Nous prend-t-elle pour des imbéciles ? Que le Front national se nomme Front ou Rassemblement, peu importe, il restera strictement le même, un parti d’extrême-droite. Le produit est le même, l’étiquette une autre. En ayant invité Steve Bannon, Marine Le Pen a fait au contraire un pas de plus en direction du racisme, de l’intolérance, du totalitarisme. Et c’est finalement le message que je peux retirer de ce congrès de Lille. J’ose espérer que le peuple de France ne se laissera pas entraîner par le « Rassemblement » dans une aventure qui ne peut que signifier l’intolérance. Quel parti se laissera-t-il entraîner dans de telles sillages ? Florian Philippot, ancien numéro deux du FN, a fait remarquer que le nom « Rassemblement » avait été déjà utilisé par le collabo Marcel Déat, en 1941. Il avait créé le « Rassemblement national populaire » qui offrit ses services en autres à la Gestapo. Cela démontre dans quelles eaux troubles nage l’ancien FN. Il déplore que ce congrès n’ait ni parlé du chômage, ni de la précarité des Français. Lorsque de tels propos sont issus d’un leader de l’extrême-droite, il y a de quoi réfléchir. Marine Le Pen qui voulait ouvrir sa formation à d’autres tendances de la droite, a menti sur toute la ligne. On ne peut qu’y voir un durcissement de ses visées fascistes, employons le mot adéquat. Je ne vois pas ce qu’elle veut atteindre ? Je pense qu’elle a donné au Président de la République un grand nombres d’arguments pour attaquer son projet. Weiterlesen

Pour battre le FN il faudra tout faire afin de récupérer les électeurs de gauche qui ont voté Marine Le Pen. Martine Aubry a vu un grand nombre de personnes qui la soutenaient lui tirer la révérence. Pour le PS cela a été traumatisant. Maintenant il faudra faire un travail de fourmi afin de récupérer, tout au moins en partie les travailleurs déçus par les options de la gauche, qui n’avaient souvent de gauche que leur dénomination. Il est malheureusement à prévoir que tous efforts pour les faire à nouveau revenir au bercail, seront vains. Mais il ne faut pas pour autant jeter l’éponge. Emmanuel Macron, une fois de plus lui, a tenu un meeting à Lille et a rendu visite à la région. Il essaye de faire comprendre à ces électeurs qu’ils ont fait fausse route. Il tente de leur expliquer que ce n’est pas Bruxelles qui est la cause de leur misère, au contraire. L’économie battrait encore plus de l’aile si les visées du FN passaient la rampe. Je pense qu’il aura de la peine à se faire entendre, car il est très difficile de chasser les démons. Mais peut-être l’attrait du nouveau pourra faire en sorte, qu’il y ait dans le nord un rebond. Une chose est tout au moins claire, avec des slogans rien ne se fera plus. L’enjeu principal est de recréer des emplois. Et c’est cela qui est le plus difficile. La région a dû se restructurer complètement après la fermeture des mines. Un temps on pouvait avoir l’impression que cela avait réussi, mais aujourd’hui la peur de la déchéance gagne à nouveau les esprits. Il est évident que le high tech ne peut qu’en partie contribuer à l’essor de ces départements. Il est question avant tout de la qualification. Dans bien des cas il y a dû avoir import de gens qualifiés. Et qu’advient-il des autres ? Weiterlesen

« Allahou Akbar », Dieu est grand. C’est ce qu’a crié le terroriste après avoir attaqué et blessé deux policières à la machette à Charleroi. L’agresseur a été abattu. Une raison de plus de se dire que nous sommes malheureusement tout au début d’une épidémie meurtrière. Lorsque j’entends à la radio la pluie de critiques qu’a essuyées Martine Aubry en renvoyant la Braderie annuelle au début septembre à Lille, je n’en crois pas mes oreilles. Elle sait mieux que personne quel dommage économique découle de sa décision, mais si les forces de l’ordre prétendent qu’il est impossible d’assurer une sécurité relative en ce qui concerne les citoyens, elle ne pouvait pas agir autrement. La critique émanant de certaines personnalités du monde des affaires n’est aucunement justifiée. Lille se trouve aux portes de la Belgique, où le problème islamiste est loin d’être réglé comme on a pu s’en apercevoir aujourd’hui. Lorsqu’il y a un danger corporel, les mesures prises ne doivent pas tenir compte du business. J’entends virtuellement ce qui se serait passé, si la maire de cette cité avait dit oui à la Braderie et qu’un attentat ait eu lieu. Elle aurait été mis au pilori. Je sais que le fair-play n’est pas toujours de mise en politique, mais je crois que dans ce cas bien précis les bornes ont été dépassées. Je connais aussi les arguments qui disent, que toute capitulation de notre part face à EI, est un signe de faiblesse. Je souscris entièrement à ce point de vue, mais je ne vais tout de même pas pousser des innocents dans cet engrenage infernal. Oui, il est possible d’organiser des fêtes, mais à condition de limiter les dangers. Ce qui n’a pas été fait à Nice, doit l’être fait partout ailleurs. Et si pour des raisons logistiques cela n’est pas possible, il faut renvoyer ce genre de manifestations. N’oublions pas le caractère festif d’une foire. Une assurance-vie n’existe pas lorsqu’on parle de terrorisme. Comme Munich ou Paris l’ont prouvé, tous lieux et à n’importe quel moment peuvent être visés. Dans un tel cas il est normal qu’une municipalité émette des doutes. Mettez-vous à la place de Martine Aubry. Auriez-vous pris une telle responsabilité ? Tous ceux qui ont une telle charge me répondront que tous risques doivent être bien évalués. Dans l’état actuel il est pour ainsi dire impossible de combatte efficacement ce fléau. C’est tout à fait regrettable, mais une raison accrue de réduire au maximum les dangers. Weiterlesen