John Kerry, le secrétaire d’État, a l’intention de négocier avec Bachar al-Assad. C’est une nouvelle qui me déplaît souverainement. Depuis quatre ans il a mis son pays à feu et à sang. 215.000 personnes sont mortes, la moitié de la population a été forcée de fuir et plus de 13.000 prisonniers ont été tués dans ses geôles. Et maintenant, sous les coups de boutoirs de l’EI, il est question de dialoguer avec lui. La politique doit souvent être menée d’une manière stratégique, mais il y a des limites que personne ne devrait dépasser. Le drame syrien n’a été guère justifiable. Il s’agit d’un autocrate qui s’accroche au pouvoir et pour qui tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins. La destruction de son pays a été le prix à payer. Je comprends parfaitement que la croisade des islamistes nous met tous dans l’embarras, que nous ressentons du dégoût face au génocide et à la destruction de biens culturels irremplaçables, mais cela ne justifie pas de parler avec un dictateur qui a du sang sur les mains. Si cela devait se faire, il serait inutile de continuer à parler des bienfaits de la démocratie. Cela serait le comble du cynisme. Les valeurs pour lesquelles nous nous battons seraient traînées dans la boue. Weiterlesen