J’ai suivi hier pendant plus de deux heures la conférence d’Emmanuel Macron. Il a présenté son programme qui était déjà connu par bien des points. J’avais fait sur Facebook une analyse des différentes idées évoquées sur un site mis en place par des jeunes sur internet. Je ne reviendrai pas dans le détail sur le contenu, mais je voudrais bien plus évoquer l’impression qu’il m’a laissé. Il y a tout d’abord le personnage. Il a évoqué avec beaucoup de clarté ses thèses. Il ne s’est pas laissé entraîner dans des critiques de la situation actuelle. Il a eu la décence de dire qu’il ne serait pas correct de vouloir tout balayer sur son passage. Dans toute gouvernance il y a du bon et du mauvais, des idées qui n’ont pas pu être concrétisées, d’autres qui ont abouti dans un cul-de-sac. Il en a été du même du quinquennat de François Hollande. Il a indiqué qu’il a quitté toutes ses fonctions parce qu’il ne croyait pas qu’une continuité puisse servir le pays. Il ne veut pas transformer mais carrément changer beaucoup de choses. Ne pas faire du réchauffé. Donc il devait se démarquer de l’équipe dont il était membre à l’Élysée, puis ensuite comme ministre dans le gouvernement Valls. Au passage il a fait remarquer qu’il était le seul candidat à avoir abandonné toutes ses fonctions et ne plus avoir momentanément de revenus. Le tout pour pouvoir en toute liberté forger un nouvel outil. C’est bien ce qu’il veut faire afin de réformer le pays et le mener enfin dans le 21ème siècle, Pour y arriver il faut se débarrasser de tous les tabous, ne pas lorgner vers le passé, ne pas faire de la politique politicarde.
Donc pas de clientélisme qui est le meilleur moyen de se mettre une boule au pied. C’est cette fraîcheur qui me plaît bien. Il évite toute sorte de pathos, ce qui est récurant. Pas de sentimentalité, qu’un exposé simple mais très compréhensible. Je pense que dans le chaos que connaissent actuellement les français, c’est cela dont ils ont le plus grand besoin. Il arrive droit au but, ce qui est vraiment une bénédiction. C’est cette façon de penser qui est probablement son plus grand atout. Dans tous ce qu’il a exprimé, il en est ressorti un homme qui a une fibre sociale, de l’empathie pour les moins privilégiés. Il sait leur donner espoir en disant haut et fort qu’il croit à la France. Pas une ombre de doute ! Il évite toute sinistrose considérant que tous les problèmes peuvent être résolus à condition de garder la tête froide. Un chef d’État de sa trempe peut redonner de la vigueur à toute une nation qui a l’impression d’être à deux pas du précipice. Il veut contrer cette impression par son enthousiasme, celui d’un homme qui n’a pas perdu une once de jeunesse. Cela ne veut pas dire qu’il a pour autant perdu le sens des réalités, ce qui ne serait pas constructif. On pourrait le considéré comme étant pragmatique mais il y a plus. Lorsqu’il parle des personnes dans le besoin, on sent que cela touche de près, que ce n’est pas seulement une statistique. Il peut très bien s’imaginer ce que peut être la précarité. Et encore une chose : on sent qu’il n’est pas un homme d’appareil, qu’il n’est pas sous le joug d’un parti. Il peut se permettre de dire tout ce qu’il ressent sans tenir compte des uns et des autres. Incarne-t-il la liberté ?
pm