« Quatre hommes  – Stéphane Le Foll, Olivier Faure, Luc Carvounas et Emmanuel Maurel – sont officiellement candidats au poste de premier secrétaire du PS, Julien Dray n’ayant finalement pas présenté de candidature et celle de Delphine Batho ayant été rejetée. », voilà en quelques mots la situation comme elle se présente. Le Nouvel Observateur a publié ces informations, qui démontrent bien que rien ne bouge. Une fois de plus ce n’est pas le programme qui joue le premier violon, mais la nomination de quelques têtes d’affiche. C’est justement cela qui a provoqué aussi sa chute vertigineuse. Je veux essayer, comme ancien membre, de chercher les raisons pour lesquelles la mayonnaise ne peut pas prendre. Il s’agirait pour le PS de se démarquer des autres partis de gauche et de tout réinventer. Mais ceci ne peut pas se dérouler dans la précipitation. Il s’agirait de se poser en premier lieu la question de savoir, ce qui pourrait séduire les citoyens ayant une sensibilité de gauche. Reprendre de vielles recettes ne servirait à rien, car il y a eu une grande mutation au sein d’un électorat qui lui a été jusqu’à présent fidèle. Quitte à me répéter comme un moulin à prières, l’électeur-type est devenu bien plus pragmatique. Ce sont moins les états d’âme d’un parti qui les intéressent, que la manière pragmatique d’aborder les problèmes de société. Weiterlesen

Dans la gabegie que nous connaissons en ce moment en Europe au sujet des partis politiques, il est bon qu’Emmanuel Macron aie l’intention de donner du punch à « La République en marche ! ». Si on veut travailler dans la pérennité il est indispensable que de nouvelles formations voient le jour ou qu’elles fassent une cure de jouvence, car à la longue nous ne pouvons pas compter sur des femmes ou des hommes providences. Il faut que de nouvelles idées viennent du peuple. Il serait fatal de le déconnecter des décisions à prendre. Avec l’expérience de Christophe Castaner, un homme de gauche, il pourra rétablir l’équilibre au niveau du pouvoir. Je suppose qu’il donnera les moyens aux 400 000 militants de se faire entendre. Il est évident qu’il faut faire bouger les hiérarchies, afin de ne pas sombrer dans l’auto-satisfaction. Malgré toutes ses qualités, le Président a besoin de répondant au niveau de la base de tous ceux qui le soutiennent. Un débat contradictoire qui a pour but de saisir les problèmes à pleines mains et de chercher à les régler. Mais il y a aussi plus : si on veut donner un nouveau profil à la société, il faut rassembler. Et comme nous avons pu le constater, ce sont malheureusement les apprentis-sorcier à la Christian Kurz qui ont le vent en poupe, en vendant du vent. Ou en s’alliant comme l’avait fait Faust avec le diable, afin d’arriver à ses fins. C’est la voie de la facilité qui se dessine un peu partout. Ne nous faisons pas d’illusions, Emmanuel Macron se profile de plus en plus comme le seul rempart de taille contre le néofascisme en Europe. Nous ne pouvons pas le laisser seul dans un tel contexte. Je fais appel à tous les démocrates, j’insiste sur le mot « tous », pour donner enfin de l’espoir à toutes les brebis égarées, qui cherche dans le racisme et la discrimination leur identité. Il n’est pas nécessaire de partager tous les points-de-vue du président, mais une seule chose compte c’est de rassembler sous une même bannière ceux pour qui la liberté est le plus grand bien de l’humanité. Peu importe la tendance qu’on essaie de représenter, le seul ennemi à vraiment combattre, c’est l’opportunisme et le carriérisme. De telles personnes n’hésitent pas à renier toutes les valeurs qui devraient nous animer et ceci à l’aide des chemises brunes qui sont passées comme par hasard au bleu dans la teinturerie. Aujourd’hui nous avons eu la joie de voir à la séance inaugurale du Bundestag 92 sympathisants des années noires, pour bien rester dans la couleur. C’est un coup de semonce. Mais à quoi bon deviser si rien ne se fait. Je propose donc que Christophe Castaner prenne l’initiative d’inciter des femmes et des hommes de bonne volonté ailleurs en Europe, de fonder des mouvements « En marche », de recréer une internationale qui aurait pour but de reconstruire l’UE. Je pense que cela donnerait aux citoyens européens une nouvelle alternative. Il n’y a qu’à prendre l’Allemagne, où on pourrait s’acheminer à une catastrophe identique à celle de l’Autriche. Si nous n’avons pas le courage d’être révolutionnaire, nous courrons le danger de donner aux constructeurs des camps d’extermination le feu vert. Rien que cela ! C’est maintenant qu’il est temps de saisir le taureau par les cornes !

pm

http://www.lemonde.fr/la-republique-en-marche/article/2017/10/24/christophe-castaner-favori-pour-prendre-la-direction-de-la-republique-en-mou qu’ellearche_5205392_5126036.html

Je suis bien sûr soulagé par la victoire d’Emmanuel Macron au premier tour des élections présidentielles. Il se verra confronté à Marine Le Pen et son nationalisme, dit patriotique. Mais à côté de tout cela, c’est l’effondrement du parti des Républicains et des socialistes, qui tous deux ont été évincés du second tour, qui sera déterminant. C’est évidement une révolution qui ébranlera la Cinquième République dans ses fondements. Si les deux camps traditionnels qui ont dirigé le pays depuis le règne de Charles de Gaulle, ont été renvoyés comme de mauvais élèves, il faut se poser la question comment cela a été possible ? Est-ce vraiment une aversion contre le système établi qui a causé ce raz-de-marée ou est-ce l’incapacité pour ses deux formations, de décliner un autre avenir ? La France se dotera d’une infrastructure totalement différente de celle qu’on est en droit d’attendre de partis dont la vocation est de diriger un pays. Une nouvelle aventure commencera après le 7 mai à condition que le mouvement « En Marche, La France » arrive à rafler le pouvoir. Il s’agira ensuite de s’assurer d’une majorité présidentielle à l’Assemblée Nationale, ce qui ne sera pas du gâteau. Il sera alors indispensable de rassembler sous une même égide tous ceux qui ont la volonté de se remettre en question. Tout le monde est bienvenu, peu importe d’où les candidats viennent. Pour beaucoup d’entre-eux cela sera difficile, car ils sont encore trop ancrés dans une philosophie du passé. Après la casse de hier, toutes les cartes devront être à nouveau mélangées avant de les redistribuer aux protagonistes. Weiterlesen

La Sarre, le plus petit Land d’Allemagne, est un mouchoir de poche. Malgré sa dimension, les élections qui ont eu lieu hier ont eu une dimension nationale. Annegret Kramp-Karrenbauer, CDU, la ministre-présidente du gouvernement de coalition avec le SPD, a gagné 5 points par rapports au dernier scrutin il y a deux ans. Les sociaux-démocrates ont certes pu maintenir leur résultat, mais l’effet Martin Schulz tant espéré, n’a pas apporté la victoire que laissait transparaître les sondages. Et c’est justement là que je veux en venir. Il faut se méfier des pronostiques trop flatteurs. L’Allemagne tout entière semblait être entraînée par l’euphorie dont l’ancien président du parlement européen était la cause. Peut-être un avertissement pour le mouvement « En marche ! ». Ce n’est que la décision des urnes qui compte. Quelle est la leçon à en tirer ? Le SPD a encore six mois pour convaincre une majorité d’Allemands qu’un changement de cap ne serait pas une mauvaise chose pour le pays. Pour Macron il ne reste que peu de semaines, ce qui est une gageur considérable. L’électeur se laisse du temps pour décider. Il attend souvent la dernière minute, ce qui a dû être le cas en Sarre. Une coalition entre le SPD et Die Linke d’Oscar Lafontaine a été clairement rejetée. La majorité veut que le gouvernement actuel continue son travail. Ce qui est encourageant, c’est le relatif mauvais résultat de l’extrême-droite représentée par l’AfD. Environ 6%. Mais revenons aux électeurs qui sont très conscients de ce qui se passe au niveau national et de celui de l’Europe. Contrairement à d’autres pays, où les extrêmes prennent du poil de la bête, le phénomène populiste semble se ralentir outre-Rhin. N’est-ce qu’un répit ? Il est trop pour le dire. Weiterlesen

J’ai suivi hier pendant plus de deux heures la conférence d’Emmanuel Macron. Il a présenté son programme qui était déjà connu par bien des points. J’avais fait sur Facebook une analyse des différentes idées évoquées sur un site mis en place par des jeunes sur internet. Je ne reviendrai pas dans le détail sur le contenu, mais je voudrais bien plus évoquer l’impression qu’il m’a laissé. Il y a tout d’abord le personnage. Il a évoqué avec beaucoup de clarté ses thèses. Il ne s’est pas laissé entraîner dans des critiques de la situation actuelle. Il a eu la décence de dire qu’il ne serait pas correct de vouloir tout balayer sur son passage. Dans toute gouvernance il y a du bon et du mauvais, des idées qui n’ont pas pu être concrétisées, d’autres qui ont abouti dans un cul-de-sac. Il en a été du même du quinquennat de François Hollande. Il a indiqué qu’il a quitté toutes ses fonctions parce qu’il ne croyait pas qu’une continuité puisse servir le pays. Il ne veut pas transformer mais carrément changer beaucoup de choses. Ne pas faire du réchauffé. Donc il devait se démarquer de l’équipe dont il était membre à l’Élysée, puis ensuite comme ministre dans le gouvernement Valls. Au passage il a fait remarquer qu’il était le seul candidat à avoir abandonné toutes ses fonctions et ne plus avoir momentanément de revenus. Le tout pour pouvoir en toute liberté forger un nouvel outil. C’est bien ce qu’il veut faire afin de réformer le pays et le mener enfin dans le 21ème siècle, Pour y arriver il faut se débarrasser de tous les tabous, ne pas lorgner vers le passé, ne pas faire de la politique politicarde. Weiterlesen