Une jeune fille de 16 ans a été mise en examen et écrouée car elle a prétendu vouloir commettre un attentat. Une fois de plus l’islamisme sévit. Qu’a-t-il pu se passer dans la tête de cette adolescente ? Comment a-t-elle pu être ainsi endoctrinée ? L’a-t-elle été vraiment ou est-ce plutôt un déséquilibre mental qui a pu l’inciter à un tel projet ? Est-ce une forme de suicide ? Une fois de plus il y a dû avoir un terreau favorable. Il est significatif que la plupart des terroristes sont très jeunes. Je veux essayer de comprendre pourquoi ils en arrivent là. Ils doivent se sentir mal dans leur peau, car ils vivent en périphérie. Sont-ce des familles plus ou moins bien intégrées dans notre société ? Il n’y a pas de règles absolues, mais on peut partir du principe qu’il doit y avoir un problème d’identité. Est-ce la recherche d’une assise plus solide qui les pousse dans les bras des intégristes ? Peut-être mais ce n’est pas obligatoire. Il y a aussi le problème de la sexualité. Dans les familles musulmanes le mode de vie des jeunes est en décalage par rapport à un comportement laïc. Lorsqu’il est question de libertés, il y a une autre approche. Sans que nous ayons obligatoirement affaire à une jeunesse dévoyée, les rapports entre garçons et filles sont d’une autre nature. Je pense qu’il doit être très difficile de vivre dans une tradition qui réclame des femmes beaucoup de réserve, plus encore une retenue complète. Dans un acte terroriste il y a toujours un aspect émotif. Sans lui, il ne serait guère envisageable que des jeunes sacrifient leur vie de cette façon. Peut-être le fait de mourir leur apporte une apothéose qu’ils n’auraient jamais eu en vivant normalement. Ne serait-il pas envisageable que de tels crimes soient des rites d’initiation ? Ces derniers peuvent être absolus, comme l’est souvent la jeunesse. Weiterlesen

C’est ce que le président Erdoğan a déclaré hier. Je ne veux pas en douter, mais la répression qui a lieu actuellement en Turquie indique le contraire. Également l’assurance qu’il ne s’opposerait pas à la peine de mort si le parlement la réclamait. Pour bien préciser ce que je pense, je ne suis pas en tant que démocrate un partisan d’un putsch militaire. Pourquoi ? Parce qu’il ne représente pas la volonté populaire. On peut critiquer, et il y a lieu de le faire, le régime actuel, mais il a été élu en due et bonne forme. Après l’échec du coup d’État, une majorité au sein de la population, a apporté son soutien à Recep Tayyip Erdoğan. Tous les partis, sauf les Kurdes, ont été invités et se sont rendus à la manifestation de hier après-midi. Comment dans de telles conditions s’opposer de l’extérieur à une « prise en main » du régime ? Cela nous met dans l’embarras. Nous ne pouvons que clamer haut et fort, que nous n’approuvons pas la répression. Ce qui rend la situation encore plus compliquée, c’est le rôle que doit avoir jouer un ancien allié du président, Fethullah Gülen. Cela ressemble à une affaire de famille, où des cousins se livrent une lutte d’influence. Pour ma part je ne sais pas ce qu’il en est exactement. Le prédicateur islamiste n’a sûrement pas « avalé de l’eau-bénite » et n’est pas totalement innocent. Mais de là à poursuivre des milliers de gens et de faire miroiter la menace d’une exécution capitale, me semble démesuré. Weiterlesen

« Allahou Akbar », Dieu est grand. C’est ce qu’a crié le terroriste après avoir attaqué et blessé deux policières à la machette à Charleroi. L’agresseur a été abattu. Une raison de plus de se dire que nous sommes malheureusement tout au début d’une épidémie meurtrière. Lorsque j’entends à la radio la pluie de critiques qu’a essuyées Martine Aubry en renvoyant la Braderie annuelle au début septembre à Lille, je n’en crois pas mes oreilles. Elle sait mieux que personne quel dommage économique découle de sa décision, mais si les forces de l’ordre prétendent qu’il est impossible d’assurer une sécurité relative en ce qui concerne les citoyens, elle ne pouvait pas agir autrement. La critique émanant de certaines personnalités du monde des affaires n’est aucunement justifiée. Lille se trouve aux portes de la Belgique, où le problème islamiste est loin d’être réglé comme on a pu s’en apercevoir aujourd’hui. Lorsqu’il y a un danger corporel, les mesures prises ne doivent pas tenir compte du business. J’entends virtuellement ce qui se serait passé, si la maire de cette cité avait dit oui à la Braderie et qu’un attentat ait eu lieu. Elle aurait été mis au pilori. Je sais que le fair-play n’est pas toujours de mise en politique, mais je crois que dans ce cas bien précis les bornes ont été dépassées. Je connais aussi les arguments qui disent, que toute capitulation de notre part face à EI, est un signe de faiblesse. Je souscris entièrement à ce point de vue, mais je ne vais tout de même pas pousser des innocents dans cet engrenage infernal. Oui, il est possible d’organiser des fêtes, mais à condition de limiter les dangers. Ce qui n’a pas été fait à Nice, doit l’être fait partout ailleurs. Et si pour des raisons logistiques cela n’est pas possible, il faut renvoyer ce genre de manifestations. N’oublions pas le caractère festif d’une foire. Une assurance-vie n’existe pas lorsqu’on parle de terrorisme. Comme Munich ou Paris l’ont prouvé, tous lieux et à n’importe quel moment peuvent être visés. Dans un tel cas il est normal qu’une municipalité émette des doutes. Mettez-vous à la place de Martine Aubry. Auriez-vous pris une telle responsabilité ? Tous ceux qui ont une telle charge me répondront que tous risques doivent être bien évalués. Dans l’état actuel il est pour ainsi dire impossible de combatte efficacement ce fléau. C’est tout à fait regrettable, mais une raison accrue de réduire au maximum les dangers. Weiterlesen

D’après les derniers sondages, le score d’Angela Merkel serait en chute libre si les électeurs étaient appelés à voter dimanche pour le Bundestag. C’est indéniablement la politique migratoire de la Chancelière qui ne fait pas que des adeptes. L’optimisme qu’elle affiche agace plus qu’elle motive. J’en suis navré. Comme je l’ai souvent répété, je salue son courage et sa détermination à vouloir respecter, contre toute logique électorale, les droits de l’homme. L’asile politique est une clef de voûte de l’humanisme, tel qu’il a été promulgué lors du siècle des lumières. Non, je ne céderai pas aux diatribes vengeresses des populistes, quels que soient leur couleur. Elle est à mes yeux la première cheffe de gouvernement à vouloir assumer son éthique, même si cela pouvait lui coûter son poste. Chapeau ! Je trouve l’opportunisme affiché par la plupart de ses collègues dans le concert des nations, franchement insupportable. Je le dis haut et fort comme socialiste que je suis ! Ses traits de caractères me donnent tout simplement espoir qu’il y a autre chose que des compromis plus ou moins boiteux. Je suis de loin pas un inconditionnel de tout ce qu’elle fait, mais je dois reconnaître qu’elle m’est plus proche que certains politiciens de la gauche dure et pure. Mais il n’y a pas que des louanges à distribuer, loin de là. Le deal avec Recep Tayyip Erdoğan me fait mal au ventre, même si grâce à lui le flux migratoire a pu être freiné. Ce pacte est contre-nature en ce qui concerne nos valeurs démocratiques. Il est certes plus difficile que jamais de mettre au diapason les intérêts nationaux et les principes fondamentaux de l’éthique. J’en ai parlé dans mon article d’hier en me posant las question, si Jean-Paul Juncker avait raison de ne pas isoler la Turquie. Weiterlesen

Jean-Claude Junker exhorte les Européens à ne pas fermer la porte aux négociations avec la Turquie. En particulier l’Autriche voudrait que l’UE change de politique envers Recep Tayyip Erdoğan. C’est ce qu’à réclamé Christian Kern, le chancelier de la république alpine. Lorsque je vois ce qui se passe du côté d’Ankara, je serais le premier à réclamer le gel des relations diplomatiques. Une fois de plus nous sommes à la merci d’un autocrate. Le point de vue de la Commission n’est pas à rejeter complètement, car ce serait à ses yeux le moindre mal que de parler. Mais cette attitude aurait aussi le désavantage de faire acte de faiblesse. Jean-Claude Junker sait très bien que l’UE subit actuellement un chantage venant du gouvernement turc. Il y a la question des réfugiés, qui d’après l’accord conclut entre l’Union et la Turquie stipule que les migrants restent tout d’abord dans ce pays d’accueil. Cela a permis de désengorger les frontières et de réduire considérablement le flux migratoire. L’Allemagne en profite à l’heure actuelle. Ankara le sait ! De l’autre il y a la géopolitique. Il est évident que nous avons tout intérêt à ne pas pousser les turcs dans les bras des extrémistes religieux en Syrie ou en Irak. Non plus qu’il y ait une alliance sacrée avec la Russie de Poutine. Tout cela à sa raison d’être. Mais faut-il pour autant apporter son soutien tacite à un homme qui essaie actuellement d’instaurer un régime autoritaire et antidémocratique ? Si je prends tous ces éléments sous la loupe, force est de constater que nous ne pouvons pas continuer un dialogue dans de telles conditions. La possibilité d’imposer nos revendications est plus que maigre, tant qu’Erdoğan ne subirait pas trop de revers dans le domaine économique. Du fait de son attitude, le nombre de touristes diminuera de manière drastique et ceci indépendamment d’un hypothétique blocus. Weiterlesen

Comme employé en Allemagne, les impôts m’ont toujours été prélevés à la source. C’était pour moi un poids en moins. Je savais que je ne devais pas mettre de l’argent de côté pour mes prestations professionnelles. J’observe avec intérêt ce qui se passe depuis hier après la décision du conseil des ministres de l’introduire dès 2018. Afin d’expliquer le système allemand, voilà en détail comment cela se passe. L’employeur vire chaque mois le taux imposé des revenus du travail. Normalement cela varie peu. À la fin de l’année, je recevais le décompte exact des sommes payées aux caisses de l’État. Il y est tenu compte des cotisations maladies et de retraites ainsi que le montant de l’assurance-chômage. Des sommes déductibles. Ce contre-rendu est soumis au fisc, ainsi que les autres revenus tels ceux du capital ou de l’immobilier afin qu’ils soient pris en compte. Un décompte final de cette déclaration est fait. Le montant total des impôts est calculé et imposé. Pour ce reste à payer, il est possible de virer des mensualité. Le montant se base sur la déclaration de l’année précédente. Le conjoint est soumis à un taux plus élevé. L’équilibre familial est ainsi rétabli. En ce qui concerne la discrétion, les entreprises ou les administrations employant les personnes concernées ne sont pas mises au courant du surplus imposable. Cela ne concerne que le contribuable. Lorsque il y a des blocages financiers tels que des dettes, il est possible de retarder le paiement des impôts supplémentaires, pas ceux issus du labeur. Dans ce domaine il y a sûrement une entrave par rapport à la liberté de gérer soi-même ses virements. Si mes renseignements sont bons, c’est un point critiqué du projet de loi. Mais les avantages dépassent de loin ces inconvénients. Pour l’État c’est une certitude de pouvoir encaisser telles ou telles sommes. Il est pour lui plus facile de gérer le budget, sachant que ces revenus sont sûrs, si les entreprises se tiennent aux règles. Weiterlesen

Les obsèques du Père Jacques Hamel se sont déroulées aujourd’hui à la cathédrale de Rouen. L’occasion pour l’archevêque Dominique Lebrun de faire appel à toutes les religions à s’unir. Il a salué la présence de musulmans et de juifs qui sont venus exprimer leur deuil et leur complète aversion en ce qui concerne le terrorisme fondamentaliste. Il serait grand temps que tous ceux qui vénèrent le même Dieu, puissent enfin se réunir sous une même bannière, celle du respect d’autrui. Peu importe les différentes manières d’exprimer sa foi, ce qui compte avant tout est de respecter les dix commandements qui interdisent de tuer, de voler, d’éconduire une femme mariée. Rien ne peut justifier les guerres de religions, ni non plus la violence qu’elles engendrent. Cela n’a vraiment rien à voir avec la foi. Il serait maintenant de première priorité de redéfinir les rapports interreligieux, de les adapter au 21ème siècle. Que ce soit en Europe ou aux USA, la société n’est pas la même que dans les États arabes. Les traditions sont différentes et reposent sur une autre manière de concevoir la vie. Sans jugement de valeur, il faut savoir s’adapter. J’ai entendu hier l’imam de Bordeaux à la radio. Ce grand théologien a parlé des rites vestimentaires. Nulle part dans le Coran il est marqué que la femme dusse porter le voile. Ce qui est un fait de société en Arabie Saoudite, en Iran ou ailleurs, ne l’est pas forcément chez nous. La croyance et la piété sont intérieures, de ce fait intimes. Il en est de même pour le statut de la femme. L’écriture prône l’égalité, non la soumission face aux hommes. Weiterlesen

Que ce soit à Fréjus, où la guerre entre David Rachline, le maire, et la presse locale sévit ou à Hénin.Baumont dans le Nord ou encore à Bézier, l’atmosphère est souillée. Les élus du FN supportent très mal la critique. Ils voudraient être encensés par les journaux locaux. Il serait à craindre qu’il en soit de même au niveau national. La peur est justifiée que si Marine Le Pen arrivait en tête du scrutin présidentiel , elle agisse de même que Recep Erdoğan en interdisant tous les organes de presse qui ne lui soient pas favorables. Il se pourrait aussi que nombre de reporteurs soient jetés en prison. C’est cela qui caractérise les mouvements autoritaires. Ce qui se passe dans les communes FN présage rien de bon. C’est une flambée de haine que subissent les collègues. Des injures inadmissibles leurs sont lancées à la tête. Et nous ? Nous restons muets par rapport à cette évolution. Il faut que les populistes aient un ennemi. La presse peut jouer ce rôle. Il en est de même en Allemagne où le mouvement Pegida prétend que ceux qui écrivent ou tournent à leur sujet, sont des menteurs. Il est aisé de faire de la politique sans même jeter un regard sur soi-même. Ils réclament l’impunité même si par leurs diatribes ils blessent la loi. De telles personnes partent du principe qu’elles ont toujours raison. Ce qui est particulièrement inquiétant dans un tel contexte, c’est de voir à quel point un grand nombre de supporteurs gobent ce qu’on leur dit. Au lieu de remettre en question ce qui est décidé, une normalité dans le système démocratique, ils se hissent sur un tel piédestal, qu’ils se prennent pour des êtres supérieurs. C’est ce qui caractérise les dictateurs. Weiterlesen