LesE ministres de l’environnement ont tranché, d’ici 2030 il devra avoir une réduction des émissions de CO2 de 35 %. Le projet ambitieux du parlement européen et de la France de le réduire de 40 % n’a pas eu l’aval de l’Allemagne. Elle qui prétend que le taux de 30 % était le seul, à son avis, possible afin de ne pas mettre en danger l’emploi dans l’industrie automobile, a dû céder. « Le Monde » parle d’une victoire néfaste de la République Fédérale, « Le Spiegel » quant à lui de défaite. Il est intéressant de voir que l’appréciation de cette décision est bien différente d’un pays à l’autre. Après 13 heures d’âpres négociations, les 28 représentants des pays de l’UE se sont mis d’accord. À partir de 2020 l’industrie devra apporter les modifications nécessaires pour arriver 10 ans plus tard à ce but. Pour les camionnettes le taux sera de 30 % de moins. Il est évident qu’après le coup de semonce du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le GIEC, déclarant presque impossible de maintenir le réchauffement de la planète à 1,5 degré jusqu’à la fin du siècle, il ne fallait pas aller à contre-sens. Ce n’est qu’en appliquant des mesures draconiennes qu’il serait possible de maintenir le cap, mais personne n’y croit plus. Tous progrès, aussi modestes soient-il, sont donc les bienvenus. Comment évaluer la décision prise au Luxembourg ? L’Autriche ainsi que les pays du Visegrad, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, la Hongrie, la Bulgarie et la Roumanie, auraient voulu comme l’Allemagne, qu’on fixe la cote à 30 %. Ces pays craignaient que le coût d’achat de ces nouveaux véhicules soit trop cher, vu les conditions salariales de ses ressortissants. La France, la Suède, le Danemark, l’Espagne, l’Italie, les Pays-Bas, le Portugal, Malte, la Slovénie ont plaidé pour 40 %. Une fois de plus la pomme a été tranchée en deux. Weiterlesen

Il ne fait aucun doute, les populistes d’extrême-droite, que ce soient Viktor Orban , Matteo Salvini ou Marine Le Pen recueilleront plus de voix qu’aux dernières Européennes. Leurs visées nationalistes sont aujourd’hui du goût de bon nombre de citoyens, qui considèrent que l’UE est la source de leurs maux. Ce n’est évidemment pas le cas, mais il est aisé de repousser sur d’autres ses incompétences vitales. C’est justement de cela qu’il s’agit pour ceux qui restent en rade. Ils leur faut des messies pour qu’ils aient l’impression de pouvoir se tirer d’affaires, de grandes gueules qui n’ont qu’un seul but, celui de se regarder dans un miroir. Des coqs dont le cocorico n’est qu’un cri de haine. Ces champions de l’exclusion feront la loi, qu’on le veuille ou non. Emmanuel Macron en est parfaitement conscient, d’où son intention de s’impliquer à fond dans le combat que sera cette compagne électorale. Elle risque de devenir une guerre, faite de violences et d’injures. Je me permets d’être pessimiste, car il est peut-être encore temps de redresser la barre, bien que j’en doute. Dans tout cela vient s’insérer le Brexit. Il devrait normalement démontrer que sans l’UE, la misère est sur le pas de porte. Vouloir se replier sur soi-même est impossible dans un contexte dominé par la mondialisation. Il serait essentiel de démontrer aux citoyens qu’il est vain de faire marche-arrière. Mais une fois de plus ce n’est pas la raison qui fait la loi, mais les émotions. Elles sont souvent de mauvais conseil. En particulier lorsqu’il s’agit de notre quotidien. Les populistes se gardent évidemment bien de dire la vérité. Weiterlesen

Une visite un temps soit peu étrange ! L’hôte, en l’occurrence Emmanuel Macron, reçoit dans sa résidence de vacance, le fort Brégançon dans le Var, Theresa May et son mari. Ce n’est pas pour faire une partie de baignade dans la fameuse piscine présidentielle, mais bien pour discuter du Brexit, que le Président ne négocie pas. C’est du ressort du commissaire européen Michel Barnier et ceci au nom de l’UE. Ce qui se passe-là fait partie des absurdités que nous vivons depuis quelques temps. Un peuple vote pour le départ de son pays de l’Union Européenne et ceci à cause d’arguments mensongers. On ne lui a évidement pas dit quels dangers chaque citoyen encourait en cas de divorce. La vérité se fait jour et un sentiment de panique se propage de plus en plus en Grande-Bretagne, tendance ascendante. Theresa May essaie dans ce contexte plus que bancal de sauver sa peau de politicienne. Elle a présenté un plan, qui ressemble plutôt à une valse à mille temps, que de mesures censées. En fait elle préconise de quitter l’Union, sans pour autant la quitter complètement. Une zone de libres-échanges est préconisée, sans avoir réglé le problème de tous ceux qui sont allés s’établir ou en Angleterre ou dans l’UE. De même le problème de l’Irlande du Nord, qui est un tonneau de dynamite, si on ne le traite pas comme ferait un artificier. Il ne peut plus avoir de frontière, sinon tout le traité de paix, qui a été forgé avec le mal qu’on sait, ne serait plus qu’une ruine. J’ai parlé de tout cela à maintes reprises, mais ce qui m’amène malgré tout à me répéter, c’est l’aspect complètement surréaliste du Brexit. Weiterlesen

Lors de sa visite au Portugal, Emmanuel Macron a parlé d’une Europe trois vitesses. La première concernerait la participation des pays étant à l’heure actuelle euro-septiques. Ils devraient s’engager à reconnaître les règles suivantes : « Union de valeurs, de principes démocratiques et de libertés économiques », « quelque chose entre l’UE et le Conseil de l’Europe actuels ». Ce serait la reconnaissance des valeurs fondamentales, rien de plus, rien de moins. Si je comprends bien cela inclurait la libre circulation des hommes et des marchandises. Le second cercle consisterait en un « marché unique fort », « quelque part entre l’UE et la zone euro actuelles ». Celui-ci devrait être actif avant-tout dans les domaines « militaires, commerciaux ou numériques » et garantirait « une vraie liberté de circulation en son sein ». C’est à dire légiférer dans le but d’améliorer l’ordinaire de ceux qui habitent ailleurs. Le troisième cercle serait celui des pays étant d’accord d’aller encore plus loin, ils seraient « le cœur du réacteur », « avec un marché du travail beaucoup plus intégré », une « convergence sociale » voire une assurance chômage commune. Le « cœur d’une Europe des peuples plus intégrée, qui est allée au bout de la logique de la zone euro » La France et l’Allemagne en feraient parties. Même si je souscris à ce schéma, je me dis que cela pourrait causer bien du désordre. Il y aurait des pays, malgré leur réticences, qui seraient vexés de ne pas appartenir au cercle supérieur, Que faire s’ils se décident d’entrer plus ou moins de force dans groupe, afin de torpiller tous les progrès ? Est-ce aux autres membres à décider qui serait apte ou non à prendre des responsabilités ? Weiterlesen

Jean-Claude Juncker et Donald Trump sont arrivés à un cessez-le-feu. Il n’y aura pour l’instant pas de taxes douanières de 25 % pour les automobiles. Le but sera d’arriver à un taux zéro pour tous les produits industriels. Ce résultat était totalement imprévu. Le monde économique s’attendait à la poursuite, sinon à une recrudescence de la guerre commerciale. Cela aurait été au détriment de l’économie mondiale dans son ensemble. L’industrie américaine a œuvré afin que le président ne continue pas à pousser aux nues l’isolationnisme, qui n’est pas une fin en soi. La raison semble l’avoir emporté. Les deux rivaux n’ont pas perdu la face. Cet accord, qui nous accorde une trêve, devrait nous amener à réfléchir sur les méfaits de la mondialisation. À côté de ses avantages, elle n’est souvent pas la panacée pour les plus faibles. Il est clair qu’un grand nombre d’emplois sont menacés, si ses lois sont appliquées à la lettre. Pour essayer de réguler ce déséquilibre, il sera nécessaire aussi à l’avenir de subventionner des projets, qui devraient freiner tout au moins l’hémorragie, sinon mettre un terme à certaines injustices. Ce système aux vases-communicants ne peut pas rester livré à lui-même. Si le libéralisme du monde économique apporte de la disette, il y a quelque chose de bancal dans ce système. Dans les écrits qu’on lit, il est question que la mondialisation puisse un jour combattre efficacement la misère, permettre aux plus démunis d’avoir plus d’espoir en l’avenir. Je salue cette intention, mais pour qu’elle puisse se réaliser il s’agira de se pourvoir des moyens pour voir se réaliser ce rêve. L’accord de Washington démontre aussi qu’il est impossible de faire marche-arrière. Weiterlesen

Plus les jours passent, plus il est vraisemblable que nous nous acheminions vers un Brexit dur. La Commission Européenne prépare cette éventualité, d’autant plus que le gouvernement de Theresa May semble s’embourber de plus en plus dans le chaos. Il est assez déconcertant, que le Royaume Uni n’arrive pas à s’entendre sur des modalités qui seraient pour lui plus avantageuses, qu’il semble avoir un malin plaisir à se précipiter dans le malheur. Le coup de semonce de la maison traditionnelle qu’est Jaguar, un fleuron de l’industrie britannique, d’envisager de quitter la fière Albion, aurait dû émouvoir les dirigeants et les forcer à trouver un chemin compatible ayant pour but d’éviter le pire. L’idée de Madame May de créer une zone de libre-échange, montre à quel point elle patine actuellement. On se demande pourquoi créer quelque chose qui existe en grande partie déjà ? C’est une tentative qui ressemble vraiment à du bricolage, l’essai en dernière minute de sauver les meubles. Si j’étais un ressortissant britannique, travaillant par exemple à la City, je craindrais pour mon avenir. Les milieux financiers vont aller à la recherche de l’alternative qui leur servira le plus. Ils ne resteront pas rivés à Londres par sentimentalité. Et si la place financière vacille, il en sera de même pour le reste de l’économie. J’ai de la peine à comprendre la psychologie d’un gouvernement, voyant que tout va à la dérive, n’arrive pas à se donner un sérieux coup de collier. Et si il n’arrive pas à s’entendre de démissionner. Il serait peut-être bon de se poser la question, s’il ne vaut pas mieux remettre le Brexit aux voix ? Ce n’est pas une honte de faire fausse route. Bien plus, par crainte d’être désavoué, de rester camper sur des des décisions, qui à l’heure actuelle mèneraient le pays au désastre. Weiterlesen

Ce qui encore hier soir semblait totalement utopique, a été entériné à quatre heure et demi ce matin : un accord entre les 28 nations de l’UE, concernant la politique migratoire. Il a été tout d’abord été décidé de renforcer les frontières de l’Union. Cela entrerait dans le cahier des charges de Frontex. Puis d’accorder de l’aide à l’Italie, la Grèce et l’Espagne. Il serait question d’établir sur le territoire de l’Union ou en Afrique du Nord – avec le feu vert des différents pays – des camps d’accueil. Il serait alors fait des recherches des personnes qui ont été sauvées des eaux en Méditerranée afin de connaître les raisons de leur fuite de leurs pays respectifs. Comme le stipule la convention de Genève au sujet des réfugiés politiques, ces derniers ne peuvent pas être renvoyés. Il en est autrement pour tous ceux qui fuient la faim. Ils ne peuvent pas jouir du droit d’asile et doivent rentrer. À l’instant, où j’écris ces lignes, je ne sais pas encore ce qui a été prévus pour eux. J’ai du mal à croire que l’UE restera complètement insensible à leur sujet. Logiquement cela devrait découler sur une coopération économique renforcée avec les pays concernés. Je suis évidemment satisfait que l’UE a été sauvée au dernier moment, malgré une politique migratoire plus restrictive. De l’autre, je suis assez pantois, qu’il faille qu’un gouvernement aux relents fascisants comme l’Italie, puisse inciter les membres à se mettre d’accord. C’est indéniablement un succès pour le premier-ministre Guiseppe Conte. Aussi Horst Seehofer à de quoi être content. En mettant Angelika Merkel au pied du mur, il l’a forcée à faire des pas en avant, ce qu’elle répugne d’habitude de faire. Je sais, dans de tels moment il ne s’agit pas d’être dogmatique, mais je dois avouer que j’ai assez de mal à avaler la couleuvre en ce qui concerne ce succès des populistes. Cela voudrait-il dire qu’ils peuvent nous mettre sous pression ? Weiterlesen

Le tout bien gominé, lisse, suranné, un baise-main par ci, par là, un sourire narquois ressemblant plus à un ricanement qu’à une marque de respect… Sebastian Kurz, le chancelier en herbe de l’Autriche, la grande victime du nazisme, veut jouer au dur en ce qui concerne les migrants, qui pourraient envenimer l’harmonie mensongère de la valse de Vienne. N’étaient-ce pas certains charmants danseurs qui envoyèrent des juifs nettoyer les trottoirs avec des brosses à dents pour fêter l’Anschluss ? Les même qui après la guerre réclamèrent à corps et cris, des dommages et intérêts pour avoir été envahi par les nazis ! Le tout teinté de culture, de musique, de ronds-en-jambes, avec un arrière-goût amer, démontrant que les nostalgiques reviennent à la surface, comme adeptes du néofascisme à l’Européenne. Le vice-chancelier Heinz-Christian Strache, du FPÖ, en est un exemplaire. Il a été membre dans sa jeunesse d’un groupuscule néonazi, une erreur de jeunesse comme il dit ! Et Sebastian Kurz dans tout cela ? Aussi jeune soit-il, il joue le rôle de l’honorabilité et celui d’un cache-pot. Sous son air affable, il mène une politique discriminatoire contre tous ceux qu’on nomme communément les migrants, ceux qui devraient se faire voir ailleurs. Weiterlesen