La bourse européenne a été en forte baisse hier. La chute du prix du baril de pétrole est un facteur d’insécurité à l’échelle mondiale. Les grandes compagnies perdent des milliards de dollars et n’arrivent plus à investir comme avant. Des pays producteurs du brut, doivent eux-aussi se serrer la ceinture. Ces turbulences démontrent que la croissance sur laquelle repose nos économies, est une vue de l’esprit. Nous ne voulons pas admettre qu’il y a forcément des limites qu’il est impossible de repousser constamment. Il n’existe pas de scénario qui inclut un ralentissement. Nous courrons et courrons en espérant ainsi générer de la prospérité et ceci sans tenir compte de notre environnement. Nous vivons dans l’illusion que l’homme est seul maître de son destin. Nous oublions que la nature nous impose des règles, que nous le voulions ou non. Tant que la bourse sera seulement un symbole d’une course impitoyable, où tous ceux qui s’essoufflent tombent à la trappe, notre perte est pour ainsi dire programmée. La valeur des actions devrait s’appuyer sur plusieurs colonnes. À côté du profit, les entreprises devraient être récompensées si elles remplissent les critères écologiques, si elles ont à leur actif une philosophie sociale permettant de mieux répartir les biens, si elles encouragent la créativité et l’initiative personnelle. D’elles dépendent la marche du monde. Cela implique une vue plus globale de la géographie industrielle. Il faut enfin se dire, que l’économie doit profiter à tous, pas à un nombre limité de privilégiés. Le marxisme a en partie échoué parce que son projet se basait en fin de compte sur le capitalisme. Il impliquait bien un transfert au profit de la collectivité, mais il n’a pas été en mesure de penser plus loin que le bout de son nez. Lorsqu’il s’est agi de générer des profits, l’échec a été programmé. L’augmentation constante des taux de productivité et des marges bénéficiaires ont été des illusions. Ce n’est pas ce qu’on pourrait nommer de l’utopie. Weiterlesen

Lorsqu’on compare le temps de travail entre les Allemands et les Français, l’écart, bien qu’il a un peu augmenté outre-Rhin, semble assez équilibré. L’argument que le succès économique de la République Fédérale soit dû à un plus grand engagement hebdomadaire ne tient pas debout. Il faut chercher les causes ailleurs. Il est vrai que les produits made in Germany jouissent d’un grand engouement autour du globe. L’exportation est en grande partie la cause du bien-être qui règne là-bas. Ils sont synonymes de qualité. Mais il n’y a pas que cela. Les salariés allemands sont plus motivés, parce que la participation est bien plus effective. Les comités d’entreprises interviennent directement dans les décisions prises pour la marche des firmes. Ils sont présents à 49% dans les conseils de surveillance et participent ainsi à toutes les décisions. Les syndicats, même s’ils font la grève de temps à autre, entretiennent de bons contacts avec les actionnaires et les gestionnaires. Une tradition datant de la fin de la dernière guerre, où une étroite collaboration était vitale afin de remonter un pays en ruine. Weiterlesen