Les élections en Espagne, malgré une montée des conservateurs à 33% et 137 députés, scelleront le statut quo actuel. Le PP de Mariano Rajoy ne pourra cependant pas gouverner sans un autre parti. Son allié naturel serait le Cuidadanos, une formation libérale de droite, mais là aussi il y a eu un changement par rapport aux dernières élections. Avec seulement 13% et une perte de 400 000 voix et de 8 sièges au parlement, il sort affaibli du scrutin. Le PSOE avec 22,7% des bulletins de votes, serait une option d’alliance pour le PP du premier-ministre. Personne ne veut cependant entrer dans une coalition avec ce dernier, car il présente des relents de corruption. Et la gauche ? Le Podemos, qui a perdu cinq sièges, serait prêt de s’allier aux socialistes, mais sans pourtant faire des concessions. Tout risque de rester bétonné ! Que faire ? Envoyer une nouvelle fois les citoyens aux urnes serait un désaveu complet du système politique. Il faudra qu’une des formations mette de l’eau dans son vin. En particulier les conservateurs qui devraient trouver un autre candidat pour reprendre les rennes du pays en main. Mais demander à un vainqueur de jeter l’éponge, semble être du domaine de l’impossible, d’autant plus que la majorité des critiques est issue de l’opposition. Mais sans un dialogue constructif, l’Espagne risque de sombrer à nouveau dans le marasme. Weiterlesen