Et oui, quand les rapports personnels entre deux personnes sont tendus au point, où la haine fait place à la pondération, il serait mieux de se séparer au plus vite. C’est le cas de Horst Seehofer envers Angela Merkel, qu’il déteste de tous ses pores, car elle lui est de loin supérieure. Ce petit baron, chef de la CSU, ne l’atteint même pas jusqu’à la cheville et par dépit fait tout pour lui causer du tort. Il n’hésite pas de déclencher une crise gouvernementale. En lui envoyant des flèches, il a déjà amené le gouvernement de coalition au bord du précipice cet été en essayant de la faire du chanter. Le tout en ce qui concerne la politique migratoire. Malgré ses attaques, il a lamentablement échoué. La deuxième tentative a lieu actuellement. Lorsque l’AfD a défilé avec les néonazis et les membres du Pegida, Horst Seehofer a déclaré, que s’il n’était pas ministre de l’intérieur, il aurait défilé avec tous ceux qui condamne la violence des migrants. Naturellement en soulignant qu’il est un démocrate. Quand Hans-Georg Maaßen, le chef du service secret intérieur, chargé de combattre toutes les dérives contre le droit constitutionnel, a déclaré qu’à Chemnitz il n’y avait pas eu de pogrom, que le tout avait été manipulé – ce qu’il a réfuté par la suite – son chef, le ministre le soutient. C’est une gifle contre Angela Merkel, qui a prétendu le contraire au vu d’une séquence vidéo, où des hooligans font la chasse à l’homme à un migrant. Malgré cette preuve accablante, Horst Seehofer a réitéré sa confiance à Maaßen. Si jusqu’à mardi ce haut fonctionnaire ne démissionne pas, le SPD envisage de quitter le gouvernement. Bravo Monsieur Seehofer ! Et tout ceci pour une question de ressentiments personnels.

À mon avis ce saboteur de la démocratie qu’est Horst Seehofer, devrait être renvoyé immédiatement de son poste, parce qu’il représente un danger. Au cours du congrès de la CSU hier à Munich, le parti s’est démarqué de l’extrême-droite et pour cause. Markus Söder, le ministre-président – aussi un ennemi juré du ministre de l’intérieur – voit les sondages avec le plus grand soucis. De la majorité absolue, sa formation passe à 35 % en ce concerne les élections régionales du 14 octobre 2018, le plus mauvais pronostique obtenu depuis des décennies. La direction du parti avait il y deux ans préconisé d’avoir langage plus ou moins identique à celui l’AfD en ce qui concerne les migrants. Le but était de ramener au bercail les brebis égarées, ce qui a été un échec complet. D’où la volte-face pour réparer le dommage occasionné. Mais les électeurs libéraux, pour qui l’éthique chrétienne joue un grand rôle, louchent du côté des Verts et des autres formations qui ont un autre langage que celui de Horst Seehofer. Mais ce dernier a retourné casaque en déclarant : « Nous sommes libéraux et conservateurs. Nous avons toujours clairement mis une barrière entre nous et l’extrême droite. Nous n’avons aucune tolérance pour l’antisémitisme, la radicalité d’extrême droite, la haine des étrangers et la haine tout court ». Même si cela correspondait à ce qu’il avait été un jour, je ne peux plus le prendre au sérieux. Après la débâcle électorale il prendra son chapeau, mais le mal occasionné laissera des traces indélébiles, celles du néofascisme.

pm

https://www.lemonde.fr/europe/article/2018/09/15/a-munich-les-conservateurs-de-la-csu-veulent-se-demarquer-de-l-extreme-droite_5355698_3214.html

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