Le dernier sondage concernant François Hollande est une catastrophe. Le Président ne recueille que 4% d’électeurs satisfaits. Ce n’est pas seulement un homme qui est atteint, dont les attentes n’ont pas été satisfaites, mais la fonction même du locataire du Palais de l’Élysée. Allez voter dans quelques mois dans ces conditions est un risque considérable, car avant tout la colère pourrait l’emporter. Et ce qui ressortirait des urnes pourrait être pire que la situation actuelle. Je ne veux pas forcément faire des parallèles avec l’année 1933, mais force est de constater que beaucoup de personnes voient très bien où s’achemine la politique mais ne peuvent pas réagir, car elles sont comme paralysées. Le spectacle qui se présente à elles, est la preuve qu’il y a un grand désarroi en ce qui concerne la marche des affaires. Personne est en mesure de dire comment réagir. Même la définition du malaise ne s’arrête pas aux chiffres du chômage. Le mois de septembre a apporté une accalmie sur le marché du travail, mais même si cela devait perdurer, cela ne changerait guère la donne. L’irrationalisme prend de plus en plus d’ampleur ce qui rend toutes analyses parfois vaines. Peut-être qu’une majorité de gens ne savent plus tellement qui ils sont. La recherche de son identité peut mener à des clichés comme ceux que les populistes vous assènent à tout instant. Une nostalgie du passé sans l’ombre d’une réflexion fondamentale. Avant tout une sorte d’angélisme qui cherche à éradiquer des faits objectifs comme sont le progrès technologique ou la mondialisation. L’espoir qu’avec un recul sur soi-même il soit possible de chasser tous les démons planétaires. Cela ne rime absolument à rien. Weiterlesen

Le parlement polonais a repoussé massivement une initiative qui prévoyait d’interdire complètement l’avortement. Jaroslaw Kaczynski, le chef du PiS, qui dans un premier temps a soutenu cette idée, en est revenu lorsqu’il a vu quelle résistance cette interdiction pouvait provoquer. Et pourtant cela correspondait tout à fait aux vues des ultra-conservateurs. Cette marche-arrière est à mes yeux significative. Elle démontre aux populistes qu’il y a des marques à ne pas dépasser. L’émancipation des femmes est un exemple. Elles ne se laisseront pas pas refouler par rapport aux hommes. C’est une évolution qui me semble irréversible. Les populistes l’ont bien compris. Ce n’est pas sans raison qu’à la tête du gouvernement polonais se trouve une femme ou que Marine Le Pen soit aux commandes du FN. C’est une évolution dont il faut prendre compte. Ce qui s’est passé au parlement à Varsovie est un compromis, peut-être même un pas en arrière afin de sauter plus loin dans la radicalisation de la société. Dans ce cas-là ce serait une victoire de Pyrrhus que de croire que le danger totalitaire soit ainsi écarté. Jaroslaw Kaczynski, qui a les rennes en main, est malheureusement un tacticien rusé. Il sait parfaitement qu’il a ainsi marqué des points. Sans l’apport des femmes son mouvement ne peut pas subsister. Il faut s’attendre que dans d’autres domaines, les restrictions augmenteront, ce qui ne présage rien de bon pour l’avenir. Il a déjà muselé la presse, imposé des prérogatives réduites dans le domaine constitutionnel et ceci au dépend des libertés. L’opposition serait bien conseillée de se méfier au plus haut point et de ne rien laisser passer. Weiterlesen

Une chose est certaine, 39,8% des électeurs environ sont allés aux urnes, dans leur majorité pour soutenir le populiste Viktor Orbán, le sulfureux premier-ministre. 99,7 % d’entre-eux ont voté contre la politique migratoire de l’UE. D’un autre côté le quorum de 50% n’a pas été atteint. Une victoire amère pour le régime, d’autant plus que l’opposition a appelé à boycotter ce référendum. 60% ont donc marqué leurs réticences par rapport au gouvernement. Ce dernier a essayé de mobiliser le peuple par la peur. Orbán a prétendu que les migrants étaient de prétendus terroristes. Et tout cela pour un nombre de moins de 2000 réfugiés que la Hongrie devrait recevoir d’après les décisions prisent pas l’UE. Une fois de plus la preuve que le racisme ne repose pas forcément sur des bases empiriques, qu’il est viscéral. Peut-être aussi une raison pour laquelle l’antisémitisme sévit dans certaines couches de la population proches de la majorité parlementaire. Mais il serait injuste de montrer du doigt les Magyars. Si en France ou ailleurs en Europe un tel vote avait eu lieu, qui aurait pu garantir que le résultat soit différent. Une fois de plus ils faut des boucs émissaires pour imposer un régime autoritaire et ceci au nom de la sauvegarde du pays. Cette méthode est immonde, parce qu’elle suscite de la haine et dégrade tous ceux qui sont considérés comme des êtres inférieurs. Une fois de plus l’homme se montre dans toute son horreur. Il démontre ainsi un manque total de dignité. Peut-être bien qu’une majorité de la population hongroise est entrain d’ouvrir les yeux. Mais elle aura de la peine de se défaire d’un populiste comme Viktor Orbán qui ne recule devant aucune diffamation pour se maintenir au pouvoir, sinon de l’étendre encore. Weiterlesen

Nicolas Sarkozy, un homme d’origine hongroise, a de nouveau craché du venin sur les migrants et les étrangers. Lui, le gaulois de pure souche, n’a pas mâché ses mots à Calais considérant les migrants comme des dégâts. Il se croit obligé de jouer les Trump, ce qui est parfaitement ridicule. Comme le FN il croit que la haine sera le seul moyen de gagner les présidentielles. Il mise sur les plus bas instincts des citoyens, qui vivent dans la peur de se voir mis au défi par des étrangers. Son populisme me dégoûte au plus au haut point. Je ne le trouve pas digne pour un ancien chef d’État. Bien sûr, le problème des migrants ne peut pas être ignoré. Je peux en parler, habitant en Allemagne. Il est clair que tout doit être tenté pour que la paix reprenne ses droits. Ce n’est pas en fustigeant des victimes de ces horribles conflits que sont les événements en Syrie par exemple, qu’on contribuera à ramener le calme. Il faut beaucoup de doigté et d’humanité pour pouvoir exercer une certaine influence. Le candidat Nicolas Sarkozy-Trump en est complètement dépourvu. À tout prendre je préfère une Marine Le Pen à ce pantin désarticulé. Le PR ferait bien de se démarquer de lui et de donner ses voix à Alain Juppé, qui incarne à mes yeux la pondération nécessaire pour occuper un tel poste de responsabilités. Je ne comprends pas que l’ancien locataire du Palais de l’Élysée puisse à ce point déraper. N’a-t-il rien appris lors de son quinquennat ? Il aurait dû savoir que la diplomatie est le seul atout pour régler les problèmes qui nous asseyent, pas des paroles incendiaires qui ne servent strictement à rien. Je crains qu’il soit trop tard pour l’appeler à la raison. C’est regrettable que le virus Donald Trump puisse à ce point infester la vie politique en France. Weiterlesen

Qu’il en va de la démocratie aux prochaines élections présidentielles, semble être un fait inconnu pour la plupart des citoyens. Elle est plus que jamais en danger un peu partout en Europe et ceci malgré les débats soi-disant partisans. Les critiques fusent de toutes parts. On la considère comme étant enserrée dans le carcan étouffant du clientélisme et de la corruption. Je ne suis pas au point d’ignorer ses défauts, mais je pense que ses côtés positifs dépassent de loin les critiques. Lors des joutes électorales, la plupart des partis essayent de faire comprendre qu’ils œuvreront pour plus de transparence, mais de tels propos sont de la poudre aux yeux jetée afin de subjuguer les citoyens. Ils feraient mieux de plaidoyer en sa faveur en expliquant bien ce qu’elle a apporté : plus de 70 ans de paix en Europe occidentale. Un fait irréfutable dans l’histoire, démontrant bien les bienfaits que nous connaissons actuellement. La vague de fond populiste menace de remettre en question l’ordre établi au lendemain de la seconde guerre mondiale. En appliquant des coups de boutoirs à notre société, les adeptes « d’un ordre-nouveau » détruisent consciemment un édifice qui devrait à tout prix subsister. Ce qu’ils nomment le progrès est en soi un déni complet de nos idéaux. Le régime du type autoritaire qu’ils aimeraient mettre à sa place, étoufferait rapidement la démocratie. Cela se passe déjà en Hongrie et partiellement en Pologne. Les apprentis-sorciers oublient qu’ils jouissent du droit à la parole grâce à elle. Weiterlesen

Les photos de Syrie devraient nous toucher. Cela se passe généralement mais n’empêche pas de plus en plus de monde de rejeter tous ceux qui veulent fuir l’enfer d’Alep. L’égoïsme et le « moi je » reviennent constamment à la surface lorsqu’il s’agit de l’asile politique. Des considérations nationalistes qui prennent souvent l’odeur nauséabonde du racisme et de l’exclusion. Nous vivons bien calfeutré dans notre train-train journalier et repoussons tout ce qui pourrait déranger, bousculer nos habitudes. Comme c’est dans la nature humaine de voir avant tout sa propre personne, il ne faut pas s’étonner que les populistes avec leurs diatribes violentes, gagnent de plus en plus de terrain. « Ils n’en qu’à… ». En clair cela veut dire pour les migrants de déguerpir au plus vite. N’ont-ils pas le tact de s’apercevoir qu’ils dérangent ? Et cela souvent de la part de chrétiens. C’est désarmement. Cela voudrait-il dire que les prises de vue terribles d’enfants soumis à une guerre impitoyable, ne choquent que pour un petit moment ? Il faut le croire. Avec une propagation quotidienne d’images les unes plus terribles après les autres, les internautes sont devenus peu à peu assez insensibles. Pour eux elles font parties de la normalité. C’est la raison pour laquelle elles viennent et partent sans pour autant changer les mentalités. Est-ce de l’autodéfense ? Mais il y a aussi des mouvements humanitaires qui en découlent. Je prends comme exemple la photo de ce petit garçon mort que la mer a renfloué sur une plage turque. Elle a permis à l’Allemagne de se lancer encore plus dans la solidarité. Mais un fait est clair, les images-chocs sont, qu’on le veuille ou non, virtuelles. C’est regrettable mais explique assez bien l’effet de rejet. Ne surtout pas être confronté avec la misère de ce monde ! Mais elles ont aussi comme conséquence une certaine méfiance envers cette manière de faire connaître au grand public ce qui se passe aux portes de notre continent. Weiterlesen

Quel gâchis ! 2016 sera-t-elle l’année des fossoyeurs ? Avec le brexit la Grande-Bretagne s’est creusée une tombe ! Où veux-je en venir ? Il aura peut-être comme conséquence la désintégration du pays. L’Écosse pourrait se séparer de l’Angleterre. L’Irlande du Nord serait éventuellement aussi tentée de suivre une telle démarche. Mais n’oublions pas que c’est plus ou moins un territoire occupé. Il est effectivement peu probable qu’elle puisse être réunifié à sa patrie-mère. Cela pourrait occasionner un conflit armé entre les protestants et les catholiques. Les partisans d’un départ de l’UE ont-ils mesuré le danger que leur acte pourrait déclencher ? Le fait est, que Londres aura de plus en plus de mal de maintenir le statut-quo actuel ! Au lieu d’unir des femmes et des hommes de bonne volonté, les séparatistes ont jeté de l’huile sur le feu. Ce qui s’ensuivra risque d’être bien pire que l’UE. La tentation de vouloir tout détruire ce qui est établi est un phénomène malheureusement humain. C’est la preuve que la paix est plus ou moins une notion abstraite. Que le virus de la guerre est omniprésent. Le populisme risque de prendre le dessus. Ses militants n’ont qu’une chose en tête : la prise du pouvoir. Ils essaient de faire croire au peuple, qu’ils détiennent les clefs de l’effectivité. C’est le contraire qui est le cas. Mais on ne veut pas qu’il soit dit. Lorsqu’on lit leurs programmes, il n’est question que d’interdits. Et la liberté individuelle? Elle en prendra pour son compte ! J’ai aussi comme Jean-Claude Juncker la crainte que d’autres nations suivront l’exemple du Royaume Uni. Cela ne présage rien de bon, car cela aura pour conséquence la terre brûlée. Il serait normalement grand temps de réagir contre cette peste qui menace de nous anéantir, mais l’impuissance est de mise. Les démocrates se perdent dans des débats plus ou moins erronés, au lieu de partir franchement à l’attaque. Les représentants des États n’anticipent plus, ce qui est fatal pour l’avenir. Ils ne sont plus en mesure de propager de nouvelles perspectives. Le pragmatisme, aussi légitime soit-il, a tué tous les rêves. Si la réalité était plus attrayante, cela ne tirerait pas à conséquence. Weiterlesen

Aura-t-il fallu cet immonde meurtre, pour qu’une majorité d’Anglais reviennent à la raison ? Pour Jo Cox un tel sacrifice devrait aboutir à un refus de voter pour le brexit. Je me sens mal à l’aise devant une telle constatation, qui démontrerait qu’un martyre peut faire bouger notre société. Faut-il que le sang coule afin que les gens ouvrent les yeux ? Probablement, mais quel aveu d’impuissance de notre part ! Ne suffirait-il pas de faire travailler ses méninges ? Malheureusement cela ne semble pas être le cas. Je n’ai aucun scrupule d’aborder aujourd’hui le même thème que hier. Cette agression sur une jeune mère de famille me bouleverse. Son mari fait bien comprendre aux électeurs, que le fait de refuser le brexit serait un message fort en faveur de son épouse. Ce serait un acte de reconnaissance envers sa pensée politique qui s’oppose à toutes formes d’exclusions. Il est prouvé que ce sont des paroles racistes et populistes qui dominent la campagne. Le patriotisme ne joue pas le premier violon. Une fois de plus la politique migratoire se trouve au centre des récriminations. Jo Cox ne voulait pas que son pays s’isole, vire à l’extrême-droite. Ce serait une des conséquences d’un départ. Aussi l’altération des revenus. Elle qui est née dans un milieu populaire peut très bien s’imaginer ce qui peut se passer dans ces ménages. Les travailleurs et les petits employés seraient les premières victimes. Comme FMI l’a fait remarquer, le brexit provoquerait probablement une crise économique. Une réalité, que les partisans de la rupture avec l’UE nient évidemment. En tant que travailliste, Jo Cox ne pouvait pas faire autrement que d‘œuvrer pour le bon sens. Même si ce n’était pas en premier lieu le brexit qui se trouve à la base du meurtre, il est impossible aujourd’hui de dissocier l’opinion politique de la victime avec ce drame, d’autant plus que l’assassin doit avoir des liens avec l’internationale des néonazis. La police a trouvé chez lui des indices allant dans son sens. Cela reviendrait à dire que le camp des fanatiques idéologiques instrumente la campagne. Weiterlesen