Dans les chroniques il est peu question des séquelles qu’engendrent le libéralisme économique sur la politique. Il est question de profits, des opportunités du marché. Moins des plus démunis. Ce sont les grands perdants de cette tendance, qui devrait générer du bien-être dans toutes les couches de la population. Comme nous le savons ce n’est pas le cas. Ce sont les jeunes et les retraités qui sont les grands perdants. Pas les cadres, qui vivent un certain eldorado s’ils ont la chance d’avoir un emploi. Ils ont de la peine de concevoir qu’à plus de cinquante ans ils pourraient vivre la précarité. Le libéralisme dévore tous ceux qui se donnent corps et âme au capitalisme. Ils s’abreuvent avec des biens de consommations et deviennent rapidement aveugles. Ils oublient que le libéralisme ne peut que fonctionner tant que les gens se soumettent complètement à lui. Et lorsqu’ils ne sont plus indispensables, on les jette comme des mouchoirs en papier. Cela à pour conséquence que les États ont le devoir de récupérer ces naufragés. Mais il est évident que les moyens manquent pour leur assurer un minimum décent. Cela crée des mécontents, des râleurs, qui crachent du venin sur les institutions et qui se tournent vers les grands prophètes du populisme. Ils rejoignent le FN, pour qui il est leur rédemption. Ils oublient que ses promesses de lutter contre le capitalisme ne peuvent pas être pris au sérieux, Les structures à l’échelle mondiale se sont tellement figées, qu’avec les meilleures intentions il est impossible de revenir en arrière, sans provoquer de la disette. L’isolationnisme est du poison qui conduit à l’effondrement de toute une économie. Je fais le reproche au libéralisme économique de tout programmer à très court terme au lieu de faire des projections concernant l’avenir. C’est une voyage à l’aveugle qui ne peut qu’aboutir dans le fossé. Les politiques devraient s’en méfier.

Le projet de l’accord de libres échanges entre le vieux continent et les USA ne peut qu’accentuer ces tendances mondialistes, qui ne profitent en fin de compte qu’aux multinationales. L’exemple de la Grèce, qui est à nouveau d’actualité ces jours-ci, démontre que ce sont ceux qui ne possèdent presque plus tien, qui doivent casquer. Une injustice flagrante pendant que les armateurs se frottent les mains. Il ne faudra pas s’étonner que les nazis gagnent du terrain. Je pense qu’il faut trouver les moyen de coordonner plus efficacement les besoins économiques aux critères politiques. Si nous continuions de la sorte, nous courrons au désastre. Il est regrettable que bien des capitaines de l’industrie n’en prennent pas compte. Ce n’est pas seulement le profit qui importe. Tant que les hommes et les femmes sont considérés comme des mulets qui doivent sans cesse gravir les monts, on peut s’attendre à des remous. Il serait fatal que la colère prenne le dessus et rende caduque toutes réflexions sociologiques. Il est impératif de trouver un équilibre entre les lois du marché et les conditions de vie des forces vives de la nation. Je ne veux pas revenir au socialisme suranné d’après-guerre qui par ses revendications plus ou moins réalistes à freiner l’expansion, mais le capitalisme dur et pur me déplaît tout autant.

pm

http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/05/10/une-incontournable-surenchere-liberale_4916868_3232.html

Pierre Mathias

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