La Deutsche Bank est menacée de payer 14 milliards de dollars à cause de l’affaire des subprimes, celle des crédits immobiliers à risques, ce qui déclencha la crise financières. Hier les actions de la banque ont chuté de 8%. Cet institut, dans ses « années de gloire », avait presque tout axé sur la spéculation. Et ceci pour arriver dans le peloton de tête international. Elle montra très peu de scrupules envers les « petits clients ». La mentalité « Faites vos jeu » s’instaura de plus en plus, sans tenir compte des dangers que cela pouvait comporter. Elle montra énormément de voracité en ce qui concerne les profits faciles en oubliant pour autant les pertes que cela pouvaient engendrer. Les brokers prirent de plus en plus d’influence, ce qui eut comme conséquence la négligence des transactions qui représentent les fondations d’un institut bancaire : la gestion quotidienne des comptes plus modestes. Et ceci après le séisme occasionné par la nouvelle que la Commerzbank allait congédier 6000 employés ! Une grande partie du séisme qui touche les banques allemandes est dû à un mauvais management. Elles se croyaient en mesure de frapper gros, mais ce qui en résulte est un Waterloo. Que se passerait-il si la chute ne pouvait pas être enrayée ? Le gouvernement allemand serait-il en mesure d’agir ? Je pense que si le contribuable devait payer les pots cassés à cause de l’appât du gain de la part de certains banquiers, il avalerait très mal cette pilule. Il ne verrait pas pourquoi aider de telles entreprises, qui ont été impitoyables envers les PME.

Un exemple : Une de mes amies a une affaire qui marche bien. Elle installe des boutiques un peu partout en Allemagne et chez ses voisins. Comme toute structure familiale, elle est dépendante de la solvabilité des ses clients et d’un paiement régulier des factures. Pour pouvoir assurer ses obligations, sa banque lui donna une marge de manœuvre. En 2008, du jour au lendemain, la Commerzbank lui résilia ce crédit sans se soucier qu’elle fasse faillite ou non. Pour sauvegarder l’emploi de ses collaborateurs, elle a été obligée de sacrifier toutes ses économies, parmi elles sa rente vieillesse. À force de volonté elle a pu sauver son entreprise. Depuis ce jour il ne lui faut plus lui parler de banques. Ce qui s’est passé là, a touché un grand nombre de PME. Leur demander de lever le petit doigt en faveur de la Deutsche Bank ou autre, ne suscite que du refus. D’autant plus que les aides de l’État en 2008 ont été consacrées à des transactions sulfureuses sur les marchés internationaux. Mais est-il responsable pour une économie telle que l’Allemagne de ne pas agir lorsque le secteur banquier se porte aussi mal ? Pour l’instant on en est au feu rouge. Il n’est pas question d’intervenir, mais pour combien de temps encore? Il est vrai qu’il est difficile d’avoir des larmes de crocodiles pour ces apprentis-sorciers, qui se sont dorés la pilule sur le dos de la collectivité. Ce qui s’est passé est immonde, mais je suis certain qu’au bout du compte la « Realpolitik » reprendra le dessus. Une aide sera accordée à ceux qui ont déclenché l’avalanche. Des individus qui n’ont pas hésité à devenir des escrocs. Tous ceux qui touchent aujourd’hui des millions de « dédommagements ». Cela pue !

pm

http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/09/30/faut-il-craindre-une-crise-bancaire-en-europe_5006245_3234.html

Pierre Mathias

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