Une fois de plus la presse doit jouer les boucs émissaires en ce qui concerne Donald Trump. Il l’accuse de divulguer des mensonges et d’être de mauvaise foi envers lui. Oublie-t-il qu’il doit s’en remettre qu’à lui même en ce qui concerne ses harcèlements sexuels. Mon propos n’est pas de revenir sur les frasque de ce sinistre personnage, bien plus de redéfinir le rôle du journalisme. Dans nos structures démocratiques il a fonction de contrôler la marche des affaires et de dénoncer sans complaisance tous abus ou toutes dérives. Il est à la fois censeur et donneur d’idées. Il serait trop aisé de mettre au pilori tout ce qui ne va pas sans pour autant esquisser des solutions. Au lieu de considérer la presse comme adversaire, il serait plus adéquat d’en faire une alliée, certes pas toujours commode, mais indispensable pour équilibrer son action. Évidemment qu’un homme comme Donald Trump est trop simpliste pour adapter son comportement à de telles règles. Il préfère donner des coups de poing. Ne s’aperçoit-il pas qu’il est dans un cul-de-sac ? Qu’il soit dit : les reporters ne peuvent que commenter ce qui existe. Il est évident que la politique leur livre beaucoup de sujets croustillants. Mais ce ne sont pas eux qui sont les moteurs d’une évolution. Il n’en sont que les spectateurs attentifs. Il est évident que dans un tel partage des rôles, l’exécutif mais aussi l’opposition se doivent de respecter certaines règles en ce qui concerne les rapports avec la presse. Elle est forcément obligée de prendre la température et de mettre en garde le public, lorsqu’elle s’élève trop. Les politiciens qui savent s’en servir, ne peuvent pas se plaindre parce qu’elle sert souvent de garde-fous. Ceci pour l’aspect positif. Weiterlesen

Que ce soit à Fréjus, où la guerre entre David Rachline, le maire, et la presse locale sévit ou à Hénin.Baumont dans le Nord ou encore à Bézier, l’atmosphère est souillée. Les élus du FN supportent très mal la critique. Ils voudraient être encensés par les journaux locaux. Il serait à craindre qu’il en soit de même au niveau national. La peur est justifiée que si Marine Le Pen arrivait en tête du scrutin présidentiel , elle agisse de même que Recep Erdoğan en interdisant tous les organes de presse qui ne lui soient pas favorables. Il se pourrait aussi que nombre de reporteurs soient jetés en prison. C’est cela qui caractérise les mouvements autoritaires. Ce qui se passe dans les communes FN présage rien de bon. C’est une flambée de haine que subissent les collègues. Des injures inadmissibles leurs sont lancées à la tête. Et nous ? Nous restons muets par rapport à cette évolution. Il faut que les populistes aient un ennemi. La presse peut jouer ce rôle. Il en est de même en Allemagne où le mouvement Pegida prétend que ceux qui écrivent ou tournent à leur sujet, sont des menteurs. Il est aisé de faire de la politique sans même jeter un regard sur soi-même. Ils réclament l’impunité même si par leurs diatribes ils blessent la loi. De telles personnes partent du principe qu’elles ont toujours raison. Ce qui est particulièrement inquiétant dans un tel contexte, c’est de voir à quel point un grand nombre de supporteurs gobent ce qu’on leur dit. Au lieu de remettre en question ce qui est décidé, une normalité dans le système démocratique, ils se hissent sur un tel piédestal, qu’ils se prennent pour des êtres supérieurs. C’est ce qui caractérise les dictateurs. Weiterlesen

Amuser la galerie ! Provoquer les esprits afin de vendre mieux une marchandise à bien des points de vue immonde, faire la une avec des nouvelles qui devraient mieux être mises aux calendes grecques, inciter le peuple à s’abrutir encore plus, telles sont les critiques qui pleuvent souvent sur la presse. Elles ne sont qu’en partie justifiées. Aux États-Unis il aurait mieux valu faire passer sous silence un certain Donald Trump, candidat aux primaires républicaines. Toutes les insanités qu’il a pu proférer sont reprises en chœurs par tous les médias. C’est un pur produit virtuel. Le fait est qu’un être inepte pour le rôle d’un président, récolte tant de voix auprès de citoyens qui ne demandent que d’être entraînés dans un tourbillon où les injures et la haine sont de mise, est désespérant. Comme c’est le cas habituellement, les critiques venant de la presse sont fustigées comme étant anti-patriotiques. Une preuve de plus que chaque peuple à les politiciens qu’il mérite. Les médias ne peuvent pas toujours nager à contre-courant, ce qu’ils devraient faire, car il s’agit de business, seulement de cela. La morale en prend un sacré coup, mais tant pis ! Est-ce vraiment comme cela ? Suis-je trop dur envers mes collègues ? Peut-être, mais dans une situation frisant la catastrophe il vaut mieux se répéter de telles critiques afin de ne pas sombrer dans le néant. En ce qui concerne des soi-disant politiciens de la trempe d’un Trump, il faut pouvoir convaincre, ce qui je dois l’avouer est très difficile. Lorsque le populisme est en marche, il faut avoir des arguments plus que forts pour arrêter sa marche, qui en ce moment semble inarrêtable. Weiterlesen