Les jihadistes de l’EI se frottent les mains, depuis que Donald Trump a décidé de retirer ses troupes du nord de la Syrie. Les Kurdes qui contrôlaient les camps de prisonniers ont été obligés de retirer leurs soldats, afin qu’ils prennent part aux combats que leurs livrent les Turcs. Il y a certes un cessé-le-feu, mais pour combien de temps encore? N’oublions pas que ce sont eux qui ont été le fer de lance de la lutte anti-terroriste. Ce que se passe actuellement est un signe de démence. 12.000 jihadistes sont emprisonnés, dont 2.500 issus de pays venant de 50 pays étrangers, dont des ressortissants français et allemands. Le plus grand contingent parmi eux vient de Tunisie. Lorsque le président américain prétend que l’EI est à tout jamais vaincu, il se jette de la poudre aux yeux, comme si on pouvait arrêter la marche des terroristes. Les premiers à en ressentir les conséquences seront les Européens. Il serait logique que les attentats reprennent de plus belle. S’il était subtile, ce serait un bon moyen de remettre au pas l’UE, qui semble vouloir lui tenir tête, mais je ne pense qu’il soit allé aussi loin dans ses pensées. Et dans tout cela que dire de Recep Tayyip Erdigan ? Il s’allierait avec le diable pour parvenir à ses fins. Je peux m’imaginer qu’il a inclus dans sa stratégie cette question plus qu’épineuse. A-t-il intérêt de déstabiliser la région ? Weiterlesen

Pas mal de grogne chez Boris Johnson, qui a été bafouillé par le parlement. Le voilà forcé de faire la demande à la Commission Européenne de repousser de quelques mois le Brexit. Mais il insiste et persiste. Pour lui il n’y a que le 31 octobre comme date valable. C’est la raison pour laquelle il n’a pas signé cette missive. BoJo a fait partir un autre courrier, ou il explique qu’il a été contraint d’agir ainsi. « Une nouvelle extension porterait préjudice aux intérêts du Royaume-Uni et de nos partenaires de l’UE, ainsi qu’aux relations entre nous », a-t-il écrit. « Nous devons mener ce processus à terme afin de pouvoir passer à la phase suivante et construire notre nouvelle relation », a-t-il ajouté. L’ambassadeur britannique auprès de l’UE, Tim Barrow, a souligné que Boris Johnson avait dû agir, car la loi l’y contraignait. Que s’est-il passé pour que la Chambre des Communes ne passe pas aux voix ? Oliver Letwin, un des députés tories que Johnson avait mis à la porte du parti, a exercé sa petite vengeance. Il a fait adopter par 322 voix contre 306 un amendement obligeant le premier-ministre à faire la démarche qu’il juge d’avilissante à Bruxelles. Il y est question de ne rien précipiter, de laisser aux députés le temps nécessaire de bien réfléchir aux conséquences que le Brexit pourrait causer. Pour que le tout fonctionne, il faut modifier pas mal de lois, en décider de nouvelles. Sans cette démarche tout pourrait aboutir à un désastre, ce qu’il faut éviter à tout prix. C’est en soi une décision raisonnable, mais qui brusque le battant qu’est Boris Johnson. Il a répliqué que dès demain, il ferait tout pour que le deal soit mis aux voix à Westminster. Weiterlesen

Hier plus d’un demi millions de personnes ont manifesté à Barcelone contre le verdict de la justice qui a condamné des sécessionnistes catalans à de fortes peines de prison. Les juges n’ont pas tenu compte de la situation plus que tendue qui règne dans la province. Ils ont simplement appliqué la loi, qui interdit toutes formes de révolte par la force contre l’État espagnole. Le peuple considère l’attitude du tribunal comme une provocation et n’est pas prêt à lâcher du lest. Un des manifestant, José María Manuel Borras, 64 ans, venu de Lleida, a déclaré : „Je suis venu en soutien aux prisonniers politiques. 13 ans de prison, c’est honteux. Je veux une république et une vraie démocratie. L’Espagne est un mur mais petit à petit, pacifiquement, nous le ferons tomber“. Au lieu d’apporter mon soutien aux indépendantistes, je n’ai pas changé d’avis depuis 2017, je ne veux pas que l’Espagne se scinde. Ceci d’autant plus que nous vivons en Europe des temps difficiles avec le Brexit. Je ne pense pas que le divorce puisse être une solution. Il affaiblit l’UE, ce que je ne saurais admettre. Je suis assez démocrate pour accepter d’autres avis, aussi ceux des sécessionnistes, mais je prends le droit d’exprimer mon avis, même si je nage à contre-courant. J’ai au cours de ma vie professionnelle tourné des films avec des indépendantistes un peu partout en Europe, que ce soit en Corse ou dans le Jura suisse. Je me suis donné du temps pour écouter les arguments. Certains étaient tout à fait valables, mais je devais au bout du compte peser le pour et contre. Je me suis forgé une opinion, qui s’oppose contre toutes divisions supplémentaires en Europe. D’un côté je suis pour plus d’autonomie régionale, de l’autre contre une atomisation de l’UE. Justement à une époque, où tout le monde ne veut en faire qu’à sa tête, je suis partisan d’un peu plus de rigueur, car je donne la priorité à l’intérêt général, qui ne peut qu’être que le rapprochement, non la division. Weiterlesen

Demain le parlement se réunira à Westminster pour prendre une décision quant au nouveau deal négocié avec Bruxelles. La dernière occasion de sortir de l’UE sans trop de mal. Peut-être qu’un œil au beurre noir. Jean-Claude Juncker et Boris Johnson ont apporté des modifications au traité qui avait été négocié avec Theresa May, notamment en ce qui concerne l’Irlande du Nord. Pour éviter de réactiver la frontière entre les deux pays, ce qui pourrait causer des troubles, il a été décidé de la déplacer dans le détroit entre la province irlandaise et l’Angleterre. Belfast devrait vivre avec deux statuts. D’une part avec la souveraineté britannique et de l’autre avec un accord communautaire. Dans quatre ans le tout serait à nouveau remis aux voix. Tout cela me semble assez bancal. C’est aussi le sentiment pour un très grand nombre de députés dont ceux du Labour, des indépendantistes écossais et du DUP, les nationalistes de l’Irlande du Nord, qui avec ses dix voix peut faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Ils voteront demain non. Je partage l’avis de Jeremy Corbyn lorsqu’il dit que c’est au peuple de trancher. Bien que d’un point de vue pragmatique, il faudrait tout faire pour que l’accord passe, ce que je ne souhaite pas ! Cela serait pour Boris Johnson une victoire qu’il ne mérite pas. « Le Parlement doit maintenant organiser le Brexit samedi afin que nous puissions passer à d’autres priorités, telles que le coût de la vie, le système de santé, les crimes violents et notre environnement. », a-t-il dit. Je ne crois pas qu’il soit temps de faire le Brexit, comme il l’a fanfaronné. Ce n’est qu’aux urnes, qu’une question aussi fondamentale, pourra être enterinée. Weiterlesen

D’une part il y a l’appel de 90 personnalités demandant de faire opposition à la haine contre l’Islam. De l’autre l’agression perpétrée Vendredi à Dijon, l’élu du Rassemblement national Julien Odoul (extrême droite), a tenté d’arracher le voile d’une mère de famille qui était venue assister une séance du conseil régional. C’est cet incident qui a donné lieu à cette lettre publique. « Nous, personnalités d’horizons divers, unies par la devise de notre République, “liberté, égalité, fraternité”, attachées au principe de laïcité tel qu’inscrit dans la loi, demandons urgemment […] à Emmanuel Macron, de condamner publiquement l’agression dont cette femme a été victime devant son propre fils. » Ce qui s’est passé là devrait se passer de commentaires, mais étant donné que tels incidents se répètent de plus en plus fréquemment, on ne peut pas les passer sous silence. Les 90 personnalités demandent au Chef de l’État de « dire, avec force, que les femmes musulmanes, portant le foulard ou non, et les musulmans en général ont toute leur place dans notre société ; de refuser que nos concitoyens musulmans soient fichés, stigmatisés, dénoncés pour la simple pratique de leur religion et d’exiger solennellement que cessent les discriminations et les amalgames envers une partie de notre communauté nationale. Il en va de l’avenir de notre pays. » Il est évident que de tels comportements incitent au communautarisme, qu’ils lui donnent une place qu’il ne devrait jamais avoir. Mais comment procéder ? Weiterlesen

Les gouvernements allemands et français se retrouveront en milieu de la journée à Toulouse afin de tenir leur conseil des ministres. Aujourd’hui il sera évidemment question de l’intervention turque à la frontière avec la Syrie, de l’attitude prise pas le président Erdogan en ce qui concerne les Kurdes, du boycott des exportations d’armes direction d’Ankara, de sanctions éventuelles. Le Brexit et la situation économique de l’UE seront évoqués ainsi que la question cruciale du climat. Pour le dîner Ursula von der Leyen les rejoindra. Une occasion de retrouver un peu d’équilibre après la tempête occasionnée après le veto de nommer Sylvie Goulard à la Commission européenne. Il y a évidemment de la grogne, les députés français du Renew Europe, le groupe parlementaire des centristes et de tous ceux qui leur sont proches, accusent publiquement Manfred Weber, le président malchanceux des conservateurs, qui avait été écarté lors du choix du nouveau président de la Commission, d’avoir donné son grain de sel. Emmanuel Macron a certes subit un grave revers. Il devra démontrer qu’il se trouve au-dessus des querelles partisanes et que l’Europe à la priorité absolue. Il sera essentiel pour l’avenir de l’UE que le couple franco-allemand soit le plus solidement ancré dans la direction de l’Europe, qu’il parle d’une seule voix, même s’il devait y avoir parfois des désaccords. Une règle absolue est d’en parler. Une étape décisive se dessine, celle d’une UE sans la fière Albion. La seule réponse possible est de resserrer les liens, avant tout en promulguant des directives pouvant donner à l’Union un outil législatif plus efficace. Il s’agirait de mettre en parallèle des lois, comme celles du travail, de la santé, et pour couronner le tout, mettre la fiscalité à égalité. Cela devrait être possible dans la situation actuelle, car les membres ont tout intérêt de démontrer qu’ils veulent faire de l’UE une puissance politique et économique dans le monde, qui ne devrait plus jouer à l’avenir le rôle de figurants. Weiterlesen

« Catastrophe dans une centrale nucléaire en France. Lors d’une montée en puissance, des joints on lâché. La panne n’a pas pu être réparée assez rapidement pour éviter une montée considérable de la radio-activité. » Telle pourrait-être une nouvelle émise par la radio, enjoignant les gens de rester chez eux, d’avaler des pilules d’iode pour préserver leur thyroïde. Lors du drame de Fukushima j’ai suivi d’heure en heure ce qui se passa au Japon et eut la confirmation, que lorsque une réaction en chaîne était déclenchée, il n’était guère possible de l’arrêter. Toute une région fut ainsi souillés. Pour l’instant la France a été épargnée par un tel accident, mais où est-il écrit, qu’une telle catastrophe ne puisse pas avoir lieu? Il suffit d’une inattention, d’une pièce qui lâche, d’une fissure dans un mur en béton, la foudre ou une attaque terroriste. Des probabilités qui ne sont pas du domaine de l’impossible. C’est une des raisons pour laquelle je m’oppose à la construction de six nouveaux réacteurs du type EPR comme à Flamanville dans la Manche, la prochaine quinzaine d’années. Un projet pour l’instant jalonné d’ennuis. Officiellement aucune commande n’a été passée, mais les discussions entre le gouvernement et l’EDF ont lieu. Mais il a aussi une autre réponse à mon refus. Je ne vois pas de raison de financer une filière qui à long terme ne peut pas être pérenne, car les réserve en Uranium s’amenuisent, sans oublier le problème faramineux des déchets nucléaires. On peut bien les recycler à La Hague, mais de part leur quantité, il faut les entreposer dans des dépôts un peu partout en Europe, mais-là aussi peut-on garantir qu’il n’y ait pas de nuisances ? Tout des arguments que vous connaissez. Ce n’est pas parce que je les rappelle, qu’ils ne sont pas à prendre au sérieux. J’aurais préféré qu’Emmanuel Macron se déclare à fond pour l’énergie renouvelable. Weiterlesen

Avec 43,6 % des voix, les populistes du PiS, le parti Droit et Justice, semble avoir gagné la majorité absolue aux législatives en Pologne. Des promesses mirifiques avaient été faites à la population, du social à tous crins sans pour autant se demander d’où l’argent pouvait parvenir. Je vous le donne en mille : Il provient de vous et de moi par le biais de l’argent communautaire. J’en saute de joie ! « Bien qu’un front puissant ait été contre nous, nous avons réussi à gagner », s’est félicité Jaroslaw Kaczynski, le boss du parti victorieux.« J’espère que la journée de demain confirmera notre succès. Devant nous quatre années de dure labeur ». De quoi mettre son drapeau en berne. Une fois de plus la bêtise triomphe. Peu de monde semble se poser la question comment pouvoir remplir de telles promesses ? Contrairement à la Hongrie, où l’opposition a rattrapé du chemin perdu aux municipales – Budapest est tombée aux mains des opposants de Viktor Orbán – on est loin d’avoir quitté l’âge de pierre de l’obscurantisme. La mise au pas de l’extrême-droite continuera à sévir, que ce soit dans la justice ou dans la liberté de pensée. Cela risque de nous causer encore bien du soucis au sein de l’UE. Deux conceptions de la politique en pleine contradiction. La Pologne veut faire valoir ses droits en prônant le nationalisme à outrance. Cela va en confrontation directe avec la philosophie libérale de l’UE, qui refuse que des hommes et des femmes soient mis sous le joug pour des raisons idéologiques. Contrairement à ce qui se passe dans une majorité de pays, il n’est pas question en Pologne d’accorder les mêmes droits civiques au peuple, qu’en Irlande, qu’au Pays-Bas ou qu’en Espagne. Une attitude qui n’a qu’une conséquence, celle de creuser encore plus profondément le fossé entre eux et les citoyens de l’UE. Weiterlesen