Depuis une année les Gilets jaunes hantent les rues et les ronds-points de France, essaient de faire valoir les droits des citoyens afin de mieux gérer le quotidien. La plupart des familles des classes modestes se trouvent dans la mouise. Elles n’arrivent pas à joindre les deux bouts, à passer des mois sereins. Que ce soient les charges ou les impôts, elles se sentent lésées. Ne voyant pas d’autres moyens que de clamer leur désarroi et leur colère, les déshérités ont répondu à l’appel des Gilets jaunes. Tout d’abord pour protester contre la loi carbone, puis ensuite contre les mauvais salaires, le chômage. Les questions soulevées méritaient qu’on les aborde. Tout d’abord le gouvernement chercha à calmer les esprits, sans vouloir faire de grandes concessions. Peut-être pensait-il qu’il serait possible de calmer les esprits par l’usure. Cela ne fut pas le cas. La colère monta de plusieurs crans et les dirigeants furent forcés de céder. Des milliards furent consacrés à des réformes cherchant à baisser les charges. Il y eut le grand dialogue, la tentative de parler ouvertement des problèmes ayant causé ce mouvement de grogne. Hier 28.000 personnes ont défilé en France et en Navarre. Beaucoup étaient déçues que l’éléphant accouche d’une souris, car il attendaient que la porte du jardin d’Éden s’ouvre subitement, ce qui n’a pas été le cas. Dès le début j’ai été contre cette forme de protestations, pas sur le fond mais sur la forme. Je ne pense pas qu’une action débridée porte finalement les fruits qu’on attend d’elle, ce qui à mon avis se confirme aujourd’hui malgré certains succès. Et ce qui manque le plus cruellement, c’est une remise à plat de tout notre infrastructure sociale. Aussi au sujet du comment ! Il est évident que l’État ne peut pas se transformer d’un jour à l’autre en une vache de lait. Qu’on le veuille ou non, ses possibilités sont limitées, face à l’énormité de la situation financière dans laquelle se trouve bien des familles. Weiterlesen

Si j’étais superstitieux je cacherais ma tête sous ma couette en attendant que la journée se passe. Le vendredi 13 n’est pas pour moi une hantise, mais plutôt un jour de bonheur. Pourvu qu’il en soit ainsi aujourd’hui. Peut-être aussi de quoi faire un bilan, comme il serait de mise au cours du salon international de l’automobile à Francfort. Il y a des premiers nuages à l’horizon de l’économie allemande, notamment dans ce secteur. Les exportations sont en net ralentissement, notamment au cours de ce trimestre. Il est question du retour du chômage partiel dans l’industrie afin de sauver des emplois fixes. C’est à dire de freiner la productivité jusqu’à une reprise des affaires. Mais cette fois-ci ce n’est pas seulement une question de conjoncture, bien plus celles des hésitations en ce qui concerne la voie à suivre. Le secteur de l’automobile notamment, qui était enferré dans le scandale du diesel, a mis la main à la pâte en ce qui concerne les véhicules propulsés par des moteurs électriques bien trop tard. Il y a eu des carences tout d’abord au niveau de la recherche. Les fabricants traînent encore des pieds, tablant avant tout sur l’acquis, ce qui à mes yeux est irresponsable. Ils n’ont pas encore vraiment anticipé, ont voulu ignorer ce qui pourrait se passer dans un avenir rapproché. La construction d’un moteur électrique est bien plus simple, que celui propulsé avec des carburants fossiles. Le nombre des pièces nécessaires est bien plus bas. Sa manutention demandera fatalement bien moins de personnel. Weiterlesen

Ne surtout pas faire de dettes ! En rester au taux zéro en ce qui concerne l’équilibre entre les dépenses et les rentrées d’argent, cela n’est pas une panacée économique, loin de là ! Ce n’est pas une garantie pour pouvoir contrer la récession qui pend au nez des Allemands ! Au contraire. Il serait des plus importants que l’État prenne aujourd’hui des initiatives afin freiner la tendance à la baisse qui au second trimestre s’est confirmée. 0,1 % de ralentissement, ce qui devrait se perpétuer cet automne. Les crédits sont actuellement au plus bas. Il serait absolument possible d’entamer une grande offensive d’investissement, ce dont l’Allemagne aurait le plus grand besoin. Je m’explique. À côté d’une infrastructure routière qui laisse à désirer, des lieux publics, comme les écoles et les hôpitaux qui sont dans un triste état, il faut placer de l’argent dans le domaine des nouvelles technologies qui manque cruellement de moyens. Le réseau internet laisse à désirer, la recherche dans le domaine de l’automobile manque de punch. Un exemple concret. Ce n’est que maintenant qu’on se met vraiment à réfléchir d’améliorer les batteries électrique afin de donner aux véhicules plus d’autonomie. Malgré les nuages sombres à l’horizon, quant à l’avenir des moteurs à combustion, un net retard a été accusé dans ce domaine. Il y en a aussi dans la robotique ou dans l’automatisation des chaînes de productions industrielles. Il me paraît évidant que le pays s’est reposé sur ses lauriers et risque d’en faire les frais. La République Fédérale a vécu sept années de vaches grasses et a du mal à concevoir qu’il puisse en être autrement. Pas de doute, l’industrie accuse du retard. Weiterlesen

La défaite de Lee Sedol, le champion du monde coréen du jeu « Go » face à un programme mis en route par Google, me laisse songeur. Cela voudrait-il dire qu’un logiciel puisse un jour remplacer le cerveau humain ? Depuis hier cela paraît possible ! Cela reviendrait-il à dire que l’homme n’est plus nécessaire ? Que la vie est obsolète ? Rationnellement cela pourrait être possible ; dans les faits non ! Ce qui caractérise notre espèce, c’est la foule de sentiments qui nous animent. Ils ne sont pas, loin de là, qu’intellectuels. L’amour, par exemple, est une donnée qui peut tout d’abord paraître abstraite, mais qui défini d’une manière profonde notre vie. Il ne peut pas être défini mathématiquement, heureusement ! Il nous surprend lorsque nous nous y attendons le moins. Il est certain que la machine, même si le robot a une forme humaine, ne pourra pas ressentir comme nous le faisons. L’usine chimique que nous sommes, n’est pas régie seulement par l’intellect. Je vois mal Google pouvant remplacer par une foule de formules algébriques, ce qui nous est le plus cher : le libido ! Si c’était le cas, nous aurions plus de raison de vivre ! Soyons sérieux ! La technologie n’a qu’un sens que lorsqu’elle peut nous servir. Elle n’est pas une fin en soi, au contraire. Si l’intelligence artificielle peut nous aider à mieux régler notre existence, elle a un sens. Mais si elle est appelée à prendre notre place, elle serait nocive. Weiterlesen