Le compromis est une nécessité dans la vie, mais ce qui est nécessaire n’est pas forcément une bénédiction. C’est la mort de toute spontanéité, comme c’est le cas chez Angela Merkel, lorsqu’il s’agit de l’UE. Hier elle a dû faire comprendre à Emmanuel Macron, jusqu’où elle avait l’intention d’aller en ce qui concerne l’Europe, c’est à dire jamais aussi loin que les idées du Président de la République, ce qui est absolument regrettable. Une politique ringarde, où le porte-monnaie joue le premier rôle. Il est évident que l’Allemagne, comme grand argentier de l’Union, se croit obligée dans un premier pas, de freiner l’ardeur encore juvénile de Macron. Jusqu’à cet été des négociations intensives auront lieu, pour voir de quelle manière le rapprochement franco-allemand puisse avoir lieu. Mais ne nous faisons pas d’illusions, je pense que l’enthousiasme qui avait été perceptible juste après le discours de la Sorbonne, sera bien plus nuancé. Je pense que pour réussir à bâtir quelque chose, il faut avoir l’esprit pionnier, qui tente de réaliser l’impossible. Je ressens évidement de la grogne contre de tels tâtonnements, mais personne ne réussira de changer la mentalité de la Chancelière, qui fait avant tout attention, où elle met les pieds. Une attitude qui me frustre, moi un individu qui en a marre d’être mis sous cloche. Je brûle évidemment de voir du neuf, mais il ne faut pas s’attendre qu’une politicienne sur le retour, prenne le risque de se fourvoyer dans des terres minées, comme celles de l’UE. Il y a résistance dans ses rangs, elle le sait. Des militants ont pris leurs distances et sont allés même grossir les rangs de l’AFD, l’extrême-droite. Weiterlesen

Le premier voyage d’une chancelière ou d’un président de la République est respectivement Paris ou Berlin. Angela Merkel n’a pas failli à cette tradition et s’est rendue hier au Palais de l’Élysée, où elle a rencontré Emmanuel Macron. Parallèlement le vice-chancelier et ministre des finances, Olaf Scholz, a comme bon voisin dit bonjour à son homologue français, Bruno Le Maire. Au palais il en allait plutôt du symbole, à Bercy des gros sous. Deux langages différents qui devront se rapprocher un jour, si on veut vraiment refaire démarrer l’Europe. Et c’est là qu’il y a eu dans la passé souvent des ratés. La participation du SPD au gouvernement allemand facilitera sans aucun doute les pourparlers entre les deux pays. Ce parti a démontré qu’il était favorable a une ouverture allant dans le sens d’Emmanuel Macron, mais il fera tout pour ne pas perturber l’assise budgétaire de la République Fédérale. Il est possible qu’Olaf Scholz, le président intérimaire de son parti, suivra en partie les préceptes que lui a laissé Wolfgang Schäuble. Le SPD ne veut pas qu’on lui reproche de dilapider les fonds publiques, un reproche qu’on lui a fait assez souvent dans le passé. Il serait dommage de se réintégrer aujourd’hui dans un état d’esprit, qui ne fait que freiner les bonnes intentions. La chancelière veut donner un coup de fouet à l’amitié franco-allemande et préconise de mettre au point un papier qui pourrait plaire aux deux partenaires. Weiterlesen

Comme il était prévu, nous allons au devant de graves difficultés en Italie, où Silvio Berlusconi, renaissant des cendres comme Phénix, se trouve actuellement en tête des élections parlementaires, suivi du Mouvement cinq étoiles. Les sociaux-démocrates sont de loin les grands vaincus. Il sera intéressant de voir quelle coalition se formera, aucun parti n’ayant la majorité absolue. C’est sûrement un des faits marquant de cette journée du 4 mars, mais ce qui me semble encore plus important, c’est que l’Allemagne puisse se doter enfin d’un nouveau gouvernement, les militants du SPD ayant donné le feu vert à 66,02 % à leur parti, d’y participer. Donc deux tiers de oui, ce qui est un bon résultat, après les distensions qui ont eu lieu chez les sociaux-démocrates. Mais un tiers d’opposants est un élément dont il faudra tenir compte. Contrairement à beaucoup de commentateurs, qui voient un SPD affaibli, je suis d’un autre avis. Ce qui s’est passé ces dernières semaines est un acquis pour la politique. Il y a enfin à nouveau un débat, ce qui était nécessaire. Il n’est plus question en Allemagne de dire oui à tout. Une renaissance politique au sein de la population, qui démontre que le peuple à quelque chose à dire, s’il veut bien se donner la peine de réfléchir à des solutions adéquates. Weiterlesen

Hier j’ai voulu en savoir plus de ce qui se passait à la Ghouta orientale. Cette banlieue de Damas aux mains des rebelles contre le régime de Bachar el-Assad depuis le début du conflit. J’ai feuilleté l’album de photos et ais été pris d’horreur. D’innombrables cadavres de bébés, de bambins. Souvent à leur coté des parents désespérés. Si on veut vraiment se faire une idée de ce que c’est ce conflit, il ne suffit que d’aller sur ce site. Partout des ruines, des rues prisent par la fumée des incendies que les bombardements provoquent. Il est évident que les islamistes se soient mêlés à la population afin de se protéger. Mais depuis le martyre d’Alep, ils auraient dû se dire, que cela ne les mets pas à l’abri. Le dictateur syrien n’hésite pas à attaquer des citoyens innocents, afin de les éliminer. Il prend en compte le massacre de ses compatriotes afin de regagner la suprématie sur la Ghouta orientale, et ceci sans un complexe. Il est permis de se demander ce que peut bien ressentir un tel homme, lorsque son état-major lui montre ces photographies afin de prouver leurs actions. Ce médecin de formation et père de famille, peut-il rester de marbre en voyant tout cela ? Où est-il pris de tant de haine, que cela ne le touche pas ? Je ne crois pas que le cessez-le-feu négocié avec grande peine au Conseil de sécurité de l’ONU à New York, l’empêchera de continuer ce massacre. La Russie a forcé les autres nations d’accepter, que le régime de Damas ait le droit de continuer à s’attaquer aux rebelles. Dans de telles conditions rien ne changera. Weiterlesen

Le journaliste allemand, Deniz Yücel, qui possède aussi un passeport turc, a quitté hier la prison de Silivri située à 70 kilomètres d’Istanbul. Il a regagné le soir même l’Allemagne dans un avion privé mis à sa disposition. Le journaliste de 44 ans du quotidien « Die Welt » est ainsi remis en liberté conditionnelle. Il encourt une peine de prison entre 4 et 18 ans. Il est accusé de « propagande pour le compte d’une organisation terroriste » et « incitation à la haine ». Yücel avait été arrêté le 14 février 2017 à la suite de rafles opérées contre des membres de la presse. C’est sur l’intervention de Sigmar Gabriel, le ministre des affaires étrangères et de la Chancelière, qui avait reçu le premier ministre turc Binali Yildirim il y a deux jours à Berlin, que cette libération a été négociée. Yücel a eu beaucoup de chance. Ses compagnons d’infortune Ahmet Altan, ancien rédacteur en chef du quotidien Taraf, et les journalistes Mehmet Altan, Nazli Ilicak, Fevzi Yazici, Sukru Tugrul Ozsengül et Iakup Simsek, incarcérés depuis 2016, ont été condamnés à prison à vie pour avoir soi-disant participé au putsch manqué du 15 juillet 2016 contre Recep Tayyip Erdoğan. Un signe que la Turquie passe en ce moment le cap de la dictature. Comme un de mes amis l’a fait remarqué sur Facebook, la libération de Deniz Yücel ne doit pas faire oublier que de très nombreux journalistes sont encore emprisonnés et le resteront probablement pour longtemps dans les pénitenciers du régime. Weiterlesen

Non, Angie n’est pas habituée qu’on la contredise. Les jeunes loups de son parti lui reprochent d’avoir cédé trop de terrain en faveur du SPD, ceci dans le but de redevenir chancelière. Qu’elle ait apporté sur un plateau d’argent le ministère-clef des finances a été très mal pris. Aussi d’avoir cédé le ressort de l’intérieur à la CSU. C’est un problème bien allemand que de s’agripper au pouvoir. Helmut Kohl a été aux commandes pendant 16 ans. Angela Merkel atteindra aussi ce nombre d’années au bout de son mandat. Il est normal que la nouvelle génération de politiciens piaffe des pieds et jette à un moment l’éponge. C’est une des raisons pour laquelle ce parti est sclérosé. Des militants qui auraient été capables de reprendre les rennes, sont retournés dans la vie privée et font aujourd’hui carrière dans l’économie. Une hémorragie qui a conduit le pays dans un certain immobilisme intellectuel. Weiterlesen

Ouf… Nous n’avons pas affaire à l’homme de Cro-Magnon dont le nom aurait pu être Groko, mais bien à la formation d’un nouveau gouvernement allemand. Après 5 mois de perturbation, peut-être un retour à la normalité. Le CDU-CSU et le SPD se sont mis d’accord sur un programme et sur la répartition des ministères entre les partis de la coalition. Mais il y a encore un obstacle à surmonter, celui du plébiscite des membres du SPD. 460.000 militants seront appelés à donner leur avis. Il est question d’un feu vert. Comme nous le savons tous, le parti a toujours perdu des plumes lorsqu’il se trouvait dans une telle constellation, même si ses ministres ont effectué du bon travail. Les électeurs considèrent les sociaux-démocrates plutôt comme une formation dont le rôle est de se mettre de travers. C’est à dire de faire partie de l’opposition. Cet avis est si ancré dans les esprits, qu’une grande frange des camarades réagit de même. Ils croient que le SPD ferait mieux de se régénérer dans l’opposition au Bundestag, ce qui est à mon humble avis une illusion. Que puis-je tirer comme conclusion de ce qui s’est passé hier ? Je crois que la sociale-démocratie a été bien servie. Elle obtient les plus importants ministères, comme celui des finances, des affaires étrangères et celui du travail et des affaires sociales. Viennent s’ajouter celui de l’environnement, celui de la famille, celui de la justice et j’en passe. Puis il y a les correctifs au sein même du programme qui dans bien des points est plus social que celui du gouvernement précédent. Weiterlesen

Wenn es am Ende doch noch schiefgeht, ist Martin Schulz an der Stimmung gescheitert, die er selbst heraufbeschworen hat. Als Kanzlerkandidat ist er angetreten, der mit der Großen Koalition nichts gemein haben wollte. Er hat so getan, als könne man sich an einer Regierung mit der Union und an Angela Merkel kontaminieren. Wenn die SPD sich am Ende gegen eine Große Koalition entscheidet, ist Martin Schulz daran gescheitert, dass er sich nicht vergessen machen konnte.

Die SPD muss endlich plausible Antworten auf die grundsätzlichen Fragen finden, altmodische Begriffe wie Daseinsvorsorge und Gemeinwohl mit neuen Inhalten füllen.

Der Spiegel spricht von „Kadavergehorsam“. Jener bedeutet, brav ins sichere Ende zu marschieren. Und dazu hat sich die SPD nun bereiterklärt. Vor ihrem Sonderparteitag stand die Partei am Abgrund. Nun ist sie einen Schritt weiter.

Die Aufnahme der Koalitionsverhandlungen über eine neue Große Koalition markiert den Anfang vom Ende der SPD als Volkspartei. Man muss kein Zeitreisender sein, um zu wissen: Wenn es zu dieser Großen Koalition kommt, wird sie der SPD endgültig den Rest geben.

Die Ära der sozialdemokratischen Volkspartei SPD ist vorüber. Es ist eine Zeitenwende. Der Gewinner ist die AfD. Sie wird die SPD als Volkspartei des kleinen Mannes ablösen.

Kann die Große Koalition jetzt nach dem Sonderparteitag der SPD noch scheitern?

Wohl ja! Unter anderem, weil die Frage, ob in Sondierungen geklärte Punkte neu verhandelt werden können, im Raum steht. Die Union beharrt auf die in den Sondierungen getroffenen Vereinbarungen. So erklärte die CDU-Vorsitzende Klöckner, dass keine bereits abgelehnten Punkte wieder auf den Verhandlungstisch kommen. Die Ergebnisse der Sondierungen würden nur noch „ausbuchstabiert“. Kanzleramtschef Altmaier sagte, das Sondierungspaket werde nicht wieder aufgeschnürt. CSU-Parteichef Seehofer erklärte, die Nachbesserung der Sondierungsergebnisse sei nicht verhandelbar. Verträge müssten eingehalten werden. Die SPD hält dagegen. SPD-Chef Schulz erklärte, wenn die Union nicht bereit sei, über das Sondierungsergebnis hinaus Zugeständnisse zu machen, werde es schwierig werden, eine Regierung zu bilden.

Es hat gepoltert – quer durch Deutschland und Europa war es zu hören– bei all den Steinen, die vielen Politikern am Sonntag von den Herzen plumpsten. Nach dem zittrigen „Ja“ des SPD-Parteitags – nur 56 Prozent der Delegierten haben für Verhandlungen mit CDU/CSU gestimmt – zu einer erneuten Zwangsehe mit der Union überwiegt nicht nur bei der Führung der Genossen die Erleichterung. Auch in diversen EU-Hauptstädten, vor allem jedoch in den Zentralen von CDU und CSU lautet die Devise: erst einmal aufatmen. Denn falls die SPD-Basis einem weiteren schwarz-roten Bündnis nicht noch auf den letzten Metern dazwischengrätscht, darf Angela Merkel weiterregieren.

Sondierungsgespräche und Koalitionsverhandlungen sind zu unterscheiden. Nach der Sondierung, die eigentlich in vielen Abschnitten nach echter Sozialdemokratie aussieht, waren 64 Prozent der Befragten im aktuellen Politbarometer der Meinung, die Union hätte sich durchgesetzt. Nur 24 Prozent verbuchten das Papier als Erfolg der SPD. Das liegt auch daran, dass die Sozialdemokraten in der Kunst der öffentlichen „Selbstgeißelung“ (Stern) ungeschlagen sind. Das Ergebnis ist dennoch Beleg für den Automatismus, in welchem Frau Merkel immer gewinnt. Denn die Kanzlerin wollte bei den Verhandlungen in erster Linie nur durchsetzen, was sie nicht wollte: einen erhöhten Spitzensteuersatz, nachziehende Flüchtlingsfamilien und einen überschießenden Eifer bei der Vertiefung der EU und Eurozone. Was sie aber abseits der unstrittigen Gemeinsamkeiten, wie mehr Geld für Bildung, Pflege und Digitalisierung eigentlich als sichtbares Unions-Projekt verhandelt hat, wird nicht so recht klar.

In der EU ist man erleichtert über die SPD-Entscheidung. Der französische EU-Wirtschaftskommissar Moscovici beispielsweise lobte „das Verantwortungsbewusstsein der SPD“. Martin Selmayr, der Kabinettschef von Kommissionspräsident Jean-Claude Juncker, sprach von „sehr guten Nachrichten für ein vereinteres, stärkeres und demokratischeres Europa“.

Alles in allem: Sich das Sondierungsergebnis in einem Sonderparteitag absegnen zu lassen – wenn auch mit knapper Mehrheit – ist urdemokratisch. Koalitionsverhandlungen und die Regierungsbildung sind aber hiermit noch lange nicht geschafft – vier Monate nach der Wahl! Wenn eine GroKo kommt, wird sie CDU/CSU-bestimmt sein. Die SPD ist ein „zahnloser Tiger“. Jemand, der an dieser Form der Regierung sich nicht mehr beteiligen wollte und jetzt doch mitmacht. Die Parteiideologie ist das Eine – Problembewusstsein und -lösungen sind das Andere.

Weiter-So!“ wird die Devise lauten, ändern wird sich kaum etwas. Und vermeintlich „unlösbare“ Probleme werden mit Steuergeldern zugeschüttet werden.