« »Bonjour Monsieur, Pierre Mathias de la télévision allemande. J’aimerais… » C’était en en automne 1985, la date exacte je l’ai oubliée. Avant de partir de Munich pour me rendre dans la région lyonnaise, pour y interviewer une bonne connaissance, Charles Hernu, j’ai décidé de téléphoner à Monsieur Bocuse pour lui demander, s’il pouvait me recevoir à Collonges-au-Mont d’or dans son restaurant. Je lui expliquai que je voulais tourner un reportage sur le bien-être et les nouvelles technologies. Mon but était de trouver des liens entre le génie français et la joie de vivre. Il accepta tout de suite et m’invita, lui et mon équipe, à venir dîner chez lui. Pour moi Bocuse, qui vient de mourir à l’âge de 91 ans, incarnait les deux éléments essentiels qui caractérisent la France. D’une part une créativité extraordinaire, qui lui permit de révolutionner la gastronomie mondiale, de l’autre un grand attachement à son terroir, qu’était le département du Rhône. Il était à la fois un grand artiste et un homme d’action. Après avoir dégusté le grand menu, qui était plus qu’un délice, un élément essentiel du patrimoine mondial, j’eus l’occasion de lui poser quelques questions. Il me fit comprendre, que le progrès ne devait en aucun cas altérer le style de vie des Français. Il y vit, et dans ce cas bien précis, une grande chance pour le pays. Sans réussir à faire le joint entre le passé et le future, il y aurait en quelque sorte une espèce de mutilation, qui causerait un tort considérable à la nation toute entière. « Ce que les gens veulent ici et ailleurs, c’est que les techniques modernes aillent de paire avec l’âme d’un pays. » C’était le message qu’il voulait faire passer et qui démontre à quel point il était en avance sur son époque. Il était d’avis qu’il était tout à fait compatible de joindre ces deux notions. Il l‘a démontré dans sa cuisine. Weiterlesen

Angela Merkel était hier à Paris, où elle a rencontré le Président de la République. C’était à l’occasion du traité de l’Élysée qui a été signé le 22 janvier 1963, il y a 55 ans. Les deux chefs d’État et de gouvernement, Frank-Walter Steinmeier étant le président de la République fédérale, trépignent d’impatience d’arriver à leurs fins. Mais la chancelière, d’après les rapports de presse, était visiblement fatiguée, mais en même temps tendue. Son avenir, comme celui de Martin Schulz, le chef du SPD, tient au feu vert du congrès social-démocrate qui aura lieu demain. Sans une grande coalition, il y aura probablement de nouvelles élections en Allemagne, avec un résultat qui pour les deux grands partis pourrait être désastreux au cas d’un non ! On ne peut qu’espérer que la raison l’emporte. La chancelière a bien fait comprendre à Emmanuel Macron, que le point de mire d’un nouveau gouvernement sera l’Europe et évidemment les rapports d’amitiés entre les deux pays. Si la « Groko », la grande coalition, voyait jour, ce sera une priorité absolue. Le SPD veillera bien que le plan français pour l’UE, soit la nomination d’un ministre pour le budget, de plus de coopération dans le domaine politique et une réforme des institutions, soit accepté par le gouvernement allemand. Même si le Président ne veut pas s’immiscer dans les affaires intérieures d’un partenaire, il n’est dans ce cas-là pas possible de maintenir cette volonté, car si le gouvernement réussissait à se former, ce serait en partie grâce à lui. Cela voudrait-il dire que Madame Merkel est déplumée ? Tout dépendra de la force qu’exercera l’exécutif en Allemagne. Elle doit être bien consciente que la valse-hésitation qui se déroule en ce moment n’est pas propice à plus de stabilité. Je ferai trois croix, si Martin Schulz pouvait dès demain soir continuer les négociations. Un travail de fourmis pouvant prendre beaucoup de temps. Weiterlesen

Je ressens un sentiment de malaise quand je lis le communiqué de hier soir, lorsque Theresa May et Emmanuel Macron ont exprimé l’intention de signer un accord sur un traité afin de mieux contrôler l’immigration clandestine. La Grande-Bretagne allouera 50 millions d’euros de plus afin de mieux régler le sort des mineurs, qui se trouvent bloqués sans leurs parents à Calais. Il n’y aurait rien à redire, si ce n’était pas le racisme qui a amené le Royaume Uni à voter oui pour le Brexit. Je suis tout à fait d’accord, que nous ne soyons pas en mesure d’accueillir tous ceux qui vivent dans la misère. Mais je pense qu’il serait opportun de traiter de tels drames avec plus de doigté. J’aurais préféré que cette close fasse partie des accords de sortie de l’UE qui sont actuellement négociés entre Bruxelles et Londres. Cela aurait été un bon moyen de pression d’obliger les partisans du Brexit à montrer plus de sensibilité en ce qui concerne ces malheureux. Il serait à mon avis mieux de traiter de tels sujets avec plus de pondération. Qu’on se le dise, il faudra tout faire afin de trouver une marche à suivre européenne et parler d’une seule voix. Si Sebastian Kurz, dans la conversation qu’il a eu avec Angela Merkel, de renforcer les frontières extérieures de l’UE, ce serait une solution à discuter. Weiterlesen

Die Gazetten bringen sie, die Schlagzeile: „Südkorea und Nordkorea wollen bei der Eröffnungsfeier der Olympischen Winterspiele im südkoreanischen Pyeongchang gemeinsam einmarschieren“!

Während der Spiele schweigen die Waffen. Das war schon in der Antike so. Der olympische Gedanke? Was steckt dahinter? Siegt doch der Geist des Sportes über knallharte Politik?!

Ihren Ursprung haben die Olympischen Spiele in Griechenland, im Ort Olympia auf der Halbinsel Peloponnes. Der Mythos besagt, dass der Halbgott Herakles die Spiele zu Ehren seines Vaters Zeus, des höchsten Gottes der griechischen Götterwelt, begründet hat. Historische Aufzeichnungen aus dem 4. Jahrhundert vor Christus datieren die ersten Spiele auf 776 vor Christus. Zumindest gibt es bis zu diesem Zeitpunkt zurückgehende Siegerlisten.

Bis in das Jahr 724 vor Christus bestanden die Spiele lediglich aus einem Stadionlauf. Stadion ist eine altgriechische Maßeinheit, die etwa 192,28 Metern entspricht. Mit den Jahren kamen immer mehr Sportarten hinzu.

Der christliche Glaube wurde populär und 380 nach Christus schließlich zur römischen Staatsreligion. Schlussendlich verbot der christliche Kaiser Theodosius die Olympischen Spiele im Jahre 394 nach Christus. Sie waren seiner Meinung nach ein heidnischer Kult.

Mehr als 1500 Jahre später, am 23. Juni 1894, wurde die Wiedereinführung der Olympischen Spiele beschlossen.

Coubertin wollte, dass die Olympischen Spiele unpolitisch und für jede Nation frei zugänglich sind. Damit sie nicht für politische Zwecke missbraucht werden können, erlaubte Coubertin im Eröffnungszeremoniell den jeweiligen Regierenden und Repräsentanten des Gastgeberlandes nur einen vorgeschriebenen Satz, um die Spiele zu eröffnen.

Das offizielle Symbol der Olympischen Spiele – die fünf miteinander verbundenen Ringe – entwarf Coubertin 1913. Die Ringe symbolisieren die fünf Kontinente.

Politisch motivierter Einfluss auf die Spiele ist in Korea ein besonders heikles Thema. Kim Jong-un, der Herrscher über den Nordteil der Halbinsel, wirkt skrupellos und zu fast allem entschlossen. Die Ankündigung des Landes in dieser Woche, nun doch eine Delegation zu den Winterspielen zu schicken, die am 9. Februar rund 80 Kilometer jenseits der Grenze in Pyeongchang im demokratischen Süden beginnen, hat deshalb wegweisende Bedeutung.

Sie stellt eine Sicherheitsgarantie für die Veranstaltung dar. Darüber hinaus nährt die Aussicht, die beiden Länder könnten bei der Eröffnungsfeier gemeinsam einmarschieren und im Frauen-Eishockey vielleicht sogar ein vereintes Team aufbieten, die Hoffnung, die Feinde könnten sich bald auch jenseits der Sportplätze näherkommen. Der Präsident des Internationalen Olympischen Komitees IOC frohlockt: „Dies ist ein großer Schritt vorwärts im olympischen Geist und im Geist der Resolution des olympischen Friedens“.

Olympischer Geist und Frieden. Große Worte! Aber es gibt auch Mahner. Kim Jong-un habe seine Extremsituation ausgereizt. Die Olympischen Spiele böten ihm nun eine wohlfeile Gelegenheit, um sich Südkorea scheinbar anzunähern und sich für eine kurze Zeit in die Völkergemeinschaft einzureihen, so Experten aus Sport und Politik. Der Gedanke, dass der olympische Geist ausgerechnet einen Diktator beseelt haben soll, der sonst gerne mit seinem Atomknopf droht, wirkt absurd. Wahrscheinlicher ist, dass Kim Jong-un die Spiele nur benutzt. Das hat Tradition: Frei von Machtinteressen sind die Wettkämpfe nie gewesen, selbst in der Antike nicht. Zwar wurde den Teilnehmern freies Geleit zugesichert, im Schatzhaus an der Wettkampfstätte in Olympia wurden aber auch erbeutete Waffen und Rüstungen ausgestellt, als Demonstration von Stärke.

Der Frieden war immer bloß scheinbar. Das Bild, dass der Sport den Frieden bringt, ist eines, nach dem wir uns sehnen. Entstanden ist es aber erst in einer Rückschau. Die angeblich friedensstiftende Wirkung der Olympischen Spiele ist eine Erfindung des Hellenismus, also der Griechenlandbegeisterung in der römischen Zeit.

Aber selbst der Gründervater war nicht frei von politischen Motiven. Seine Idee sollte „rebroncer la France“ – Frankreich nach dem verlorenen Krieg gegen Deutschland von 1870/71 wieder aufpolieren. Deutsche Archäologen hatten die Reste des antiken Olympia ans Licht gebracht. „Warum“, so fragte de Coubertin, „sollte Frankreich nicht Olympias alten Ruhm wiederbeleben“?

Nachdem der nordkoreanische Machthaber Kim Jong-un mit seinen Drohkanonaden scheiterte, warum sollte nicht auch er den Sport politisieren?!

Le gouvernement a décidé de ne pas construire l’aéroport de Notre-Dame-des-landes. Les écologistes ont ainsi obtenu gain de cause. Les terrains qui avaient été achetés par l’État seront rendus aux agriculteurs. Les terres occupées par les militants les plus acharnés devront être évacués. Cette décision est un signe évident que la présidence et le gouvernement veulent apporter un soutien à tous ceux pour qui la protection de la nature est un atout souvent plus important que les intérêts économiques de toute une région. C’était le but de Jean-Marc Ayrault d’assurer plus de pérennité au marché du travail. Il est démontré qu’un aéroport crée un grand nombre d’emplois nouveaux. Ce phénomène est très connu partout, où il est question de construire un nouvel aéroport. L’exemple le plus négatif actuellement, est l’énorme panne à Berlin, où on attend depuis des années son ouverture. À côté de l’envolée des prix de construction, il y a eu depuis des années un manque à gagner considérable. Aujourd’hui personne ne pourra dire, quand il pourra être mis en activité ? Peut-être plus de 10 ans plus tard ? Dans tout cela il y a eu de grandes faillites. Je ne sais pas exactement à quel point on peut mettre en parallèle le dépôt de bilan d’Air Berlin, la deuxième compagnie d’aviation de l’Allemagne, avec ce ratage complet des instances dirigeantes, mais cela a été sûrement négatif, d’autant plus que cet aéroport devait être le siège de cette compagnie. Weiterlesen

Que la dépression, le burnout, ou le borderline puissent être considérés comme des maladies du travail est une bonne chose. Elles sont souvent provoquées par la pression exercée sur le personnel, de l’ouvrier jusqu’au cadre supérieur, qui est devenue parfois insupportable. L’obligation d’avoir du succès, mine la santé mentale des employés. En particulier la peur de ne pas atteindre les objectifs financiers, par exemple. Ces derniers sont étroitement liés à la garantie de l’emploi. Une épée de Damoclès qui menace constamment de s’abattre sur l’un ou l’autre. Beaucoup de personnes concernées sont complètement dépendantes des revenus venant du travail. Beaucoup d’entre-elles se sont endettées avec l’achat d’un appartement ou d’une maison individuelle. De la voiture jusqu’au mobilier, tout a été acheté à crédit. Au bout du mois il ne reste plus rien. Parler de réserves, serait presque pervers, à moins d’avoir bénéficié d’un héritage. Pas étonnant qu’au moindre incident tout menace de s’écrouler. Mettre aujourd’hui de l’argent de côté est une illusion. Le maintien d’un emploi peut être comparé à l’art d’un équilibriste, qui passe d’un côté de l’arène à l’autre sur une corde raide sans filet de retenue. Au moindre incident extérieur, il se trouve en danger de tomber. Et si cela devait arriver, il serait dans le meilleur des cas blessé. Weiterlesen

Der wegen Beihilfe zum Mord in 300.000 Fällen verurteilte ehemalige SS-Mann Oskar Gröning hat ein Gnadengesuch gestellt. Gröning wurde vom Lüneburger Landgericht zu vier Jahren Haft verurteilt. Seit dem Urteil im Sommer 2015 wehrt sich der 96-Jährige gegen den Haftantritt. Zuletzt war er Ende Dezember mit einer Verfassungsbeschwerde vor dem Bundesverfassungsgericht gescheitert.

Der Ex-SS-Mann ist haftfähig, bestätigte das Bundesverfassungsgericht und wies damit die Verfassungsbeschwerde Grönings ab. Weder das hohe Alter des wegen Beihilfe zum Mord in 300.000 Fällen verurteilten Mannes, noch sein Gesundheitszustand reichten aus, um vom Strafvollzug abzusehen, so die Begründung. Das Landgericht Lüneburg und das Oberlandesgericht Celle hatten vor der Verfassungsbeschwerde einen Antrag auf Haftaufschub abgelehnt.

In der Verfassungsbeschwerde plädierte Gröning auf Haftunfähigkeit und verwies auf sein Recht auf Leben und körperliche Unversehrtheit. Er werde durch einen Strafantritt aus seinem „sozialen Netz“ gerissen und durch die Inhaftierung die „bislang erfahrene Wertschätzung“ verlieren. Er fürchte, dass er körperlich und geistig abbaue und depressiv werde. Außerdem hatte der Anwalt in seiner Beschwerde auf die vom Grundgesetz garantierte Verhältnismäßigkeit gepocht. Demnach müsse ein Verurteilter eine realistische Chance haben, die Freiheit wiederzuerlangen. Die Verfassungsrichter hingegen bestätigten die bisherigen Urteile der Gerichte. In der JVA Uelzen stünden eine hauptamtliche Ärztin und ausgebildetes Sanitätspersonal zur Verfügung.

Der als „Buchhalter von Auschwitz“ bekannte Gröning war vom Lüneburger Landgericht im Juli 2015 wegen Beihilfe zum Mord in 300.000 Fällen verurteilt worden. Gröning wurde verurteilt, ohne dass ihm eine konkrete Tötung nachgewiesen wurde. Allein durch seine Tätigkeit im Vernichtungslager Auschwitz habe er einen Tatbeitrag zum hundertausendfachen Mord geleistet, so die Richter. Der Bundesgerichtshof hatte das Urteil bestätigt. Seither ging es um die Frage, ob Gröning haftfähig ist.

„Gnade vor Recht!“, „Gnade walten lassen“, … Gnade ist nicht justiziabel, d.h. rechtlich nicht bewertbar. Das Gnadenverfahren aber ist in Deutschland ziemlich verrechtlicht. Das Gnadenverfahren ist Grönings letzte Chance, auf freiem Fuß zu bleiben. Alle Gerichte bis hoch zum Bundesverfassungsgericht haben gegen ihn entschieden. Fest steht: Im Erkenntnisverfahren haben die Gerichte Vorrang, Urteile kann man mit Rechtsmitteln angreifen. Erst hiernach kommt „Gnade“ überhaupt erst ins Gespräch.

Voraussetzung für ein Gnadengesuch ist die Rechtskraft der gerichtlichen Entscheidung. Ein Gnadengesuch ist form- und fristlos, d.h. kann mündlich oder schriftlich gestellt werden. Es kann durch den Verurteilten selbst oder durch ein von ihm beauftragten Anwalt gestellt werden. Einen Anspruch auf Entscheidung innerhalb einer bestimmten Frist gibt es nicht.

Wie bereits erwähnt, ist eine gerichtliche Überprüfung einer ablehnenden Gnadenentscheidung nicht möglich. Das hat das Bundesverfassungsgericht schon Ende der 1960er Jahre und nochmals 2001 entschieden.

Wer über das Gnadengesuch entscheidet hängt von dem Bundesland ab, in dem der Täter verurteilt wurde, ausgenommen die Fälle in denen der Bundespräsident zuständig ist.
In einem Gnadengesuch müssen alle Tatsachen vortragen werden, weshalb in Falle Grönings ausnahmsweise die von den Gerichten gefassten Entscheidungen im Wege der Begnadigung aufgehoben werden sollen. Gröning darf neben der Schilderung seiner eigenen Situation dabei die Opfer seiner Straftaten in seinen Argumenten nicht vergessen, da Strafe auch eine Form von Genugtuungsfunktion gegenüber den Opfern hat.

Der Ex-SS-Mann schildert in seinem Gesuch seine persönliche Situation, macht sein Recht auf Leben und körperliche Unversehrtheit geltend. Er beruft sich auf seine bisher „erfahrene Wertschätzung“ und werde durch einen Haftantritt aus seinem „sozialen Netz“ gerissen“. Liest man die Argumente gesondert, sind diese nicht besonders griffig und begründen keine Sonderbehandlung Grönings. Seine Gesundheit und sein Leben sind im Gefängnis nicht schlechter versorgt als außerhalb. „Aus dem sozialen Netz“ wird jeder Verurteilte bei Strafantritt „gerissen“, und: „Wertschätzung“ ist ein relativer Begriff. Bei Verurteilung wegen Beihilfe zum 300.000-fachen Mord lässt sich über „Wertschätzung“ bei allem Anstand nicht mehr diskutieren.

Was – jedenfalls nach dem derzeitigen Stand der Veröffentlichungen – vollkommen fehlt, ist die Beschäftigung Grönings mit den Schicksalen seiner Opfer und deren Angehörigen.

Insgesamt bleibt festzuhalten: ein Gnadengesuch wird äußerst selten, insbesondere vor Strafantritt, positiv beschieden. In Grönings Fall wird dies wohl auch nicht anders sein.

Ce qui se passe dans l’empire carcéral est une réplique de ce qui se déroule dans la vie de tous les jours, mais dans un espace réduit. Un bouillon de culture avec tous ses aspects négatifs. Mais dans un tel environnement, il n’y a pas d’échappatoires. Tous les réflexes sont multipliés par mille, ce qui amène forcément des réactions violentes. Un pénitencier engendre de la haine. Je suis persuadé qu’il en serait de même si j’étais dans une telle situation. Contrairement aux camps de concentrations, la majorité des détenus ne sont pas forcément psychologiquement détruits, car dans la plupart des cas il y a une autre issue que la mort. Une société dans la société se forme et a ses propres lois. Celles d’un régime autoritaire, où les faibles doivent se soumettre aux quatre volontés des boss. C’est souvent aussi le cas des gardiens, qui voient dans de tels actes de soumission le seul moyen de se faire respecter. Les liens entre eux et ceux qu’ils doivent surveiller, sont souvent pour ceux qui comme moi observe de l’extérieur de tels comportements, difficiles à comprendre. Mais si on se penche un peu plus sérieusement sur ce je nommerais la cage aux bipèdes, on est obligé d’admettre que ce milieu étouffant est régi par la violence. Les gardiens eux aussi sont en quelque sorte mis sous tutelle. S’ils ne se conformaient aux règles édictées par les détenus, ils se retrouveraient dans un terrain perdu, avec tous les dangers que cela représente. Lorsqu’il y a surpopulation, comme c’est le cas en France, la moindre tension peut mettre le feu à la maison. S’il y a un accord tacite avec les boss, en principe la violence peut être contenue. Mais il y a aussi des détenus qui ne se soumettent pas aux règles virtuelles que j’ai évoquées. Ce sont les djihadistes qui ne se considèrent pas comme étant criminels, car leurs actions sont guidées par la volonté d’Allah. Ils se démarquent ainsi des détenus de droit commun. Il n’est pas étonnant qu’ils ne peuvent que survivre, dans un milieu, qui à priori leur est hostile, en exerçant de la violence. L’agression à l’arme blanche de trois gardiens par un détenu djihadiste ne m’étonne pas en suivant ce raisonnement. Weiterlesen