En cette fin de semaine a eu lieu à Munich la 54. Conférence sur la sécurité. Le thème de cette réunion est d’aborder tous les problèmes vitaux de notre humanité. Mais c’est aussi l’occasion de parler des faits marquants qui dérangent, comme la loi très controversée sur la mémoire de la Shoah en Pologne. Mateusz Morawiecki, le premier ministre, qui était présent, dut répondre à une question posée par un journaliste israélien, Ronen Bergman, au sujet des mesures prises à Varsovie. L’attitude du PiS, le parti au pouvoir en Pologne, est d’un nationalisme absolu, qui voudrait que les tortionnaires polonais des camps de la mort nazi, soient mis à l’écart de la critique. C’est du point de vue historique une hérésie. Bien sûr il y a aussi eu dans ce pays des dénonciateurs et des kapos qui travaillaient pour l’envahisseur nazi. Cette loi ne rime vraiment à rien. Elle ne fait qu’attiser les ressentiments et provoque de la grogne. Lorsque Ronen Bergman a demandé à Mateusz Morawiecki, si comme fils de rescapés de la Shoah, il aurait des ennuis avec la justice polonaise s’il parlait de ses parents, il y eut un tonnerre d’applaudissements dans la salle. Les réponses floues du premier ministre ne furent pas très convaincantes. Je prends cet exemple afin de démontrer que des faits vieux de plus de 71 ans peuvent déclencher de graves tensions. Nous nous trouvons dans un monde très sensible, où la moindre dérogation à la normale doit être prise très au sérieux, comme le prouve cette intervention. Weiterlesen

Le journaliste allemand, Deniz Yücel, qui possède aussi un passeport turc, a quitté hier la prison de Silivri située à 70 kilomètres d’Istanbul. Il a regagné le soir même l’Allemagne dans un avion privé mis à sa disposition. Le journaliste de 44 ans du quotidien « Die Welt » est ainsi remis en liberté conditionnelle. Il encourt une peine de prison entre 4 et 18 ans. Il est accusé de « propagande pour le compte d’une organisation terroriste » et « incitation à la haine ». Yücel avait été arrêté le 14 février 2017 à la suite de rafles opérées contre des membres de la presse. C’est sur l’intervention de Sigmar Gabriel, le ministre des affaires étrangères et de la Chancelière, qui avait reçu le premier ministre turc Binali Yildirim il y a deux jours à Berlin, que cette libération a été négociée. Yücel a eu beaucoup de chance. Ses compagnons d’infortune Ahmet Altan, ancien rédacteur en chef du quotidien Taraf, et les journalistes Mehmet Altan, Nazli Ilicak, Fevzi Yazici, Sukru Tugrul Ozsengül et Iakup Simsek, incarcérés depuis 2016, ont été condamnés à prison à vie pour avoir soi-disant participé au putsch manqué du 15 juillet 2016 contre Recep Tayyip Erdoğan. Un signe que la Turquie passe en ce moment le cap de la dictature. Comme un de mes amis l’a fait remarqué sur Facebook, la libération de Deniz Yücel ne doit pas faire oublier que de très nombreux journalistes sont encore emprisonnés et le resteront probablement pour longtemps dans les pénitenciers du régime. Weiterlesen

Recep Tayyip Erdoğan a tout fait pour empoisonner les relations entre l’Allemagne et la Turquie. Sigmar Gabriel, le ministre des affaires étrangères de la République Fédérale, a recommandé à l’industrie de ne plus investir de l’argent dans un pays qui montre tant d’hostilité contre le sien. Il a mis en garde les touristes de s’y rendre, ne pouvant pas garantir qu’il ne leur arrive pas quelque chose. Nous sommes arrivés à un palier où tout est possible. Ce qui se passe ici a une connotation toute particulière. Je pense aux millions de turcs qui vivent en Allemagne. Comment vont-ils réagir si la situation continue à se détériorer ? Pourrait-on en arriver à des troubles ressemblant à ceux qui se sont déroulés à la fin de la guerre d’Algérie entre les sympathisants du FLN et les adeptes de l’OAS ? N’oublions pas les personnes qui ont été jetées dans la Seine à la suite des émeutes du 17 octobre 1961. Ce qui avait passé des décennies sous silence est considéré aujourd’hui comme un massacre. Ce que fait le président turc afin de se faire passer pour le grand timonier est digne du comportement d’un apprenti-sorcier, qui ne veut qu’une chose, se faire remarquer, peu importe le danger de son action. En mettant le feu aux poudres il met ses compatriotes en Europe dans une situation précaire. Il risque de remettre en question un équilibre, qui jusqu’à présent était bénéfique aux deux pays. Weiterlesen

Emmanuel Macron a été hier en Allemagne, où il a rencontré tout d’abord la chancelière, ensuite Frank-Walter Steinmeier, le futur président et Sigmar Gabriel, avec qui il a participé à un débat avec Jürgen Habermas, le philosophe allemand. Le leader de « En marche ! » suscite non seulement de la curiosité, mais aussi le profond espoir qu’il puisse faire barrage au FN. Il incarne une vue sociale qui est proche de celle du SPD. Pour le plus vieux parti d’Allemagne, une démarche qui lui est connue, celle du compromis entre la gauche et la droite. Le clivage qui divise la société française est pour beaucoup de sociaux-démocrates le synonyme de stagnation. Macron leur plaît car il se démarque d’une gauche ringarde, qui pour eux fait partie du passé. Tout en essayant de garder un profil de gauche, le SPD se cherche au sein de la société moderne. Sans le dynamisme d’un Martin Schulz, sa position serait celle du parti-frère aux Pays-Bas qui a vécu un désastre mercredi. Il a obtenu plus que 9% des voix. Le langage offensif du candidat allemand de la gauche modérée, fait pour l’instant des miracles. Le SPD est à égalité avec le bloc conservateur de Madame Merkel et de Monsieur Seehofer. Schulz a aussi à une vue d’avenir pour la marche des affaires. Lorsque Emmanuel Macron dit devant une classe, que la droite promulgue la liberté, que la gauche la solidarité et que pour lui la synthèse des deux devrait être la fraternité, il n’est pas loin du discours de Martin Schulz. Peut-être incarnent-ils les deux ce que devrait être à l’avenir une société apaisée. Celle qui n’étouffe pas les citoyens sous des tonnes de décrets, mais qui interdit en même temps les injustices. Weiterlesen

Le geste de Sigmar Gabriel de quitter la tête du SPD et de donner à Martin Schulz la possibilité de briguer ainsi la tête de liste aux prochaines élections législatives, est un geste appréciable. Il n’a pas voulu mettre le parti dans l’embarras. Avec 20% de voix, cette grande formation populaire est au plus bas dans les sondages. Ce serait un record historique. 15 points de différence avec Madame Merkel ! Et ceci même avec un très bon travail gouvernemental. Sigmar Gabriel, malgré ses qualités, était le mal aimé. Il était assez intelligent pour se rendre compte, qu’avec son nom il entraînerait le parti dans un abîme, où il se remettrait difficilement. Il ne serait pas correct de tirer des parallèles avec ce qui se passe actuellement avec le PS. Certes il y a la question fondamentale du pragmatisme de la gauche en général. Le déplacement idéologique au centre lui cause des problèmes identitaires, d’autan plus que la Chancelière n’est pas si éloignée de la social-démocratie. Elle empiète aussi dans le social, ce qui normalement serait du ressort du SPD. L’électeur a du mal à y voir une ligne de démarcation. Avec la nomination de Martin Schulz, il n’en sera pas différemment, avec la seule différence, qu’il est particulièrement apprécié par les allemands. Son action comme président du parlement européen, a démontré qu’il a du courage et peut saisir le taureau par les cornes. Ce sera sa personnalité qui pourrait faire tilt, non pas le programme de son parti, qui à l’heure actuelle est absolument cohérent. Une fois de plus la preuve que l’homme ou la femme comptent, bien moins les déclarations d’intention. Weiterlesen

„Da bewegt sich nix“: Sigmar Gabriel hält die TTIP-Verhandlungen mit den Vereinigten Staaten de facto für gescheitert. Das Ceta-Abkommen mit Kanada hingegen verteidigt er – gegen den Widerstand seiner Partei.

Bundeswirtschaftsminister Sigmar Gabriel (SPD) sieht für das geplante Freihandelsabkommen TTIP zwischen der EU und den USA keine Chance mehr. Die Verhandlungen mit den USA seien faktisch gescheitert, weil wir uns den amerikanischen Forderungen als Europäer nicht unterwerfen dürften, so Gabriel in einem Fernsehinterview. Nichts bewegt sich! In 14 Verhandlungsrunden hätten die Unterhändler nicht in einem einzigen von 27 Themenbereichen Einigung erzielt.

Warum sind die Verhandlungen ins Stocken geraten?

Streitpunkte gibt es einige. Im Wirtschaftsministerium wird verstärkt auf die öffentliche Beschaffung und den Investitionsschutz verwiesen.

  • Heikel ist die öffentliche Beschaffung, also die Frage, inwieweit Unternehmen künftig Zugang zu staatlichen Aufträgen auf der anderen Seite des Atlantiks bekommen. In den USA gelten oft sogenannte Buy-American-Klauseln, die Behörden zum Kauf bei einheimischen Herstellern verpflichten. Einen Großteil dieser Käufe tätigen Bundesstaaten oder Kommunen. Bislang zeigen die US-Verhandler offensichtlich keinerlei Bereitschaft, diese Ebenen in die Marktöffnung einzubeziehen.
  • Weit auseinander liegen die Positionen auch bei Zöllen. Hier wollen die Europäer Ausnahmen für bestimmte Agrarzölle, die USA für manche Autozölle. Ähnlich strittig ist der künftige Umgang mit Finanzdienstleistungen, bei denen der US-Verbraucherschutz als strenger gilt.
  • Kaum Bewegung gibt es schließlich bei Markenrechten: Hier wollen die Europäer ihr System geografisch geschützter Herkunftsbezeichnungen auch für den US-Markt durchsetzen. Die Amerikaner wollen dagegen auch weiterhin Champagner aus Kalifornien oder Nürnberger Würstchen aus Nebraska kaufen können.
  • Private Schiedsgerichte, vor denen Investoren wegen Regierungsentscheidungen auf Schadensersatz klagen können, waren von Anfang an ein kritischer Teil des Abkommens. Die EU will sie durch einen ständigen Schiedsgerichtshof ersetzen, vor dem Staaten im Gegensatz zum bisherigen Verfahren in Berufung gehen können. Nach Angaben aus Regierungskreisen sehen die USA dies ebenso kritisch wie das geplante Auswahlverfahren für Richter.

Wie unterscheiden sich TTIP und Ceta?

Sein Nein zu TTIP grenzt Gabriel klar vom Ja zum kanadisch-europäischen Abkommen Ceta ab. Er beklagt, die beiden Vertragswerke würden häufig verwechselt, zeigt sich aber sehr zuversichtlich, dass der SPD-Parteitag Ceta im kommenden Monat absegnen wird. Tatsächlich unterscheidet sich Ceta in einer Reihe von Punkten von TTIP. Der wichtigste: Den Schiedsgerichtshof, den die EU sich für TTIP wünscht, gibt es bei Ceta schon – dank Nachverhandlungen.

Dennoch muss Gabriel mit internem Widerstand rechnen. Nach Ansicht der Parteilinken könne kein sozialdemokratisches Mitglied eines Parlaments diesem Abkommen in der vorliegenden Fassung zustimmen. Die Ablehnung wird damit begründet, dass unter anderem Rechtsbegriffe in Ceta mangelhaft definiert seien. In Juristenkreisen ist wohlbekannt, dass es zu einem wesentlichen Teil auf die Auslegung der Klauseln ankommt.

Tatsächlich zeigt eine Analyse früherer Entscheidungen von Schiedsgerichten, dass verschiedene Gerichte in derselben Frage zu gegenteiligen Ergebnissen kommen können. So ist im Fall von Ceta beispielsweise unklar, wie weit der zugesagte Schutz öffentlicher Versorgungsunternehmen vor Klagen realiter reicht.

Entscheidend an Ceta dürfte etwas ganz anderes sein:

Im Gegensatz zu TTIP ist das Abkommen „ausverhandelt“ – für Wirtschaftsminister Gabriel damit schwerer zu stoppen.