L’Italie a un des taux les plus faibles de natalités. Moins de 500 000 bébés sont venus au monde en 2015. Cela fait une moyenne de 1,37 enfant par femme. Les problèmes économiques y sont certes pour quelque chose, mais ce n’est sûrement pas la raison principale. Bien plus la crainte que les nouveaux-nés soient un jour transformés en chaire à canon. L’avenir est plus que morose pour bon nombre de citoyens. La peur de ne pas pouvoir assumer l’enfant est grande, ce qui est parfaitement normal. Pourtant c’est lorsque cela va mal, qu’il y a un regain de natalités. Est un réflexe de survie ? Lorsqu’on apprend le sort des petits dans les pays en guerre, il y a de quoi être effrayé. C’est là que le pragmatisme ne fonctionne pas comme il serait prévisible. Les femmes enfantent de plus en plus tard. Auparavant elle veulent pouvoir assumer leur profession, ce qui n’est pas anormal. Il faut se faire une raison : l’égalité au sein du couple est une illusion. Il incombe à la mère de famille d’assumer le ménage, l’éducation des gosses, une profession afin de mettre du beurre dans les épinards et être malgré tout sexuellement prête à assumer son devoir conjugal. Il est indéniable qu’un tel menu ne soit pas toujours tentant. Il en faut de l’abnégation. Ce phénomène comportemental est probablement une des causes principales. Si l’État veut forcer la démographie, il sera bien obligé de tout faire pour améliorer le quotidien des épouses. Mais il y a aussi la sûreté matérielle qui entre en jeu. Bien des femmes peuvent considérer la retraite que comme une porte ouverte à la précarité. Si elles travaillent à temps partiel, il est bien probable qu’elles se retrouvent comme veuve au seuil de la pauvreté. Dans de tels cas, la société ferme les yeux sur un problème essentiel. Weiterlesen