L’OPEC a décidé de réduire le pompage du brut afin que le prix du baril augmente. De 33,24 millions de barils la production devrait passer à 32,5. Une réduction minime qui n’entraînera pas une augmentation immodérée des prix dans les stations services. La crise économique a changé les comportements. Il y a eu réellement des progrès par rapport au gaspillage d’énergie qui jusqu’alors était de mise. Les moteurs brûlent moins d’essence, les immeubles sont mieux isolés. Cela représente une baisse des dépenses d’énergie. Il ne faut pas non plus oublier que des millions de personnes ont dû réduire leur train de vie à cause des restrictions économiques. Il y a aussi le fait que les USA produisent de plus en plus de pétrole provenant du schiste bitumeux. Une pratique écologiquement contestable, mais le fait est que le marché en est submergé. Il faudra que les membres de l‘ OPEC continuent à se serrer la ceinture. Mais il faut aussi voir le revers de la médaille. Pour que la relance puisse se faire il faut générer des ressources. Il serait mieux que cela ne soit pas aux dépends de l’écologie. Je pense malgré tout que l’exploitation des matières premières est de l’argent facile qui ne peut pas être un gage d’avenir. Mais le travail coûte. Tant que les taux d’intérêts seront à zéro, les investisseurs potentiels que sont les banques, seront de plus en plus restrictifs lorsqu’il s’agit de prêter de l’argent. Il est évident que le cours du brut joue un rôle en ce qui concerne une insécurité globale des transferts financiers.

L’argent mis de côté par les travailleurs et les employés fond comme du beurre. Beaucoup d’entre-eux craignent qu’ils ne pourront pas vivre de leurs rentes. Comme il y a de plus en plus de personnes âgées, ce marché menace de s’écrouler. Comment pourraient-ils se payer une voiture ? Consommer de l’essence ? L’initiative de l‘ OPEC est dans un tel contexte plutôt un sauve-qui-peut. Ce qui fait cruellement défaut, c’est une politique industrielle d’avenir. Mais au lieu d’agir dans ce sens, on préfère faire travailler l’argent à la bourse ou de le dépenser pour un mondial de foot. Ce que je reproche à ces brasseurs d’affaires, c’est d’agir à court-terme. Au lieu de lutter contre la pauvreté et de créer ainsi de nouveaux marchés, on assiste à une exploitation accrue des populations, notamment en Afrique. L’afflux des migrants devrait faire réfléchir. Que du gâchis, que d’incompétence ! En dépensant plus à la pompe je finance des potentats qui se mettent l’argent dans leurs poches en se vautrant dans le luxe. Je ne contribue pas à générer plus de justice sociale. Cela n’est possible que si les structures vétustes puissent être remplacées par une économique de marché, se reposant avant tout sur la productivité industrielle. On en est très loin. Il serait temps que Jésus chasse à nouveau les marchands du temple ! Une chose est pour moi certaine, nous assisterons à une nouvelle crise, car nos bourses se fient avant tout à de l’argent facile provenant de spéculations plus ou moins bancales. Le cours du pétrole en fait partie. Il serait temps de changer de cap, d‘œuvrer enfin dans l’intérêt général. Provoquer la disette ne peut que mener à des conflits qui menacent de nous déséquilibrer complètement.

pm

http://www.lemonde.fr/economie/article/Le cours d2016/09/29/petrole-l-accord-surprise-de-l-opep-en-quatre-questions_5005378_3234.html

Pierre Mathias

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