Hilary Clinton a changé de cap à New-York, lors d’un meeting électoral. Elle a essayé d’effacer son image de millionnaire et de femme politique non concernée par la déchéance sociale. Elle a exhumé sa mère en expliquant qu’à partir de l’âge de 14 ans elle a été abandonnée et forcée d’accepter un job comme bonne. Un peu de Dickens ne peut que servir, n’est-ce-pas ? Ce genre de discours me gène parce qu’il est opportuniste. Aussi son intérêt subite pour les plus démunis ! Ce n’est pas mon intention de « la démonter ». Je la considère comme un candidate expérimentée, ce qui est à mon avis une condition pour gouverner un pays comme les États-Unis. Mais je ne peux plus supporter toutes ces promesses, qui après les élections sont envoyées aux Calendes grecques. À propos de la Grèce, il est possible d’observer où tout cela peut conduire. Alexis Tsipras ne pourra pas tenir parole, faute de précipiter son pays dans la faillite et d’occasionner ainsi une catastrophe intégrale. Les déclarations d’intention sont une chose, leur réalisation une autre. Lorsque Hilary Clinton déclare qu’elle veut lutter contre la précarité, je lui donne raison. Mais tout dépend du contexte dans lequel cela se passe. Elle a subi au temps où son mari était président une défaite flagrante en ce qui concerne l’assurance-maladie. Ce qui pour nous Européens est une évidence, est pour grand nombre d’Américains une entrave à la liberté individuelle. En son temps elle avait dû faire marche-arrière. Ce n’est que Barak Obama qui a réussi à l’imposer, avec les ennuis que nous connaissons. La raison pour laquelle elle ne l’a pas évoquée lors de son meeting. Weiterlesen
Archiv des Autors: Pierre Mathias
Le FN ? À d’autres !
Marine Le Pen veut faire croire au peuple de France qu’avec la tentative d’exclusion de son père du FN, qu’elle est moins extrémiste que lui. À d’autres ! Pour des raisons de carrière elle l’a sacrifié. Elle sait parfaitement que ses propos sont à longue dommageables pour son parti. Elle s’est roulée, comme le loup du Chaperon rouge, dans de la farine et veut nous faire croire qu’elle est devenue plus libérale. C’est de l’attrape-nigaud. Je pense qu’elle est une bonne tacticienne qui sait à tous moments tirer la couverture à elle. Est-ce une raison d’admettre que les slogans vengeurs ne sont plus d’actualité ? Je ne le pense pas ! Si elle sent que c’est ce qu’attende ses électeurs, elle n’hésitera pas à relancer la polémique. Le FN n’aurait plus de raison d’être sans ses actions coup de poing. C’est du moins l’avis de ses militants. Le populisme ne s’accommode pas de propos modérés. Il veut faire table-rase de tous les tabous qui freinent à leurs yeux l’instauration d’un régime nationaliste. Pour y arriver, ils pratiquent l’exclusion, le racisme et l’intolérance. Jean-Marie Le Pen avait tout au moins le mérite de nommer par leur nom ce que d’autres pensaient. Il n’y allait pas par quatre chemins. Weiterlesen
Le secret médical sur la sellette
Andreas Lubitz, le jeune copilote qui a entraîné 150 personnes dans la mort lors du crash de l’avion de la Germanwings dans les Alpes-de Haute-Provence, a vu 41 médecins en cinq ans. Il craignait perdre la vue et était profondément dépressif. Ses thérapeutes étaient d’avis qu’il était inapte pour exercer son métier, mais ils ne l’avaient pas communiqué à la compagnie d’aviation. En Allemagne le corps médical est soumis au secret professionnel. Aucuns renseignements ne doivent être remis à des tierces personnes. L’employeur reste ainsi dans l’expectative. C’est aussi le cas pour un médecin affilié à une entreprise. Mais ce dernier peut déclarer qu’un membre du personnel n’est pas en mesure de remplir ses responsabilités. Comme on le voit c’est un article de loi soumis à l’appréciation des tribunaux en cas de litige. En ce qui concerne Andreas Lubitz ce « garde-fous » n’a pas fonctionné. Ses supérieurs n’ont pas été informés des problèmes psychiatriques qui le tourmentaient. Seul lui aurait pu dévoiler ses maux, mais il ne l’a pas fait de peur de perdre son emploi. Weiterlesen
FIFA
La FIFA est le miroir de ce qui se passe un peu partout lorsqu’il est question de politique et de pouvoir. Ne nous faisons pas d’illusions, la corruption ronge tout le système démocratique et est de ce fait virulente comme une épidémie. Toujours la même rengaine, il s’agit d’une affaire de gros sous. Des individus sont constamment tentés de se remplir les poches et ne connaissent aucuns scrupules d’agir ainsi au détriment d’une grande idée. La FIFA est une organisation qui devrait rassembler des hommes de toutes races et préconiser la tolérance, le respect d’autrui. À l’aide d’une pub bien orchestrée elle le fait. Les choses se sont détériorées à cause du business qui empeste le foot. Les droits de diffusions rapportent des milliards. Il faut avouer que la tentation est grande de se servir ! Il en est de même pour l’organisation des tournois. On est loin des idéaux sportifs. Il en va exclusivement des profits qui peuvent être générés. Comment remettre de l’ordre dans ce panier à crabes ? Je pense que c’est plus ou moins impossible. Il faudrait revoir toutes les structures du football, remettre à plat toute la politique des transferts. N’est-on pas confronté à une traite des hommes ? Les joueurs ne sont certes pas des esclaves, mais ils se vendent au plus offrant. Leurs agents se graissent la patte et personne ne s’en offusque. N’est-ce pas une forme de proxénétisme ? Weiterlesen
Grexit !
Lorsqu’un mauvais payeur se trouve au pied du mur, il accuse ses créanciers de tous les maux de la planète. C’est ce qui se passe actuellement avec la Grèce. Alexis Tsipras, le premier ministre, veut nous faire croire que les coupables se trouvent actuellement à Berlin, Bruxelles ou au FMI à Washington. Des rapaces qui n’ont qu’une chose en tête, celle d’assouvir tout un peuple à l’aide de mesures draconiennes, engendrant la disette. Le chef du gouvernement semble ignorer que son pays est seul responsable de la situation dans laquelle il se trouve. La corruption qui y règne et le clientélisme sont les principaux acteurs de cette faillite totale des institutions. Au lieu de se rendre à l’évidence, il se masque la face afin d’ignorer la réalité. Ce n’est pas en prophétisant l’effondrement de l’UE, qu’il réussira à infléchir ceux qui détiennent la clef des ressources. J’ai l’impression qu’il tente tout ce qui est en son pouvoir pour pousser la Grèce dans le malheur. Alexis Tsipras veut-il faire croire à ses citoyens qu’un retour au drachme pourrait être la bouée de sauvetage ? Un mensonge de plus ! Weiterlesen
Le cataclysme espagnol !
Les élections municipales et régionales ont marqué un tournant politique, qu’il serait possible de comparer à un cataclysme. Le Parti populaire s’effondre. Il perd 10% des voix par rapport au scrutin de 2011. Le Parti socialiste (PSOE), bien que perdant lui aussi 12,5% de son électorat, pourra remporter le pouvoir dans bien des villes et des régions. La gauche radicale, Podemos, et le centre droit, Cuidadanos, seront à l’avenir incontournables. La polarisation de deux grands parti est un spectre du passé. Ce qui se passe en Espagne est le signe que les partis traditionnels ont échoué à faire comprendre au peuple, que leur politique d’austérité est une nécessité pour sortir du marasme. Malgré certains succès en ce qui concerne la politique financière et économique, les citoyens ont vécu ces dernières années l’enfer. Ils n’oublient pas que les spéculateurs, soutenus pas des banques plus ou moins véreuses, les ont plongé dans la misère. Et ceux-ci les assimilent à la droite conservatrice. Lorsqu’on sait que le chômage touche avant tout les jeunes et que ces derniers ont souvent perdu toutes chances de pouvoir se redresser, il ne faut pas s’étonner. Des avenirs compromis par des margoulins, qui n’ont eu qu’une idée en tête, s’enrichir personnellement en pratiquant la corruption. La colère de toute une génération est légitime. Elle sent qu’on lui a tronqué une grande partie des chances de vivre décemment. Weiterlesen
Un référendum contre l’Église
62,1% des votants ont donné, lors d’un référendum en Irlande, le feu vert au mariage homosexuel. Pour un pays à 84% catholique, c’est étonnant. Plus de 60% de l’électorat s’est rendu aux urnes, ce qui pour ce genre de consultation est très élevé. C’est dire le malaise qui règne envers l’Église. La pédophilie et les violences qui ont eu lieu en son sein, ont laissé des traces qui ne s’effaceront jamais. Elle a perdu son crédit auprès d’une majorité d’Irlandais. Le clergé a beau faire son mea culpa, rien n’inversera la vapeur. Lorsqu’on a la prétention de détenir les clefs de la moralité, on doit se comporter en conséquence. Il est clair que les prêtres ont milité contre cette initiative, mais ils ont échoué, ce que je trouve parfaitement justifié. Ce qui s’est passé sur cette île, balayée par les vents de l’océan, est un raz-de-marée. Un vent de liberté, loin des tabous et des règles erronées dictées par des pharisiens, qui ne voient en elles qu’un instrument pour exercer le pouvoir. L‘ Irlande s’est départie des liens qui la paralysaient. Le signe qu’on a affaire à un peuple aspirant à la liberté.
Boulot, dodo!
Lorsqu’on compare le temps de travail entre les Allemands et les Français, l’écart, bien qu’il a un peu augmenté outre-Rhin, semble assez équilibré. L’argument que le succès économique de la République Fédérale soit dû à un plus grand engagement hebdomadaire ne tient pas debout. Il faut chercher les causes ailleurs. Il est vrai que les produits made in Germany jouissent d’un grand engouement autour du globe. L’exportation est en grande partie la cause du bien-être qui règne là-bas. Ils sont synonymes de qualité. Mais il n’y a pas que cela. Les salariés allemands sont plus motivés, parce que la participation est bien plus effective. Les comités d’entreprises interviennent directement dans les décisions prises pour la marche des firmes. Ils sont présents à 49% dans les conseils de surveillance et participent ainsi à toutes les décisions. Les syndicats, même s’ils font la grève de temps à autre, entretiennent de bons contacts avec les actionnaires et les gestionnaires. Une tradition datant de la fin de la dernière guerre, où une étroite collaboration était vitale afin de remonter un pays en ruine. Weiterlesen