Marine le Pen se trouve en bonne compagnie : avec des Erdoğan, Poutine et compagnie. Maintenant c’est elle qui veut museler la presse en cas de victoire électorale. La Voix du Nord, un quotidien qui ne la porte dans son cœur, n’aura plus d’aide de la région, s’il en allait d’elle. Comme ses acolytes de l’étranger, elle ne parlera pas de censure, plutôt de fair-play de la part des publications envers de pauvres politiciens comme elle. Je suis touché et suis obligé de me sécher une larme de crocodile avant de continuer à écrire. Ce qui se passe-là est une enfreinte éclatante de la liberté d’expression. Je croyais que la France en était championne ! Mais allez savoir ! Les vilains journalistes ont commis un acte de lès-majesté. À ses yeux il est tout à fait légitime de les punir, lorsque ils ont le toupet d’écrire certaines vérités. Madame Le Pen montre ainsi son vrai visage, mais la majorité de l’électorat s’en fiche complètement. Elle est le messie, qui sauvera le pays de ses cendres, tel que Phénix. « On ne s’attaque pas à un demi-dieu, Mesdames et Messieurs ! ». Ce qui est triste dans ses propos, c’est moins qu’elle s’offusque d’un article et de ce fait veuille pénaliser l’organe qui à ses yeux la blesse que le fait de l’attitude passive de beaucoup citoyens. N’ont-ils pas remarqué qu’il y a atteinte aux libertés individuelles ? Non, ils sont aveugles. Weiterlesen
Archiv des Autors: Pierre Mathias
Le deal de trois milliards
La Turquie touchera trois milliards d’euros pour qu’elle garde le maximum de réfugiés sur son territoire et renforce sa frontière du côté de la Grèce. L’accord d’hier à Bruxelles stipule aussi, que les négociations pour une adhésion de ce pays à l’UE devraient être réactivées. En outre les contraintes du visa d’entrée devraient être allégées dès le milieu de l’année 2016. Le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu a obtenu ce qu’il voulait. Le problème épineux des réfugiés politiques a fait bouger une situation qui semblait être figée. Peut-être pas la meilleure manière d’obtenir des résultats politiques allant dans notre sens. Malgré l’entente affichée, le problème de fond n’est pas réglé pour autant. Une nation dirigée un président plus ou moins islamiste voudrait entrer dans une union formée sur la base des acquis des siècles des lumières. Recep Tayyıp Erdoğan n’est pas forcément un démocrate comme nous l’entendons. Il a démontré que la liberté d’expression ne valait pas grand chose en Turquie, en mettant sous les verrous des journalistes qui ne partagent pas ses opinions. Il n’est pas non plus passé inaperçu qu’un procureur se battant pour la cause kurde a été assassiné ces derniers jours, sans parler de la discrimination de cette communauté par le pouvoir en place. Dans la situation actuelle je ne vois pas comment ce pays pourrait accepter nos valeurs démocratiques. Weiterlesen
Liberté ou sécurité ?
Ne nous faisons pas d’illusions, la liberté et la sécurité font mauvais ménage. La sûreté a son prix et restreint fatalement le libre exercice des activités individuelles. Je dirais même plus, elle peut restreindre ce qu’on désigne comme la qualité essentielle de la démocratie. Lorsqu’elle est prise comme prétexte pour protéger soi-disant les populations, elle peut être un élément important pour une prise de pouvoir totalitaire. La peur est un élément de base pour ce genre de tribulations. On attend « du grand sauveur » qu’il se conduise comme un père sévère et qu’il combatte tous les éléments perturbateurs. À première vue cela pourrait paraître tentant, mais ce ne l’est pas. Pourquoi ? Parce ce que c’est lui seul qui définit ses ennemis et qui les punit. Souvent ses opposants, ce qui pour une démocratie est une antithèse. Ce phénomène est perceptible en Turquie par exemple, où le Président Erdogan a pris pour prétexte le conflit kurde pour désavouer l’opposition et mettre en quarantaine la liberté d’expression. Les journalistes en savent quelque chose et ne peuvent plus exercer leur métier d’une manière libre. Weiterlesen
Haine, je te hais !
Lorsque des attentats, tels que ceux de Paris, se déroulent à côté de nous, il est parfaitement normal que nous soyons choqués, scandalisés, outrés. Mais est-ce une raison de haïr ? Les raisins de la haine sont amer, comme l’a écrit John Steinbeck. Peuvent-ils inverser une situation, faire évoluer la société vers le bien ? Il ne peut en être question. Ce n’est pas parce que des musulmans extrémistes ont tué des innocents, qu’il faille se venger sur tous ceux qui pratiquent l’islam. Dans un premier temps il y a une colère bien compréhensible, mais elle ne doit pas dépasser certaines règles qui font partie de notre patrimoine, comme celles du respect d’autrui. Le grand tort des populistes est de vouloir tout généraliser. Mettre dans un même pot des millions d’adeptes du Coran est injuste et idiot à la fois. Mais comme nous le savons, la bêtise fait chaque année d’innombrables victimes. Elle est due à des partis-pris et à un manque évident de tolérance. N’oublions jamais que le nazisme a vu le jour dans ce terreau-là. Une haine concertée a été attisée par des provocateurs dans le but de nous précipiter dans le vide. C’est exactement cette démarche que suit l’EI. La preuve qu’au bout du compte nous nous trouverons tous démunis, si la mort nous a pas rendu visite avant. Cela me rappelle mes cours d’histoire, lorsqu’il était question de la guerre de 30 ans. Tout un continent, avant tout l’Allemagne, a été dévasté par des guerres de paysans. Il s’en est suivi un morcellement de l’Europe qui a provoqué la disette. Personne ne savait plus au juste, comment cette folie a pu voir le jour. On s’est arrêté par dépit, par lassitude. Tuer était une façon de déjouer le quotidien. Trouver une victime pour détendre ses nerfs et espérer ainsi trouver son équilibre, est une terrible illusion qui a pour nom la haine. C’est tout le contraire que ce qui devrait se passer. Weiterlesen
Poutine le gagnant
Quel triomphe pour Vladimir Poutine ! Sans lui pas de solutions pour régler les conflits en Irak et en Syrie. La Russie prend soudain à nouveau du poil de la bête et peut s’imposer auprès des nations occidentales, qui à elles seules ne peuvent pas apporter de réponses, aux coups de boutoirs de l’État islamique. On ne va tout de même pas cracher, sur un des piliers majeurs de ce conflit. Représenté par un Président expansionniste, qui n’a pas hésité à annexer la Crimée ou d’apporter son soutien aux séparatistes ukrainiens. Pour monnayer sa participation, il réclamera l’abolition des sanctions économiques et forcera l’UE de se contredire. Je nommerais cela un numéro de haute-voltige dans le domaine politique. Il est gagnant sur tous les fronts, ce qui pourrait être gênant. Mais il veut encore plus : qu’on incluse Bachar al-Assad dans la lutte contre l’EI. Un homme qui n’hésite pas à faire massacrer ses concitoyens. Un criminel de guerre, qui devrait être au même titre que les djihadistes déférés au tribunal de la Haye. Et nous ? Que reste-t-il d’autre à faire que d’avaler de telles pilules ? Je comprends parfaitement le Président Hollande lorsqu’il appelle de ses vœux la création d’une coalition militaire plus efficace pour combattre la peste, qu’est le fondamentalisme meurtriers des terroristes islamistes. Il est vrai que sans une participation russe, ce serait difficile d’être vraiment efficace. Mais que faire si elle s’adresse plutôt contre des rebelles modérés ? Contre tous ceux qui remettent en question le pouvoir d’un démagogue, qui ne pense qu’à se tirer du bourbier qu’il a occasionné. Un être sans scrupules, pour qui la violence est nécessaire afin de ne pas sombrer. Weiterlesen
L’Allemagne muselée par son histoire
Pour les Allemands il est très difficile de parler de guerre en ce qui concerne le terrorisme. Il y aurait beaucoup de citoyens qui préféreraient mettre ces violences au compte du droit pénal. Ne surtout pas trop politiser des agissements plus ou moins rationnels semble être la devise. Rien faire pour attiser un conflit qu’on voudrait limiter régionalement. Madame Merkel veut à tout prix éviter une escalade, une fois de plus elle désire temporiser. Mais une chose est sûre, elle ne pourra pas rester insensible à la demande de François Hollande se s’engager plus dans la lutte contre l’EI. Que fera-t-elle en sachant que beaucoup de ses compatriotes pensent que toutes répliques militaires ne serviraient à rien. Au contraire ! L’attitude des personnes concernées est encore imprégnée par la seconde guerre mondiale, où son pays, a sans vergogne manipulé des millions de personnes. La terre-brûlée s’en est suivie, ce qui est resté profondément ancré dans l’esprit des générations suivantes. Un sentiment de honte par rapport aux victimes. Je veux parler de tous ceux qui ont suivi le nazisme sans se poser de questions, qui ont bafoué les règles élémentaires de la démocratie. Plus aucune guerre ne doit partir du sol allemand. Une conviction que partage une majorité de gens. Cela veut-il dire de rester passif, de fermer les yeux ? Weiterlesen
Le pays du sourire
Maintenant c’est la Tunisie qui est visée. Un attentat contre un bus de la sécurité présidentielle a causé la mort d’au moins 12 personnes. Chaque jour un lot d’horreurs. Même si je comprends qu’il ne faut pas se laisser abattre, je ne me sens pas en mesure d’ignorer ce qui se passe actuellement dans le monde. Je sais, la meilleure réponse au terrorisme serait de continuer à vivre comme si de rien n’était. Même de faire la fête, de ne pas se laisser abattre par des terroristes qui ne cherchent qu’à nous déstabiliser. Mais il ne faut pas non plus ignorer les dangers, ceci sans se laisser aller à la panique. Au temps de la grande peste, les populations touchées par cette épidémie croyaient qu’en dansant, qu’en buvant et mangeant, qu’en faisant l’amour il était possible de déjouer le mauvais sort. Cela n’a pas été évidemment le cas. De même les villes assiégées qui finalement ont dû céder. Mais de ce calfeutrer entre ses quatre murs n’apporte rien non plus. Quoiqu’on fasse, la menace est présente. Que reste-t-il d’autre à faire que de sourire, que d’essayer de prodiguer de la bonne humeur. Il est à craindre que ce virus islamique soit une affaire de longue haleine. Comme ce qui s’est passé au temps du nazisme, nous sommes confrontés à des êtres obtus, dénué de toute joie de vivre. De vouloir les contrecarrer en prodiguant de la bonne humeur est peut-être la seule solution. Ils ne connaissent que la violence comme réponse, la mort. C’est ce qui cause notre désarroi. En particulier le manque d’humour, si on peut en parler. Weiterlesen
L’attentat-suicide
Le monde vit en état d’alerte. Bruxelles est paralysée. François Hollande est en train de forger une alliance armée contre le Deach. Une mobilisation générale peut en suivre. La peur s’instaure un peu partout. Une raison de réfléchir à ce qui peut amener des jeunes gens à se faire sauter ou tuer par des tireurs d’élite. Dans la plupart des cas se sont des jeunes gens pour qui l’avenir n’a pas d’issue. Il serait temps d’entrer un peu plus dans leur psychisme pour arriver à les comprendre mieux. L’argument du fanatisme est certes important, mais il intervient plus tard, comme celui de la manipulation. À la base il y a un profond désespoir, une frustration intense, le sentiment de ne pas pouvoir émerger au sein d’une société hostile. Pour arriver à envisager le suicide, il faut avoir un certain courage ou le sentiment que seule la mort est une option de délivrance. Il serait temps de réfléchir à ce qui peut amener un homme ou une femme dans une telle contrainte mentale, si on veut lutter plus efficacement contre la terreur. Je pars de l’avis que nous tous portons aussi une responsabilité. Ces attentats aveugles ne sont-ils pas le signe d’un désarroi, d’un mal-être ? Notre démocratie proclame l’égalité des chances, la tolérance ; ce qu’elle pratique est à des années lumières de cela Entre les vœux pieux et la réalité il y a un fossé qui devient de plus en plus profond. Lorsqu’il est question d’une société déchirée entre les nantis et les pauvres, c’est une réalité. Weiterlesen