L’UE rendra public aujourd’hui un rapport sur l’avenir de la zone euro. Les événements que nous vivons actuellement en ce qui concerne la Grèce, démontrent qu’il y encore bien des failles dans le système actuel et qu’il serait d’une grande importance d’améliorer les structures. Tous d’abord il serait opportun de rendre plus mobile le marché du travail. Cela implique une reconnaissance mutuelle des diplômes qui irait bien plus loin que ce qui se passe actuellement. Dans la foulée il faudrait harmoniser les salaires minimums et les prestations sociales. Je pense en particulier aux assurances maladies, chômage et aux retraites et ceci sans laisser de côté les questions fiscales. Il faudrait évidemment éviter toutes formes de dumping. Faire venir de la main d‘œuvre bon marché devrait être interdit. Les responsables de l’UE démontrent qu’ils ont compris qu’il fallait à tout prix encourager les pays-membres à plus de solidarité. Et c’est probablement là que le bât blesse. Cela implique moins d’emprise nationale sur l’économie. Mais aussi des gardes-fous en cas de dérapage. La crise grecque se serait déroulée autrement, car tous les États-membres porteraient à part égale les dettes contractées dans le passé. Je crains qu’une telle idée, aussi juste soit-elle, ne trouve pas le consentement nécessaires auprès des nations. Weiterlesen
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Le chantage grec !
Demain se réuniront les chefs de gouvernement pour essayer de trouver enfin une solution à la crise grecque. Seront-ils prêts à faire des concessions pour éviter en dernière minute un « Grexit » ? Alexis Tsipras présentera-t-il enfin un programme de mesures allant dans le bon sens ? Après tout ce qui s’est passé jusqu’à présent je me permets d’en douter. Il veut pousser ses créanciers à accepter une remise partielle de la dette, sachant bien que son pays ne pourra pas rembourser l’argent qu’il doit. Il mettra probablement l’accent sur les problèmes économiques que connaît son pays. Pas de vrai infrastructure industrielle, un système étatique vétuste, beaucoup de corruption, telle est la réalité. Sans une reconstruction totale rien ne sera possible. Les gouvernements de la zone euro, en particulier l’Allemagne, se sont concentrés avant tout sur les coupes budgétaires, ce qui à mon avis a été une erreur fondamentale. Ils auraient dû aussi trouver des solutions pour une relance. Générer de l’argent est la meilleure solution pour se tirer à long terme d’affaire. Appauvrir toute une nation n’est pas acceptable au sein d’une union qui se veut solidaire. Même si j’émets des critiques envers Alexis Tsipras et ses ministres, je dois reconnaître que comme chef de gouvernement il ne peut pas prendre des mesures qui aggraveraient la précarité. Le sort des familles lui tient à cœur, ce qui est parfaitement normal. Pour amener des citoyens à changer leurs habitudes quotidiennes, il faut leur donner espoir. Sans la perspective d’un avenir meilleur, tous efforts seraient vains. Weiterlesen
On croit rêver !
Christiane Taubira, ministre de la justice, rêve d’une semaine de 32 heures de travail. Pour elle la loi Macron qui autorise 12 fois par an le travail dominical ne correspond pas à ses vues. Elle préconise que les citoyens puissent consacrer plus de temps à leur famille, à des activités culturelles et sociales. En résumé, plus de liberté pour s’épanouir. Un tel système, aussi censé soit-il, ne peut pas tenir le cap. Il implique une situation économique mirifique, ce qui n’est aucunement le cas et ceci d’autant plus que le chômage paralyse de plus en plus de personnes. On a bien vu que les 35 heures hebdomadaires n’ont pas pu augmenter les offres d’emploi. Au lieu de faire travailler plus de monde, les entreprises ont rationalisé leurs moyens de production et l’administration nécessaire à la bonne marche des affaires. Bien que l’idée qui se cachait derrière cette loi soit logique, elle n’était pas réalisable dans les faits. Elle a même contribué à une détérioration du marché. L’éthique du bon travail en a pris un sacré coup. La philosophie des loisirs aussi ! Weiterlesen
Racisme!
Neuf morts dans une église à Charleston en Caroline du Sud, une paroisse à majorité noire. L’auteur de ce crime raciste, un jeune homme de 19 ans, a été arrêté. Dylann Roof, un blanc, nous a ainsi replongé dans une atmosphère que la majorité d’entre-nous souhaiterait voir définitivement révolue : la recrudescence de la haine envers les afro-américains. Le fait d’avoir élu un président de couleur à la tête des États-Unis ne change rien à ces faits. Les « bévues » de la police, où les victimes ont été des noirs, démontrent que le pays se retrouve plongé, à moins d’une année des présidentielles, dans un climat de suspicion. La démographie nous prouve que les blancs ne seront plus majoritaires, remplacés par les hispaniques et les descendants des esclaves africains. Le parti Républicain a énormément de mal à s’adapter à une telle réalité. Seul un candidat comme Jeb Bush, peut envisager un tel revirement, sa femme étant une mexicaine. Ce qui se passe est le chant du cygne d’une certaine forme de la société : celle des immigrants venant d’Europe, que ce soit du Royaume Uni, d’Irlande ou d’Italie. Tous ceux qui ont chassé la population autochtone, des indiens en majorité. Pour eux, souvent des piétistes, les Amérindiens faisaient partie d’une race inférieure qu’il fallait à tout prix discriminer. Tout autant les noirs ! Weiterlesen
Après moi le déluge ?
Alexis Tsipras essaie de garder son calme. Il veut tenir tête à tous ceux, qui d’après lui, veulent mettre au pas son pays. L’honneur de la Grèce est blessé, c’est tout au moins ce que je ressens. Les créanciers, en voulant imposer la hausse de la TVA ou des coupes sombres dans le domaine des retraites, ne blessent-ils pas la souveraineté d’une nation ? Qu’ils réclament un remboursement est parfaitement légitime, mais en entrant dans les détails ils s’immiscent dans des affaires qui ne les regardent pas. Qu’ils parlent des sommes dues est tout à fait normal. Mais c’est au gouvernement grec de dire comment y arriver. Tant que l’UE est une union d’États indépendants, Bruxelles ne peut pas aller à contre-courant de la volonté politique des pays-membres. Par contre il est parfaitement normal que les crédits accordés soient soumis à certaines conditions. C’est là que se trouve la source du conflit. Le Premier Ministre ira-t-il jusqu’à acculer la Grèce à la faillite ? Sauver son amour-propre à ce prix-là est parfaitement disproportionné. Qu’il essaie d’éviter une précarité encore plus tenace est son devoir, mais il devrait savoir qu’avec un Grexit la situation sociale se détériorerait encore plus, que le peuple se révolterait. L’idée qu’avec un drachme faible il puisse faire redémarrer l’économie est une illusion. Mais il serait trop simple d’imputer tous les maux à Alexis Tsipras et ses amis. Ce ne sont pas eux qui ont plongé le pays dans ce marasme. Weiterlesen
Dos au mur !
Manuel Valls va à nouveau avoir recours à l’article 49-3 privant le parlement d’un vote sur la loi Macron et ceci pour la deuxième fois en cinq mois. Il veut inverser au plus vite la vapeur en ce qui concerne l’emploi. Le chômage larve toutes initiatives prises pour faire redémarrer l’économie. La crise de l’Euro concernant la Grèce est une inconnue dont les conséquences sont imprévisibles. Pour les investisseurs une raison d’exercer beaucoup de retenue, ce qui n’avantage évidemment pas une relance. François Hollande a dit à plusieurs reprises qu’il ne se représenterait pas si les chiffres des demandeurs d’emploi ne diminuaient pas. Il lui reste peu de temps, d’où la nécessité d’agir au plus vite. Je crains que l’activisme du Premier Ministre n’arrange pas les choses. L’industrie ne peut pas se réformer en deux jours. Les réformes nécessaires imposées par l’État joueront certes un rôle, mais le problème est ailleurs. C’est à l’économie de se rénover elle-même et ceci sans pression gouvernementale. Le marché a ses propres règles, ce qui ne facilite pas les choses. La compétition ne peut que fonctionner tant que les donnes requises sont appliquées. Les charges sociales sont un des facteurs. C’est un secret pour personnes qu’elles sont trop élevées. Weiterlesen
Une religion sans comité central !
Le dialogue avec l’Islam n’est décidément pas une mince affaire. Quels sont les véritables interlocuteurs ? Contrairement au catholicisme, cette religion n’a pas une structure centrale. Elle est composée de diverses tendances qui souvent se livrent une lutte acharnée entre elles. Les négociations avec les membres du culte musulman sont de ce fait compliquées. L’esprit cartésien réclamerait des démarches simples, mais ici cela ne peut pas être le cas. Personne ne peut se faire passer pour un leader, personne ne peut imposer quoi que ce soit ! L’individualisme prime, ce qui à mon avis n’est pas forcément une tare. L’entrevue du ministère de l’intérieur a de ce fait qu’un aspect informateur. Des vœux-pieux qui restent souvent lettre-morte, car ils ne peuvent pas être imposés. Au niveau politique cela rend les choses sacrément compliquées. L‘ État aimerait bien avoir affaire à des responsables qui auraient comme devoir de prendre des décisions au nom d’une communauté. Mais cette dernière est tellement fractionnée, que toutes tentatives d’unité restent factices. Malgré cette réalité je trouve un tel dialogue très positif. Il démontre que l’Islam n’est pas un bloc monolithique. Weiterlesen
Athènes au pied du mur !
Une nouvelle interruption des négociations entre les créanciers et le gouvernement grec a eu lieu hier soir. Une fois de plus. Alexis Tsipras ressemble à un boxeur à bout de souffle qui se reprend toujours en dernière minute. Seule une défaite technique pourrait l’inciter à jeter l’éponge. Dans ce cas ce serait la faillite de son pays. Ira-t-il aussi loin ? Telle est la question qu’il est permis de se poser. Il sait parfaitement qu’une telle option signifierait. La paralyse complète de la Grèce en serait la conséquence. Les fonctionnaires ne pourraient plus être payés ; l’économie, déjà très touchée par la crise, serait en état d’agonie. Un risque de guerre civile ne serait pas à écarter. Les riches, sentant que le bateau est en train de couler, ont planqué des milliards en Suisse et ailleurs et ne tiennent aucunement compte de la misère qu’ils engendrent ainsi. Puis il y a aussi les tensions internes du parti gouvernemental Syriza qui rendent toutes décisions caduques. L’avenir du premier ministre est remis ainsi en question. Ses opposants refusent tout essai pour arriver à un compromis. Ils ne veulent pas reconnaître que les promesses qu’ils ont proférés n’ont aucun lien avec la réalité. Plutôt que de mettre de l’eau dans leur vin, ils penchent pour une attitude pure et dure. Ils préfèrent sombrer la tête haute que d’accepter « une aumône » de la part de leurs créditeurs. Weiterlesen