Aura-t-il fallu cet immonde meurtre, pour qu’une majorité d’Anglais reviennent à la raison ? Pour Jo Cox un tel sacrifice devrait aboutir à un refus de voter pour le brexit. Je me sens mal à l’aise devant une telle constatation, qui démontrerait qu’un martyre peut faire bouger notre société. Faut-il que le sang coule afin que les gens ouvrent les yeux ? Probablement, mais quel aveu d’impuissance de notre part ! Ne suffirait-il pas de faire travailler ses méninges ? Malheureusement cela ne semble pas être le cas. Je n’ai aucun scrupule d’aborder aujourd’hui le même thème que hier. Cette agression sur une jeune mère de famille me bouleverse. Son mari fait bien comprendre aux électeurs, que le fait de refuser le brexit serait un message fort en faveur de son épouse. Ce serait un acte de reconnaissance envers sa pensée politique qui s’oppose à toutes formes d’exclusions. Il est prouvé que ce sont des paroles racistes et populistes qui dominent la campagne. Le patriotisme ne joue pas le premier violon. Une fois de plus la politique migratoire se trouve au centre des récriminations. Jo Cox ne voulait pas que son pays s’isole, vire à l’extrême-droite. Ce serait une des conséquences d’un départ. Aussi l’altération des revenus. Elle qui est née dans un milieu populaire peut très bien s’imaginer ce qui peut se passer dans ces ménages. Les travailleurs et les petits employés seraient les premières victimes. Comme FMI l’a fait remarquer, le brexit provoquerait probablement une crise économique. Une réalité, que les partisans de la rupture avec l’UE nient évidemment. En tant que travailliste, Jo Cox ne pouvait pas faire autrement que d‘œuvrer pour le bon sens. Même si ce n’était pas en premier lieu le brexit qui se trouve à la base du meurtre, il est impossible aujourd’hui de dissocier l’opinion politique de la victime avec ce drame, d’autant plus que l’assassin doit avoir des liens avec l’internationale des néonazis. La police a trouvé chez lui des indices allant dans son sens. Cela reviendrait à dire que le camp des fanatiques idéologiques instrumente la campagne. Weiterlesen

Il y en a marre de parler toujours de la situation politique qui ne se trouve pas au beau fixe. Que ce soit l’islamisme, le brexit ou la loi du travail, le monde semble être en ébullition. L’Euro 2016 vient à propos. Une manière de se changer les idées et ceci malgré les échauffourées dues à des supporteurs casseurs. Ce qui me saute aux yeux est le fait que des équipes qui sur le papier ne valent pas grand chose, ne se font pas dépecer par plus forts qu’elles. Que ce soit les islandais ou les albanais, elles se battent avec bravoure contre une réputation toute faite. Il est rassurant de voir à quel point elles se défendent et défient les molosses. Elles trouvent les moyens de faire trembler toutes les formations qui devraient se trouver à l’apogée. Une leçon magistrale pour tous ceux qui se complaisent dans la fatalité. Il en est de même dans la vie professionnelle ou dans la famille. Ce ne sont pas toujours ceux qui occupent le devant de la scène qui sont les gagnants. Chacun entre nous détient des forces inestimables. N’est-il pas clair que la croyance peut déplacer des montagnes ? Dans notre société, marquée par un esprit d’effectivité, toutes solutions ne correspondant pas à un schéma fixé d’avance est dérangeant. Cela fait grincer des dents. Et pourtant les faits devraient nous apprendre que tous partis-pris sont des leurres. La société ne fonctionne pas toujours d’une manière pragmatique ou logique. L’Europe se trouve sur une pente descendante. Tout le monde le sait mais personne ne trouve la force d’inverser la vapeur. Faut-il que le foot nous enseigne le contraire ? Si c’était vraiment le cas que toute soi-disant faiblesse n’est qu’une vue de l’esprit, il faudrait revoir sa copie. Peut-être retrouver une confiance qui a plus ou moins disparu ! Vu sous cet aspect, toute situation qui à priori semble être négative, peut nous redonner de la vitalité. C’est ce qui se passe ces jours chez des joueurs, qui refusent de tomber dans la fatalité. C’est une attitude que nous devrions suivre. Il s’agirait pour nous de se battre, d’affronter les problèmes sans se dire que tout est perdu. Non ! Seule la mort est irréversible. Weiterlesen

Il faut être allé à Verdun pour se rendre vraiment compte ce qui s’y est passé. J’ai tourné il y a bien des années un film à proximité des tranchées. Aujourd’hui c’est presque partout un bois. Lorsqu’on marche dans les fourrés, c’est comme si on foulait les cadavres des innombrables morts. Il y a encore un grand nombre de squelettes. Lorsque j’y étais, j’ai eu l’occasion d’interviewer un des derniers poilus encore vivant. On l’écoutant je me suis rendu compte à quel point cette guerre des tranchées était une absurdité. Des centaines de milliers de victimes pour rien ! La ligne de front n’a pour ainsi dire pas bougé. Aussi politiquement un désastre ! Hier Angela Merkel et François Hollande ont commémoré le centième anniversaire de la bataille de Verdun. Les deux leaders ont repris à cette occasion le thème de l’Europe et se sont déclarés être de chauds partisans de l’intégration et ceci dans un contexte où le nationalisme, provoqué par les populistes, semble jouer un rôle de plus en plus important. Ils ont appelé les dirigeants à la raison. Ils sont conscients qu’il faut évoluer de plus en plus, si ont veut sauvegarder la paix. Il est démontré par l’histoire à quel points les événements peuvent prendre leur dynamique et créer des conflits entre les peuples du continent. Cela a été le cas de la première mondiale, provoquée par l’attentat de Sarajevo. À leurs yeux il est grand temps de crever l’abcès. Cela ne peut que se passer que si on réinvente l’UE. Ce n’est pas en gérant plus ou moins bien le train-train quotidien qu’on gagnera les foules. Au contraire. Les méfaits de la bureaucratie ont démontré il est possible de s’enliser. À peu de semaines du Brexit il y a de quoi être inquiet. Ce n’est pas en jouant à court terme la carte du volontarisme qu’on pourra gagner les citoyens à rester européens. Les anglais n’ont à mon avis pas mesuré les conséquences que cela pourrait avoir. Verdun en est le résultat néfaste. Weiterlesen

Le président Obama a déclaré à Hanovre qu’il était pour une Europe forte et sûre d’elle. On en est loin. Cela freine forcément les négociations qui ont lieu au sujet du Tafta, une zone de libre échange transatlantique. Il ne s’agit pas seulement de baisser les frais de douanes, mais aussi d’adapter les normes industrielles et agricoles. Bien entendu il est aussi évident que les finances et l’essor économique y joueront un rôle de taille. En principe une telle initiative pourrait être positive, si elle partait d’un équilibre des chances. L’UE subit en ce moment des coups de boutoirs venant essentiellement de l’intérieur. La crise grecque n’est pas réglée, les disparités économiques entre le Sud et le Nord restent profondes, l’Est se montre de plus en plus nationaliste et comme cerise sur le gâteau, le Royaume Uni pourrait bien voter pour le Brexit. Évidemment pas une position de force pour les négociateurs. Mais aussi aux États-Unis il y a opposition. Tous ceux qui préconisent un replis sur soi-même, craignent qu’un tel accord puisse générer de nouvelles responsabilités et contraintes, que le bénéfice annoncé ne comblerait en aucune manière les procédures légales qui devraient statuer les règles de jeu. Je veux citer l’écologie comme un point essentiel de l’achoppement entre les deux continents. Il est évident que la compagnie Monsanto, qui produits des semis, a intérêt d’étendre son monopole aussi en Europe. La refus des européens d’accepter les produits transgéniques n’arrêtera pas cette croisade. Il est à craindre qu’avec le Tafta toutes nos règles environnementales soient rendues caduques. Cela reviendrait à dire que notre agriculture serait soumise à de telles pressions, que la qualité en souffrirait. Les conséquences pour la santé publique pourraient être des plus néfastes. Il en va aussi du droit du travail et de la législation sociale. Il y a de telles différences entre les USA et l’UE, qu’il serait à craindre que les prix de ventes ne soient pas équitables. Tant que les ouvriers et les employés américains pourront être renvoyés sans préavis, il serait étonnant que notre continent puisse être en mesure de tenir tête. Je ne vois pas dans la situation actuelle qu’elles pourraient être les progrès d’ici peu. Weiterlesen

J’aimerais que mon intuition me fasse défaut en ce qui concerne le brexit. L’impression chez moi prévaut que les anglais voteront contre l’UE et voudront faire cavaliers seuls. Barak Obama en visite à Londres, a essayé de soutenir l’apprenti-sorcier qu’est David Cameron. Celui par qui ce référendum a vu le jour. Un opportuniste qui risque bien d’être un jour le premier-ministre qui a poussé son pays dans le marasme. Un combinard qui a manqué de sens psychologique. Il aurait dû savoir que les hommes en général se laissent souvent tenter par le suicide et s’en serait un, si les oui l’emportaient. La livre baisse de jour en jour, la City met en garde le peuple de ne pas compromettre la situation économique. Elle le serait si les britanniques montraient à nouveau leur particularisme qu’ils considèrent comme leur image de marque. Sont-ils aussi aveugles pour ignorer que le propre des insulaires n’est pas de s’isoler ? Dans le passé ils ont colonisé une partie du monde ! Mais ils étaient les patrons. Ils menaient à la baguette les indigènes et les pressaient comme des citrons au nom de la fière Albion. Ces temps sont heureusement révolus, mais certains ne s’en sont pas aperçus. Ils s’enferrent à croire que leur vaisseau ne coulera pas. Cela peut être le cas, mais qu’en sera-t-il des emplois ? L’ardeur au travail n’est pas la principale qualité de ce peuple, qui a toujours profité des autres, aussi de nous les Européens. Maintenant qu’il faut aussi faire des sacrifices, ils s’en dédisent. Serait-ce cela la solidarité à l’anglaise. Weiterlesen

Y-a-t-il lieu de se réjouir ? Au sommet de Bruxelles les chefs d’États se sont mis d’accord de parler d’une seule voix au cours des négociations avec la Turquie. C’est le minimum qu’on peut attendre, mais cela n’est pas une garantie de succès. J’ai le sentiment de me trouver dans un poulailler, où seule la présence d’un renard peut inciter la volaille à se taire. Mais il est clair que lorsque l’intrus a gagné du large, le bavardage reprendra ses droits. Mais lorsqu’on se trouve dans une situation telle où se trouve l’UE, la moindre brindille peut être considérée comme une planche de salut. Que dire de tout cela ? Je pense que les séquelles d’une politique d’accueil disparate ont laissé des traces indélébiles. Tant que les pays-membres n’accepteront pas de recevoir un lot de réfugiés, l’Europe battra de l’aile. On en est très loin ! La solidarité ne devrait-elle pas être la clef de voûte de cet édifice ? Cela ne veut pas dire d’être d’accord sur tout, mais de trouver des compromis pouvant désamorcer certains problèmes. Est-ce possible aujourd’hui ? N’y-a-t-il pas eu trop de vaisselle cassée ? Le brexit nous amènera la prochaine crise. Il est la démonstration que les peuples refusent de plus en plus une soi-disant ingérence de Bruxelles, que nombre de citoyens voudraient que ceux qui les gouvernent fasse cavalier-seul. C’est le plus grand déficit de l’UE. Elle n’a pas su donner aux gens un sentiment identitaire. En particulier parce ce que le social est resté en marge. Les ménages se sentent abandonnés et imputent tous leurs maux aux fonctionnaires européens. Que cela est une légende, ne les touche plus. Weiterlesen

Mon propos n’est pas d’écrire un article sur les mérites d’une équipe de football, bien plus de faire une analyse d’un certain comportement. Le match que j’ai suivi hier soir à la télévision entre le FC Bayern et la Juventus a été remarquable à plusieurs titres. Tout d’abord un déferlement intensif des Italiens, qui n’ont pas perdu une occasion pour battre leurs hôtes à Munich. À la mi-temps ils menaient deux à zéro. Les joueurs du onze local semblaient désemparés. La perspective de se qualifier pour les quarts de finale de la Champion Ligue était-elle à tout jamais compromise ? C’est avec acharnement que le Bayern remonta la pente, tout d’abord en égalisant dans les dernières minutes du match, puis en marquant deux magnifiques buts dans les prolongations. Ce que j’ai admiré là, c’est le fait que les Munichois n’ont jamais baissé les bras. Une qualité qu’on attribue aux allemands. Bien que l’équipe se compose en majorité d’étrangers, elle agit comme il est de mise outre-Rhin. Malgré la situation des plus précaires après la seconde guerre mondiale, les habitants n’ont pas hésité de cracher dans leurs mains et de se mettre à la tâche. Un trait de caractère qui se reflète chez Angela Merkel. Ne surtout pas céder, lorsqu’il s’agit de défendre ses convictions. Je pense que beaucoup d’entre-nous devraient en prendre de la graine. Weiterlesen

Aujourd’hui ont lieu des élections régionales en Allemagne qui pourraient embarrasser la coalition. La question des migrants se trouve au centre des discussions et envenime l’atmosphère. Le deal avec Ankara, n’est pas représentatif en ce qui concerne les doutes de la population. Choisir un pays où les droits de l’homme sont souvent bafoués, est une potion difficile à avaler. Malheureusement il n’y a guère d’autres solutions pour le gouvernement de Berlin de se sortir d’affaire. Ne nous faisons pas d’illusions, tout cela au détriment des hommes, des femmes et des enfants qui fuient l’horreur. Un troc assez cynique qui a pour but de ne freiner le racisme et le rejet outre-Rhin. Je comprends parfaitement les arguments d’Amnesty International lorsque cette organisation déclare, qu’un tel accord serait une honte. Mais y-a-t-un autre choix pour sauver une Europe allant à la dérive ? Je ne le pense malheureusement pas. Je suis persuadé que la Chancelière – qui a négocié cet accord – se sent mal à l’aise. Mais pour elle il en va de la survie de l’UE et de son avenir, s’il y en a un ! Les rats ne sont-ils pas entrain de quitter le navire ? Il n’y a pour moi aucun doute, tout doit être tenté pour enrayer une hémorragie qui pourrait être mortelle pour tout le continent. Il en va de la paix, même si cela peut paraître exagéré. Je sais, je ne suis pour l’instant pas cool. J’ai la désagréable impression de me trouver sur le Titanic. Qu’un autocrate comme Recep Tayyip Erdoğan se frotte les main, me fait bondir. Être considéré comme étant le sauveur de l’Europe lui donne un pouvoir excessif que je ne lui accorde pas. Actuellement il l’est qu’on le veuille ou pas ! Il ne fait pas de doutes que cela nous coûtera les yeux de la tête. Ceci en particulier lorsqu’il s’agit d’intégrité. Nous tendons la main à un politicien qui se trouve à des années lumières de nos idéaux. Weiterlesen