Kyriakos Mitsotakis a gagné les élections législatives grecques. Sa formation la « Nouvelle Démocratie » a recueilli 39,8 % des suffrages contre 31,5 % pour le Syriza d’Alexis Tsipras. Il prendra la tête du gouvernement et fera machine-arrière, s’il en les moyens. Le vainqueur pourra compter avoir 158 des 300 sièges au parlement contre 86 à la formation de gauche de l’ancien premier-ministre. « Une période douloureuse se referme » a dit Kyriakos Mitsotakis, un homme qui incarne l’ancien-régime, celui des combines et du clientélisme. Son clan a été mêlé depuis des années à la gouvernance de la Grèce. Il a déclaré que la « Nouvelle Démocratie » avait fait son mea culpa et que son intention était de faire « les réformes » nécessaires, pour inciter les investisseurs et les brasseurs d’affaires à rentrer au bercail. Il a déclaré vouloir être« à la hauteur de leurs espoirs ». « Je veux voir à nouveau ce peuple prospérer, je veux voir revenir les enfants qui sont partis » Kyriakos Mitsotakis semble oublier que les créanciers ont aussi leur mot à dire. Alexis Tsipras peut en dire quelque chose. Il a été forcé de prendre des mesures impopulaires, car sinon le pays était perdu. Une potion terriblement amère à avaler, mais il n’avait pas d’autre choix que de se plier à leurs revendications, celle de pratiquer une politique d’austérité. Lorsque les caisses sont vides, il n’y a pas d’autres choix que celui de se soumettre. Kyriakos Mitsotakis en prendra de la graine et verra assez rapidement que son champ d’action est très limité. Proche des milieux d’affaires le nouveau chef du gouvernement à l’intention de réactiver l’économie. Paroles de militants : Giorgos a déclaré « La psychologie des Grecs et des marchés sera désormais différente. Nous pouvons avoir confiance en l’avenir ». Je veux bien, mais est-ce vraiment réaliste ? Weiterlesen
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Tsipras bis ?
La vague presque étouffante des réfugiés venant des Balkans m’a fait presque oublier qu’il y aura des élections demain en Grèce. D’après les sondages les conservateurs et le Syriza se trouveraient presque à égalité. Il y a quelques semaines personne aurait pu faire de tels pronostiques étant donné que la popularité d’Alexis Tsipras était à l’apogée. Et ceci malgré sa valse-hésitation. Son rival, Vangelis Meïmarakis a gagné énormément de terrain, peut-être parce qu’il représente le pragmatisme, non l’utopie comme la gauche radicale voulait l’exprimer. Il n’y a rien de pire que de reconnaître que ses idéaux ne sont pas réalisables. C’est ce qui s’est passé pour l’ancien premier-ministre. Alexis Tsipras a perdu l’aura du magicien, qui déclara pouvoir sortir la Grèce du marasme où elle se trouve sans que personne n’ait à faire de sacrifices. Non à l’austérité ! C’est le contraire qui se passe aujourd’hui. Il a dû se soumettre à la dure réalité des créanciers. Les réformes entamées ont été dictées par « les sages » de Bruxelles et de Berlin. Ce qui s’est passé était une tragédie pour un pays qu’on considère encore aujourd’hui comme étant le berceau de la démocratie. Les belles paroles ne suffisent plus pour enrober le peuple dans du sucre. Il a été mis devant des faits accomplis. Le référendum a été, vu d’aujourd’hui, le dernier rebond. Après le pays a vécu sa Bérésina. Il a dû avaler un grand nombre de couleuvres. Il a été mis à genoux et dans un tel cas il faut trouver un responsable : c’est Tsipras qu’on le veuille ou non. Il ne sert à rien de dire qu’il porte qu’une responsabilité restreinte pour ce qui s’est passé. Weiterlesen
La gauche édulcorée ?
Alexis Tsipras mène sa campagne électorale, tout en sachant que ses plus grands adversaires seront les conservateurs de la Nouvelle Démocratie (ND). Le Syriza est au coude à coude avec ce parti de droite, qui risque de gagner les élections. Il ne lui reste rien de plus à faire que d’aller glaner des voix à gauche. Mais quelle gauche ? Celle qui louche au centre ou celle qui se s’acharne à croire que c’est dans le dogmatisme qu’elle pourra renaître ? Il est malheureusement évident qu’entre l’idéologie et le pragmatisme il y a un fossé presque infranchissable. Cette question doit se poser ce matin François Hollande au cours de sa conférence de presse. Il est évident, tant pour les régionales que pour les futures présidentielles, il lui manquera les voix du Parti de Gauche de Jean-Luc Mélanchon. La gauche démocratique, qui a toujours vocation de mener les affaires, se trouve constamment en proie à des attaques venant de la part des dogmatiques. C’est du pain blanc pour les partis de droite et les populistes. Une fois de plus les socialistes se rongent de l’intérieur. Alexis Tsipras a dû constater qu’entre les vœux pieux et la réalité, il a été forcé de choisir l’avenir de la Grèce. Pas celle qu’il imaginait ! Allant de compromis en compromis, ces vues se sont édulcorées, laissant derrière lui ce que je pourrais nommer la Bérézina de son parti. Il n’a pas eu tort d’opter pour les décisions qu’il a prises, mais il faut reconnaître qu’elles n’ont plus rien à voir avec le programme initial qu’il a préconisé. Weiterlesen
Suspens à Athènes
Le ministre des Finances, Euclide Tsakalotos, contrairement à son prédécesseur, semble être un négociateur assez habile. Il est d’avis que la Grèce, sans une première tranche de 20 à 25 milliards d’euros, ne pourrait pas rembourser les 3,4 milliards dus à la BCE jeudi prochain. Il n’est pas non plus sûr à l’heure actuelle que FMI participe à l’apport d’environ 85 milliards € du troisième fonds de sauvetage. Il réclame une remise de dette, ce que refuse l’Allemagne. Au moment même où j’écris cet article, il est 5 heures 48, le parlement grec n’a pas encore donné son aval. Alexis Tsipras est parfaitement conscient qu’il n’aura pas le soutien de l’aile gauche du Syriza, dominé par l’ancien ministre de l’Énergie, Panayiotis Lafazanis. Si le gouvernement devait tomber sous la barre des 120 députés de gauche favorables à l’accord, il serait renversé et devrait organiser au plus vite de nouvelles élections. Une occasion de se débarrasser des têtes chaudes de l’extrême-gauche. Il serait bien possible qu’il y ait un revirement au centre, ce qui permettrait au premier ministre de partir sur une base nouvelle et de mettre en application les prérogatives de l’accord. Weiterlesen
Alexis Tsipras
Cette nuit le parlement grec a voté par 230 voix sur 298 la seconde tranche des mesures imposées par Bruxelles pour l’adoption d’une réforme de la justice civile et la transposition d’une directive européenne sur les banques. Je n’ai pas été toujours tendre envers Alexis Tsipras, mais je dois reconnaître que les efforts qu’il fait sont remarquables dans le contexte où il se trouve. Il a été forcé de changer de 180° toute sa politique et de faire avaler ainsi à son pays une potion amère. Le prix : son parti, le Syriza, est plus divisé que jamais. Le premier ministre ne peut imposer ces économies draconiennes qu’avec l’aide de l’opposition. C’est maintenant que je comprends la raison du référendum. C’était un coup de gueule envers les créanciers qui réclamaient de plus en plus d’efforts de la part d’un pays mutilé. Sans lui Alexis Tsipras n’aurait pas pu entamer son revirement. Il s’est rendu à l’évidence qu’il n’avait pas d“autre choix que de se soumettre aux directives imposées par Bruxelles et le FMI. Dans une autre situation son action aurait provoqué une levée de boucliers au parlement. Il aurait dû probablement démissionner, mais ce n’est pas le cas, au contraire. Il a marqué des points auprès des citoyens, ce que je trouve tout à fait étonnant. Weiterlesen
Tabula rasa
Seit 05.07.2015 ist es amtlich: die Mehrheit der Griechen hat in der Volksbefragung der Spardoktrin der Geldgeber eine Absage erteilt. Ab heute wird nicht mehr gespart, man will Geld ausgeben! Eigentlich ein Erfolg von Ministerpräsident Tsipras und seinem Finanzminister Varoufakis. Ein fadenscheiniger Erfolg! Abstimmungen des Volkes über finanzpolitische Themen sieht die Verfassung Griechenlands nicht vor. Das Referendum ist somit verfassungswidrig und nicht das Papier wert, auf dem es steht. „Nein“ heißt aber auch nicht nur Geld ausgeben können … Man muss es auch haben. Und das ist das faktische Problem: Man kann nichts ausgeben, was man nicht hat! Tsipras kann nicht ernstlich davon ausgehen, dass die Europäische Zentralbank nach dem Referendum die griechischen Banken munter weiter mit Euromünzen und -scheinen versorgt ohne gewisse Sicherheiten zu haben. Und schlussendlich: die griechischen Bürger und Bürgerinnen stimmten über einen Vorschlag der Geldgeber ab, welcher am 30.06.2015 auslief, also gar nicht mehr am 05.07.2015 aktuell war. Also: was soll das Ganze?! Man hat mit der Faust auf den Tisch gehauen, es dem Rest Europas mal so richtig gezeigt. Geldgeber und Verhandlungspartner wurden als „Terroristen“ bezeichnet, Kanzlerin Merkel und Finanzminister Schäuble, welche sich stets für den Verbleib Griechenlands im Euro stark machten beleidigt, indem man sie mit Naziverbrechern verglich. Das ist jenseits jeglicher staatspolitischer Kinderstube! Undankbare Griechen? Jein! Politischer Anstand muss gewahrt werden, da ist man sich einig. Aber wir haben hier ein kennzeichnendes Beispiel von Demagogie erlebt, welches in der Moderne seinesgleichen sucht. Das Referendum wurde auf die Schnelle zusammengepfuscht, mit Allgemeinplätzchen belegt. Niemand nahm sich die Zeit, das Volk aufzuklären, wie die Abstimmung konkret abläuft und was die Konsequenzen der Abstimmung mit „Ja“ oder „Nein“ sind. Man arbeitete auf der Gefühlsebene. Man gehe unter, aber jetzt gehe man „mit Würde“ unter. Toller Spruch, für welchen sich eine arbeitslose Mutter ohne Krankenversicherung aber nichts kaufen kann. Bei einer Gesamtarbeitslosenquote im März diesen Jahres von 25,6 Prozent und einer Jugendarbeitslosigkeit im Mai von rund 50 Prozent sollte man sich solche Sprüche sparen und der Bevölkerung, insbesondere der Jugend, eine Perspektive geben. Die Syriza hätte gut daran getan, Investitionen zu tätigen, das von EZB und IWF überlassene Geld zur Schaffung von Arbeitsplätzen zu nutzen. Das hätte in dem halben Jahr Regierungszeit zwar noch keinen durchschlagenden Erfolg gebracht, wäre aber ein wichtiger Schritt in die richtige Richtung gewesen. Jahrzehntelange Vetternwirtschaft und Korruption lässt sich nicht von heute auf morgen beseitigen, aber man hätte den Geldgebern beweisen können, dass man das Geld richtig „angelegt“ hat. Überzeugte Gläubiger hätten mehr Geduld bewiesen. Flankiert mit dem Abbau von Bürokratie und unnötigen Beamtenjobs wäre durchaus ein tragfähiges Sanierungsprogramm zustande gekommen.
Herr Varoufakis hat seinen Rücktritt erklärt. Der Ökonomieprofessor – ja, das ist das Paradoxe an der Geschichte – zieht die Konsequenzen. Angeblich hätten die Vertreter der restlichen 18 Mitglieder der Eurozone ihm nahegelegt, es sei besser, er sei bei den nächsten Verhandlungen nicht mehr anwesend und sein Ministerpräsident dies für förderlich gehalten. In Wirklichkeit dürfte Herr Varoufakis wohl erkannt haben, dass ein Staatsbankrott unter der Ägide der Syriza stattfand. Dies hat die Öffentlichkeit bis heute noch nicht so richtig realisiert. Man wird Schuldige suchen und auch finden. Das ist zum einen ein Ministerpräsident, zum anderen dessen Finanzminister. Beide werden sagen, dass sie sich die Zustimmung des Volkes geholt haben. Man habe es so gewollt, also sein das Volk auch schuld. So ist es in der Vergangenheit immer gelaufen: die Regierung pfuscht, das Volk leidet. Und die Konsequenz ist die staatliche Insolvenz Griechenlands. Ob mit oder ohne Würde spielt keine Rolle.
© Thomas Dietsch
Athènes au pied du mur !
Une nouvelle interruption des négociations entre les créanciers et le gouvernement grec a eu lieu hier soir. Une fois de plus. Alexis Tsipras ressemble à un boxeur à bout de souffle qui se reprend toujours en dernière minute. Seule une défaite technique pourrait l’inciter à jeter l’éponge. Dans ce cas ce serait la faillite de son pays. Ira-t-il aussi loin ? Telle est la question qu’il est permis de se poser. Il sait parfaitement qu’une telle option signifierait. La paralyse complète de la Grèce en serait la conséquence. Les fonctionnaires ne pourraient plus être payés ; l’économie, déjà très touchée par la crise, serait en état d’agonie. Un risque de guerre civile ne serait pas à écarter. Les riches, sentant que le bateau est en train de couler, ont planqué des milliards en Suisse et ailleurs et ne tiennent aucunement compte de la misère qu’ils engendrent ainsi. Puis il y a aussi les tensions internes du parti gouvernemental Syriza qui rendent toutes décisions caduques. L’avenir du premier ministre est remis ainsi en question. Ses opposants refusent tout essai pour arriver à un compromis. Ils ne veulent pas reconnaître que les promesses qu’ils ont proférés n’ont aucun lien avec la réalité. Plutôt que de mettre de l’eau dans leur vin, ils penchent pour une attitude pure et dure. Ils préfèrent sombrer la tête haute que d’accepter « une aumône » de la part de leurs créditeurs. Weiterlesen
Promettre monts et merveilles !
Lorsque les politiciens font des promesses aux électeurs, ils devraient réfléchir par trois fois. Ce qui se passe actuellement à Athènes tient de la démagogie. Alexis Tsipras a traité de bourriques tous ceux qui ont voté pour lui. Il aurait du savoir que ce qu’il préconisait était impossible à réaliser, mais la soif de pouvoir était plus forte que la raison. Tout observateur un temps soit peu averti pouvait s’apercevoir que le programme de Syriza n’était pas plausible. Il aurait mené le pays tout droit dans un gouffre. Maintenant le gouvernement grec s’est ravisé et a du avaler la potion amère que Bruxelles lui a servi. Que de porcelaine cassée ! Weiterlesen