Le monde vit en état d’alerte. Bruxelles est paralysée. François Hollande est en train de forger une alliance armée contre le Deach. Une mobilisation générale peut en suivre. La peur s’instaure un peu partout. Une raison de réfléchir à ce qui peut amener des jeunes gens à se faire sauter ou tuer par des tireurs d’élite. Dans la plupart des cas se sont des jeunes gens pour qui l’avenir n’a pas d’issue. Il serait temps d’entrer un peu plus dans leur psychisme pour arriver à les comprendre mieux. L’argument du fanatisme est certes important, mais il intervient plus tard, comme celui de la manipulation. À la base il y a un profond désespoir, une frustration intense, le sentiment de ne pas pouvoir émerger au sein d’une société hostile. Pour arriver à envisager le suicide, il faut avoir un certain courage ou le sentiment que seule la mort est une option de délivrance. Il serait temps de réfléchir à ce qui peut amener un homme ou une femme dans une telle contrainte mentale, si on veut lutter plus efficacement contre la terreur. Je pars de l’avis que nous tous portons aussi une responsabilité. Ces attentats aveugles ne sont-ils pas le signe d’un désarroi, d’un mal-être ? Notre démocratie proclame l’égalité des chances, la tolérance ; ce qu’elle pratique est à des années lumières de cela Entre les vœux pieux et la réalité il y a un fossé qui devient de plus en plus profond. Lorsqu’il est question d’une société déchirée entre les nantis et les pauvres, c’est une réalité.

De reporter presque uniquement ce qui se passe sur les assassins de l’EI est à mes yeux trop simpliste. Certes ils manipulent à leur guise des êtres déséquilibrés. Ils tombent sur un terreau favorable qui leur fournis leur chaire à canon. Mais ils ne sont pas à la base de ce phénomène. Il est profondément ancré chez des êtres ou issus de la migration, ou n’ayant pas réussis à se faire une place au soleil. Des personnes à priori meurtries. Mais n’allez pas croire qu’à coups de milliards il sera possible d’éradiquer cette plaie. Il n’y a pas que l’aspect social, comme l’a démontré la provenance de ces individus. Ils sont aussi issus de familles vivant normalement. La principale cause de cet état, est une perte complète d’identité. D’une part le veau d’or autour duquel on danse, de l’autre une tradition ancestrale qui a été complètement détruite, où les valeurs prodiguées sont considérées dans un premier temps comme obsolètes. Où la famille a été désagrégée car il n’y a plus d’autorité. La tentation de l’argent facile, l’attrait d’une société de consommation où une BMW ou une Rolex sont un signe de réussite. Un sentiment éphémère qui ne peut pas effacer l’exclusion. Beaucoup de jeunes s’aperçoivent alors, que le matérialisme n’est pas tout. C’est la période où ils essaient de trouver une personnalité. Ils sont attirés alors par la religion, croient ainsi se purifier. C’est là qu’interviennent des prédicateurs fanatiques qui les incitent au combat. Ils ont ainsi la première fois le sentiment de servir à quelque chose. Ils ne s’aperçoivent pas tout de suite, que ce qu’on leur inculque est de la drogue. Sous le couvert de la religion en on fait des machines à tuer. Mais pour y arriver, il faut que chaque individu soit arrivé au bord du précipice, le sentiment que seule la mort est une rédemption.

pm

http://www.lemonde.fr/societe/live/2015/11/22/en-direct-bruxelles-en-alerte-maximale-metros-et-commerces-fermes_4815030_3224.html

Pierre Mathias

Schreibe einen Kommentar

Deine E-Mail-Adresse wird nicht veröffentlicht. Erforderliche Felder sind mit * markiert