Aujourd’hui nous allons probablement vivre une Bérézina, tout au moins du point de vue des démocrates. Le FN sortirait, d’après les sondages, comme grand vainqueur des départementales. Un fait qui devrait faire frémir les intellectuels. Beaucoup d’entre-eux la boucle ou n’arrivent pas à se faire entendre. Où sont passées les grandes voix qui devraient condamner sans rémission toutes dérives populistes ? Les grosses têtes seraient-elles devenues frileuses ? Nous vivons aujourd’hui un phénomène qui a été de mise lors de l’avènement du national-socialisme. Il y a eu certes certains héros qui ont souvent payé de leur vie leur engagement démocratique, mais dans l’ensemble on a préféré s’arranger ou planter son chef dans le sable. Rien vu, rien entendu ! Le réflexe de la planque pour sauver tout simplement sa peau ? Mais il y a aussi eu pire. Ce sont tous ceux qui ont essayé de valider des décisions politiques qu’ils auraient du rejeter. Des collaborateurs sur lesquels le régime a construit sa légitimité. Je suis sûr que si le pire devait arriver en France, bon nombre d’intellectuels retourneraient leur veste afin de ne pas remettre en question leur petit confort. Ce genre d’attitude est à mes yeux infâme. Je ne peux pas reprocher à l’homme de la rue de se fourvoyer dans des chimères, et ceci par manque de formation, mais lorsque il s’agit de l’élite même d’un pays, je ne peux qu’attirer l’attention sur le mal qu’elle provoque. Les grosses tronches ont le devoir d’expliquer, de faire comprendre aux citoyens ce qu’un tel vote peut avoir comme conséquences. Le raz-le-bol ne peut pas être une option d’avenir. Elle ne se construit pas sur la hargne, au contraire. Je déplore au plus au point cet attentisme. Weiterlesen

Alexis Tsipras a du se rendre à l’évidence : il n’y a pas d’autres solutions que de se plier aux exigences de l’UE. C’est le seul moyen de ne pas subir les méfaits d’une banqueroute qui aurait des conséquences fatales pour la Grèce. Le gouvernement hellénique présentera d’ici peu une liste complète des réformes qu’il a l’intention de mettre en œuvre pour satisfaire les exigences des créanciers. Elles devraient être formulées de telle manière qu’elle évite aux nouveaux dirigeants de perdre la face. Une fois de plus les électeurs devront constater que les revendications des populistes sont à mille lieues de la réalité. Jeter la poudre aux yeux des citoyens est une chose, mettre en pratique ses promesses une autre. Il en va ici d’une question fondamentale, celle du pragmatisme. Il est en opposition totale avec les rêves évoqués au cours du débat politique. Lorsque les caisses sont vides, seule le réalisme peut encore sauver la mise, mais à quel prix ! Ce qui se passe ici est un Waterloo pour le parti au pouvoir. Il n’est pas en mesure de tenir parole. D’autre part il ne veut pas être le fossoyeur d’une nation qui vit actuellement des temps très difficiles. Weiterlesen

Une fois de plus les islamistes font parler d’eux. Cette fois-ci en Tunisie, le pays où « le printemps arabe » a vu le jour. Malheureusement une flambée démocratique de très courte durée, sauf dans ce pays. Un gouvernement laïc a été élu, condamnant toutes formes de fondamentalisme. L’attentat du musée Bardo, où 19 personnes sont mortes, plus les 44 blessés dont certains luttent pour leur vie, a pour but de déstabiliser la vie politique, de propager la panique chez tous ceux qui voient dans la liberté d’expression le signe de la liberté. Il est clair que le tourisme, la principale source de revenus, en prendra un sacré coup. La stratégie est relativement simple : le sabordage de l’économie ! En plongeant la Tunisie dans la crise, les terroristes espèrent que tous ceux qui en subiront les conséquences se révolteront un jour et apporteront de l’eau sur leur moulin. Une jeunesse ayant perdu tout espoir dans l’avenir se radicalise. L’exemple de l’État islamique démontre de quelle manière un tel mécanisme se met en route. Weiterlesen

Benjamin Netanyahu pourra probablement former le prochain gouvernement israélien. Cela revient à dire que la guerre continuera à être au rendez-vous. Ce début de l’année 2015 a de quoi nous décourager. Partout des conflits, une violence inimaginable ! Tous appels à la raison semblent s’enliser avant mêmes qu’ils soient prononcés. La plupart des hommes aspirent à la paix, mais celle-ci nous boude. Les tentatives de négociations aboutissent le plus souvent dans un cul-de-sac. Une poignée de fanatiques, que ce soit au Proche-Orient ou en Ukraine et ceci des deux côtés, préfèrent jouer avec des armes au lieu de se soumettre à toutes tentatives de conciliation. Que se soit en Europe ou aux États Unis, le populisme gagne du terrain. Des programmes politiques délirant trouvent l’approbation de tous ceux qui partent à la dérive. Le bon-sens s’est tout simplement évaporé. Le guide charismatique pouvant d’un coup de baguette magique tirer d’embarras tout un peuple « anémique » est l’égal du veau d’or ! On se soumet à lui, paralysé par sa propre incontinence. Weiterlesen

Middle finger

The middle finger: the fist with the extended middle finger is regarded as an obscene gesture in this country. Janis Varoufakis (whether it is true or photo shop), Peer Steinbrück, Stefan Effenberg („Effe-finger“) and the rest of them. One needs to be found in the newspaper, even if it is by such gestures, while others simply had a spaz. There are many reasons. Commonly the finger is considered to be disparaging, partly as an insult. Public officials here tend to be very sensitive. Flipping somebody the bird can be found in history: it is part of the heritage of the ancient Greeks and was already used among others by famous philosophers during the discourse. Diogenes appreciated the gesture. He had used it several times. Thus, in a meeting with Alexander the Great. Concerning his question, if he could do him a favour, Diogenes is said to have replied: „Get out of the sun.“ The chroniclers remain silent about the gesture. The „digitus impudicus“ has a sexual origin, is considered as phallic symbol. At the time of the ancient Greeks the local world was full of such symbols: statues, pictures, etc. The powerful phallus is said to have blocked demons. Gradually, the middle finger also got a medical importance. Ancient physicians applied ointments by this finger. Since the Romans it has a sexual meaning again, as seen in Pompeii on a wall painting. Christianity on the other hand is said to have a strong faith in the devil-repellent effect of the finger. Then there was nothing for a long time. Until Johnny Cash performed at San Quentin in 1969. Since then the finger was back! Yes, now we are back in 1994 with Stefan Effenberg …

Mittelfinger

Der Mittelfinger: die Faust mit ausgestrecktem Mittelfinger gilt hierzulande als obszöne Geste. Janis Varoufakis (ob es nun wahr ist oder Fotoshop), Peer Steinbrück, Stefan Effenberg („Effe-Finger“) und wie sie alle heißen. Manch einer muss mal wieder in die Zeitung, sei es nur durch solche Gesten, andere sind schlichtweg ausgerastet. Der Gründe gibt es viele. Landläufig gilt der Finger als Herabwürdigung, zum Teil als Beleidigung. Beamte sind diesbezüglich sehr dünnhäutig. Jemandem den sogenannten „Stinkefinger“ zu zeigen hat Historie: er gehört zum Erbe der antiken Hellenen und wurde unter anderem schon von berühmten Philosophen während des Diskurses eingesetzt. Diogenes schätzte die Geste. Er hat sie mehrfach eingesetzt. So bei einem Zusammentreffen mit Alexander dem Großen. Auf dessen Frage, womit er ihm einen Gefallen tun könne, soll Diogenes geantwortet haben: „Geh mir aus der Sonne“. Die Chronisten schweigen sich über die Geste aus. Der „digitus impudicus“ hat einen sexuellen Ursprung, gilt als Phallussymbol. Zur Zeit der alten Griechen war die dortige Welt voll von solchen Symbolen: Statuen, Bilder usw. Der kräftige Phallus soll Dämonen abgewehrt haben. Mit der Zeit bekam der Mittelfinger auch eine medizinische Bedeutung. Antike Ärzte trugen mittels dieses Fingers Salben auf. Seit den Römern hat er wieder sexuelle Bedeutung, wie in Pompeji auf einer Wandmalerei zu sehen. Das Christentum wiederum soll verstärkt an die teufelsabweisende Wirkung des Fingers geglaubt haben. Dann kommt lange nichts. Bis Johnny Cash 1969 in San Quentin auftrat. Da war der Finger wieder! Ja, jetzt sind wir schon wieder 1994 bei Stefan Effenberg …

© Thomas Dietsch

Je suis le dernier à lancer des fleurs aux politiciens, mais quand je trouve une de leurs actions justifiées, je ne me retiens pas. Manuel Valls condamne haut et fort le FN, démontre que la droite démocratique n’a plus de colonne vertébrale, ne nie pas qu’il a peur de l’évolution que prend le pays en ce moment. Il est présent un peu partout dans cette campagne électorale et essaie par tous les moyens de limiter la casse. Il fait exactement ce que je ferais pour lutter pour mes valeurs, qui sont celles de la tolérance et des droits de l’homme quelle que soit sa couleur de peau ou sa religion. Sa démarche a aussi d’autres aspects. Elle démontre à quel point les gens sont devenus indifférents. Où sont les intellectuels qui s’opposent d’une manière véhémente contre les visées totalitaires de certains individus ? Se calfeutrent-ils dans une tour d’ivoire ? Ont-ils pris le choix de prendre la poudre d’escampette ? Se cachent-ils derrière des phrases creuses, qui ne sont compréhensibles que pour eux-mêmes ? Sont-ils devenus lâches ? Ils devraient enfin comprendre qu’ils ont une responsabilité à assumer, celle d’élever leur voix. Ils seraient prédisposés d’expliquer au peuple qu’il va à la dérive en plaçant les émotions au premier plan, que seule la raison peut écarter le marasme dans lequel nous vivons. Weiterlesen

Lieber Pierre,

ich betrachte Freiheit einmal aus philosophischer Sicht. Freiheit lässt immer die Wahl, aus verschiedenen Möglichkeiten auszusuchen und sich freiwillig zu entscheiden. Doch ist Freiheit wirklich frei? Nein. Freiheit ist geprägt von der Toleranz und dem bestehenden Wertesystem und jeder definiert Freiheit anders. Freiheit birgt ebenso die Toleranz wie die Intoleranz. Wir verbieten anderen Kulturen das Tragen eines Kopftuches am Arbeitsplatz und wollen uns gleichzeitig als eine freie Gesellschaft definieren. Nur, wo fängt die Freiheit an und wo hört sie auf? Wo beginnt Freiheit und wann wird Freiheit zu einem Gefängnis? Wenn Freiheit nicht in die richtigen Wege geleitet wird. Nehmen wir an, ein Kind hat alle Freiheiten und darf hingehen, wo es will, machen, was es will, schreien, wann es will… es hat keinerlei Orientierung, aber sicher jede Menge Freiheit, mit der es gar nicht so recht etwas anzufangen weiß. Das heißt also, Freiheit ist gekoppelt an eine vernünftige Auswahlmöglichkeit (Selektion), an die jeweilige Gesellschaftsstruktur und an Regeln. Ist es meine Freiheit, wenn ich rotzend, glotzend „Arschloch“ schreie oder ist es einfach ein schlechtes Benehmen? Ich nehme mir die Freiheit, zu urteilen, zu schreiben, zu reden, zu leben, zu fordern und vieles mehr, aber Freiheit ist nur dann wahre Freiheit, wenn ich diese Möglichkeiten in eine positive Richtung bringe. Damit wären wir beim Thema: wir befreien uns aus radikalen Verhältnissen, aus einer intoleranten Gesellschaft, aus Zwangsmaßnahmen und gleichzeitig wenden wir Zwangsmaßnahmen an. Wenn und wann und wo es uns passt! So lange es Menschen gibt, die ihre Position dafür verwenden, andere Menschen zu diskriminieren, zu verletzen, anzugreifen… so lange wird es keine Ruhe geben. Es ist also wichtig, w e r den Schlüssel zur Freiheit in den Händen hält und was er mit dieser Macht tut. Auf der einen Seite schreien wir alle nach Freiheit, aber gleichzeitig sind wir verdammt unfrei in unseren Vorurteilen und Intoleranz. Das wäre nun meine leicht philosophische Begriffsbestimmung, lieber Pierre.
Wenn Freiheit uns Angst macht, weil freie Menschen, andere Menschen wiederum unfrei machen wollen, dann braucht diese negativ verstandene Freiheit einen Kick ins Positive. Dabei drehen wir uns leider im Kreis, denn Menschen sind niemals frei von schlechten oder guten Gedanken. Es gibt Gutes und Böses, es gibt Verstand und Blödheit, es gibt Mut und Arschkneifen, es gibt Kämpfer und Versager. Es gibt alles, Pierre, nur eines gibt es nicht: die Freiheit der Menschen, völkerübergreifend in Frieden weltumspannend miteinander zu leben.
Ich wünsche dir heute ebenfalls Freiheit,

 

herzlichst,
Petra

© Petra M. Jansen

http://jansen-marketing.de

John Kerry, le secrétaire d’État, a l’intention de négocier avec Bachar al-Assad. C’est une nouvelle qui me déplaît souverainement. Depuis quatre ans il a mis son pays à feu et à sang. 215.000 personnes sont mortes, la moitié de la population a été forcée de fuir et plus de 13.000 prisonniers ont été tués dans ses geôles. Et maintenant, sous les coups de boutoirs de l’EI, il est question de dialoguer avec lui. La politique doit souvent être menée d’une manière stratégique, mais il y a des limites que personne ne devrait dépasser. Le drame syrien n’a été guère justifiable. Il s’agit d’un autocrate qui s’accroche au pouvoir et pour qui tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins. La destruction de son pays a été le prix à payer. Je comprends parfaitement que la croisade des islamistes nous met tous dans l’embarras, que nous ressentons du dégoût face au génocide et à la destruction de biens culturels irremplaçables, mais cela ne justifie pas de parler avec un dictateur qui a du sang sur les mains. Si cela devait se faire, il serait inutile de continuer à parler des bienfaits de la démocratie. Cela serait le comble du cynisme. Les valeurs pour lesquelles nous nous battons seraient traînées dans la boue. Weiterlesen