D’après les derniers sondages, le score d’Angela Merkel serait en chute libre si les électeurs étaient appelés à voter dimanche pour le Bundestag. C’est indéniablement la politique migratoire de la Chancelière qui ne fait pas que des adeptes. L’optimisme qu’elle affiche agace plus qu’elle motive. J’en suis navré. Comme je l’ai souvent répété, je salue son courage et sa détermination à vouloir respecter, contre toute logique électorale, les droits de l’homme. L’asile politique est une clef de voûte de l’humanisme, tel qu’il a été promulgué lors du siècle des lumières. Non, je ne céderai pas aux diatribes vengeresses des populistes, quels que soient leur couleur. Elle est à mes yeux la première cheffe de gouvernement à vouloir assumer son éthique, même si cela pouvait lui coûter son poste. Chapeau ! Je trouve l’opportunisme affiché par la plupart de ses collègues dans le concert des nations, franchement insupportable. Je le dis haut et fort comme socialiste que je suis ! Ses traits de caractères me donnent tout simplement espoir qu’il y a autre chose que des compromis plus ou moins boiteux. Je suis de loin pas un inconditionnel de tout ce qu’elle fait, mais je dois reconnaître qu’elle m’est plus proche que certains politiciens de la gauche dure et pure. Mais il n’y a pas que des louanges à distribuer, loin de là. Le deal avec Recep Tayyip Erdoğan me fait mal au ventre, même si grâce à lui le flux migratoire a pu être freiné. Ce pacte est contre-nature en ce qui concerne nos valeurs démocratiques. Il est certes plus difficile que jamais de mettre au diapason les intérêts nationaux et les principes fondamentaux de l’éthique. J’en ai parlé dans mon article d’hier en me posant las question, si Jean-Paul Juncker avait raison de ne pas isoler la Turquie. Weiterlesen