Le ministre des Finances, Euclide Tsakalotos, contrairement à son prédécesseur, semble être un négociateur assez habile. Il est d’avis que la Grèce, sans une première tranche de 20 à 25 milliards d’euros, ne pourrait pas rembourser les 3,4 milliards dus à la BCE jeudi prochain. Il n’est pas non plus sûr à l’heure actuelle que FMI participe à l’apport d’environ 85 milliards € du troisième fonds de sauvetage. Il réclame une remise de dette, ce que refuse l’Allemagne. Au moment même où j’écris cet article, il est 5 heures 48, le parlement grec n’a pas encore donné son aval. Alexis Tsipras est parfaitement conscient qu’il n’aura pas le soutien de l’aile gauche du Syriza, dominé par l’ancien ministre de l’Énergie, Panayiotis Lafazanis. Si le gouvernement devait tomber sous la barre des 120 députés de gauche favorables à l’accord, il serait renversé et devrait organiser au plus vite de nouvelles élections. Une occasion de se débarrasser des têtes chaudes de l’extrême-gauche. Il serait bien possible qu’il y ait un revirement au centre, ce qui permettrait au premier ministre de partir sur une base nouvelle et de mettre en application les prérogatives de l’accord. Weiterlesen
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Un traité de Versailles ?
Lorsque Monsieur Varoufakis, l’ancien ministre des finances de la Grèce, compare l’accord qui a passé le parlement cette nuit à Athènes, au traité de Versailles de 1919, il n’est pas de bonne foi. Á l’époque les alliés demandaient de l’Allemagne des sommes faramineuses comme réparations de guerre. Il n’était pas question de pourvoir le vaincu, d’une aide financière comme cela avait été le cas après 1945. Ce qui s’est passé en Grèce est de la seule faute de ses habitants et ceci dans leur ensemble. Je n’ai pas de scrupules d’associer le peuple à ce système combinard, où la corruption et le clientélisme font partie du quotidien. S’il s’était opposé à temps de vivre bien au-delà de ses moyens, la dette serait encore supportable. Ce n’est pas en dotant sur les affiches Wolfgang Schäuble d’une moustache à la Hitler, qu’ils changeront quoi que ce soit. Il faudrait qu’ils aient le courage de nettoyer leur écurie d’Augias, de mettre au pas tous les margoulins qui se remplissent les poches au détriment des plus pauvres. Et il y en a de plus en plus ! S’il y a eu diktat de Bruxelles, comme certains le prétendent, ce n’est que pour sauver ce qu’il y a encore sauver. La Grèce est un puits sans fonds. Entre les 82 milliards qui manquaient encore dimanche, on en est à plus de 100 ce matin. Nous donnerons ces sommes, parce ce que nous ne voulons pas qu’un pays qui est à l’origine de notre civilisation sombre dans la misère la plus complète. Mais il y a de la joie lorsque cela se passe sous les injures. Weiterlesen