Si j’étais superstitieux je cacherais ma tête sous ma couette en attendant que la journée se passe. Le vendredi 13 n’est pas pour moi une hantise, mais plutôt un jour de bonheur. Pourvu qu’il en soit ainsi aujourd’hui. Peut-être aussi de quoi faire un bilan, comme il serait de mise au cours du salon international de l’automobile à Francfort. Il y a des premiers nuages à l’horizon de l’économie allemande, notamment dans ce secteur. Les exportations sont en net ralentissement, notamment au cours de ce trimestre. Il est question du retour du chômage partiel dans l’industrie afin de sauver des emplois fixes. C’est à dire de freiner la productivité jusqu’à une reprise des affaires. Mais cette fois-ci ce n’est pas seulement une question de conjoncture, bien plus celles des hésitations en ce qui concerne la voie à suivre. Le secteur de l’automobile notamment, qui était enferré dans le scandale du diesel, a mis la main à la pâte en ce qui concerne les véhicules propulsés par des moteurs électriques bien trop tard. Il y a eu des carences tout d’abord au niveau de la recherche. Les fabricants traînent encore des pieds, tablant avant tout sur l’acquis, ce qui à mes yeux est irresponsable. Ils n’ont pas encore vraiment anticipé, ont voulu ignorer ce qui pourrait se passer dans un avenir rapproché. La construction d’un moteur électrique est bien plus simple, que celui propulsé avec des carburants fossiles. Le nombre des pièces nécessaires est bien plus bas. Sa manutention demandera fatalement bien moins de personnel. Weiterlesen

Je veux essayer de prendre la désastreuse défaite qu’a subie Theresa May hier soir à la chambre basse de Westminster, pour évoquer ce que je ressens dans une telle situation. Moins politiquement, – j’ai écrit maints articles à ce sujet et il ne me viendrait rien de neuf en tête – que psychologiquement. Les députés ont rejeté par 432 contre 202 voix le projet d’un brexit à l’amiable. Ils n’ont pas tenu compte des perspectives inquiétantes dans lequel serait plongé le pays en cas d’un divorce dur. Ils n’ont pas pensé aux millions de citoyens qu’ils tiennent ainsi en otage. « Après moi le déluge… » Y-a-t-il eu un tel réflexe ? Même si pour ma part je suis contre toute forme de brexit et appellerais de mes vœux que le Royaume-Uni reste attaché à l’UE, force est de constater que dans l*intérêt des Anglais, une solution soft aurait été la moins mauvaise des options à l’heure actuelle. L’attitude des élus me fait franchement peur. Elle démontre à quel point les intérêts individuels jouent un rôle mineur dans cette partie de poker à la Russe. C’est comme s’il y avait eu une déconnexion entre les électeurs et ceux qui en principe devraient les représenter. Les uns et les autres peuvent apporter tout un lot d’arguments, ils jouent à mes yeux qu’un rôle mineur en ce qui concerne ce qui s’est passé. Un compromis aurait pu être possible, tout au moins pour un temps transitoire. Il n’en a rien été, car le comportement des politiques est régi plus par les tripes que par la matière grise. Il s’agit avant tout d’une question d’identité, comme cela se passe communément dans les couples en discordes, dans toutes relations amoureuses. Weiterlesen

Myriam El Khomri n’est que depuis à peine un mois ministre du travail et elle encaisse déjà un coup de massue. En août il y a eu 20000 demandeurs d’emplois en plus qui se sont annoncés aux guichets. Cela correspond à une montée de 0,6% par rapport au mois précédent. Il est vrai que l’insécurité générale que nous vivons aujourd’hui n’encourage pas les entreprises à investir et à engager du personnel, au contraire. La crise amorcée des pays émergents n’a pas arrangé la situation. Les pertes en bourse ont freiné toutes initiatives. Et c’est pourtant dans un contexte difficile qu’il faudrait montrer de l’imagination, jeter son regard sur l’avenir. On aurait l’occasion de le faire avec des crédits aux taux d’intérêts des plus bas. Ce qui se passe en France est à l’inverse de l’atmosphère actuelle en Allemagne. L’économie vit en plein boom, la rentrée des impôts est élevée, ce qui permet à ce pays de subventionner la migration. Mais cela ne sera pas à fonds perdu si on en croit le gouvernement. Les réfugiés qui resteront auront du travail, occuperont des places vacantes vue la baisse démographique. Mais c’est aussi un pari. Angela Merkel est persuadée, que ce qui se passe actuellement en République Fédérale est un gage pour l’avenir, n’en déplaise à Madame Le Pen. Au lieu de se calfeutrer dans l’isolationnisme, un mirage aux effets pervers, elle va résolument de l’avant et donne ainsi un coup de fouet à tous ceux qui prônent le pessimisme. Malgré la catastrophe de Volkswagen, dont les retombées pour l’économie allemande ne peuvent pas encore être jaugées, la chancelière prend le parti donner de l’espoir à tous ceux qui ont peur, qui craignent trébucher au moindre obstacle. Une attitude pleine de bon-sens et de confiance. Weiterlesen