L’ancien premier-ministre portugais et l’actuel Haut commissaire aux réfugiés devrait devenir le prochain secrétaire-général de l’ONU. Ce socialiste modéré et pro-européen convaincu aurait d’après les membres du Conseil de sécurité les compétences pour remplir les exigences de ce poste, souvent ingrat en ce qui concerne ses prérogatives. D’un côté une importance relative dans un monde de plus en plus ébranlé, de l’autre une paralysie occasionnée par les vrais décideurs de cette organisation internationale. Antonio Gueterres sait ce qu’il l’attend. D’interminables négociations qui souvent s’enlisent au cours du temps. Il devra être avant tout un diplomate, dont le but est de colmater plus ou moins les brèches. De la nature même du cahier des charges il ne peut qu’être un modérateur s’efforçant de calmer les esprits. Mais est-ce vraiment ce qu’on devrait attendre du patron de l’ONU ? Ne serait-il pas souhaitable qu’il prenne les rennes? Il le fera comme l’ont fait ses prédécesseurs, mais le succès ne pourra qu’être limité. Il le sait probablement, connaissant à fonds les tares de l’appareil. Dans une telle optique Antonio Gueterres ne sera pas plus mauvais ou meilleur que les autres. Toutes ces prémisses m’incitent à me poser des questions. Ne serait-il pas souhaitable de revaloriser cette fonction ? De lui donner une vrai marge de manœuvre ? Pour ce faire il serait indispensable de changer le casting. Je pense qu’il est nocif de nommer en quelque sorte, des politiciens en fin de parcours pour assumer de telles responsabilités et ceci malgré leurs atouts. Je suis d’avis qu’un Secrétaire général ne peut pas être une personne sur le retour qu’on place sur une voie de garage, afin de lui donner un sucre pour ses mérites antérieurs. Weiterlesen
Kategorie: Pierre´s Meinungen
Syrie mon calvaire !
Non, je ne peux pas ignorer ce qui se passe en Syrie. Hier j’ai vu à la télévision le calvaire des enfants dans une banlieue de Damas tenue par les rebelles. Des bombardements continus de l’aviation de Bachar el-Assad et russe, qui causent la mort de civiles. Ce qui se passe ici est totalement inhumain. Une fois de plus la preuve que le dictateur syrien est un criminel de guerre. Ce qui se passe ici me rappelle le sort Guernica, cette petite ville espagnole qui a été réduite au néant pas l’aviation nazie avec la bénédiction de Franco. Je ne vais pas non plus faire de l’angélisme en parlant de la rébellion. Il est évident que l’horreur y est aussi présente, que des innocents sont massacrés. Mais en ce qui concerne les attaques aériennes les protagonistes se limitent aux forces soit-disant gouvernementales et celles de Moscou. Il ne peut qu’être évident que les négociations entamées à Genève entre les représentants des grandes puissances ne pouvaient pas aboutir à des résultats positifs, tant les positions sont opposées. Afin de mieux comprendre l’engagement de Vladimir Poutine en faveur du président syrien, force est de jeter un regard sur la situation intérieure de la Russie. Dans les territoires caucasiens l’islamisme sévit. C’est un réel danger pour Moscou. Personne n’est prêt à négocier avec les terroristes, au contraire. La peur de montrer de la faiblesse au Proche-Orient est viscérale. Plutôt s’allier avec le diable que de céder d’une manière ou d’une autre. D’où la tentative d’impliquer e-Assad dans un processus de paix. Les Américains n’en ont rien à faire. Ils le considèrent comme étant en aucune manière honorable. Un être qui n’hésite pas à massacrer ses compatriotes pour rester au pouvoir, n’est pas un interlocuteur crédible, je leurs donne raison. Mais ne pas négocier n’est pas non plus une solution. Weiterlesen
Brexit, la valse-hésitation !
Entre les vœux pieux de la Grande-Bretagne et la réalité européenne, il semble avoir un fossé. Si le nouveau gouvernement anglais pense que lors des négociations du brexit qui commenceront en 2017, il pourra tirer l’épingle du jeu en espérant en retirer que des avantages, il pourrait bien se tromper. La chute de la livre semble confirmer que les milieux financiers et économiques ne partagent pas forcément l’optimisme de Theresa May. Une fois de plus le Royaume-Uni semble être plongé dans un passé certes glorieux mais aujourd’hui obsolète. Non, l’empire ne fait plus la pluie et le beau temps. Comme on le sait, le démantèlement de l’outil industriel en faveur de l’argent facile de la City est un facteur d’instabilité. Il suffit que les marchés délaissent Londres au profit de Francfort ou ailleurs, il sera alors difficile pour les anglais de maintenir leur niveau de vie. Il n’est pas non plus de l’intérêt de l’UE de précipiter la fière Albion dans une situation précaire. Mais pour que le commerce marche, il faut être performant dans le domaine technologique. Il y a eu de graves manques ces dernières années en ce qui concerne la recherche. Je crains bien que les décideurs s’en mordront les doigts. Une fois de plus la preuve est démontrée que le brexit est un jeu de poker. Les dommages ne pourront être réduits que si le goût du travail et de l’effort seront à nouveau d’actualité. Ce n’est pas en se reposant sur des lauriers, qui n’existent plus depuis bien longtemps, que le renouveau pourra se réaliser. Le défit est énorme avant tout dans les domaines économiques et sociologiques. Ce qui est déconcertant, c’est de voir une certaine candeur, qui pourrait bien être une forme d’arrogance. Le pays ferait bien de s’en départir au plus vite et de prendre conscience que seul le réalisme, même s’il est douloureux, pourra le tirer d’affaires. En mettant un frein à la libre-circulation des personnes, il ne peut pas s’attendre à une attitude différente au sujet des marchandises. J’ose émettre le souhait que l’UE ne fera pas des faveurs envers un pays qui a pris la décision de s’isoler et de faire bande à part. Si cette volonté était vraiment perceptible, ce serait plus simple. J’ai l’impression qu’il n’y a pas de projet et c’est ceci qui est franchement inquiétant. Weiterlesen
Victoire ou échec en Hongrie ?
Une chose est certaine, 39,8% des électeurs environ sont allés aux urnes, dans leur majorité pour soutenir le populiste Viktor Orbán, le sulfureux premier-ministre. 99,7 % d’entre-eux ont voté contre la politique migratoire de l’UE. D’un autre côté le quorum de 50% n’a pas été atteint. Une victoire amère pour le régime, d’autant plus que l’opposition a appelé à boycotter ce référendum. 60% ont donc marqué leurs réticences par rapport au gouvernement. Ce dernier a essayé de mobiliser le peuple par la peur. Orbán a prétendu que les migrants étaient de prétendus terroristes. Et tout cela pour un nombre de moins de 2000 réfugiés que la Hongrie devrait recevoir d’après les décisions prisent pas l’UE. Une fois de plus la preuve que le racisme ne repose pas forcément sur des bases empiriques, qu’il est viscéral. Peut-être aussi une raison pour laquelle l’antisémitisme sévit dans certaines couches de la population proches de la majorité parlementaire. Mais il serait injuste de montrer du doigt les Magyars. Si en France ou ailleurs en Europe un tel vote avait eu lieu, qui aurait pu garantir que le résultat soit différent. Une fois de plus ils faut des boucs émissaires pour imposer un régime autoritaire et ceci au nom de la sauvegarde du pays. Cette méthode est immonde, parce qu’elle suscite de la haine et dégrade tous ceux qui sont considérés comme des êtres inférieurs. Une fois de plus l’homme se montre dans toute son horreur. Il démontre ainsi un manque total de dignité. Peut-être bien qu’une majorité de la population hongroise est entrain d’ouvrir les yeux. Mais elle aura de la peine de se défaire d’un populiste comme Viktor Orbán qui ne recule devant aucune diffamation pour se maintenir au pouvoir, sinon de l’étendre encore. Weiterlesen
Au bord du gouffre ?
La Deutsche Bank est menacée de payer 14 milliards de dollars à cause de l’affaire des subprimes, celle des crédits immobiliers à risques, ce qui déclencha la crise financières. Hier les actions de la banque ont chuté de 8%. Cet institut, dans ses « années de gloire », avait presque tout axé sur la spéculation. Et ceci pour arriver dans le peloton de tête international. Elle montra très peu de scrupules envers les « petits clients ». La mentalité « Faites vos jeu » s’instaura de plus en plus, sans tenir compte des dangers que cela pouvait comporter. Elle montra énormément de voracité en ce qui concerne les profits faciles en oubliant pour autant les pertes que cela pouvaient engendrer. Les brokers prirent de plus en plus d’influence, ce qui eut comme conséquence la négligence des transactions qui représentent les fondations d’un institut bancaire : la gestion quotidienne des comptes plus modestes. Et ceci après le séisme occasionné par la nouvelle que la Commerzbank allait congédier 6000 employés ! Une grande partie du séisme qui touche les banques allemandes est dû à un mauvais management. Elles se croyaient en mesure de frapper gros, mais ce qui en résulte est un Waterloo. Que se passerait-il si la chute ne pouvait pas être enrayée ? Le gouvernement allemand serait-il en mesure d’agir ? Je pense que si le contribuable devait payer les pots cassés à cause de l’appât du gain de la part de certains banquiers, il avalerait très mal cette pilule. Il ne verrait pas pourquoi aider de telles entreprises, qui ont été impitoyables envers les PME. Weiterlesen
L’OPEC au régime !
L’OPEC a décidé de réduire le pompage du brut afin que le prix du baril augmente. De 33,24 millions de barils la production devrait passer à 32,5. Une réduction minime qui n’entraînera pas une augmentation immodérée des prix dans les stations services. La crise économique a changé les comportements. Il y a eu réellement des progrès par rapport au gaspillage d’énergie qui jusqu’alors était de mise. Les moteurs brûlent moins d’essence, les immeubles sont mieux isolés. Cela représente une baisse des dépenses d’énergie. Il ne faut pas non plus oublier que des millions de personnes ont dû réduire leur train de vie à cause des restrictions économiques. Il y a aussi le fait que les USA produisent de plus en plus de pétrole provenant du schiste bitumeux. Une pratique écologiquement contestable, mais le fait est que le marché en est submergé. Il faudra que les membres de l‘ OPEC continuent à se serrer la ceinture. Mais il faut aussi voir le revers de la médaille. Pour que la relance puisse se faire il faut générer des ressources. Il serait mieux que cela ne soit pas aux dépends de l’écologie. Je pense malgré tout que l’exploitation des matières premières est de l’argent facile qui ne peut pas être un gage d’avenir. Mais le travail coûte. Tant que les taux d’intérêts seront à zéro, les investisseurs potentiels que sont les banques, seront de plus en plus restrictifs lorsqu’il s’agit de prêter de l’argent. Il est évident que le cours du brut joue un rôle en ce qui concerne une insécurité globale des transferts financiers. Weiterlesen
Michelle Obama à la rescousse
Que Michelle Obama doive venir à la rescousse d’Hillary Clinton pour motiver de jeunes électeurs et des afro-américains à voter pour elle, me laisse songeur. Je me demande si ces personnes se rendent vraiment compte de l’enjeu du 8 novembre ? Il en va avant tout de leur avenir. Une fois de plus le civisme semble faire défaut. Je trouve bien que la femme du président se jette dans le ring. J’espère que cela les incitera à aller aux urnes. Pour que la politique retrouve sa crédibilité il faut qu’elle devienne à nouveau attractive pour les citoyens. L’image qu’elle donne aujourd’hui ne provoque guère d’enthousiasme. Mais les gens doivent se dire qu’ils ont les candidats qu’ils méritent, qu’il faut se battre pour plus de démocratie. Peut-être que les attentes dépassent les possibilités des leaders. Ils ne sont que des hommes dans toutes leurs contradictions. Il est indéniable que sans un effort individuel il ne peut pas avoir de bonne gestion. Les idées doivent venir de la base ou tout au moins être soutenues par elle. Ce qui manque cruellement un peu partout dans le monde, c’est une éducation civique. Dès l’école les élèves devraient suivre des cours en ce qui concerne la politique d’un pays, de la manière de s’imbriquer, de se forger un esprit citoyen. La confrontation avec la démocratie l’exige. À bien des points-de-vues elle est un exercice périlleux. Elle est très complexe. La Suisse en est un exemple, où les électeurs sont appelés plusieurs fois par ans aux urnes pour se prononcer pour tel ou tel projet ou pour faire capoter un article de loi. Cela demande à chacun de se documenter et de s’informer au mieux. Souvent les questions sont très complexes pour ceux qui ont à prendre les décisions. Il est significatif que cela fonctionne assez bien. Il arrive souvent que les gens votent contre des décisions qui personnellement pourraient leur être favorables. La preuve que l’intérêt général prime souvent. Weiterlesen
Trump président ?
Le débat entre Hillary Clinton et Donald Trump, cette nuit à la télévision, a démontré une fois de plus que le candidat républicain n’a pas les compétences nécessaires pour devenir président. Indépendamment de l’antipathie qu’il m’inspire par ses visions, je veux m’efforcer de rester objectif. Je m’étonne que du côté de la droite musclée, l’approche des problèmes de ce monde semble être parfaitement erronée. Aussi dans le domaine économique qui devrait lui convenir mieux, on s’étonne de voir un tel manque de jugement. C’est du reste aussi une des grandes tares du programme du FN. N’y a-t-il que le coup de gueule qui compte ? Ne me parlez surtout pas du vote protestataire, des gens qui vont au suicide parce qu’ils échouent eux-même dans la gestion de leur existence. Ils n’avoueront jamais qu’ils ont des tendances extrémistes, mais c’est eux qui ont permis aux plus grands monstres de l’histoire, comme un Hitler, de prendre le pouvoir. Ils apportent leur soutien à des être plus ou moins équilibrés parce qu’ils croient que le système démocratique leur fait du tort. Effectivement il réclame de l’initiative personnelle et n’est pas fait pour tous ceux qui veulent être guidés. Ce sont eux qui soutiennent un Trump, parce qu’ils croient que ce dernier pourra leur donner plus de sécurité. Quelle illusion ! Ce sont les mêmes, si leurs espoirs sont déçus, qui clameront à tous vents : si j’avais su ! On ne peut qu’espérer que l’électorat américain se rendra compte à quel point l’un des deux candidats brille par son ignorance. Le locataire de la Maison Blanche doit connaître parfaitement les dossiers. Il est incompréhensible que Donald Trump ne se soit pas préparé. Cela démontre qu’il ne le ferait pas non plus s’il était au pouvoir. Il est étrange à une époque où les technologies sont les plus poussées et demandent un savoir exceptionnel, on se complaît à accepter des politiciens à ce point primitifs. Weiterlesen