Alexis Tsipras mène sa campagne électorale, tout en sachant que ses plus grands adversaires seront les conservateurs de la Nouvelle Démocratie (ND). Le Syriza est au coude à coude avec ce parti de droite, qui risque de gagner les élections. Il ne lui reste rien de plus à faire que d’aller glaner des voix à gauche. Mais quelle gauche ? Celle qui louche au centre ou celle qui se s’acharne à croire que c’est dans le dogmatisme qu’elle pourra renaître ? Il est malheureusement évident qu’entre l’idéologie et le pragmatisme il y a un fossé presque infranchissable. Cette question doit se poser ce matin François Hollande au cours de sa conférence de presse. Il est évident, tant pour les régionales que pour les futures présidentielles, il lui manquera les voix du Parti de Gauche de Jean-Luc Mélanchon. La gauche démocratique, qui a toujours vocation de mener les affaires, se trouve constamment en proie à des attaques venant de la part des dogmatiques. C’est du pain blanc pour les partis de droite et les populistes. Une fois de plus les socialistes se rongent de l’intérieur. Alexis Tsipras a dû constater qu’entre les vœux pieux et la réalité, il a été forcé de choisir l’avenir de la Grèce. Pas celle qu’il imaginait ! Allant de compromis en compromis, ces vues se sont édulcorées, laissant derrière lui ce que je pourrais nommer la Bérézina de son parti. Il n’a pas eu tort d’opter pour les décisions qu’il a prises, mais il faut reconnaître qu’elles n’ont plus rien à voir avec le programme initial qu’il a préconisé. Weiterlesen