Quitte à ne pas être compris, je veux aujourd’hui prendre la mort d’Abou Bakr al-Baghdadi comme sujet de réflexion. Le hallali dans la chasse est une révérence envers la mort qui fait appel à un certain respect. Aussi horrible qu’a été ce personnage, comme chef de Daech, je condamne la manière de faire de Donald Trump qui lors de la conférence de presse dimanche dernier, a parlé dans des termes vulgaires et injurieux de ce qui s’est passé. Une attitude vengeresse qui a manqué de dignité. Quelle différence avec les propos de Barak Obama après l’exécution d’Oussama Ben Laden en mai 2011. « Sa fin devrait être saluée par tous ceux qui croient en la paix et la dignité humaine ». Tout autre le style du président actuel «Un chien », « un lâche », « un animal trouillard », « un homme malade et dépravé, mort après s’être enfui dans un tunnel sans issue, en gémissant, criant et pleurant tout du long ». « Ce voyou qui avait tenté si fort d’intimider les autres a passé ses derniers moments dans la peur, dans la panique totale et l’effroi, terrifié par les forces américaines qui s’abattaient sur lui » Des propos pas dignes pour un président des États-Unis. Lorsque la politique arrive à ce niveau, il est permis de se poser la question si elle a encore lieu d’être. Ce qui a été dit aurait pu aussi venir de la bouche d’Abou Bakr al-Baghdadi. J’irais aussi loin de prétendre que Donald Trump se met ainsi au niveau des terroristes de Daech. D’étaler ainsi sa haine ne sied pas à un homme, qui dirige le plus grand pays du monde. Il a heureusement pas l’étoffe d’un Adolf Hitler, mais il y a de quoi être des plus inquiets. Weiterlesen

Benjamin Nétanyahou a dû jeter l’éponge. Il n’a pas réussi à former un gouvernement en l’espace de 28 jours. Benny Gantz devra reprendre la relève et essayer de rassembler les forces du centre. Je m’en réjouis. Pour s’accrocher au pouvoir, le premier-ministre avait proposé une coalition d’union nationale à son adversaire, ce que l’ancien chef de l’armée s’est empressé de refuser. « Il y a peu de temps j’ai annoncé au chef de l’Etat [Réouven Rivlin] que je renonçais à former un gouvernement », a expliqué M. Nétanyahou. Le président veut tout faire afin que le peuple israélien ne se rende pas pour une troisième fois depuis le mois d’avril aux urnes. Les actions du premier-ministre sortant ne sont pas à la hausse, d’autant plus que M. Nétanyahou est accusé de fraude et de corruption. Le verdict sera prononcé d’ici la fin de l’année. « Le président a l’intention de transférer le mandat pour former le gouvernement, dès que possible, au président de Bleu Blanc, le député Benny Gantz » ont déclaré ses services. S’il réussissait son pari, le monde serait débarrassé d’un pyromane. Nétanyahou a tout fait pour empoisonner le puits, il n’a pas tenu compte des intérêts de son pays, qui mériterait de vivre en paix. C’est une utopie de croire que la situation présente puisse tenir à tout jamais. On ne peut pas être ennemi avec tous ses voisins. Avec l’Égypte et la Jordanie, il y a un cessez-le-feu. Même des ambassadeurs ont été échangés, mais je ne vois pas de projets qui pourraient encore souder plus ces nations. Et pourtant ce serait une occasion de promouvoir la paix sur des bases solides. Le potentat du Caire, Abdel Fattah al-Sissi, n’est pas ce que je nommerais un démocrate, d’où son intérêt par l’entremise d’Israël de redorer son blason. Même si Nétanyahou se trouve sur une même longueur d’onde en ce qui concerne leur politique d’extrême-droite, il n’a pas réussi d’évoluer plus en avant. La preuve qu’il n’a jamais été l’homme de la situation. Weiterlesen

Les jihadistes de l’EI se frottent les mains, depuis que Donald Trump a décidé de retirer ses troupes du nord de la Syrie. Les Kurdes qui contrôlaient les camps de prisonniers ont été obligés de retirer leurs soldats, afin qu’ils prennent part aux combats que leurs livrent les Turcs. Il y a certes un cessé-le-feu, mais pour combien de temps encore? N’oublions pas que ce sont eux qui ont été le fer de lance de la lutte anti-terroriste. Ce que se passe actuellement est un signe de démence. 12.000 jihadistes sont emprisonnés, dont 2.500 issus de pays venant de 50 pays étrangers, dont des ressortissants français et allemands. Le plus grand contingent parmi eux vient de Tunisie. Lorsque le président américain prétend que l’EI est à tout jamais vaincu, il se jette de la poudre aux yeux, comme si on pouvait arrêter la marche des terroristes. Les premiers à en ressentir les conséquences seront les Européens. Il serait logique que les attentats reprennent de plus belle. S’il était subtile, ce serait un bon moyen de remettre au pas l’UE, qui semble vouloir lui tenir tête, mais je ne pense qu’il soit allé aussi loin dans ses pensées. Et dans tout cela que dire de Recep Tayyip Erdigan ? Il s’allierait avec le diable pour parvenir à ses fins. Je peux m’imaginer qu’il a inclus dans sa stratégie cette question plus qu’épineuse. A-t-il intérêt de déstabiliser la région ? Weiterlesen

Recep Tayyip Erdogan ne pouvait pas ne pas intervenir, tout au moins à ses yeux. Le combat qu’il mène depuis des années contre les Kurdes doit trouver son apogée à la frontière entre son pays et la Syrie. Les milices, alliées des USA, avaient combattu avec succès l’EI. Maintenant Trump les a lâché, commettant une fois de plus une bévue dans le domaine de la politique étrangère. Il donne, malgré ses déclarations contradictoires, l’aval à la Turquie, afin qu’elle mène une action vengeresse contre les Kurdes. On ne peut qu’espérer qu’ils ne subiront pas le sort des Arméniens pendant les années 1915 et 1916, où entre 800000 et 1,2 millions de personnes ont été massacrées. Une fois de plus il s’agit d’une stratégie hégémonique qui consiste à refaire revivre l’Empire ottoman. N’oublions pas que les Turcs occupaient le Proche-Orient et l’Afrique du Nord. Le rêve du grand turc doit hanter les nuits de Recep Tayyip Erdogan, qui est un mégalomane et de qui on ne peut pas attendre de la pondération. Il met consciemment le feu aux poudres et est soutenu par un président américain qui n’a pas les compétences intellectuelles pour jauger l’impacte d’une telle décision. Un communiqué du gouvernement français démontre l’inquiétude qui règne actuellement en Europe. « La France réitère sa ferme condamnation de l’offensive unilatérale engagée par la Turquie dans le Nord-Est de la Syrie– Elle remet en cause les efforts sécuritaires et de stabilisation de la coalition globale contre Daech. Elle entraîne des conséquences humanitaires importantes. Elle porte donc atteinte à la sécurité des européens ». Weiterlesen

Une fois du plus le très grand stratège Donald Trump, génie de son état, nous a fait profiter de sa science infuse et a contre l’avis du Pentagone et de nombreux élus républicains, commencé à retirer ses troupes du Nord de la Syrie, tout au long de la frontière turque. Humainement et stratégiquement une attitude des plus néfastes. Il a poignardé les Kurdes dans le dos et a donné le feu vert au démocrate Recep Tayyip Erdogan pour qu’il puisse effectuer en pleine quiétude le massacre des milices kurdes et de tous ceux qui au sein de la population locale les soutiennent. Presque un appel au génocide ! Qu’il mette ainsi le feu au poudre à nouveau à la région, il s’en fout comme de l’an quarante. Et que se passera-t-il avec les prisonniers de l’IS qui sont cantonnés par milliers dans des camps limitrophes de la frontière ? Le Président a beau fanfaronner que les Islamistes sont à tout jamais vaincus, une déclaration qui ne vaut rien, qui est parfaitement inepte. Seuls les Kurdes étaient actuellement en mesure de les neutraliser plus ou moins. Pour Erdogan la possibilité de se venger en occupant ces territoires syriens. « Depuis le début de la guerre en Syrie, nous avons soutenu l’intégrité territoriale de la Syrie et nous continuerons de le faire. Nous sommes déterminés à protéger notre (…) sécurité en nettoyant cette région des terroristes », a déclaré Mevlüt Cavusoglu, le ministre des affaires étrangères turc. Le plan consiste de faire revenir en Syrie plus d’un million de réfugiés, de créer ainsi une région-tampon et notamment essayer de donner le coup de grâce à la minorité kurde, que le président Erdogan considère comme étant félonne. Il est à prévoir que parallèlement à une invasion des territoires sous leur influence, la guerre civile sur le territoire national deviendra de plus en plus vindicative, que de plus en plus de citoyens d’origine kurde seront mal-traités. Weiterlesen

Au cours d’une conférence de presse que Donald Trump a donné en l’honneur du président finlandais Sauli Niinistö, il est sorti de ses gonds au sujet de l’affaire de autour de Joe Biden. Il accuse son fils Hunter de corruption en Ukraine et a demandé au président Wolodymyr Selenskyj de faire une enquête à ce sujet, lors d’une conversation téléphonique. Il a réitéré sa demande aux Chinois hier. Cela a amené le parti Démocrate de lancer une procédure de destitution de président. Comme un fauve acculé, Donald Trump a été grossier, vulgaire et vantard en présence de son hôte. « Les démocrates-qui-ne-font-rien devraient se concentrer sur notre pays, plutôt que de faire perdre à tout le monde du temps et de l’énergie sur des CONNERIES » (BULLSHIT). Cela ne correspond évidemment pas au comportement diplomatique. Un peu plus tard, dans le bureau Ovale, il s’en prend au président de la commission de renseignement de la chambre Adam Schiff qu’il considère comme étant impuissant. « Schiff le sournois » (Shifty Schiff) et de « voyou ! » Ces diatribes parce que l’élu californien a exigé que la Maison Blanche remette à la Chambre tous les documents concernant l’affaire. Toute opposition « sera considérée comme de nouvelles preuves d’entrave à la justice ». « On ne plaisante pas ici. Nous ne voulons pas que cela traîne pendant des mois et des mois, comme cela semble être la stratégie du gouvernement », a ajouté Adam Schiff. Weiterlesen

« Je te passe 400 millions de dollars comme aide pour Kiev. Tu me refiles des renseignements au sujet de Joe Biden et de son rejeton ! » L’ancien vice-président avait été le responsable de l’administration Obama pour tout ce qui touchait aux rapports entre les deux pays. Hunter Biden, le fils, a été membre de 2014 à 2019 du comité de surveillance du groupe gazier ukrainien Burisma, Il planait sur ce trust des bruits de corruption, ce qui rendit la position de Joe Biden assez délicate, car il pouvait servir de cible à des attaques orchestrées pouvant favoriser les intérêts électoraux d’un des candidats républicains. Quelques jours avant l’appel du 25 août 2019 entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, la Maison Blanche avait gelé cette somme comme moyen de pression. Après que les fuites au sujet de cet appel avaient été révélées au grand public, le président fut forcé de publier le protocole écrit de cette conversation « si amicale ». Cela le mit hors de lui : Il prétendit qu’il a été la victime de « la plus grande chasse aux sorcières de l’histoire américaine ». Volodymyr Zelensky a pour sa part dit : « Personne ne peut faire pression sur moi, car je suis président d’un pays indépendant », dans une interview à une chaîne de télévision russe. Le protocole prouve que le sujet épineux a été évoqué. « On parle beaucoup du fils de Biden et du fait que Biden ait arrêté l’enquête et beaucoup de gens veulent en savoir plus sur le sujet, donc cela serait formidable si vous pouviez vous pencher dessus », a dit Donald Trump. Cela contredit le comportement diplomatique qui doit être de mise en ce qui concerne des questions relatives à des faits de politique intérieure. Il est tout à fait inusité qu’une telle demande soit faite, car elle a un relent de chantage. « Si tu ne t’exécutes pas, cela pourrait faire mal ! », c’est ce que sous-entend la missive du président. Weiterlesen

Rencontre de Mohammad Javad Zarif, le ministre iranien des affaires étrangères avec Jean-Yves Le Drian à Biarritz, à quelques mètres du lieu, où a lieu la rencontre du G7. Emmanuel Macron a pris cet initiative afin de forcer les protagonistes de la conférence de réagir d’une manière ou d’une autre. Un électrochoc ayant pour but de ramener autour d’une table de négociation Donald Trump. Cela ne sera sûrement pas couronné de succès, mais peut être perçu comme un signal fort, pouvant avant tout apporter la confirmation que l’UE et la Grande-Bretagne ont une attitude différenciée par rapport à l’Iran. « Les leaders du G7 se sont accordés sur deux points: nous ne souhaitons pas que l’Iran se dote de l’arme nucléaire et personne ne souhaite la déstabilisation de la région ni l’escalade, afin d’éviter un conflit militaire » Une déclaration non-confirmée. Tout d’abord il aurait été possible de croire que le G7 avait confié à la France le soin de négocier, ce qui s’avéra être faux. Donald Trump a dit qu’il n’avait pas été question de Téhéran lors des entretiens qu’il a eu avec le président, ce qui a été confirmé par la suite. « Le G7 est un club informel, on ne donne pas de mandat formel à l’un ou à l’autre (…). Je n’ai pas de mandat formel du G7 pour discuter avec l’Iran. (…) Chacun va continuer à agir chacun dans son rôle ». Ceci a été un revers pour Emmanuel Macron, qui avait voulu endosser la veste de médiateur, prouver au monde entier, qu’il faisait tout pour désamorcer une situation des plus tendues. C’est une panne qui n’aurait pas dû se passer. Mais à ce moment on ne savait pas qu’un deuxième coup se préparait : la venue de Mohammad Javad Zarif en marge du G7. Weiterlesen