L’alcool est une drogue légale. Mais ce n’est pas une raison de croire qu’elle est sans danger. Pour qu’il soit bien clair, je bois volontiers chaque jour mon verre de vin aux repas, une bière de temps à autre et un cognac lorsque l’envie m’en prend, mais toute cela avec modération, car l’alcool tue lorsqu’on en abuse. Il tue d’avantage que le sida, la tuberculose et la violence réunis, telle une étude de l’OMS. Bien des jeunes en abusent, parce qu’ils se sentent mal dans leur peau ou qu’ils prennent en exemple leurs parents. En Bavière, par exemple, certains adolescents à la campagne passent, comme la tradition le veut, un rite d’initiation. Qui veut faire partie du cercle des hommes adultes qui se réuni chaque jour à la taverne, doit passer un bizutage, comme c’est le cas chez les étudiants. Des pères de familles les font boire bière sur bière jusqu’au moment, où ils sont ivres. S’ils passent sans encombre cette épreuve, ils ont l’honneur d’être sacré « adulte » et font partie à part entière de la communauté. Aujourd’hui, même au fin fond de la Bavière, cette pratique est assouplie, mais l’alcool reste toujours ce qui caractérise le mâle. 5,3 % des morts d’après l’OMS sont dues à l’alcool dans le monde. Chez les jeunes le taux est de 13,5%. Cela représente à peu près 3 millions de décès par an. Trois quart sont des hommes. 28 % des morts sont dues à des accidents de la route, à des violences de toutes natures, à des suicides. 21 % à des troubles digestifs et 19 % à des maladies cardio-vasculaires. Plus de 200 maladies ont pour origine la dive-bouteille. Ceci pour la statistique. Il faudrait tout d’abord se poser la question pourquoi 2,3 milliards de personnes boivent régulièrement de l’alcool ? Pourquoi l’Europe est championne du monde dans cette pratique, malgré une baisse de 10 % depuis 2010 ? Weiterlesen
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Le grand blues des chômeurs
Se tourner et se retourner dans son lit, se demander comment payer les charges, se sentir délaissé, bafoué, voilà le sort d’un chômeur que je nommerais Jean. Un sentiment de honte le torture, car il n’est plus en mesure de subvenir aux besoins de sa femme et de ses enfants. Tout au moins contribuer à leur bien-être, comme ils le mériteraient. Depuis qu’il a perdu son emploi, pour cause de rationalisation de l’entreprise, il a écrit des centaines offres d’emploi. Pour la plupart du temps même pas de réponse et si par hasard il y avait une lettre dans la boîte au lettres, toujours la même rhétorique : « Nous sommes au regret de devoir vous annoncer…. Nous vous souhaitons bonne chance pour votre avenir… » Entre lui et sa femme les tensions ont augmenté. Avec des ménages effectués au noir, elle essaie d’améliorer l’ordinaire des deux fils. Depuis belle lurette, ils ne peuvent plus participer à des activités qui exigent un appoint pécuniaire. Ils sont devenus les gosses de bons à rien, au dire de leurs camarades. « Pas étonnant avec l’épave de père que tu as ! » Les tensions entre Jean et son épouse deviennent endémiques. Elle fait maintenant chambre à part. « Nous n’avons plus de sexe ! » Et cela le rend malade. Il aimerait tout au moins oublier tout pour un instant en faisant l’amour. À quarante ans, Jean a l’impression que sa vie a atterri dans un dépotoir. « Et il y a ce type qui a jeté un œil sur Martine ! » Rongé de jalousie, il a attrapé un ulcère à l’estomac. Lui qui était sportif, s’est mis à boire, ce qui a eu comme résultat, des accès de colère et de désespoir. L’alcool ne le soulage que pendant de petits moments. Puis s’en suit le grand blues. Ses gosses l’évitent de plus en plus. Un jour Martine emballe ses affaires et celles de ses enfants et part s’établir chez sa mère. Weiterlesen
Le 3ême âge et la précarité !
Mon père, comme certains de mes collègues, vécurent dans l’illusion qu’ils étaient immortels. Pour eux il n’y avait aucun doute qu’ils pourraient être actifs jusqu’à leur dernier souffle, que jusqu’à l’ultime heure de leur vie, ils pourraient subvenir par leur travail à leurs besoins et ceux de leurs familles. Mon père rendit l’âme à 66 ans après maintes années de maladie. Ma mère dut aller travailler, car la rente de son mari ne suffisait pas à assurer son ordinaire. J’ai connu au cours de ma vie professionnelle des gens étant dans la même situation. Ils n’avaient pas envisagé qu’ils pourraient se trouver sur une voie de garage et que la précarité viendrait empoisonner leur vieillesse. En France, un tiers des seniors vivaient en 2015 sans emplois et retraites. Selon une étude publiée le 19 septembre par la « Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques » (Drees), un service rattaché à trois ministères (solidarités, travail, comptes publics), 1,4 millions d’individus âgés de 53 à 69 ans, soit 11 % de cette tranche d’âge vivent au-dessous du seuil de la pauvreté. Leurs maigres revenus sont issus « des minima sociaux, des allocations-chômage ou des pensions d’invalidité », selon la Drees. La baisse de l’âge de la retraite a accélérer cette tendance. Comme il fallait s’y attendre, les femmes sont surreprésentées. Elles représentent les deux tiers des effectifs. Trois personnes sur dix sont en mauvaise santé et ne peuvent pas, même si elles le voulaient travailler. C’est particulièrement tragique, parce que la couverture sociale ne suffit pas de faire le joint entre un arrêt anticipé de l’emploi et la retraite. Weiterlesen
L’Allemagne, une république bananière !
Je l’affirme haut et fort, voilà où en est en Allemagne. Ce qui s’est passé hier est l’antithèse de ce que je nommerais l’honneur. Hans-Georg Maassen, le porte-eau des fachos, a été certes chassé de son poste de président des services secrets intérieurs, mais comme récompense à son manque de solidarité envers la Chancelière, il a été hissé au poste de secrétaire d’État au ministère de l’intérieur. Tout cela pour ne pas indisposer le semeur de merde qu’est Horst Seehofer, chef de la CSU. Il en allait d’éviter une crise gouvernementale. Il ne faut pas s’étonner que le peuple se détourne dans ce cas-là de plus en plus de la démocratie et est à la recherche d’un sauveur. Un homme à poigne – il n’est plus question de femme après l’ère Merkel – qui sans demander l’avis à Paul et Jean, joue ses Salvinis, un fasciste pur crin. N’est-on pas en train d’immoler la démocratie avant terme? Elle est en train de rendre l’âme, tout le monde le sait, mais les médecins qui se trouvent à son chevet, sont des pleutres, au meilleur des cas des lavettes. Pardon, je ne peux qu’exprimer mon dégoût. Je ne sais pas trop ce que les enseignants pourront dire ce matin à leurs élèves, ceux qui les motivent à montrer un peu de caractère. Ils peuvent jeter à la poubelle tout le lot des bonnes recommandations qu’on prodige aux jeunes, un bourrage de crâne insupportable qu’on leur fait subir au nom de la morale. Je leur dirais la chose suivante : Quoique vous fassiez, il n’y a qu’une chose qui compte, c’est la couardise. La meilleure manière d’y arriver, c’est de vous conduire comme une chienne en chaleur. Votre savoir ? Il ne sert pas à grand-chose ! Et votre volonté d’y arriver ? C’est plutôt une entrave à votre putain de vie. Prenez l’exemple de Hans-Georg Maassen. Ce n’est que le toupet qui compte, tout le reste n’est que du bla-bla. Weiterlesen
Un vent de réformes de santé
Emmanuel Macron et Agnès Buzyn doivent présenter aujourd’hui les grandes lignes du plan santé. Il est question d’éliminer le numerus clausus, de faire en sorte qu’il y ait des médecins salariés dans les régions en manque de praticiens, créer 4000 postes d’assistants médicaux. 400 millions supplémentaires seront affectés en 2019 à ces projets. Il est grand temps de permettre à plus de jeunes à avoir accès aux études. Ce ne sont pas les bonnes notes scolaires qui sont une garantie de qualité, loin de là. Un médecin très au fait théoriquement, mais ne possédant pas d’empathie, ne peut que nuire. Il faut que l’accès aux patients soit amélioré. Ma fille, comme comédienne, est engagée régulièrement par le CHU « La Charité » de Berlin, un centre universitaire de renommée mondiale, pour jouer le rôle de malades atteints de différents maux. Le but est le suivant : Les étudiants et des praticiens en formation continue, ont le devoir de découvrir les pathologies en posant les bonnes questions. Le but est de s’exercer afin que des liens se créent. Le comportement psychologique du futur médecin est prioritaire. Il est ainsi possible de savoir, si les critères humains sont atteints. Ces séances ont beaucoup de poids dans le cursus universitaire. Des tests ayant pour but de jauger les compétences affectives des candidats. La deuxième initiative présidentielle prévoit que les centres hospitaliers sis dans des régions en manque de cabinets, puissent envoyer des médecins salariés sur le terrain. Un exemple : Le conseil départemental de Saône-et-Loire a engagé il y a peu une trentaine de médecins pour occuper des cabinets médicaux en déshérence. La preuve, qu’indépendamment du libéralisme accordé aux thérapeute, l’État doit assurer un service égal dans toutes les régions. Weiterlesen
Une police édentée !
Je veux parler de la police municipale lorsqu’elle n’est pas armée. Voici un fait afin de comprendre ce qui se passe concrètement. Dans notre résidence, dans le département de l’Ain, qui se trouve à deux pas de Genève, un canton où la criminalité est des plus fortes, nous avons « régulièrement la visite » de jeunes délinquants. Probablement souvent des junkies en manque de came. Il y a peu, deux d’entre-eux ont réussi a s’introduire dans le garage sis sous notre appartement. Une de nos meilleures amies, qui habite à côté, a donné alarme à la police, qui lui a fait comprendre, qu’elle était totalement dépassée. « Vous pouvez déposer plainte, mais cela ne servira pas grand-chose ! Néanmoins nous enverrons deux de nos collègues !» Le bruit devint de plus en intense. Les voleurs savaient probablement qu’ils n’avaient rien à craindre et semblaient vouloir se défouler. Notre amie, qui a du courage à revendre, est descendue au garage avec une batte de base-ball. Les deux intrus ne s’attendaient pas à une telle rencontre et ont pris leurs jambes à leur cou. Les agents municipaux, qui étaient arrivés entre temps, essayèrent bien de les chercher, mais ils n’avaient guère d’illusions. « Que voulez-vous que nous fassions ? Nous ne sommes pas armés ! » Je me permets humblement de me poser la question, à quoi bon financer de nos deniers une police qui sert strictement à rien d’autre que de dresser des PV en cas de faux stationnement ? Weiterlesen
Après moi le déluge !
Et oui, quand les rapports personnels entre deux personnes sont tendus au point, où la haine fait place à la pondération, il serait mieux de se séparer au plus vite. C’est le cas de Horst Seehofer envers Angela Merkel, qu’il déteste de tous ses pores, car elle lui est de loin supérieure. Ce petit baron, chef de la CSU, ne l’atteint même pas jusqu’à la cheville et par dépit fait tout pour lui causer du tort. Il n’hésite pas de déclencher une crise gouvernementale. En lui envoyant des flèches, il a déjà amené le gouvernement de coalition au bord du précipice cet été en essayant de la faire du chanter. Le tout en ce qui concerne la politique migratoire. Malgré ses attaques, il a lamentablement échoué. La deuxième tentative a lieu actuellement. Lorsque l’AfD a défilé avec les néonazis et les membres du Pegida, Horst Seehofer a déclaré, que s’il n’était pas ministre de l’intérieur, il aurait défilé avec tous ceux qui condamne la violence des migrants. Naturellement en soulignant qu’il est un démocrate. Quand Hans-Georg Maaßen, le chef du service secret intérieur, chargé de combattre toutes les dérives contre le droit constitutionnel, a déclaré qu’à Chemnitz il n’y avait pas eu de pogrom, que le tout avait été manipulé – ce qu’il a réfuté par la suite – son chef, le ministre le soutient. C’est une gifle contre Angela Merkel, qui a prétendu le contraire au vu d’une séquence vidéo, où des hooligans font la chasse à l’homme à un migrant. Malgré cette preuve accablante, Horst Seehofer a réitéré sa confiance à Maaßen. Si jusqu’à mardi ce haut fonctionnaire ne démissionne pas, le SPD envisage de quitter le gouvernement. Bravo Monsieur Seehofer ! Et tout ceci pour une question de ressentiments personnels. Weiterlesen
Pas de médias au rabais !
Françoise Nyssen veut réformer le système de la redevance télévisuelle. Comme en Allemagne, chaque ménage serait redevable, peu importe par quel moyen il a accès aux programmes du service publique. Ceci serait une mesure logique, car les appareils pour les capter peuvent être de différentes natures. Cela fonctionne outre-Rhin, pourquoi pas en France. Mais je veux profiter de cette déclaration ministérielle, pour donner mon grain de sel en ce qui concerne l’audiovisuel officiel dans son ensemble. La redevance est à l’heure actuelle de 139 euros annuellement. La radio et la télévision ont perçu 3,9 milliards d’euros, soit 36 millions de moins qu’en 2017. Une comparaison : avec une population de 80 millions d’habitants, la redevance a apporté en Allemagne 8,131 milliards d’euros. C’est une différence de taille. Pour France Télévisions, Radio France, Arte, France Médias Monde, l’Institut national de l’audiovisuel – INA – et TV5 Monde, il y a eu des coupes budgétaires considérables. Deux exemples : Radio France a dû réduire ses dépenses de 16,3 millions, France Télévisions de 29,8 millions. Je trouve que à une époque comme la nôtre, il faudrait augmenter les moyens pour le service public. Une des raisons de mes revendications serait de redonner au journalisme les moyens de faire de l’investigation. Il serait grand temps que l’information redevienne sérieuse. Les grattes-papier et les comptables oublient trop souvent que les médias – s’ils vont dans la bonne direction – sont un des piliers essentiels de la démocratie. Ce qui me gêne tout particulièrement en France, c’est que la gestion et le financement dépendent de l’État, un État qui devrait être soumis à la critique. Weiterlesen