Les élections en Espagne, malgré une montée des conservateurs à 33% et 137 députés, scelleront le statut quo actuel. Le PP de Mariano Rajoy ne pourra cependant pas gouverner sans un autre parti. Son allié naturel serait le Cuidadanos, une formation libérale de droite, mais là aussi il y a eu un changement par rapport aux dernières élections. Avec seulement 13% et une perte de 400 000 voix et de 8 sièges au parlement, il sort affaibli du scrutin. Le PSOE avec 22,7% des bulletins de votes, serait une option d’alliance pour le PP du premier-ministre. Personne ne veut cependant entrer dans une coalition avec ce dernier, car il présente des relents de corruption. Et la gauche ? Le Podemos, qui a perdu cinq sièges, serait prêt de s’allier aux socialistes, mais sans pourtant faire des concessions. Tout risque de rester bétonné ! Que faire ? Envoyer une nouvelle fois les citoyens aux urnes serait un désaveu complet du système politique. Il faudra qu’une des formations mette de l’eau dans son vin. En particulier les conservateurs qui devraient trouver un autre candidat pour reprendre les rennes du pays en main. Mais demander à un vainqueur de jeter l’éponge, semble être du domaine de l’impossible, d’autant plus que la majorité des critiques est issue de l’opposition. Mais sans un dialogue constructif, l’Espagne risque de sombrer à nouveau dans le marasme. Weiterlesen

Le Parti Populaire de Mariano Rajoy a remporté la victoire aux élections législatives, mais a perdu presque un tiers de ses députés. Avec 28,7% des voix et 123 sièges au parlement, il est loin de la majorité absolue de de 176 sièges. Le PSOE de Pedro Sanchez a plongé à la seconde place avec 22,02% des voix, soit un recul de 6,5%. Le peuple espagnol a ainsi exprimé sa méfiance aux deux partis qui se partageaient le pouvoir depuis la mort de Francisco Franco. Face à eux deux nouvelles formations. La nouvelle gauche avec le Podemos (20,7%) et le néolibéral Cuidadanos (13,09). Elles sont emmenées par deux jeunes leaders, Pablo Iglesias et Albert Rivera. Des conditions difficiles pour former un gouvernement de coalition. Le passé contre l’avenir ! Les citoyens ont voté avant tout contre un système qui est corrompu, contre l’austérité qui est la cause du chômage. La plupart des jeunes voient avec appréhension leur destinée. Ils sont souvent sans emploi. 22,5% de la population active est sur le carreau. Malgré une envolée de l’économie les chiffres n’ont guère évolué. Cela revient à dire, que beaucoup de jeunes gens ont pris leur bâton de pèlerin et cherchent un emploi ailleurs. Dans de telles conditions il est étonnant qu’il n’y ait pas eu un raz-de-marée populiste. Cela démontre une certaine maturité de l’électorat. Weiterlesen

Les élections municipales et régionales ont marqué un tournant politique, qu’il serait possible de comparer à un cataclysme. Le Parti populaire s’effondre. Il perd 10% des voix par rapport au scrutin de 2011. Le Parti socialiste (PSOE), bien que perdant lui aussi 12,5% de son électorat, pourra remporter le pouvoir dans bien des villes et des régions. La gauche radicale, Podemos, et le centre droit, Cuidadanos, seront à l’avenir incontournables. La polarisation de deux grands parti est un spectre du passé. Ce qui se passe en Espagne est le signe que les partis traditionnels ont échoué à faire comprendre au peuple, que leur politique d’austérité est une nécessité pour sortir du marasme. Malgré certains succès en ce qui concerne la politique financière et économique, les citoyens ont vécu ces dernières années l’enfer. Ils n’oublient pas que les spéculateurs, soutenus pas des banques plus ou moins véreuses, les ont plongé dans la misère. Et ceux-ci les assimilent à la droite conservatrice. Lorsqu’on sait que le chômage touche avant tout les jeunes et que ces derniers ont souvent perdu toutes chances de pouvoir se redresser, il ne faut pas s’étonner. Des avenirs compromis par des margoulins, qui n’ont eu qu’une idée en tête, s’enrichir personnellement en pratiquant la corruption. La colère de toute une génération est légitime. Elle sent qu’on lui a tronqué une grande partie des chances de vivre décemment. Weiterlesen