Alexander Van der Bellen l’emporte d’une très courte tête. Il est le nouveau président de l’Autriche. Ce sera donc un vert indépendant qui aura la lourde tâche de réconcilier un peuple divisé en deux camps. Norbert Hofer, le candidat du FPÖ, le parti xénophobe, a reconnu sa défaite. Mais un arrière-goût très amer restera. Près de la moitié de la population n’a pas hésité à plébisciter un mouvement d’extrême-droite, où pas mal de nostalgiques du 3ême Reich y trouvent leur refuge. C’est un triomphe qui laissera des traces indélébiles. Ceci d’autant plus que partout en Europe de telles tendances sont perceptibles. Le fascisme retrouve-t-il ainsi sa légitimité ? On serait enclin de le croire. La question qui se pose maintenant est de savoir comment agir contre une telle montée brune ? Ce n’est probablement pas en isolant de tels mouvements, qu’il sera possible d’être efficace. Le devoir des partis démocratiques, sera de présenter des programmes courageux, de partir en croisade contre le déclin social d’une partie des peuples. De trouver des leaders pouvant enthousiasmer les foules. Il est impératif de s’exprimer dans un langage plus offensif. Attaquer le populisme est une chose, se redéfinir une autre. C’est-ce qui doit se faire, en particulier au sein de la gauche démocratique. Je ne pense pas que seulement le raz-le-bol puisse expliquer un tel succès des agitateurs extrémistes, qui tout au moins verbalement, veulent exclure tous ceux qui ne sont pas dociles. Il est évident que leur tendance est de restreindre les libertés individuelles, d’agir contre l’Europe, de fermer les frontières et d’agiter le drapeau nationaliste. Des perspectives sombres qui risquent de plonger le continent dans une instabilité constante. Elle peut générer la haine et en fin de compte des conflits armés. Certains me taxeront de défaitiste, mais peuvent-ils prouver le contraire ? Weiterlesen

Dans les chroniques il est peu question des séquelles qu’engendrent le libéralisme économique sur la politique. Il est question de profits, des opportunités du marché. Moins des plus démunis. Ce sont les grands perdants de cette tendance, qui devrait générer du bien-être dans toutes les couches de la population. Comme nous le savons ce n’est pas le cas. Ce sont les jeunes et les retraités qui sont les grands perdants. Pas les cadres, qui vivent un certain eldorado s’ils ont la chance d’avoir un emploi. Ils ont de la peine de concevoir qu’à plus de cinquante ans ils pourraient vivre la précarité. Le libéralisme dévore tous ceux qui se donnent corps et âme au capitalisme. Ils s’abreuvent avec des biens de consommations et deviennent rapidement aveugles. Ils oublient que le libéralisme ne peut que fonctionner tant que les gens se soumettent complètement à lui. Et lorsqu’ils ne sont plus indispensables, on les jette comme des mouchoirs en papier. Cela à pour conséquence que les États ont le devoir de récupérer ces naufragés. Mais il est évident que les moyens manquent pour leur assurer un minimum décent. Cela crée des mécontents, des râleurs, qui crachent du venin sur les institutions et qui se tournent vers les grands prophètes du populisme. Ils rejoignent le FN, pour qui il est leur rédemption. Ils oublient que ses promesses de lutter contre le capitalisme ne peuvent pas être pris au sérieux, Les structures à l’échelle mondiale se sont tellement figées, qu’avec les meilleures intentions il est impossible de revenir en arrière, sans provoquer de la disette. L’isolationnisme est du poison qui conduit à l’effondrement de toute une économie. Je fais le reproche au libéralisme économique de tout programmer à très court terme au lieu de faire des projections concernant l’avenir. C’est une voyage à l’aveugle qui ne peut qu’aboutir dans le fossé. Les politiques devraient s’en méfier. Weiterlesen

Boucler les frontières, un vieux réflexe qui se manifeste toujours à nouveau, lorsque des pays se sentent menacés. Mais remettre en question l’espace Schengen serait un suicide économique et social. Il faut éviter à tout prix que cela se passe. Nous pourrons un peu souffler, en ce qui concerne les réfugiés, lorsqu’il sera entré dans les têtes qu’il faut à tout prix rendre plus imperméable les zones limitrophes, comme du côté de la Turquie, de la Macédoine et ailleurs. La Grèce est concernée. Elle ne peut plus servir de pays de transit au flux migratoire. D’après les conventions internationales, il ne peut pas être question de refuser le droit d’asile à quiconque qui est poursuivi. C’est autre chose pour tous ceux qui essaient d’avoir des avantages économiques, sans contraintes évidentes. En contrôlant tous nouveaux venus, il est possible de mettre un peu plus d’ordre dans une situation qui menace de se détériorer de plus en plus. Les événements de Cologne, où nombre de femmes ont été violées la nuit du nouvel an, démontre que des individus suspects se sont infiltrés en Europe. Ils faut qu’ils soient condamnés puis renvoyés dans leurs pays d’origine. Ce devrait aussi être le cas de tous ceux qui refusent de s’intégrer et de ne pas apprendre la langue du pays. Je suis devenu plus intransigeant, même si je ne remets pas en question la culture d’accueil. Ce qui m’inquiète dans tout cela, c’est la léthargie de l’UE en ce qui concerne les frontières extérieures. Les « bruxellois » ne se sont-ils pas aperçus que le danger vient avant tout de l’intérieur ? Que L’esprit d’intolérance gagne inexorablement du terrain, que des groupuscules néonazis se constituent un peu partout ? Et le populisme ? C’est de la gangrène qui nous ronge de plus en plus et qui aura pour conséquence l’implosion de l’UE. Est-ce cela que nous voulons ? Si c’est non, il s’agirait de se serrer les coudes au plus vite et de mettre en place des directives plus restrictives en ce qui concerne l’immigration. Ce que j’écris-là me met mal à l’aise. Ce n’est pas mon discours habituel. D’autant plus que mes parents se sont réfugiés en Suisse en 1936, ce qui leur a sauvé la vie, mais je suis malheureusement forcé d’ouvrir les yeux. Weiterlesen

Une seule chose compte seulement : barrer la route au Front National. Il ne fait aucun doute que ses résultats seront pour tous les démocrates assez effrayants. De 20 à plus 30%, des chiffres qui auraient été impensables il y a encore quelques années. Ce n’est pas un signe de maturité, plutôt un sauve-qui-peut. Tant que les gens croient encore au Père Noël, on ne peut pas à s’attendre à autre chose. L’illusion qu’un dirigeant-providence puisse débarrasser d’un coup de baguette magique la France de tous ses ennuis, est malheureusement entrée dans les mœurs. Tous les espoirs d’un quart à un tiers de l’électorat se tourne vers Madame Le Pen. Peu importe qu’elle dise des absurdités en ce qui concerne l’économie, la monnaie ou la sécurité, ils l’applaudissent. Que ce ne soit que des slogans, ne les gênent pas, au contraire. Leur niveau intellectuel est passé au plus bas ; seules les tripes comptent encore ! C’est dans un tel contexte qu’auront lieu les régionales. Elles seront un signe avant-coureur de ce que pourrait être les présidentielles en 2017. Mais il serait faux de vouloir imputer ce phénomène populiste seulement au FN. Force est de constater que les partis plus modérés, de droite ou de gauche, ne brillent pas pas particulièrement ces derniers temps. On est en but à un cafouillage plus ou moins déconcertant, que ce soit du côté du gouvernement ou de l’opposition modérée. Ni François Hollande, ni Nicolas Sarkozy n’enthousiasment les foules, loin de là. D’un côté un président, dont les résultats sont plutôt médiocres, d’un autre côté un saltimbanque dont en connaît par cœur son numéro. Il est vrai que l’état des lieux n’incite pas à l’optimisme. Weiterlesen

Hilary Clinton a le vent en poupe malgré les reproches qu’on lui fait au sujet des courriels, qu’elle a laissés suivre sur son ordinateur personnel lorsqu’elle était ministre des affaires étrangères. Joe Biden, le vice-président a déclaré hier soir qu’il ne se présenterait pas aux élections. Le concurrent le plus sérieux s’est ainsi éclipsé, ce qui pour la candidate est d’un côté avantageux, de l’autre une tare. Il est toujours bon qu’il y ait un challenge dans un tel cas. C’est une occasion d’affiner ses arguments, de se battre pour ses idées. Lorsqu’il n’y a plus de contraintes, il y danger que le débat s’enlise, ce qui du point de vue démocratique n’est pas souhaitable. Et ceci dans un pays où le discours politique n’est pas d’une très grande portée politique, où la polémique est prioritaire par rapport aux arguments nécessaires pour gouverner cette grande nation. Pour l’instant Hilary Clinton maintient à elle seule un certain niveau. Jeb Bush, qui pourrait éventuellement lui tenir tête, est profondément ébranlé par le populisme qui règne chez les Républicains, où les candidats s’assènent des coups-bas en proférant des propos indignes de l’enjeu d’une présidentielle. Le fait qu’un Donald Trump se trouve à la tête des sondages a de quoi inquiéter. Même si ses propos sont d’une platitude déconcertante, ils projettent bien l’ambiance qui règne ici. Celle d’un peuple qui cherche ses repaires chez des personnages peu sérieux. La preuve que le populisme sévit aussi outre-atlantique. Weiterlesen

Qu’on le veuille ou pas, le nazisme colle encore toujours aux semelles des allemands. Une immense majorité le rejette aujourd’hui, mais doit constater que le souvenir ne peut pas s’effacer en 70 ans. Ce qui s’est passé au cours de la seconde guerre mondiale a été si atroce, que les descendants en ressentent encore une grande responsabilité. La mauvaise conscience est présente dans les esprits, même si les générations actuelles n’ont rien à voir avec les méfaits des hordes brunes. C’est la raison pour laquelle les attaques contre les lieux d’accueil des réfugiés sont perçues comme le relent d’un passé qu’on voudrait voir éradiqué pour toujours. C’est pourquoi il y a tant de citoyens qui sont prêts de recevoir les requérants d’asile afin que l’image de la République Fédérale ne se ternisse pas. Je salue cette attitude qui consiste à aller à contre-courant. Instinctivement l’option de la solution la plus facile aurait une certaine logique. Se barricader derrière des murs virtuels, fermer les yeux, se boucher les oreilles et évidement laisser place à une certaines violence. C’est justement ce que refusent tous ceux qui rejette l’extrémisme, sachant bien que le danger est là. Weiterlesen

Et si un guignol arrivait à la tête des États-unis ? Ce qu’il y a de malheureux, c’est qu’il faut prendre au sérieux Monsieur Donald Trump. Il dit maintenant vouloir expulser tous les clandestins, que ce soient des hommes, des femmes ou des enfants. Un langage qui trouverait sûrement son aval en France. Ne nous leurrons pas, ce genre de propos devient de plus en plus une garantie de succès devant les urnes. Nous en sommes arrivés là. L’humanisme qui caractérisait notre philosophie démocratique, est devenu plus que volatil. Les coups de massues ont aujourd’hui plus d’impact que la réflexion philosophique. L’esprit est relégué aux oubliettes. Je me demande parfois ce que je fais encore dans un tel monde. Des personnages comme Trump me hérissent, me donne la chaire de poule. Non pas que j’ai peur d’eux, mais par le fait qu’ils soient entendus. Le populisme dans toute sa banalité nous démange de plus en plus. Les réponses radicales à des questions complexes sont de la poudre aux yeux de l’électeur. Allez lui expliquer cela ! Il refuse d’écouter, voulant à tout prix placer en tête des individus plus ou moins douteux, comme le candidat républicain aux primaires. Plus cela gueule, mieux cela vaut, telle pourrait être la devise. Weiterlesen

On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre, une évidence à première vue logique mais qui n’entre pas dans la tête des citoyens. C’est tout le problème de la gauche un peu partout dans le monde. Ses adhérents attendent d’elle qu’elle leur offre la sécurité financière, le soutien social et évidemment des conditions allégées de travail. C’est à dire des semaines de 30 à 35 heures. Naturellement aussi des retraites anticipées à pleins tarif. Et dans tout cela le moins d’efforts possible. Ces revendications sont en opposition à une réalité qui nous dicte de gagner plus d’argent pour pouvoir subventionner toutes ces prérogatives. L’équation ne peut pas se faire et la déception se fait sentir parmi un peuple attendant tout d’un gouvernement. Et dans ce cas-là il faut le punir en votant à droite, souvent à l’extrême-droite. C’est ce qui se passe actuellement en France et met le Président dans une situation précaire. Lorsqu’on analyse la situation, il est clair qu’il sera toujours le perdant, malgré la nécessité de réaliser des réformes pour redresser le pays. Weiterlesen