Une fois de plus le statut quo est de mise en Espagne. Le parlement a refusé de donner sa confiance à l’actuel premier ministre d’intérim Mariano Rajoy. La majorité lui reproche d’avoir fermé les yeux en ce qui concerne la corruption. Le jeune leader du PSE, Pedro Sanchez en particulier, a refusé de cautionner la formation d’un gouvernement de centre-droit. Et ceci malgré l’intervention des anciens chefs de gouvernement appartenant à son parti. La pays s’achemine ainsi vers de nouvelles élections en fin de l’année, la troisième en peu de temps. Pour un pays qui se trouve en difficultés financière, cette obstruction est du poison. Si Rajoy avait laissé la place à un autre membre de sa formation, il y aurait eu la possibilité de remettre la machine en marche. Mais ce dernier s’accroche au pouvoir. Ce qui se passe actuellement en Espagne est la démonstration de ce que la démocratie ne devrait jamais être. Elle est faite, que l’on veuille ou non, de compromis. Une raison pourquoi le dialogue ne devrait jamais être rompu. Avec la prolifération de formations politiques il n’y aura plus de majorités dite stables. Les coalitions seront de mises comme c’est le cas en RFA. Ce n’est pas un désavantage pour une nation qui ne peut plus se plier qu’à une seule tendance. Les problèmes ont pris un tel poids, qu’il est indispensable de se concerter, d’échanger des avis. Il ne faut jamais oublier que les politiciens doivent agir dans l’intérêt du peuple. Des réponses toutes faites peuvent engendrer des catastrophes. Personne ne doit se profiler sur le dos des autres. Cette culture du dialogue fait cruellement défaut en France. Il serait temps de créer entre les partis démocratiques un dialogue constructif, au lieu de se tirer constamment dans les pieds. Il ne faut jamais perdre de vue l’intérêt général. La sauvegarde du système démocratique devrait avoir la priorité absolue. Aujourd’hui cela consiste à freiner l’évolution de partis populistes, qui reprennent à leur compte l’idéologie néonazie. Ce serait le cas de l’AdF en Allemagne, qui n’hésite pas à tendre la main aux éternels nostalgiques du Führer. Cela ne promet rien de bon. C’est la raison pour laquelle j’attends d’une majorité parlementaire qu’elle s’entende tout au moins sur les points essentiels. Weiterlesen
Kategorie: Pierre´s Meinungen
Baby-Boom !
L’Italie a un des taux les plus faibles de natalités. Moins de 500 000 bébés sont venus au monde en 2015. Cela fait une moyenne de 1,37 enfant par femme. Les problèmes économiques y sont certes pour quelque chose, mais ce n’est sûrement pas la raison principale. Bien plus la crainte que les nouveaux-nés soient un jour transformés en chaire à canon. L’avenir est plus que morose pour bon nombre de citoyens. La peur de ne pas pouvoir assumer l’enfant est grande, ce qui est parfaitement normal. Pourtant c’est lorsque cela va mal, qu’il y a un regain de natalités. Est un réflexe de survie ? Lorsqu’on apprend le sort des petits dans les pays en guerre, il y a de quoi être effrayé. C’est là que le pragmatisme ne fonctionne pas comme il serait prévisible. Les femmes enfantent de plus en plus tard. Auparavant elle veulent pouvoir assumer leur profession, ce qui n’est pas anormal. Il faut se faire une raison : l’égalité au sein du couple est une illusion. Il incombe à la mère de famille d’assumer le ménage, l’éducation des gosses, une profession afin de mettre du beurre dans les épinards et être malgré tout sexuellement prête à assumer son devoir conjugal. Il est indéniable qu’un tel menu ne soit pas toujours tentant. Il en faut de l’abnégation. Ce phénomène comportemental est probablement une des causes principales. Si l’État veut forcer la démographie, il sera bien obligé de tout faire pour améliorer le quotidien des épouses. Mais il y a aussi la sûreté matérielle qui entre en jeu. Bien des femmes peuvent considérer la retraite que comme une porte ouverte à la précarité. Si elles travaillent à temps partiel, il est bien probable qu’elles se retrouvent comme veuve au seuil de la pauvreté. Dans de tels cas, la société ferme les yeux sur un problème essentiel. Weiterlesen
Le mur
C’est un comble ! La facture du mur que Donald Trump veut ériger à la frontière mexicaine devrait être payé par le voisin. Je ne comprends pas le président Enrique Pena Nieto d’avoir reçu le magnat de l’immobilier new-yorkais. Qu’attendait-il de lui ? Il est insupportable que le candidat républicain se conduise comme un autocrate, tels qu’ont été Mussolini ou Hitler. Avons-nous oublié de quelle manière ils humiliaient les gouvernements voisins ? Ce qui s’est passé peut être qualifié de démagogie. Même si le président Nieto refuse d’entrer en matière en ce qui concerne la politique discriminatoire propulsée par Trump et son équipe, il lui donne trop d’importance en discutant avec lui. Ce qui se passe là ressemble à un ultimatum et est en contradiction complète avec toutes les règles de la diplomatie. Il esquisse par là de quelle manière il veut faire de la politique étrangère s’il était élu. Viendra-t-il en France et en Allemagne dans le seul but d’humilier ses dirigeants ? Ce qu’il a dit au sujet d’Angela Merkel était franchement discourtois. Il ne serait pas étonnant que dans de telles conditions, des murs virtuels se dressent contre l’omniprésence des USA. Nous courrions le danger de nous isoler complètement vis-à-vis du nouveau monde. Un modèle de rapports qui jusqu’à présent étaient bénéfique de part et d’autre. Trump démontre ainsi son ignorance complète en ce qui concerne les règles internationales. Il cause ainsi un tort considérable à son pays, qui lui aussi dépend de l’étranger, quoiqu’on en dise. Ce qui se passe ici est le fondement d’une manière d’agir populiste. L’isolement est une utopie et mènerait à un chaos indescriptible. Je retrouve certains éléments du discours de Marine Le Pen, en particulier par rapport à Vladimir Poutine. Les chantres de l’extrême-droite le poussent aux nues et approuvent sa manière de faire musclée. La démocratie en prend pour son compte et n’est plus qu’un slogan vide de sens. Weiterlesen
En marche !
En avant toute, Emmanuel Macron a démissionné de son poste de ministre de l’économie pour se consacrer entièrement à sa tache de leader d’un mouvement qui se veut libéral-social. Il veut devenir président de la république. Cet homme de 38 ans croit pouvoir tenir les rennes du pouvoir en cas d’élection. Il se considère comme une alternative face à un monde politique plus ou moins sclérosé. Sa jeunesse suffira-t-elle pour obtenir de la part des électeurs une validation ? Pourra-t-il convaincre d’avoir assez d’énergie et de charisme pour entraîner les foules ? On pourra lui reprocher qu’il est un homme d’appareil. Tout d’abord dans le monde des finances à la banque Rothschild, puis comme jeune inspecteur des finances aux côtés de François Hollande comme secrétaire général-adjoint de l’Élysée chargé des finances avant de faire partie du gouvernement comme ministre de l’économie ? Un homme brillant issu de l’ENA et étant de ce fait un membre de l’élite française. Est-ce vraiment le profil qu’attendent les citoyens ? Le populisme se base tout particulièrement sur des personnes issues du peuple, n’ayant pas l’aura des pupilles des hautes écoles. Le langage simple et direct est pour eux de mise. Comme le programme économique et financier du FN le prouve, leurs connaissances dans ce domaine par exemple sont assez tenues. Mais peu importe, c’est le coup de gueule qui importe. Emmanuel Macron opère plus dans le feutré, ce qui n’est pas une qualité lorsqu’on veut être élu. Personne ne contestera ses capacités intellectuelles et ses connaissances, mais est-ce suffisant pour être plébiscité ? J’en doute. Comme le prouve Donald Trump, ce ne sont pas seulement les connaissances qui comptent, malheureusement bien plus la polémique. En ce qui concerne la jeunesse de l’ex-ministre de l’économie, il n’y a rien à redire. Weiterlesen
Et l’équilibre mental ?
Que le ou la locataire de la Maison-Blanche doit être en bonne santé est une évidence. Faire circuler des bruits alarmants au sujet d’Hillary Clinton me semble être hors propos. Ceux qui colportent de telles pseudo-nouvelles devraient se poser la question de savoir si leur favori possède les facultés mentales pour exercer une telle tâche ? C’est ce qui me semble être le plus inquiétant. Les provocations continues de Donald Trump démontrent que tout esprit de synthèse lui échappe. En laissant proférer de telles informations, il se nuit lui-même. La campagne électorale américaine prend de plus en plus un aspect malsain. Le candidat des Républicains ne recule devant rien et met ainsi ses amis politiques plus ou moins en touche. The show must go on ! Une façon simpliste de faire de la politique. Il est à craindre que le niveau intellectuel de bien des américains est au dessous de la moyenne. Les vrais problèmes des citoyens ne peuvent pas être débattus dans un tel contexte. D’accord, mais il serait opportun de trouver les causes à cela. Comme c’est souvent le cas dans les perturbations qui entravent le bon déroulement des choses, seul le mal-être ne peut pas être le seul détonateur d’une telle situation. L’histoire prouve quotidiennement que l’irrationnel en est souvent la cause. Il ne serait pas vain d’en connaître les raisons, mais je crains aboutir dans un cul-de-sac. Même lorsqu’il fait des annonces-bidons, Donald Trump amuse son auditoire. Est-ce cela qu’il veut provoquer ? Il se met à la place d’un citoyen de couleur blanche qui ronge son frein. Il prend à sa charge de proférer n’importe quoi, mais sait parfaitement que ceci est le langage des frustrés. Le discours de saloon semble être assez répandu de l’autre côté de l’Atlantique. Une méthode que les populistes aiment prendre en considération. Mais cela ne peut pas être seulement de la tactique. Pour porter ses fruits, l’inepte doit authentique. Il semble l’être et m’incite à me poser la question dans quel état mental se trouve le pays ? Weiterlesen
Démocratie
Qu’il en va de la démocratie aux prochaines élections présidentielles, semble être un fait inconnu pour la plupart des citoyens. Elle est plus que jamais en danger un peu partout en Europe et ceci malgré les débats soi-disant partisans. Les critiques fusent de toutes parts. On la considère comme étant enserrée dans le carcan étouffant du clientélisme et de la corruption. Je ne suis pas au point d’ignorer ses défauts, mais je pense que ses côtés positifs dépassent de loin les critiques. Lors des joutes électorales, la plupart des partis essayent de faire comprendre qu’ils œuvreront pour plus de transparence, mais de tels propos sont de la poudre aux yeux jetée afin de subjuguer les citoyens. Ils feraient mieux de plaidoyer en sa faveur en expliquant bien ce qu’elle a apporté : plus de 70 ans de paix en Europe occidentale. Un fait irréfutable dans l’histoire, démontrant bien les bienfaits que nous connaissons actuellement. La vague de fond populiste menace de remettre en question l’ordre établi au lendemain de la seconde guerre mondiale. En appliquant des coups de boutoirs à notre société, les adeptes « d’un ordre-nouveau » détruisent consciemment un édifice qui devrait à tout prix subsister. Ce qu’ils nomment le progrès est en soi un déni complet de nos idéaux. Le régime du type autoritaire qu’ils aimeraient mettre à sa place, étoufferait rapidement la démocratie. Cela se passe déjà en Hongrie et partiellement en Pologne. Les apprentis-sorciers oublient qu’ils jouissent du droit à la parole grâce à elle. Weiterlesen
Le chaos programmé
Qui est dans l’incapacité complète de former une équipe stable ne peut pas aspirer à la présidence des États-unis. Les responsables de la campagne de Donald Trump se sont fait connaître le moins qu’on puisse dire par des scandales. Le dernier en date concerne Steve Bannon qui en 1996 s’est fait remarquer par des violences conjugales et par des propos antisémites. Cela veut-il dire que le candidat est lui-aussi machiste et raciste ? On ne peut que le croire. Il laisse derrière lui qu’une atmosphère nauséabonde et croit ainsi pouvoir recueillir grâce à la haine une majorité ? Cela fait mal, même si les USA sont assez éloignés. Comment peut-on rester indifférent à ce genre de diatribes ? Je n’ose pas penser à ce qui pourrait se passer si Trump arrivait à la Maison Blanche. Ce serait le chaos le plus complet d’autant plus qu’il change d’avis comme une girouette. Ce qu’il produit lors de la campagne, c’est de la chienlit. La démonstration qu’il est parfaitement incapable de former un gouvernement. Ce n’est pas avec des slogans qu’on mène les affaires ! Weiterlesen
Le procès du burkini
Il y a des sujets incontournables, comme ceux du burkini. Le Conseil d’État a pris la décision de rendre caduque les arrêtés municipaux interdisant aux musulmanes de le porter à la plage. Cet habit recouvrant tout le corps et aussi le visage est peut-être un signe militant de l’islam dur et pur. Il n’est en aucun cas innocent. Une marque de plus démontrant d’une manière magistrale la situation des femmes dans ce genre de société. Pour ma part j’ai du mal à accepter qu’elles se plient à un tel acte vestimentaire, qui théologiquement parlant, n’a pas de raison d’être. Le Coran n’oblige personne à se cacher derrière des voiles ou dans des burkas. Dans un pays d’où vient la charte des droits de l’homme, une certaine provocation. Je peux comprendre Manuel Valls lorsqu’il écrit sur Facebook qu’il déplore la décision des juristes d’empêcher les maires d’interdire le port du burkini à la plage. Et me voilà en pleine contradiction. D’une part mon esprit de tolérance me dicte que toutes astreintes des libertés individuelles doivent être éradiquées, que d’un autre côté nous avons nous aussi des acquis que nous voulons voir respectés, comme ceux des droits de la femme. Puis il y aurait aussi la réciprocité. Je condamne énergiquement le port du bikini dans des pays où la coutume s’y oppose. S’y conforter ne me choque pas. Que je le veuille ou non, je dois me soumettre dans les pays qui m’accueillent aux lois pratiquées par eux. En contre partie il serait temps que des concitoyens d’origine islamique prennent en compte notre manière de vivre. Ce n’est pas à eux d’imposer quoi que ce soit, d’autant plus que le port du burkini peut être considéré comme une provocation politique. J’insiste sur cette dernière dénomination. En contrepartie j’appelle de tous mes vœux que la religion musulmane soit respectée. Elle fait partie intégrante de la République et doit être traitée comme telle. Je suis un partisan de la construction de lieux de cultes dignes de ce non. Aussi de la formation d’imams respectant la constitution. Weiterlesen