Le Ceta sera signé dimanche. Le parlement Wallon, ainsi que celui de Bruxelles et de la communauté française, ont donné leur aval. Ce qui m’impressionne dans leur démarche, c’est qu’ils ont mis le doigt sur ce qui ne marche pas dans l’UE. L’accord a été négocié plus ou moins dans le secret. Ce n’est que très tard que les citoyens ont appris ce qui était prévu. Il y avait bien des couleuvres à avaler, comme le manque d’assurance en ce qui concerne nos principes écologiques ou des données contre nos lois du travail. Et en cas de litiges, ce ne sont pas des tribunaux officiels qui prennent le relais mais des organisations privées. La Commission a pris des libertés qui sont incompatibles avec nos principes démocratiques. Une fois de plus ce sont des lobbies politiques qui ont agi indépendamment de la volonté populaire, comme cela a été le cas pour la Grèce par exemple. Une fois de plus la preuve qu’il faut absolument revoir les structures de l’Europe. Elles doivent être transparentes. Dans les conditions actuelles il n’est pas étonnant que l’UE soit mis dans le collimateur. Les citoyens ont l’impression d’être plus ou moins mis à l’écart. Il était temps qu’un gouvernement d’une région comme la Wallonie mette le doigt dans la plaie. Et ceci avant qu’on se décide de passer de la majorité absolue à une majorité simple pour l’avenir. Il est évidemment inefficace de continuer à procéder comme c’est le cas actuellement. Il est pour ainsi dire impossible de mettre 28 membres sous un même chapeau. Mais pour que ce principe soit accepté, il faut que la nomenclature de l’UE soit limpide. Weiterlesen

Faut-il réinventer à chaque fois l’UE ? Le sommet de Bratislava démontre qu’il s’agit avant tout de réajuster les acquis, de les remettre sur les rails après le Brexit. Mais une chose est claire, obliger 27 membres à se mettre d’accord est presque impossible et ceci avec la meilleure volonté du monde. On ne reviendra pas en arrière ! Mais s’il devait avoir un jour un échec cuisant de toute la construction européenne, ce serait là qu’il faudrait en trouver une des causes. Néanmoins les chefs d’États ont essayé de trouver une porte de sortie en évoquant leur volonté de rendre l’union plus attractive pour les citoyens que nous sommes. Ils ont tout d’abord évoqué les points où un accord était plus ou moins possible. Le domaine de la défense commune ne devrait pas causer de grandes difficultés, même si on est loin d’une armée communautaire. Ils ont mis en parenthèse le problème épineux de l’immigration et n’ont qu’esquissé des idées vagues en ce qui concerne l’économie. Le social n’était pas à l’ordre du jour, ni la démocratisation des institutions. C’est là qu’il faudrait absolument marquer des points afin de rendre l’UE plus populaire. Mais on est loin. Malgré tout le ton était à l’optimisme. Une fois de plus la méthode Coué était d’actualité. Entre nous il n’y a pas de quoi pavoiser, au contraire. Tant que les questions fondamentales ne seront pas à l’ordre du jour, nous resterons plus ou moins en panne. Au grand déplaisir de Matteo Renzi, le premier ministre italien, Angela Merkel et François Hollande tentent de donner au couple franco-allemand plus d’importance en ce qui concerne l’avenir européen. Il voudrait aussi faire partie des grands de l’UE, mais n’a pas été invité à la conférence de presse commune donnée par la Chancelière et le Président. Même si cela semble dérisoire en rapport aux problèmes que nous connaissons, ce mouvement d’humeur est symptomatique pour l’ambiance qui règne actuellement. Weiterlesen

Qu’il en va de la démocratie aux prochaines élections présidentielles, semble être un fait inconnu pour la plupart des citoyens. Elle est plus que jamais en danger un peu partout en Europe et ceci malgré les débats soi-disant partisans. Les critiques fusent de toutes parts. On la considère comme étant enserrée dans le carcan étouffant du clientélisme et de la corruption. Je ne suis pas au point d’ignorer ses défauts, mais je pense que ses côtés positifs dépassent de loin les critiques. Lors des joutes électorales, la plupart des partis essayent de faire comprendre qu’ils œuvreront pour plus de transparence, mais de tels propos sont de la poudre aux yeux jetée afin de subjuguer les citoyens. Ils feraient mieux de plaidoyer en sa faveur en expliquant bien ce qu’elle a apporté : plus de 70 ans de paix en Europe occidentale. Un fait irréfutable dans l’histoire, démontrant bien les bienfaits que nous connaissons actuellement. La vague de fond populiste menace de remettre en question l’ordre établi au lendemain de la seconde guerre mondiale. En appliquant des coups de boutoirs à notre société, les adeptes « d’un ordre-nouveau » détruisent consciemment un édifice qui devrait à tout prix subsister. Ce qu’ils nomment le progrès est en soi un déni complet de nos idéaux. Le régime du type autoritaire qu’ils aimeraient mettre à sa place, étoufferait rapidement la démocratie. Cela se passe déjà en Hongrie et partiellement en Pologne. Les apprentis-sorciers oublient qu’ils jouissent du droit à la parole grâce à elle. Weiterlesen

Mevlüt Cavusoglu, le ministre des affaires étrangères de la Turquie reproche aux Européens d’humilier son pays au lieu de le soutenir dans la lutte interne qu’il mène actuellement. Il ne peut pas comprendre que les négociations pour le rattachement de sa nation, battent de l’aile. Il oublie que c’est son régime qui a mis sur place un système répressif contre tous ceux qui s’opposent au Président Recep Tayyip Erdoğan. L’après-putsch a démontré le niveau de démocratie que connaît la Turquie. Tant que le gouvernement ne reviendra pas sur l’exclusion de bon nombre d’innocents, le gel sera de mise. Tout aussi bien que l’annonce probable de la réintroduction de la peine de mort. Lorsqu’on veut adhérer à un club, tous nouveaux arrivants doivent se soumettre aux statuts de ce dernier. Ils doivent se plier aux conditions nécessaires. La Turquie d’aujourd’hui ne remplit pas ces conditions, à elle de faire un pas dans la bonne direction. Ce qui m’inquiète actuellement, c’est que pour des raisons politiques, l’UE ferme les yeux au sujet de ce qui se passe autour du Bosphore. Toutes dérives pour des raisons pragmatiques, comme celles de la reprise des réfugiés, seraient fatales pour l’intégration européenne. Une porte ouverte à l’autocratie. Weiterlesen

Peu à peu les électeurs anglais apprennent ce que seront les conséquences du Brexit. En ce qui en va des subventions, le pays lui-même devra les prévoir au budget. Cela concerne en particulier l’agriculture et la recherche. Il faudra prévoir une enveloppe d’environ 6 milliards d’Euro. Cela ne s’arrêtera pas là. La facture risque de dépasser de très loin les possibilités pouvant être envisagées par le budget. Un dur réveil ! Mais comme l’a dit la cheffe du gouvernement, Theresa May, il sera impossible de revenir sur la décision populaire de quitter l’UE. L’Angleterre va au devant de difficultés financières majeures. Ce sont des considérations rétrogrades nationalistes qui ont amené le pays dans ce dilemme. Personne du camp des vainqueurs a eu le courage de décrire précisément ce qui allait arriver. Lorsqu’une nation se détache volontairement d’une union qui dans bien des domaines à fait ses preuves, il faut s’attendre à de tels inconvénients. L’équilibre du budget de l’État risque d’être pour longtemps déséquilibré. Les recettes seront automatiquement moindres lorsque les barrières douanières seront rétablies. Je me permets de ne pas miser sur un nouvel essor de l’économie, tout au moins dans un premier temps. L’industrie devra se réadapter. Il est à craindre que beaucoup ‚entreprises ne pourront pas garder le cap et seront acculées au dépôt de bilan, en particulier celles qui vivent en grande partie de l’exportation. Il n’est pas erroné de prétendre que bien des emplois seront menacés.

Lorsqu’on pèse les avantages et les désavantages du Brexit, il est assez aisé de faire des pronostiques. Ce qui se passe ici est en quelque sorte un suicide. Beaucoup de citoyens partout en Europe se plaignent des subventions, mais force est de reconnaître que sans elles bien des secteurs de l’économie seraient touchés. La lucidité nous fait voir que dans le domaine des infrastructures, l’apport de Bruxelles est considérable. Un pays qui n’est plus en mesure d’investir se met automatiquement en touche. Je doute fort que les contribuables britanniques soient en mesure de combler ce vide. Il est connu qu’il y a déjà maintenant un taux de précarité non négligeable. Il ne pourra que s’accentuer. Il me paraît clair que de mauvaises surprises reviendront de plus en plus fréquemment à la surface. Nombre de maisons touchent des primes ; à l’avenir elles devront s’en passer. Je doute fort que le ministre des finances puisse gratter inlassablement dans des caisses dont l’argent disponible se réduira comme une peau de chagrin. Il a beau dire qu’il sera possible de se subventionner par ses propres moyens, je n’en crois pas le moindre mot. Et en ce qui concerne notre attitude, il faudra rester dur. Ce ne sera pas aux membres de l’UE à sortir de l’ornière un pays, qui de son propre chef s’enlise, de lui offrir des conditions spéciales. Les Anglais seront amenés de s’adapter aux conditions nouvelles qui pourraient bien signifier une régression. Je ne voudrais pas être dans la peau des habitants de la fière Albion. C’est l’aspect définitif qui est le plus désolant dans toute cette démarche. Nous aurons aux portes de l’Europe une nation qui luttera le dos au mur contre les affres de la mondialisation. Aura-t-elle les moyen de subsister ? Weiterlesen

Peu à peu les électeurs anglais apprennent ce que seront les conséquences du Brexit. En ce qui en va des subventions, le pays lui-même devra les prévoir au budget. Cela concerne en particulier l’agriculture et la recherche. Il faudra prévoir une enveloppe d’environ 6 milliards d’Euro. Cela ne s’arrêtera pas là. La facture risque de dépasser de très loin les possibilités pouvant être envisagées par le budget. Un dur réveil ! Mais comme l’a dit la cheffe du gouvernement, Theresa May, il sera impossible de revenir sur la décision populaire de quitter l’UE. L’Angleterre va au devant de difficultés financières majeures. Ce sont des considérations rétrogrades nationalistes qui ont amené le pays dans ce dilemme. Personne du camp des vainqueurs a eu le courage de décrire précisément ce qui allait arriver. Lorsqu’une nation se détache volontairement d’une union qui dans bien des domaines à fait ses preuves, il faut s’attendre à de tels inconvénients. L’équilibre du budget de l’État risque d’être pour longtemps déséquilibré. Les recettes seront automatiquement moindres lorsque les barrières douanières seront rétablies. Je me permets de ne pas miser sur un nouvel essor de l’économie, tout au moins dans un premier temps. L’industrie devra se réadapter. Il est à craindre que beaucoup ‚entreprises ne pourront pas garder le cap et seront acculées au dépôt de bilan, en particulier celles qui vivent en grande partie de l’exportation. Il n’est pas erroné de prétendre que bien des emplois seront menacés. Lorsqu’on pèse les avantages et les désavantages du Brexit, il est assez aisé de faire des pronostiques. Ce qui se passe ici est en quelque sorte un suicide. Beaucoup de citoyens partout en Europe se plaignent des subventions, mais force est de reconnaître que sans elles bien des secteurs de l’économie seraient touchés. La lucidité nous fait voir que dans le domaine des infrastructures, l’apport de Bruxelles est considérable. Un pays qui n’est plus en mesure d’investir se met automatiquement en touche. Je doute fort que les contribuables britanniques soient en mesure de combler ce vide. Il est connu qu’il y a déjà maintenant un taux de précarité non négligeable. Il ne pourra que s’accentuer. Il me paraît clair que de mauvaises surprises reviendront de plus en plus fréquemment à la surface. Nombre de maisons touchent des primes ; à l’avenir elles devront s’en passer. Je doute fort que le ministre des finances puisse gratter inlassablement dans des caisses dont l’argent disponible se réduira comme une peau de chagrin. Il a beau dire qu’il sera possible de se subventionner par ses propres moyens, je n’en crois pas le moindre mot. Et en ce qui concerne notre attitude, il faudra rester dur. Ce ne sera pas aux membres de l’UE à sortir de l’ornière un pays, qui de son propre chef s’enlise, de lui offrir des conditions spéciales. Les Anglais seront amenés de s’adapter aux conditions nouvelles qui pourraient bien signifier une régression. Je ne voudrais pas être dans la peau des habitants de la fière Albion. C’est l’aspect définitif qui est le plus désolant dans toute cette démarche. Nous aurons aux portes de l’Europe une nation qui luttera le dos au mur contre les affres de la mondialisation. Aura-t-elle les moyen de subsister ?

pm

http://www.lemonde.fr/referendum-sur-le-brexit/article/2016/08/13/sans-l-ue-le-royaume-uni-va-subventionner-l-agriculture-et-la-recherche_4982225_4872498.html

Pierre Mathias

Ce qui se passe actuellement en Turquie est bien plus grave que ce qu’on pourrait croire. Le président Erdoğan remet en question tout l’équilibre au Proche et Moyen-Orient. Il affiche la volonté de mettre les peuples de cette région au pas en exerçant la répression. Il y a d’abord la guerre qu’il a déclarée aux Kurdes, puis à toutes les ethnies qui ne se soumettent pas. Le pays fait encore partie de l’Otan, mais pour combien de temps encore ? Un rapprochement avec la Russie de Vladimir Poutine n’étonnerait personne. Ce n’est pas une bagatelle, un coup de tête. Un tel cas de figure serait égal à un séisme. Le coup porté à l’Occident serait irrémédiable. Sunnite comme la majorité du peuple turc, il serait probable qu’à plus ou moins longue échéance les islamistes lui tendent la main. Ceux qui sont à l’origine des attentats, pourraient bien lui porter un jour allégeance. Ce qui ressemble à un mauvais rêve devrait assez vite devenir réalité. Et nous ? Une fois de plus nous faisons la démonstration à quel point nous sommes faibles. Logiquement il faudrait arrêter de négocier un hypothétique ralliement à l’UE. Le régime autoritaire d’Ankara ne correspond en aucune manière à ce que l’Union européenne peut accepter. Erdoğan blesse toutes les règles de jeu. Il en est parfaitement conscient et essaie de nous faire chanter. Les conséquences risquent d’être aussi graves que le Brexit, sinon plus. Il est symptomatique de constater qu’une certaine forme de l’islam est en train de nous talonner de plus en plus. Stratégiquement parlant, un ralliement à de telles thèses de la part de la Turquie, serait ce qui pourrait nous arriver de plus grave. Aujourd’hui se réuniront à Cologne plus de 30.000 supporteurs du président. Les autorités politiques auraient du interdire une telle manifestation en prétendant, qu’un meeting politique d’une nation étrangère, était absolument inacceptable. Une telle démonstration d’un parti occidental à Ankara ou ailleurs serait du domaine de l’impossible. Weiterlesen

Devons-nous enterrer l’Europe aujourd’hui ? Non, trois fois non ! Quel que soit le résultat du brexit, nous devons plus que jamais croire en nous. Toute sorte de défaitisme serait négatif. Je sais, la situation est plus que tendue, mais il serait vain de se rendre responsable si le scrutin était négatif pour nous tous. Tout a été fait pour convaincre les anglais à rester au sein de l’UE. Il ne fait aucun doute que le populisme a pour beaucoup de citoyens un grand attrait. C’est de cela qu’il s’agit outre-manche. Le projet soutenu par un Boris Johnson, l’ancien maire de Londres, a des relents de racisme, d’exclusion. Il s’en défend évidemment, mais ses alliés n’ont pas peur d’utiliser des arguments diffamatoires pour imposer leurs vues. Jo Cox avait mis en garde les électeurs du Yorkshire dans un dernier article de ne pas mélanger le maintien de son pays en UE avec une politique migratoire. Elle trouvait déplorable que de tels arguments soient mis en avant. Non sans raison elle a croqué une esquisse, de ce qui pourrait se passer économiquement et socialement en cas de victoire des nationalistes! Ce serait une catastrophe pour bien des ménages. Une position réaliste de sa part avant son assassinat. Mais lorsque les émotions sont en jeu, ceux qui se trouvent camper sur une branche, n’hésitent pas à la scier, malgré les dangers qui les attendent à ras-le-sol. Je crains fort que l’aveuglement soit au rendez-vous aujourd’hui. La Grande Bretagne n’est plus la grande puissance planétaire qu’elle avait été dans le passé. Comme l’Autriche, elle est passée au statut d’une nation moyenne. Il est bien éloigné le temps du colonialisme où il suffisait de claquer des doigts pour être servi. Le panache d’antan n’est plus qu’un vague souvenir. Même si la monarchie essaie de garder un certain lustre, cela ne repose plus sur des réalités. Ces dernières sont assez modestes. Weiterlesen