Et oui, les USA quittent le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Pour un pays qui ne les respecte pas, ce n’est guère étonnant. La séparation, dans le cas des clandestins, des parents et de leurs enfants, s’ils se font attraper à la frontière mexicaine, est une violation des droits élémentaires concernant les familles. Mais le ministre de la justice, Jeff Sessions, ne reviendra pas sur cette décision inhumaine, car il faut respecter les lois… Si c’était si simple que cela, il y aurait de quoi être surpris. Comme on le sait, il est toujours possible de manipuler le sens à donner à une législation. Le rôle du CDH est de contrôler toutes interventions juridiques et de les condamner le cas échéant. Un organe très important afin d’assurer à chaque individu un droit à la parole. L’argument mis en avant pour le retrait des États-Unis, est l’engagement pris par cet organisme de critiquer la situation dans les territoires occupés par Israël et dans la bande de Gaza. Pour moi il ne fait aucun doute que l’État hébreux blesse les droits élémentaires des Palestiniens en les discriminant. Je pense aux représailles, par exemple, qui amènent la destruction de leurs maisons, même si les personnes concernées ne sont pas directement liées à des actions de guérilla. Aussi au massacre des gosses près de la ligne de démarcation de la bande de Gaza. Le droit d’opinion doit être respecté. Et j’en passe ! Malgré tout je crois que cet argument ne correspond pas tout à fait à la réalité. Ce retrait laisse aux USA plus de marges de manœuvre lorsqu’il s’agit de combattre les adversaires de Donald Trump. Ce dernier ne croit pas être dans l’obligation de donner des explications lorsqu’il s’agit de soumettre de soi-disant ennemis à la question. Je pense en particulier à la torture. Ou de laisser des personnes incarcérées sans aucune forme de procès, en prétendant que ce sont des terroristes. Weiterlesen

Aujourd’hui Angela Merkel et Emmanuel Macron se rencontreront dans les environs de Berlin, au château de Meseberg, afin de se mettre d’accord sur la marche à suivre des deux pays concernant l’UE. Ce ne sera probablement pas le plan très courageux du Président qui sera entériné, mais il y a eu ces derniers jours tout de même une avancée, en particulier chez le ministre des finances et vice-chancelier, Olaf Scholz. Dans de multiples rencontre avec Bruno Le Maire, le principe d’un budget commun a été accepté. Les deux ne sont pas encore d’accord sur le montant des fonds. Afin de mieux comprendre pourquoi la Chancelière hésite de se lancer avec toutes ses forces dans la mêlée, voici ce qu’il faut savoir. Elle est en but en ce moment à de grosses difficultés avec le parti-frère, le CSU, dont le chef est Horst Seehofer, le ministre de l’intérieur. Il s’agit d’un désaccord fondamental en ce qui concerne la politique migratoire. Ce dernier voudrait empêcher l’entrée de tous les migrants qui ont été enregistrés dans un autre pays de l’UE. Il veut voir appliqué à la lettre les directives de Dublin. Et ceci avec des moyens nationaux, comme c’est le cas en Hongrie ou en Autriche. Angela Merkel s’y oppose énergiquement, car elle part du point de vue que seule une solution européenne puisse être pérenne. En particulier l’Italie et la Grèce souffrent d’une immigration dépassant de loin leurs moyens. Toutes les tentatives de modifier l’accord de Dublin, visant à un partage des contingents des nouveaux arrivés, ont échoué jusqu’à présent. Elle sait parfaitement que c’est un point d’achoppement dont dépendra l’avenir de l’UE. Seehofer lui a mis le couteau sur la gorge. Elle a deux semaines, soit jusqu’au sommet européen, pour régler cette question. Une mission presque impossible. C’est dans cette ambiance plus que tendue, qu’elle négocie avec Emmanuel Macron. Elle n’a plus l’autorité nécessaire pour tenter un coup de force. Une fois de plus elle dans l’obligation de composer, ce qui amène Madame Éléphant à enfanté d’une souris ! Weiterlesen

La droite colombienne a remporté les élections présidentielles avec 54 % contre 41,7 pour la gauche représentée pas Gustavo Petro. Le taux de participation a été de 52 %. Ce sera Ivan Duque qui dirigera la pays. Il veut rouvrir des négociations avec le FARC. « Cette paix dont nous avons rêvé, qui demande des rectifications, aura des corrections pour que les victimes soient au centre du processus, pour garantir vérité, justice et réparation », a-t-il déclaré après sa victoire. Il a jugé le texte négocié par l’ex-président Juan Manuel Santos, qui a reçu le prix Nobel de la paix en 2016, comme étant trop laxiste. L’accord a permis le désarmement de 7000 rebelles après 52 ans de conflit. Malgré cet acte courageux, le chef d’État sortant avait un taux d’impopularité de 80 % dans cette nation comptant 49 millions d’habitants. Ivan Duque veut que tous ceux qui ont été responsables de crimes, soient jugés en conséquence. Entre 1964 et 2016, le conflit aurait fait 260 000 morts, 45 000 disparus et 6 millions de déplacés, selon des sources publiées par l’ONU. Pour moi il y a deux points de vue à prendre en considération. D’une part, comme l’a fait Juan Manuel Santos, avaler des couleuvres pour mettre enfin un terme à ce conflit qui a ensanglanté ce pays ; de l’autre, accepter l’accord de paix à condition de poursuivre les criminels de guerre. Si cela devait être le cas, il faudrait le faire des deux côtés, ce qui ne semble pas être prévu dans les revendications d’Ivan Duque. Que dire de tout cela ? Le nouveau président a très peu d’expérience en politique. Par principe je trouve légitime que les responsables paient leurs méfaits, mais dans ce cas bien précis une chasse aux sorcières serait un acte régressif, dont les conséquences pourraient être terribles Cet avocat apprendra qu’il faudra qu’il mette de l’eau dans son vin, s’il ne veut pas que l’insurrection reprenne de plus belle. C’est un acte de conscience, qui ne peut pas être débattu au coin d’une table. Weiterlesen

Le sociologue Jean-Marie Charon prétend que la carrière d’un journaliste est de 15 ans. La mienne a été environ de 35 ans. Vous me direz, mes amis, que cela ne compte pas pour le public. Je vous contredirai car ce fait met chaque collègue sous pression. Il doit en peu d’années essayer de gagner le plus d’argent possible afin de ne pas sombrer dans la précarité et vu l’insécurité dans laquelle il se trouve, acceptera tout ce qu’on lui demande de faire. Je crains fort que le journalisme d’opinion, comme je l’appelle de mes vœux, disparaisse ainsi. Pour ne pas mettre en danger matériellement les siens, le jeune collègue cherchera à indisposer personne. Seul ceux qui ont un pécule personnel, pourront se payer « le luxe » de dire ce qu’ils pensent. Je vous donne raison, si vous me dites, que cela n’est pas le but du journalisme d’encenser les uns et les autres de peur de perdre son job. Tout cela peut entraîner un système de pots de vin. La porte ouverte à la corruption. « Si vous voulez que je vous soit favorable, un soutien ne ferait pas de mal ! » Dans une telle situation d’insécurité, comment en serai-t-il autrement. J’abhorre évidement une telle attitude, que j’ai déjà connu en mon temps chez deux de mes collègues. Lorsque cela est devenu public, ils ont été renvoyés sur le champ, ce que je trouve normal. Si nous voulons un journalisme offensif, il doit être rémunéré en conséquence. Le reporteur doit avoir l’impression d’être soutenu, de ne pas sombrer dans le néant. Il n’est pas étonnant que dans de telles conditions la qualité en prenne un sacré coup. À force de vouloir voir toujours de nouveaux visages, la concurrence entre les journalistes devient de plus en plus âpre. Il y a évidemment le danger, que des thèmes qui réclament beaucoup de recherches, soient négligés. Mais malgré tout, ce n’est heureusement pas toujours le cas. Weiterlesen

France Telecom, aujourd’hui Orange, a connu une vague de suicides entre 2008 et 2009. Devant le tribunal devront être examinés 19 cas de mort, 12 tentatives de suicides et 8 dépressions dont un arrêt de travail. Selon la direction et les syndicats, 35 employés se sont donnés la mort. Il avait été question à l’époque d’un « dégraissage » de l’entreprise de 22.000 salariés et de 10.000 changements de métier. Je prends cette sinistre affaire comme point de départ de mes réflexions. Je pense qu’il est bien difficile de donner les raisons générales d’un suicide. Il y a souvent des prédispositions ou des tensions familiales qui sont souvent liées à l’amour, aux sentiments, à la solitude. Mais dans ce cas-là la multiplication des suicides en deux années laisse penser que les raisons majeures sont la situation au sein de la compagnie. Il ne faut pas oublier que 2008 était une année de crise économique internationale. De partout un lot considérable de mauvaises nouvelles faisaient la une des journaux, des infos à la radio et à la télévision. Une faillite une après l’autre dans le monde. L’intervention de l’État américain, par exemple, pour sauver la GM qui se trouvait au bord du précipice, a été un sacré coup de grisou. Un nombre de PME, à qui on avait d’un jour à l’autre raillé la marge de dépassement sur leurs comptes en-banque, ne purent survivre. Dans ce contexte, des employés de France Telecom croyant être menacés de chômage, supportèrent très mal la menace de débrayage, ce qui peut être une raison. Mais dans ce cas-là il y aurai dû avoir « une épidémie de suicides » dans d’autres grandes compagnies, ce qui n’a pas eu lieu. Donc nous devons nous trouver dans une situation de harcèlement psychologique. Weiterlesen

Où qu’on regarde, la question épineuse de l’immigration illégale des réfugiés envenime les relations diplomatiques et la politique intérieure des pays européens. Les rapports entre l’Italie et la France ont été bousculés à cause de la remarque d’Emmanuel Macron au sujet de l’Aquarius. Guiseppe Conte, le premier-ministre italien sera aujourd’hui à Paris et reçu par le Président de la République. Malgré de grandes divergences, quant à l’orientation politique de Rome, l’Élysée a émis l’avis qu’il fallait négocier dans le calme cette question, car elle dépasse de loin qu’un seul pays et qu’il faut trouver un compromis au sein de l’UE, de quelle manière régler ce problème plus que tragique, d’autant plus que chaque jour on déplore des morts en Méditerranée. Jetons dans ce cadre-là un regard outre-Rhin, où une crise majeure a éclaté entre les deux partis-frères que sont le CDU et le CSU. Angela Merkel est d’avis, comme le SPD d’ailleurs, qu’avant d’envisager des mesures nationales pour le renvoi à la frontière de tous réfugiés, qui figurent déjà dans la liste des demandeurs d’asile dans un pays de l’UE, comme l’accord de Dublin le prévoit, ainsi ceux qui ont déjà été renvoyés précédemment. Elle veut absolument trouver des solutions au niveau de l’UE. Dans deux semaines cette question devrait être débattue lors d’un sommet européen. Le ministre de l’intérieur et le chef du CSU, Horst Seehofer, veut quant à lui mettre de telles directives en application immédiatement et ceci contre l’avis de la Chancelière. Il est prêt à causer une crise gouvernementale qui pourrait obliger Madame Merkel à démissionner, ce qui auraient pour conséquences la tenue de nouvelles élections, avec très probablement une montée de l’AfD et en faire le deuxième parti d’Allemagne. Weiterlesen

Édouard Philippe et Gérard Collomb, le premier-ministre et le ministre de l’intérieur, ont assisté au dîner annuel de la rupture du jeûne du Ramadan, organisé par le Conseil français du culte musulman. Contrairement à 2017, le Président de la République n’était pas présent, ce qui a causé une certaine irritation de la part des responsables. Les deux représentants du gouvernement ont demandé de l’aide au Conseil, afin qu’il soit actif dans une grande concertation devant avoir lieu dans chaque département, afin d’émettre des propositions de réformes, qui seront remises à Emmanuel Macron. Il s’agit de mieux intégrer la deuxième religion de France, qu’est l’Islam, dans la société, faire en sorte qu’elle soit un élément actif dans la construction d’un avenir plus serein entre toutes les communautés. Pour marquer leur volonté de décrisper l’ambiance, les organisateurs du dîner, ont diffusé en début de soirée un film dont le titre est : « Juifs et musulmans, une histoire de famille. ». Ceci pour marquer une fraternité interconfessionnelle qui devrait mettre fin à la montée de l’antisémitisme. Ce serait très positif, si le Conseil français du culte musulman avait vraiment de l’influence sur tous les croyants. C’est loin d’être le cas. Beaucoup de jeunes vivent leur foi dans des mosquées plutôt traditionalistes ayant des vues proches du Salafisme. Ils sont en opposition complète avec le Conseil, qu’ils considèrent comme étant les larbins du pouvoir politique, une institution de vieux notables, qui ont trahi les vrais objectifs de l’Islam, celui de la mission. Lorsque j’ai tourné dans de telles mosquées il y a des années, je constate que cela n’a pas changé. Dans tout cela il ne faut pas oublier la guerre au Proche-Orient, l’attitude d’Israël envers la Palestiniens. Les tentions dans la bande de Gaza attisent de plus en plus la haine. Les aînés ne sont pas arrivés a améliorer leurs rapports avec leurs enfants. Il n’y a pas de vraie concertation. Ce qui rend plutôt caduque la demande de Gérard Collomb d’œuvrer dans un esprit d’apaisement entre les générations. Weiterlesen

Le G7 aura démontré à Madame May, que de clamer haut et fort, qu’on quittera l’UE, est une choses, de réaliser ce départ une autre. Le Royaume-Uni se trouve dans une situation plus que délicate, car il pourra guère compter sur l’aide des USA, comme il était prévu. Les parlementaires tories deviennent de plus en plus nerveux et veulent que le parlement aie le dernier mot. Les députés, quant à eux, sont de plus en plus favorables à un Brexit sans histoires, à un accord moins dur avec Bruxelles. Mêmes les faucons auront de ce fait du mal à s’imposer. J’ai l’impression que la réalité rattrape l’opinion publique et que cette dernière doit reconnaître qu’il aurait été préférable, de voter contre le Brexit. Mais si on prend la volonté populaire au sérieux, il est pour ainsi dire impossible de faire reculer le temps. Peut-être bien qu’il aurait une majorité pour l’UE. Et c’est-là que je veux exprimer mes doutes. Les mois qui se sont déroulés jusqu’à présent ont démontré que le Brexit était un mauvais projet,. Les Britanniques ont voté oui par xénophobie. Ils croyaient pouvoir ainsi enrayer la venue d’une nouvelle vague de réfugiés, mais étaient complètement aveugles en ce qui concerne les retombées négatives sur le pays. Et maintenant il sont confrontés à une situation inextricable et aimeraient faire marche-arrière. Je pense qu’il serait légitime de leur donner la possibilité de se rendre à nouveau aux urnes. Lorsqu’il en va de l’avenir de la nation, on ne devrait pas agir autrement. D’autant plus que lors du référendum, les politiciens se sont gardés de faire une projection aussi désastreuse de ce qui pourrait se passer. Ils ont induit le peuple en erreur en faisant du populisme. Weiterlesen