Depuis des semaines le budget des États-Unis est bloqué. Des centaines de milliers de fonctionnaires ne reçoivent plus leur salaire, ne peuvent plus payer leurs factures et sont dépendants de la soupe populaire. Une situation qui pour l’instant n’est pas prête à changer. Le bras de fer entre le président et la chambre des représentants au sujet du mur entre le Mexique et les États limitrophes n’est de loin plus une question de milliards, mais une vue diamétralement différente de la manière d’aborder les problèmes de sécurité d’une nation moderne, comme devrait être les USA. Donald Trump avait axé toute sa campagne électorale sur l’exclusion. Il lui fallait un bouc-émissaire. Dans ce cas bien précis, se sont les latinos qui cherchent à passer la frontière afin d’améliorer leur situation de vie, qui dans leurs pays d’origines est des plus précaires. Les grands trusts n’y sont pas complètement étrangers, loin d’en faut. Au Honduras par exemple, la United fruit – qui n’a jamais mangé des bananes de la marque Chiquita ? – fait travailler des ouvriers agricoles dans des conditions proches de l’esclavage. Une situation dénoncée par les organisations humanitaires. Mais il n’y a pas que cela. Parallèlement la criminalité déstabilise ces pays. Le meurtre, la prise d’otages et j’en passe font partie du quotidien. Puis le combat entre des bandes rivales concernant le trafic de drogue, tout cela explique l’exode, la seule possibilité à échapper à l’enfer. Il est assez cynique que Donald Trump traite ces malheureux de criminels et qu’il veut s’attaquer aux gueux au lieu de mettre un terme à la mainmise des parrains sur ces populations. Mais on ne tue pas la poule au œufs d’or. Des cercles avec qui on est relations d’affaires. Ce n’est que l’argent qui intéresse les affairistes, non pas la justice sociale. Weiterlesen

Entre 3000 et 6000 Honduriens ont été arrêtés à la frontière entre le Guatemala et le Mexique. Cette caravane humaine est formée de personnes fuyant la misère et la violence que font régner les narco-gangsters dans leur pays. Leur fuite vers les États-Unis a été entravée près de Tucan Uman, car les forces de l’ordre mexicaines, sur « ordre » de Donald Trump, ne laissent plus passer personnes. À part quelques réfugiés qui ont réussi à passer au Mexique, il est à craindre que la plupart des migrants soient arrivés au terme de leur périple. Ce n’est vraiment pas du tourisme, mais du désespoir. Le taux des assassinats au Honduras est un des plus élevés au monde. Les cartels de la drogue en sont les responsables. Ils se livrent une guerre incessante, dont la population fait les frais. 68 pourcents des habitants vivent dans la pauvreté. Ce départ de masse me fait penser à la révolte des gueux, que l’Europe a connu en 1566. Elle se déroula dans le Sud des Pays-Bas et dans la Belgique actuelle. Des êtres ne trouvant plus d’autres solutions que de quitter leurs villages, victimes à l’époque des conflits religieux. Revenons au Mexique. Le ministre des affaires étrangères des USA, Mike Pompeo, a mis en garde le gouvernement mexicain, contre cette vague migratoire, qu’il qualifie de grave, pouvant remettre en question les relations déjà tendues entre les deux pays. Donald Trump a lui, de son côté, prévu d’envoyer l’armée défendre la frontière Sud des États-Unis. Que faire ? Il ne fait pas de doute que la mafia américaine est aussi responsable du trafic de drogue au Honduras ou en Colombie. Il serait à mes yeux du devoir de Washington de lutter encore plus contre les gangs, afin que la situation s’améliore en Amérique Latine. Weiterlesen