« Catastrophe dans une centrale nucléaire en France. Lors d’une montée en puissance, des joints on lâché. La panne n’a pas pu être réparée assez rapidement pour éviter une montée considérable de la radio-activité. » Telle pourrait-être une nouvelle émise par la radio, enjoignant les gens de rester chez eux, d’avaler des pilules d’iode pour préserver leur thyroïde. Lors du drame de Fukushima j’ai suivi d’heure en heure ce qui se passa au Japon et eut la confirmation, que lorsque une réaction en chaîne était déclenchée, il n’était guère possible de l’arrêter. Toute une région fut ainsi souillés. Pour l’instant la France a été épargnée par un tel accident, mais où est-il écrit, qu’une telle catastrophe ne puisse pas avoir lieu? Il suffit d’une inattention, d’une pièce qui lâche, d’une fissure dans un mur en béton, la foudre ou une attaque terroriste. Des probabilités qui ne sont pas du domaine de l’impossible. C’est une des raisons pour laquelle je m’oppose à la construction de six nouveaux réacteurs du type EPR comme à Flamanville dans la Manche, la prochaine quinzaine d’années. Un projet pour l’instant jalonné d’ennuis. Officiellement aucune commande n’a été passée, mais les discussions entre le gouvernement et l’EDF ont lieu. Mais il a aussi une autre réponse à mon refus. Je ne vois pas de raison de financer une filière qui à long terme ne peut pas être pérenne, car les réserve en Uranium s’amenuisent, sans oublier le problème faramineux des déchets nucléaires. On peut bien les recycler à La Hague, mais de part leur quantité, il faut les entreposer dans des dépôts un peu partout en Europe, mais-là aussi peut-on garantir qu’il n’y ait pas de nuisances ? Tout des arguments que vous connaissez. Ce n’est pas parce que je les rappelle, qu’ils ne sont pas à prendre au sérieux. J’aurais préféré qu’Emmanuel Macron se déclare à fond pour l’énergie renouvelable.
En Allemagne par exemple, il est étonnant de voir que les chiffres en ce qui concerne l’électricité propre sont en nette progression, que la transition se fait sans trop d’accrocs, au contraire. Je pense que dans le développement de telles méthodes réside une grande chance aussi au niveau de l’économie pour ces prochaines années. Comment expliquer l’engouement d’une majorité de Français pour le nucléaire ? Il est évident que le prix du courant joue un rôle de taille, mais il y aussi l’aspect symbolique. Lorsque sous de Gaulle, la France se dota de tout un réseau de centrales nucléaires, cela avait été à l’époque d’un modernisme absolu. La preuve que la France se réveillait enfin, ce qui se passa. Dans un temps record l’infrastructure jusqu’alors assez vétuste, fut rénovée de fonds en comble, que ce soit le TGV, les autoroutes, le téléphone et j’en passe. Une évolution axée sur les technologies les plus révolutionnaires. Comme il n’y a pas eu d’accident nucléaire de taille jusqu’à présent, il est difficile de faire comprendre aux gens que nous sommes assis sur une bombe à retardement qui risque d’exploser à tout moment. C’est le rôle des gouvernants d’informer le peuple des dangers et d’agir en conséquence. Pour des raisons mercantiles cela ne se fera pas. Pour moi la vie à la priorité absolue. La santé passe avant tout. Si le diesel par exemple peut provoquer le cancer, il faut l’interdire. De même le nucléaire.
pm