Le premier voyage d’une chancelière ou d’un président de la République est respectivement Paris ou Berlin. Angela Merkel n’a pas failli à cette tradition et s’est rendue hier au Palais de l’Élysée, où elle a rencontré Emmanuel Macron. Parallèlement le vice-chancelier et ministre des finances, Olaf Scholz, a comme bon voisin dit bonjour à son homologue français, Bruno Le Maire. Au palais il en allait plutôt du symbole, à Bercy des gros sous. Deux langages différents qui devront se rapprocher un jour, si on veut vraiment refaire démarrer l’Europe. Et c’est là qu’il y a eu dans la passé souvent des ratés. La participation du SPD au gouvernement allemand facilitera sans aucun doute les pourparlers entre les deux pays. Ce parti a démontré qu’il était favorable a une ouverture allant dans le sens d’Emmanuel Macron, mais il fera tout pour ne pas perturber l’assise budgétaire de la République Fédérale. Il est possible qu’Olaf Scholz, le président intérimaire de son parti, suivra en partie les préceptes que lui a laissé Wolfgang Schäuble. Le SPD ne veut pas qu’on lui reproche de dilapider les fonds publiques, un reproche qu’on lui a fait assez souvent dans le passé. Il serait dommage de se réintégrer aujourd’hui dans un état d’esprit, qui ne fait que freiner les bonnes intentions. La chancelière veut donner un coup de fouet à l’amitié franco-allemande et préconise de mettre au point un papier qui pourrait plaire aux deux partenaires. Weiterlesen

Hier j’ai voulu en savoir plus de ce qui se passait à la Ghouta orientale. Cette banlieue de Damas aux mains des rebelles contre le régime de Bachar el-Assad depuis le début du conflit. J’ai feuilleté l’album de photos et ais été pris d’horreur. D’innombrables cadavres de bébés, de bambins. Souvent à leur coté des parents désespérés. Si on veut vraiment se faire une idée de ce que c’est ce conflit, il ne suffit que d’aller sur ce site. Partout des ruines, des rues prisent par la fumée des incendies que les bombardements provoquent. Il est évident que les islamistes se soient mêlés à la population afin de se protéger. Mais depuis le martyre d’Alep, ils auraient dû se dire, que cela ne les mets pas à l’abri. Le dictateur syrien n’hésite pas à attaquer des citoyens innocents, afin de les éliminer. Il prend en compte le massacre de ses compatriotes afin de regagner la suprématie sur la Ghouta orientale, et ceci sans un complexe. Il est permis de se demander ce que peut bien ressentir un tel homme, lorsque son état-major lui montre ces photographies afin de prouver leurs actions. Ce médecin de formation et père de famille, peut-il rester de marbre en voyant tout cela ? Où est-il pris de tant de haine, que cela ne le touche pas ? Je ne crois pas que le cessez-le-feu négocié avec grande peine au Conseil de sécurité de l’ONU à New York, l’empêchera de continuer ce massacre. La Russie a forcé les autres nations d’accepter, que le régime de Damas ait le droit de continuer à s’attaquer aux rebelles. Dans de telles conditions rien ne changera. Weiterlesen

Lorsqu’on sait qu’un agriculteur gagne en moyenne 350 € par mois, on ne peut pas attendre de lui qu’il danse la Samba de joie. La plupart des gens lui diraient : « C’est bien simple, tu n’as qu’à… » Pensent-ils qu’ils se porteraient mieux en jetant l’éponge ? En abandonnant la terre de leurs ancêtres ? La laisser aller en jachère représenterait pour eux une trahison, un déni de leur personnalité. Dans une telle situation ils ont du mal à accepter les bons conseils, d’autant plus qu’ils viennent souvent des salons dorés, d’un monde se trouvant à des années lumières de leur situation. Lorsque Emmanuel Macron leur dit de changer les méthodes de production, de se baser sur de nouveaux produits que réclame le marché, il a probablement raison mais oublie qu’il a affaire à des personnes déprimées, qui après des années de luttes vaines, n’ont probablement plus la force nécessaire de mettre en pratique des réformes. Et puis il y a une chose qu’on oublie souvent. Tout changement met beaucoup de temps, car il est au rythme que la nature nous impose. Un exemple que j’ai déjà évoqué : Lorsque les viticulteurs du Languedoc-Roussillon ont quitté le système du vin industriel, produit par les coopératives et se sont mis à leur propre compte pour produire des AOC de haute qualité, ils ont dû arracher les plants, enlever la terre souillée par le phosphate et d’autres pesticides, puis la mettre en jachère pendant sept ans, afin qu’elle soit biologiquement propre. Puis il fallu planter de nouvelles espèces de raisins. Encore quelques années nécessaires pour commencer la production. Cela demande énormément de temps et pendant tout cela, il faut bien vivre. Weiterlesen

« La police de sécurité du quotidien » a été lancée hier par le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb. Il part du principe qu’il faut revaloriser la police communale et lui donner plus de prérogatives. Je pense qu’en opérant ainsi on s’achemine vers un système citoyen, qui consiste à rapprocher l’agent des gens du quartier. Lorsque je m’insère bien dans une cité, je peux créer un climat de confiance qui va bien au-delà d’un serrement de mains. En connaissant bien les personnes chargées de la sécurité, il est possible de faire de la prévention. Mais je suis malheureusement sûr, que cela ne pourrait passer que par la délation. C’est un point qui me gêne et qui pourrait déboucher sur des émeutes dans les cités. C’est justement ce qui doit être évité. J’essaie de m’imaginer, ce qui pourrait arriver au cas d’une mise en pratique, si des bruits obligeraient la patrouille d’intervenir, il serait très difficile pour eux de se taire. Les visées de la police de quartier est avant-tout sécuritaire. Parler de liens profonds et solides depuis des décennies, est une chose ; les mettre en pratique sans garantie de survie, me semble être une option trop chère pour les policiers. Je ne veux provoquer personne. mais je pense que la police de proximité aura des problèmes de trouver des collègues pouvant regarnir leurs rangs. Pour faire un travail utile, il faut avoir une formation qui dépasse de loin les normes actuelles. L’agent devra prendre des mesures qui sont celles des travailleurs sociaux. Weiterlesen

« Quatre hommes  – Stéphane Le Foll, Olivier Faure, Luc Carvounas et Emmanuel Maurel – sont officiellement candidats au poste de premier secrétaire du PS, Julien Dray n’ayant finalement pas présenté de candidature et celle de Delphine Batho ayant été rejetée. », voilà en quelques mots la situation comme elle se présente. Le Nouvel Observateur a publié ces informations, qui démontrent bien que rien ne bouge. Une fois de plus ce n’est pas le programme qui joue le premier violon, mais la nomination de quelques têtes d’affiche. C’est justement cela qui a provoqué aussi sa chute vertigineuse. Je veux essayer, comme ancien membre, de chercher les raisons pour lesquelles la mayonnaise ne peut pas prendre. Il s’agirait pour le PS de se démarquer des autres partis de gauche et de tout réinventer. Mais ceci ne peut pas se dérouler dans la précipitation. Il s’agirait de se poser en premier lieu la question de savoir, ce qui pourrait séduire les citoyens ayant une sensibilité de gauche. Reprendre de vielles recettes ne servirait à rien, car il y a eu une grande mutation au sein d’un électorat qui lui a été jusqu’à présent fidèle. Quitte à me répéter comme un moulin à prières, l’électeur-type est devenu bien plus pragmatique. Ce sont moins les états d’âme d’un parti qui les intéressent, que la manière pragmatique d’aborder les problèmes de société. Weiterlesen

Pour une fois nous n’avons plus à faire à un bonsaï en France, mais bien à un personnage qui hait le mot petit, qui est la démonstration de la réduction dans tout ce qui concerne la vie. Mais pas seulement, il peut être aussi une marque d’amour. Il ne me viendrait pas à l’idée d’appeler Monique ma grande. Mais passons, je ne veux pas parler de vocabulaire aussi tôt ce matin, mais bien d’Emmanuel Macron et son intervention à Davos. Il a bien marqué sa volonté de hisser à nouveau la France, sur le podium sur lequel elle doit être, celle d’une nation phare en Europe, tant pas sa culture, son génie et sa joie de vivre. Il y a certes un long chemin à faire pour arriver au but, mais je suis heureux que l’on déterre à nouveau les armes de l’espérance. Ce n’est pas en pratiquant le défaitisme qu’il est possible de tirer tout aussi bien une personne qu’un pays du trou où les deux se trouvent. Il s’agit d’œuvrer comme le Général de Gaulle. Le pays se trouvait alors dans une situation bien plus néfaste. La guerre d’Algérie causait de plus en plus de victimes, la population était divisée et les affaires n’étaient pas au beau fixe. Puis la myriade de gouvernements qui n’en finissaient de se former. C’était tout le contraire d’une stabilité politique. En peu de temps, le général a réussi de tirer la nation de l’ornière, où elle se trouvait, mieux encore de lui donner le lustre qu’elle méritait. Il s’ensuivit une dynamique qui fit de la France un pays en pleine expansion. C’est de là que vinrent des initiatives qui devaient la marquer pour toujours. Celle du progrès technologique sans pour autant négliger la culture. Je pense qu’Emmanuel Macron suit une démarche identique. Weiterlesen

Angela Merkel était hier à Paris, où elle a rencontré le Président de la République. C’était à l’occasion du traité de l’Élysée qui a été signé le 22 janvier 1963, il y a 55 ans. Les deux chefs d’État et de gouvernement, Frank-Walter Steinmeier étant le président de la République fédérale, trépignent d’impatience d’arriver à leurs fins. Mais la chancelière, d’après les rapports de presse, était visiblement fatiguée, mais en même temps tendue. Son avenir, comme celui de Martin Schulz, le chef du SPD, tient au feu vert du congrès social-démocrate qui aura lieu demain. Sans une grande coalition, il y aura probablement de nouvelles élections en Allemagne, avec un résultat qui pour les deux grands partis pourrait être désastreux au cas d’un non ! On ne peut qu’espérer que la raison l’emporte. La chancelière a bien fait comprendre à Emmanuel Macron, que le point de mire d’un nouveau gouvernement sera l’Europe et évidemment les rapports d’amitiés entre les deux pays. Si la « Groko », la grande coalition, voyait jour, ce sera une priorité absolue. Le SPD veillera bien que le plan français pour l’UE, soit la nomination d’un ministre pour le budget, de plus de coopération dans le domaine politique et une réforme des institutions, soit accepté par le gouvernement allemand. Même si le Président ne veut pas s’immiscer dans les affaires intérieures d’un partenaire, il n’est dans ce cas-là pas possible de maintenir cette volonté, car si le gouvernement réussissait à se former, ce serait en partie grâce à lui. Cela voudrait-il dire que Madame Merkel est déplumée ? Tout dépendra de la force qu’exercera l’exécutif en Allemagne. Elle doit être bien consciente que la valse-hésitation qui se déroule en ce moment n’est pas propice à plus de stabilité. Je ferai trois croix, si Martin Schulz pouvait dès demain soir continuer les négociations. Un travail de fourmis pouvant prendre beaucoup de temps. Weiterlesen

Je ressens un sentiment de malaise quand je lis le communiqué de hier soir, lorsque Theresa May et Emmanuel Macron ont exprimé l’intention de signer un accord sur un traité afin de mieux contrôler l’immigration clandestine. La Grande-Bretagne allouera 50 millions d’euros de plus afin de mieux régler le sort des mineurs, qui se trouvent bloqués sans leurs parents à Calais. Il n’y aurait rien à redire, si ce n’était pas le racisme qui a amené le Royaume Uni à voter oui pour le Brexit. Je suis tout à fait d’accord, que nous ne soyons pas en mesure d’accueillir tous ceux qui vivent dans la misère. Mais je pense qu’il serait opportun de traiter de tels drames avec plus de doigté. J’aurais préféré que cette close fasse partie des accords de sortie de l’UE qui sont actuellement négociés entre Bruxelles et Londres. Cela aurait été un bon moyen de pression d’obliger les partisans du Brexit à montrer plus de sensibilité en ce qui concerne ces malheureux. Il serait à mon avis mieux de traiter de tels sujets avec plus de pondération. Qu’on se le dise, il faudra tout faire afin de trouver une marche à suivre européenne et parler d’une seule voix. Si Sebastian Kurz, dans la conversation qu’il a eu avec Angela Merkel, de renforcer les frontières extérieures de l’UE, ce serait une solution à discuter. Weiterlesen