Yom Kippour à Halle en Allemagne de l’Est. Un jeune homme de 27 ans essaie d’entrer dans la synagogue, où se trouve près de 60 personnes. Il veut y perpétré un massacre, mais n’arrive pas à s’y introduire car les Juifs ont réussi à se barricader. Cela tient du miracle. Mais malgré tout il a réussi de tuer une passante qui était à proximité et un homme aux abords d’un café turc. En plus il y a eu des blessés. Cet assassin a été arrêté par la police. Voilà pour les faits ! Il va sans dire que ce drame est pour les Allemands un mauvais réveil. Depuis un certain temps il y a une recrudescence de l’antisémitisme dans ce pays, qui l’a pratiqué à l’échelle industrielle pendant la deuxième guerre mondiale. Une honte que ressent une immense partie de la population. Des descendants qui n’arrivent pas à comprendre ce qui s’est passé. Il suffit actuellement que près de 12.000 néonazis, prêts à passer à l’acte, comme à Halle hier, crache du venin sur le Judaïsme, pour que le spectre de l’Hitlérisme réapparaisse. C’est pourquoi j’éviterais de jeter l’anathème sur un peuple de 80 millions d’habitants. Mais il est aussi normal d’attendre d’eux des réactions de désapprobation. J’aimerais revenir sur le phénomène antisémite, qu’il est difficile d’analyser, car il est, comment devrais-je l’écrire, viscéral. Il ne repose en Allemagne pas sur des causes objectives. Le nombre des Juifs y est de 118.000, à l’échelle mondiale de 14,2 millions. Vraiment qu’une goutte d’eau par rapport à la population planétaire. Ce ne sont pas eux qui peuvent être une menace et pourtant ils sont considérés comme telle. Weiterlesen

 

Lorsque je vivais encore à Paris, je me suis méfié de mes concierges. C’était un peu après mai 1968. Je savais qu’historiquement que Napoléon avait fait en sorte que les gardiens d’immeubles livrent des informations sur les habitants. Ils étaient les auxiliaires des services de renseignements de l’époque. Cette tradition s’est poursuivie plus ou moins jusqu’à aujourd’hui. Les pics de cette vague de délation ont été enregistrés à l’époque nazie avec la Gestapo et jusqu’en 1989 avec le Stasi en RDA. Chaque 5ème Allemand de l’Est avait des relations avec ce service d’espionnage de l’intérieur. On se dénonçait mutuellement même au sein d’une famille. Il s’en suivit une méfiance mutuelle qui prit des dimensions gigantesques. Pour ma part je suis complètement réfractaire à de telles attitudes. La seule fois que j’ai eu ma main un peu leste envers ma fille, que je n’ai jamais frappé avant et après, a été lorsqu’elle s’est mise à dénoncer une camarade auprès de son institutrice. Pour moi la délation envenime tous les rapports. Un exemple : Il avait été parfaitement incompréhensible pour nous que des voisins bien intentionnés aient pu nous mettre l’office de la jeunesse sur le dos, car notre enfant pleurait jusqu’à l’âge de trois ans la nuit. Thérèse ne voulait pas rester seule. Au lieu de venir nous voir directement, ils nous dénoncèrent auprès des autorités. Lorsque les deux préposées des services sociaux ont vu notre fille, elles furent rassurées. Elle était une enfant gaie. Après bien des cas dramatiques en ce qui concerne la violence exercée sur les petits et les femmes, je suis partisan, malgré mes réticences, d’un peu plus de vigilance. Mais avant toute intervention, je me mettrais en rapport avec les personnes concernées. Weiterlesen

Une fois du plus le très grand stratège Donald Trump, génie de son état, nous a fait profiter de sa science infuse et a contre l’avis du Pentagone et de nombreux élus républicains, commencé à retirer ses troupes du Nord de la Syrie, tout au long de la frontière turque. Humainement et stratégiquement une attitude des plus néfastes. Il a poignardé les Kurdes dans le dos et a donné le feu vert au démocrate Recep Tayyip Erdogan pour qu’il puisse effectuer en pleine quiétude le massacre des milices kurdes et de tous ceux qui au sein de la population locale les soutiennent. Presque un appel au génocide ! Qu’il mette ainsi le feu au poudre à nouveau à la région, il s’en fout comme de l’an quarante. Et que se passera-t-il avec les prisonniers de l’IS qui sont cantonnés par milliers dans des camps limitrophes de la frontière ? Le Président a beau fanfaronner que les Islamistes sont à tout jamais vaincus, une déclaration qui ne vaut rien, qui est parfaitement inepte. Seuls les Kurdes étaient actuellement en mesure de les neutraliser plus ou moins. Pour Erdogan la possibilité de se venger en occupant ces territoires syriens. « Depuis le début de la guerre en Syrie, nous avons soutenu l’intégrité territoriale de la Syrie et nous continuerons de le faire. Nous sommes déterminés à protéger notre (…) sécurité en nettoyant cette région des terroristes », a déclaré Mevlüt Cavusoglu, le ministre des affaires étrangères turc. Le plan consiste de faire revenir en Syrie plus d’un million de réfugiés, de créer ainsi une région-tampon et notamment essayer de donner le coup de grâce à la minorité kurde, que le président Erdogan considère comme étant félonne. Il est à prévoir que parallèlement à une invasion des territoires sous leur influence, la guerre civile sur le territoire national deviendra de plus en plus vindicative, que de plus en plus de citoyens d’origine kurde seront mal-traités. Weiterlesen

Le PS portugais a remporté près de 37 % des voix aux législatives qui ont eu lieu hier. Le premier-ministre sortant, Antonio Costa, a réussi l’impossible. Au bord de la banqueroute en 2010, le pays est ressorti de ses cendres, sans acculer ses citoyens à la misère, comme cela a été souvent le cas en Grèce. Un pari à première vue utopique. Il a réussi à relancer l’économie. Les investisseurs n’ont pas fait la sourde-oreille, au contraire. Un secteur comme le tourisme boom actuellement. Sa réélection est plus que méritée. En s’alliant avec la gauche, il ne se renie pas. Il ne se soumet pas à des compromis, qui pour les partis-frères un peu partout en Europe, sont du poison. Que ce soit en France, où le PS est passé aux oubliettes ou en Allemagne, où le SPD risque de le suivre. Antonio Costa n’est pas sombré dans le triomphalisme après sa victoire, fils d’une famille de Goa, aux Indes, il est un fin politique. Il est connu comme étant un négociateur hors-paire. L’ancien maire de Lisbonne est pour les socialistes un fanal. Peut-être la preuve que tout n’est pas perdu pour eux. Il a déclaré hier soir : « Nous sommes conscients que le contexte international nous met face à des défis importants. Il y a des réalités qu’aujourd’hui, personne ne peut ignorer, comme les bouleversements climatiques qui imposent des décisions urgentes et déterminantes pour notre futur et exigent une stabilité politique ». Weiterlesen

Qu’il est aisé après le meurtre de quatre policiers à la préfecture de Paris de lancer l’anathème sur le ministre de l’intérieur. Ceux qui le critiquent se sentent évidemment parfaits et auraient à coup sûr évité ce massacre. Sans hésiter je soutiens Christophe Castener dans sa démarche. En 2018 le service national des enquêtes administratives de sécurité a réalisé « plus de 300 000 investigations. Dans la police, ces dernières années, une vingtaine de situations ont donné lieu à des mesures pour écarter des personnes dont le comportement n’était pas compatible avec leurs fonctions ». Il est très difficile de filtrer le personnel. On ne peut pas seulement au vu d’un comportement religieux prétendre qu’il mènera à la violence. De vouloir faire une chasse aux sorcières serait une source de conflits, d’intolérance, dont les effets seraient imprévisibles. Bien sûr il est fatal que l’auteur de cet horrible drame soit resté inaperçu, mais cela démontre à quel point il est difficile de filtrer le personnel. « On me dira que le risque zéro n’existe pas, c’est vrai, mais c’est notre responsabilité de ne jamais accepter d’éventuels défauts et de toujours resserrer les mailles du filet » a dit le premier-ministre. Weiterlesen

Le 3 octobre Mickaël Harpon, 45 ans, a poignardé quatre de ses collègues à la préfecture de police de Paris. Il a été ensuite été abattu. Maintenant il ressort au cours de l’enquête que cet homme, jusqu’à présent assez terne, avait été récupéré par le salafisme, une tendance extrémiste de l’Islam. Le parquet national antiterroriste (PNAT) a repris de ce fait l’enquête et a déclaré qu’il y avait eu : « assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste », « tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle » Il s’est donc agi d’un cheval de Troie. Cela revient à dire que l’attentat a eu lieu de l’intérieur. Cela a une nouvelle qualité, si je puis m’exprimer ainsi. Je trouve cette « montée en puissance » du terrorisme international des plus inquiétantes, car elle a pour but de déstabiliser nos institutions, de les rendre vulnérables. Cela peut aussi se passer au sein des centrales atomiques avec les conséquences qu’on sait. Il faudra sans aucun doute revoir sa copie en ce qui concerne la sécurité des cibles sensibles. La préfecture de police en est une. Vous pouvez vous imaginer que la suspicion sera de plus en plus à l’ordre du jour. Que tout le monde se méfiera de tout le monde. Le résultat sera une atmosphère viciée, qui risque d’entraver l’efficacité des services concernés. Le pire dans tout cela, c’est que personne ne peut vraiment se défendre efficacement contre les sous-marins. Vous passez vos journées avec des collègues, allez de temps en temps boire un verre pour en arriver là. Un cauchemar. Weiterlesen

Au cours d’une conférence de presse que Donald Trump a donné en l’honneur du président finlandais Sauli Niinistö, il est sorti de ses gonds au sujet de l’affaire de autour de Joe Biden. Il accuse son fils Hunter de corruption en Ukraine et a demandé au président Wolodymyr Selenskyj de faire une enquête à ce sujet, lors d’une conversation téléphonique. Il a réitéré sa demande aux Chinois hier. Cela a amené le parti Démocrate de lancer une procédure de destitution de président. Comme un fauve acculé, Donald Trump a été grossier, vulgaire et vantard en présence de son hôte. « Les démocrates-qui-ne-font-rien devraient se concentrer sur notre pays, plutôt que de faire perdre à tout le monde du temps et de l’énergie sur des CONNERIES » (BULLSHIT). Cela ne correspond évidemment pas au comportement diplomatique. Un peu plus tard, dans le bureau Ovale, il s’en prend au président de la commission de renseignement de la chambre Adam Schiff qu’il considère comme étant impuissant. « Schiff le sournois » (Shifty Schiff) et de « voyou ! » Ces diatribes parce que l’élu californien a exigé que la Maison Blanche remette à la Chambre tous les documents concernant l’affaire. Toute opposition « sera considérée comme de nouvelles preuves d’entrave à la justice ». « On ne plaisante pas ici. Nous ne voulons pas que cela traîne pendant des mois et des mois, comme cela semble être la stratégie du gouvernement », a ajouté Adam Schiff. Weiterlesen

Lorsque j’entends des politiciens voulant briser les clivages entre la droite et la gauche, il faudrait définir avant tout ce qu’ils représentent aujourd’hui. Les deux tendances, qui jusqu’à peu représentaient dans le système un peu le centre, ne peuvent plus le faire, car ils sont devenus plus ou moins inexistants. Nous sommes en train d’enterrer l’héritage que nous a légué la quatrième République, c’est à dire des partis interchangeables, qui n’avaient pas une colonne vertébrale bien solide. Malgré Charles de Gaulle qui avait un certain mépris pour une telle constellation politique, toute faite de compromis, ce qui ne correspondait pas à son idée de la grandeur de la France, il n’a pas pu se dépêtrer d’eux. Pire encore, ils ont érodé, en ce qui concerne la droite, de plus en plus le gaullisme. Lui qui détestait les clichés, s’est vu confronté à des milieux mercantiles qui de moins en moins réussirent à faire la différence entre les intérêts strictement politiques et leur porte-monnaie. Il s’en est sui une sorte de poujadisme du centre-droit, où les combines avaient la priorité. Nous étions très éloignés des grands objectifs que le Général avait mis sur les rails. Comme la gauche était de plus en plus édulcorée aussi, il n’y avait plus de quoi se faire les dents. Où étaient passés les idéaux ? Les grands projets de société ? Aux Calendes grecques ? De plus en plus ce n’étaient plus que paroles creuses. Tout cela m’est revenu lors des obsèques de Jacques Chirac. N’incarnait-il pas un peu la notion du compromis ? Il est très utile lorsqu’il faut sortir d’une impasse, mais pas lorsqu’il faut rédiger un programme politique et l’imposer. Cela devient insipide, sans intérêt parce que tout le monde s’y retrouve sans s’y retrouver. Cela a été la clef du succès de la famille Le Pen, Marion Maréchal incluse, celle d’assener des arguments massues sur la têtes d’un peuple, qui ne sait plus trop à quel saint se vouer. En plus il y a tout le lot des affaires, des magouilles, des détournements qui n’ont pas contribué à la bonne marche de l’État. Weiterlesen