Les compétences d’un chef d’État se mesurent dans des périodes difficiles, même parfois désespérées. Emmanuel Macron, avec le grand débat national, est à nouveau en mesure de gagner des points, car il ne se laisse pas aller à la démagogie. Il est certes allé de l’avant en ce qui concerne les revendications des Gilets jaunes. Dix milliards d’aides supplémentaires ne sont pas une bagatelle. Tout en ayant reconnu certaines de ses erreurs, il ne renie par pour autant le programme qu’il s’est engagé à réaliser. Il continuera à faire des réformes, à modifier la structure même de la société. Avec le grand débat, il donne aux citoyens la possibilité inédite de pouvoir participer directement à la refonte de l’État. Il a déclaré hier à Souillac, dans le Lot, devant 600 maires venus de toute l’Occitanie, que tous les vœux ne pourront pas exaucés, mais que des corrections ou de nouvelles configurations concernant les futures lois, pourraient être envisagées. Si vraiment le but souhaité lors de ce grand dialogue était atteint, la Cinquième République devrait s’en trouver grandement modifiée. Nous passerions d’un système relativement autoritaire à une participation populaire, qui pourrait voir son apogée dans le référendum ou le droit à l’initiative, soit la possibilité pour chacun de lancer ses propres idées et grâce aux signatures qu’il recueillerait, pouvoir les mettre aux voix lors d’un scrutin à l’échelle locale, régionale ou nationale. Je pense qu’un président n’est jamais allé aussi loin dans de telles démarches. Weiterlesen