La nouvelle présidente de la CDU, Annegret Kramp-Karrenbauer, a exprimé son inquiétude au sujet du mouvement des gilets jaunes en France. Pas sans raison. Il y a aussi outre-Rhin un ras-le-bol en ce qui concerne l’action du gouvernement de la grande coalition et de Madame Merkel, qui ne manque pas un jour de faire remarquer d’une manière occulte, que son règne arrive à la fin. Elle ne s‘exprime pas verbalement, mais elle est plus figée que jamais et ne prend plus de risques. Une fois de plus elle a suivi l’exemple de certains de ses collègues et n’a pas su débrailler lorsqu’elle a été à l’apogée du pouvoir. Ce qui se passe actuellement ressemble bien à du réchauffé, pas à une relance. Dans la période que nous vivons actuellement une tare qui risque de jouer un mauvais tour à un peuple qui vire de plus en plus à droite. Comme en France, il y a de la récupération du fait des néofascistes. Annegret Kramp-Karrenbauer, comme femme placée plus à gauche que la chancelière, se rend bien compte que son parti est plus ou moins dans l’incapacité de récupérer tous ceux qui avaient votés pour lui et qui ont choisi aujourd’hui l’extrême-droite comme famille politique. Se rabattre sur la gauche démocratique ne lui servirait pas à grand-chose, car le SPD a tellement perdu de plumes, qu’il risque aux prochaines élections de disparaître de l’échiquier politique comme cela a été le cas du PS. Les Verts avec près de 21 % des électeurs ont le vent en poupe et se trouvent en pool-position. Sans parler de l’AfD, qui risque de glaner bien des voix lors des régionales dans les Länder de l’Est. Nous assistons au délabrement de ce qui a été depuis la guerre un gage de stabilité en Allemagne. La grogne est d’autant plus grande, que le système social est d’une injustice flagrante, bien pire qu’en France. En cas de perte de votre emploi vous risquez de vous retrouver le bec dans l’eau sans chance de pouvoir réémerger. Il n’est pas dans la tradition de ce pays, de se remettre en question. Weiterlesen

Les compétences d’un chef d’État se mesurent dans des périodes difficiles, même parfois désespérées. Emmanuel Macron, avec le grand débat national, est à nouveau en mesure de gagner des points, car il ne se laisse pas aller à la démagogie. Il est certes allé de l’avant en ce qui concerne les revendications des Gilets jaunes. Dix milliards d’aides supplémentaires ne sont pas une bagatelle. Tout en ayant reconnu certaines de ses erreurs, il ne renie par pour autant le programme qu’il s’est engagé à réaliser. Il continuera à faire des réformes, à modifier la structure même de la société. Avec le grand débat, il donne aux citoyens la possibilité inédite de pouvoir participer directement à la refonte de l’État. Il a déclaré hier à Souillac, dans le Lot, devant 600 maires venus de toute l’Occitanie, que tous les vœux ne pourront pas exaucés, mais que des corrections ou de nouvelles configurations concernant les futures lois, pourraient être envisagées. Si vraiment le but souhaité lors de ce grand dialogue était atteint, la Cinquième République devrait s’en trouver grandement modifiée. Nous passerions d’un système relativement autoritaire à une participation populaire, qui pourrait voir son apogée dans le référendum ou le droit à l’initiative, soit la possibilité pour chacun de lancer ses propres idées et grâce aux signatures qu’il recueillerait, pouvoir les mettre aux voix lors d’un scrutin à l’échelle locale, régionale ou nationale. Je pense qu’un président n’est jamais allé aussi loin dans de telles démarches. Weiterlesen

Comment a-t-on pu vendre des concessions à des sociétés privées concernant les autoroutes ? Une question qu’on est en droit de se poser, lorsqu’on constate quels abus sont monnaie-courantes concernant les « droits de passages ». Le tarif dans beaucoup de cas est abusif, car bon nombre d’investissements de base sont amortis. En partant de cette prise en otage des automobilistes, je me pose la question, si une nationalisation du réseau autoroutier ne serait pas la meilleure des solutions ? Ce serait évidemment une gifle envers Bruxelles, qui prône le libre commerce à tous les niveaux de la société. D’avoir à l’époque galvaudé ainsi la souveraineté nationale est pour moi incompréhensible. Le droit à la libre circulation, comme l’accès à l’eau et à l’énergie, font parties de notre patrimoine à tous. Je sais, à l’époque les gouvernements successifs voulaient ainsi encourager la construction d’un réseau territorial de routes à grande vitesse. Contrairement au TGV, ils se sont remis au secteur privé pour financer les travaux. Mis en place en 1961 ce système de péage devait être limité dans le temps. On en est loin ! 53 ans plus tard, Ségolène Royal envisageait de rendre l’accès aux autoroutes gratuit le week-end, ce qui aujourd’hui est considéré par Matignon comme étant utopique. Je trouve insupportable que tous ceux qui sont obligés d’emprunter les autoroutes soient pressés comme des citrons. Vouloir réduire de 30 % le prix du péage, pour des personnes qui prennent plus de dix fois la même route en un mois – il est question des pendulaires – est bien joli, mais cela ne résout pas le problème de base. d’autant plus qu’il est question d’augmenter les tarifs dès le premier février. Weiterlesen

Pawel Adamowicz, le maire de Gdansk en Pologne, a été assassiné sur scène, lors d’une manifestation caritative, par un jeune homme de 27 ans qui lui reprochait de lui avoir fait faire de la prison sans raison. Il est mort de ses blessures après une opération. Les citoyens, notamment ceux des villes, sont endeuillés. Le maire, depuis plus de 20 ans à la tête de Gdansk, était un membre important du parti du centre-droit PO, qui de l’opposition mène un combat acharné contre le PiS, la formation gouvernementale ayant pour credo une politique d’extrême-droite. Samedi, le jour des obsèques, a été déclaré par le Président polonais Andrzej Duda, journée de deuil national. Ce qui doit ressembler  à un mouvement de solidarité est en fait un sauve-qui-peut de la part des dirigeants néofascistes de la Pologne. Un cléricalisme qui s’appuie sur des thèses d’extrême-droite et qui condamne avant tout les libéraux, comme Adamowicz, la gauche démocratiques et les juifs, qui ne sont presque plus présents dans le pays. Il suffit d’entendre les diatribes de Radio Maria, appelant le peuple à la haine, à la répression, à l’exclusion. Un nationalisme de très mauvais aloi, qui, si Bruxelles réagissait comme un défenseur de la démocratie, devrait être combattu sans concessions. Pour moi cela signifierait l’exclusion de ce membre de l’UE, tant que son attitude ne change pas. Weiterlesen

Je veux essayer de prendre la désastreuse défaite qu’a subie Theresa May hier soir à la chambre basse de Westminster, pour évoquer ce que je ressens dans une telle situation. Moins politiquement, – j’ai écrit maints articles à ce sujet et il ne me viendrait rien de neuf en tête – que psychologiquement. Les députés ont rejeté par 432 contre 202 voix le projet d’un brexit à l’amiable. Ils n’ont pas tenu compte des perspectives inquiétantes dans lequel serait plongé le pays en cas d’un divorce dur. Ils n’ont pas pensé aux millions de citoyens qu’ils tiennent ainsi en otage. « Après moi le déluge… » Y-a-t-il eu un tel réflexe ? Même si pour ma part je suis contre toute forme de brexit et appellerais de mes vœux que le Royaume-Uni reste attaché à l’UE, force est de constater que dans l*intérêt des Anglais, une solution soft aurait été la moins mauvaise des options à l’heure actuelle. L’attitude des élus me fait franchement peur. Elle démontre à quel point les intérêts individuels jouent un rôle mineur dans cette partie de poker à la Russe. C’est comme s’il y avait eu une déconnexion entre les électeurs et ceux qui en principe devraient les représenter. Les uns et les autres peuvent apporter tout un lot d’arguments, ils jouent à mes yeux qu’un rôle mineur en ce qui concerne ce qui s’est passé. Un compromis aurait pu être possible, tout au moins pour un temps transitoire. Il n’en a rien été, car le comportement des politiques est régi plus par les tripes que par la matière grise. Il s’agit avant tout d’une question d’identité, comme cela se passe communément dans les couples en discordes, dans toutes relations amoureuses. Weiterlesen

Allons, il est possible de tourner un problème dans tous les sens, s’il s’avère qu’il n’y a qu’une solution, il n’est pas possible de faire autre chose, que de l’accepter. Il en sera ainsi, à moins d’un rebondissement spectaculaire, aujourd’hui quant au brexit. D’après les sondages le parlement dira non au papier que Theresa May a négocié avec Bruxelles. C’était celui d’un contrat de divorce à l’amiable, qui avait au moins l’avantage de limiter la casse. Il est clair que pour tous les protagonistes de ce drame – c’en est un ! – qu’une séparation sans filet de retenue, serait égal plus ou moins à un suicide. Une solution qui amènerait pendant des années de la précarité. Pour sortir de l’impasse il y aurait en fin de compte que la répétition du référendum du 23 juin 2016. Cela serait évidement un déni pour la démocratie, qui se verrait ainsi remise en question. Cela voudrait dire que le peuple souverain, ne pourrait plus être pris au sérieux, que toutes ses décisions devraient être remises en question. Mais en considérant la situation politique d’un autre côté, il faut sauvegarder en tous les cas le droit à l’erreur. Mais elle réside dans ce cas bien précis chez les politiciens, qui n’ont pas hésité à raconter des mensonges, d’induire les électeurs à prendre une fausse décision, en lui cachant les conséquences qu’un tel divorce pouvait engendrer. Et cela venant du parti au pouvoir ? Comment encore accorder sa confiance à de tels saltimbanques, qui n’ont qu’un but, encore aujourd’hui, celui de sauvegarder leur lamentable carrière. Cet exemple apporte la preuve à quel point la démocratie perd sa crédibilité, ce qui amènent bien des peuples à choisir le fascisme comme solution-miracle. Weiterlesen

Emmanuel Macron a adressé hier une lettre à ses compatriotes, où il esquissa ce que sera le grand débat national qui aura lieu du 15 janvier au 15 mars. Une première tentative de démocratie directe sous la Cinquième République. Elle est pour les citoyens une grande chance, celle d’avoir une influence accrue sur la marche de l’État. Quatre thèmes généraux ont été proposés par le président, soient „mieux accompagner les Français pour se loger, se déplacer, se chauffer“, „rendre notre fiscalité plus juste, plus efficace, plus compétitive“, „faire évoluer la pratique de la démocratie“ et „rendre l‘État et les services publics plus proches des Français et plus efficaces“ La question de l’immigration serait intégrée aux questions liées à la citoyenneté. Ce qui est demandé aux Français est un apport politique positif, non de la casse. Il s’agira de réfléchir, de faire des propositions concrètes, qui pourraient bien être reprises par le gouvernement. Mais ce qui compte dans une telle démarche, c’est justement la reprise par l’exécutif des revendications évoquées dans des comités citoyens qui seront institués dès demain dans tout le pays. Une marche-à-suivre qui dans la lettre laisse encore a désirer, mais j’espère que nous aurons bientôt une réponse plus précise de la part du Palais de l’Élysée. Il va sans dire que j’approuve cette initiative que j’avais proposée au début du quinquennat précédant au premier-ministre. Il en allait de l’organisation d’États généraux, en parallèle aux députés, aux maires, aux conseillers généraux et j’en passe. Weiterlesen

Depuis des semaines le budget des États-Unis est bloqué. Des centaines de milliers de fonctionnaires ne reçoivent plus leur salaire, ne peuvent plus payer leurs factures et sont dépendants de la soupe populaire. Une situation qui pour l’instant n’est pas prête à changer. Le bras de fer entre le président et la chambre des représentants au sujet du mur entre le Mexique et les États limitrophes n’est de loin plus une question de milliards, mais une vue diamétralement différente de la manière d’aborder les problèmes de sécurité d’une nation moderne, comme devrait être les USA. Donald Trump avait axé toute sa campagne électorale sur l’exclusion. Il lui fallait un bouc-émissaire. Dans ce cas bien précis, se sont les latinos qui cherchent à passer la frontière afin d’améliorer leur situation de vie, qui dans leurs pays d’origines est des plus précaires. Les grands trusts n’y sont pas complètement étrangers, loin d’en faut. Au Honduras par exemple, la United fruit – qui n’a jamais mangé des bananes de la marque Chiquita ? – fait travailler des ouvriers agricoles dans des conditions proches de l’esclavage. Une situation dénoncée par les organisations humanitaires. Mais il n’y a pas que cela. Parallèlement la criminalité déstabilise ces pays. Le meurtre, la prise d’otages et j’en passe font partie du quotidien. Puis le combat entre des bandes rivales concernant le trafic de drogue, tout cela explique l’exode, la seule possibilité à échapper à l’enfer. Il est assez cynique que Donald Trump traite ces malheureux de criminels et qu’il veut s’attaquer aux gueux au lieu de mettre un terme à la mainmise des parrains sur ces populations. Mais on ne tue pas la poule au œufs d’or. Des cercles avec qui on est relations d’affaires. Ce n’est que l’argent qui intéresse les affairistes, non pas la justice sociale. Weiterlesen