Emmanuel Macron, comme certains autres politiciens, seront confrontés à un certaine rigueur de la part du gouvernement allemand concernant les dettes contractées au cours des années passées par certains pays de l’UE. Une remise de ces sommes est improbable, comme c’est le cas de la Grèce qui est toujours dans le rouge avec un découvert de 300 milliards d’euros. Il est évident qu’Athènes ne pourra jamais les rembourser. Mais c’est une question de principe pour la Chancelière et son ministres des finances, Wolfgang Schäuble. Dans leur mentalité il est clair que chacun doit être responsable des dépenses qu’il fait. Du point de vue comptable je peux les comprendre, mais il y a bien plus en jeu en Europe, comme l’ont démontré les élections françaises. Je serais pour un peu plus de souplesse, d’autant plus que la République Fédérale a été une des principales bénéficiaires de l’UE. Une des causes non négligeables de la crise, que tous ceux qui réclament à corps et à cris des économies, est le refus de comprendre les raisons qui ont provoqué de telles dérives. Pour pouvoir équilibrer son budget, il faut de l’autre côté de la colonne des passifs, revitaliser celle des actifs. Il faut donc absolument gagner de l’argent pour obtenir que les peuples ne sombrent pas dans la disette. Je plaiderais pour des investissements accrus au sein de l’Union. Avec une économie bien portante il sera tout au moins possible de rendre une certaine somme d’argent. Weiterlesen

La bourse européenne a été en forte baisse hier. La chute du prix du baril de pétrole est un facteur d’insécurité à l’échelle mondiale. Les grandes compagnies perdent des milliards de dollars et n’arrivent plus à investir comme avant. Des pays producteurs du brut, doivent eux-aussi se serrer la ceinture. Ces turbulences démontrent que la croissance sur laquelle repose nos économies, est une vue de l’esprit. Nous ne voulons pas admettre qu’il y a forcément des limites qu’il est impossible de repousser constamment. Il n’existe pas de scénario qui inclut un ralentissement. Nous courrons et courrons en espérant ainsi générer de la prospérité et ceci sans tenir compte de notre environnement. Nous vivons dans l’illusion que l’homme est seul maître de son destin. Nous oublions que la nature nous impose des règles, que nous le voulions ou non. Tant que la bourse sera seulement un symbole d’une course impitoyable, où tous ceux qui s’essoufflent tombent à la trappe, notre perte est pour ainsi dire programmée. La valeur des actions devrait s’appuyer sur plusieurs colonnes. À côté du profit, les entreprises devraient être récompensées si elles remplissent les critères écologiques, si elles ont à leur actif une philosophie sociale permettant de mieux répartir les biens, si elles encouragent la créativité et l’initiative personnelle. D’elles dépendent la marche du monde. Cela implique une vue plus globale de la géographie industrielle. Il faut enfin se dire, que l’économie doit profiter à tous, pas à un nombre limité de privilégiés. Le marxisme a en partie échoué parce que son projet se basait en fin de compte sur le capitalisme. Il impliquait bien un transfert au profit de la collectivité, mais il n’a pas été en mesure de penser plus loin que le bout de son nez. Lorsqu’il s’est agi de générer des profits, l’échec a été programmé. L’augmentation constante des taux de productivité et des marges bénéficiaires ont été des illusions. Ce n’est pas ce qu’on pourrait nommer de l’utopie. Weiterlesen