Je veux essayer de prendre la désastreuse défaite qu’a subie Theresa May hier soir à la chambre basse de Westminster, pour évoquer ce que je ressens dans une telle situation. Moins politiquement, – j’ai écrit maints articles à ce sujet et il ne me viendrait rien de neuf en tête – que psychologiquement. Les députés ont rejeté par 432 contre 202 voix le projet d’un brexit à l’amiable. Ils n’ont pas tenu compte des perspectives inquiétantes dans lequel serait plongé le pays en cas d’un divorce dur. Ils n’ont pas pensé aux millions de citoyens qu’ils tiennent ainsi en otage. « Après moi le déluge… » Y-a-t-il eu un tel réflexe ? Même si pour ma part je suis contre toute forme de brexit et appellerais de mes vœux que le Royaume-Uni reste attaché à l’UE, force est de constater que dans l*intérêt des Anglais, une solution soft aurait été la moins mauvaise des options à l’heure actuelle. L’attitude des élus me fait franchement peur. Elle démontre à quel point les intérêts individuels jouent un rôle mineur dans cette partie de poker à la Russe. C’est comme s’il y avait eu une déconnexion entre les électeurs et ceux qui en principe devraient les représenter. Les uns et les autres peuvent apporter tout un lot d’arguments, ils jouent à mes yeux qu’un rôle mineur en ce qui concerne ce qui s’est passé. Un compromis aurait pu être possible, tout au moins pour un temps transitoire. Il n’en a rien été, car le comportement des politiques est régi plus par les tripes que par la matière grise. Il s’agit avant tout d’une question d’identité, comme cela se passe communément dans les couples en discordes, dans toutes relations amoureuses. Weiterlesen

« Je n’aime pas les femmes noires. Je ne voudrais pas coucher avec elles ! Mais ne croît surtout pas que je sois un raciste ! » Ce sont les déclarations d’un ami, qui m’ont donné un goût amer et que je condamne évidement. Il m’a dit, que cela ne concernait que la sexualité, non pas son estime pour des gens qu’il respectait, Puis il a parlé de son sens du perfectionnisme, qui l’incitait à avoir de telles appréciations. « Tu sais que je me casse la tête lorsqu’il s’agit d’objets comme une table, qui doit avoir les bonnes dimensions, où la perfection détermine sa valeur. Il a ainsi tout réfuté ce qu’il avait déclaré avant, lorsqu’il s’élevait contre l’exclusion et prônait l’égalité des ethnies. Et tout cela d’un homme d’une gentillesse absolue, d’un être qui ne ferait du mal à une mouche. Il est toujours là lorsqu’on a besoin de lui, a des amis venant des quatre coins du monde, ce qui rend encore plus suspect de telles remarques. J’ai essayé de lui dire, que tout ce qu’il disait ne reposait pas sur grand-chose, lorsqu’on se donne la peine de prendre la vie sous la loupe. L’amour jette son dévolu souvent sur des personnes, dont « il n’était pas question ! » « Et que ferais-tu si tu tombais sur une black pour laquelle tu ressens plus que de la sympathie ? Laisse donc faire la destinée ! » Je ne voulais pas entrer dans un débat, dont je savais, où il mènerait, c’est à dire dans le néant, mais plutôt lui faire comprendre, qu’il ne faut jamais généraliser, que la vie est faite d’imprévus. En parallèle à tout cela, la lettre de menace de mort que le député noir du LRM ,Jean-François Mbaye vient de recevoir. On lui promet de lui envoyer une balle dans la tête, de l’exécuter. Paroles de Gilets jaunes, qui se sont égarés sur la mauvaise voie. Inutile de me répéter que je suis sûr qu’une grande majorité de jaunistes rejettent de tels propos ! Weiterlesen

Le Président a tiré la sonnette d’alarme, il faut que la plupart des ministres et des députés revoient leur copie. Il y a eu trop de pannes et de dilettantisme, que ce soit au gouvernement ou au parlement. On pouvait l’admettre à cause du grand chamboulement politique. Sortir des génies d’un chapeau clac n’est pas du ressort de tout le monde et ceci malgré la meilleure volonté du monde. L’exercice du pouvoir est un exercice périlleux et il serait trop demandé que des néophytes réussissent tout du premier coup. Les adhérents de « En marche la République » dont je fais partie, sont bien placés pour s’en rendre compte. Cela commence avec les structures du parti, qui se doit d’être plus démocratique en ce qui concerne le choix des responsables. Pour qu’il y ait de la réussite dans l’air, il faut mettre en place une machine efficace dont le mode d’emploi doit être clair pour tout le monde. Sans vouloir imposer un carcan, l’homme a besoin d’une certaine marche à suivre. C’est moins dans les idées que dans leur réalisation que le bât blesse actuellement. Cela semble être très visible à l’Assemblée nationale. Il sera certes très ardus de mettre tout le monde au diapason, mais je pense que cela devrait être possible après une période de rodage. Je pense qu’il serait bon que l’Élysée intervienne plus directement dans les affaires du pays, tout au moins jusqu’au moment où le moteur atteint sa vitesse de croisière. La créativité du président, à elle seule, peut redonner un coup de barre. Peut-être sera-t-il trop tôt d’attendre des progrès à la rentrée, mais il faut y travailler. Je veux essayer de m’imaginer ce que je ferais en temps que député. Je pense que tout passe par une étude approfondie des dossiers, tout en gardant un œil critique. Weiterlesen

Emmanuel Macron est tombé hier à Versailles, lors du congrès, dans le piège de vouloir s’écouter. Son discours était par bien des points de vue trop moralisateur. Un peu comme si un premier de classe voulait faire comprendre à ses interlocuteurs, que seule l’excellence comptait. Le Président sera bien forcé d’admettre, que l’homme dans toutes ses contradictions, est un être plein d’embûches qui a bien du mal à être parfait. Mais sous ses mots se cachaient un nombre appréciable de réformes ou d’ajustements. Il sera question de réduire d’un tiers le nombre des représentants du peuple dans les deux chambres. Le but est de de concentrer les tâches, de les rendre plus transparentes. À côté de ses fonctions de contrôleur, le député ou sénateur, aura pour mission d’approfondir les projets de loi, de les soumettre à une vigilance de tous les instants. Emmanuel Macron préconise de simplifier les procédures, de réduire les propositions de loi, en ne gardant que celles qui sont vraiment indispensables. En procédant de la sorte, il fait des économies notables en réduisant les effectifs, ce qui permettra de payer un nombre accru de collaborateurs pour chaque député. Le but sera d’être plus efficace. Afin que tous les Français se sentent représentés, il est question de changer le modus électoral en permettant une certaine proportionnelle, qui devrait avoir comme résultat de renforcer l’opposition. Je pense qu’il était temps de prendre une telle initiative afin de se parer contre l’exclusion. Cela ravivera le débat politique, qui dans la situation actuelle est assez unilatéral. Comme il l’avait dit lors de sa campagne électorale, le mandat des représentants du peuple sera réduit. Tout cela afin de permettre au parlement de se renouveler constamment, de ne pas entrer dans de la routine. Tout cela était prédit. Weiterlesen

Lorsque Emmanuel Macron a parlé hier soir du rôle qu’il jouerait s’il était élu président. Si je l’ai bien compris, il voudrait esquisser les grandes options de sa politique en donnant le soin au gouvernement de les mettre en pratique. Serait-ce la volonté de renforcer le pouvoir des ministres, qui devraient assumer personnellement les mesures qu’ils sont appelés à prendre ? Ce serait plus de coopération entre l’Élysée et Matignon que c’est le cas aujourd’hui. François Hollande a par ses hésitations freiné l’action des personnes qu’il a mis en place. Au lieu de s’emparer effectivement des problèmes à résoudre, le gouvernement a donné l’impression de faire du sur-place. Je pense que Macron en a pris la leçon. Il a dû faire une analyse sérieuse du quinquennat qui arrive à son terme. Sur le plateau de France 2 il a été plus précis qu’auparavant sur les mesures qu’il voulait prendre et du rôle qu’il serait appelé à jouer. Ce serait celui d’un timonier donnant un champ d’action élargi à ses officiers et finalement aussi aux matelots. Il a bien stipulé que le Président devait être une personne exceptionnelle et qu’il devait se montrer plus rarement au public que c’est le cas actuellement. Il ne voudrait en aucun cas provoquer un nombre accru de nouvelles n’ayant aucun rapport avec sa politique. L’impression prévalait hier soir que nous avions affaire à un homme déterminé, qui par une certaine poigne veut refaire l’avenir. Et c’est cela qu’il s’agit de pratiquer en premier lieu. Il est un homme qui semble être respectueux des gens qui l’entourent. Il dit vouloir appeler au gouvernement des personnes issues de la société civile, qui dans leur majorité ne sont pas liées au système traditionnel des partis. Auront-ils ainsi plus d’indépendance ? Il a présenté les premiers candidats qui se présenteront sous la dénomination « En marche ! » au législatives qui auront lieu après la nomination du nouveau président. Et ce sera là qu’il devra prouver si son mouvement est un feu de paille ou la base d’une nouvelle France ? Weiterlesen

Et si Emmanuel Macron arrivait à son but, celui de devenir président de la République, il devrait tout d’abord forger une majorité cohérente. Dans une interview il a dit vouloir rassembler tout aussi bien des gens de droite, du centre et de la gauche dans son gouvernement. Ce serait évidemment une démarche inédite en France, où l’alternance gauche-droite a toujours joué un grand rôle. Ce qu’il veut faire, c’est de bousculer complètement le paysage politique français. Mais ce ne sera pas une sinécure car de multiples intérêts sont en jeu. Mais malgré les difficultés que cela peut provoquer, je pense que cette expérience pourrait être intéressante. Elle aurait tout d’abord pour effet de faire le ménage, de déboulonner un système qui a échoué. La moitié des candidats qui se présenteraient pour les législative sous l’étiquette « En marche ! », n’ont jamais eu de mandats. Il est vrai qu’un peu de sang frais ne peut pas faire du mal afin défiger les conventions. D’autre part une telle option obligerait les députés à se plonger bien plus dans les dossiers, car ils ne reposeraient pas automatiquement sur une idéologie quelconque. Ils seraient rédigés indépendamment des sensibilités partisanes. En procédant de la sorte, Emmanuel Macron laisse la porte ouverte à une structure laissant place au compromis. Pour pouvoir faire passer une loi, il sera nécessaire de trouver à chaque fois une nouvelle majorité, l’apport individuel étant bien plus fort que jusqu’à présent. Le tout pourrait déboucher sur un gouvernement de coalition comme c’est le cas en Allemagne ou aux Pays-Bas qui voteront mercredi. Weiterlesen