Je ne peux pas me résoudre à dire adieu à Barak Obama. Je trouve regrettable que dans ce cas-là la loi américaine ne réduise qu’à huit ans la durée des mandats des présidents américains. Il a donné cette nuit à Chicago son ultime discours à la nation toute entière. C’est tout un style gouvernance qui disparaît en fumée pour laisser place à la réalité des États Unis, qu’incarne un Donald Trump. Celui d’un pragmatisme qui ne profite qu’aux membres de sa caste, où l’argent joue le premier violon. Obama quant à lui était le symbole d’un rêve, celui d’un pays plus équitable. Même si je faisais un bilan de ses années de présidence, où il y avait du bon et du moins bon, cela ne donnerait qu’une image faussée de son message. L’espoir était pour lui au premier rang de ses préoccupations. Il ne pouvait pas accepter la précarité. Il y avait beaucoup d’empathie pour tous ceux qui ne pouvaient pas manger à leur faim. Et puis sa personne même, en pleine rupture avec les clichés habituels. Un être semblant être constamment décontracté, ce qui n’était évidemment pas le cas. Un artiste faisant plutôt appel au cœur qu’à la tête. Des qualités en état de manque au sein d’une nation multiculturelle, où la loi des coup des coudes à marqué son histoire. Avec l’introduction d’une assurance-maladie pour tous, il a voulu inclure tous ceux qui ne pouvaient pas pourvoir aux frais médicaux. Un geste indispensable pour souder le peuple. Est-il à craindre que le nouveau président élimine cet acquis de taille ? Ce serait creuser de nouveaux fossés. L’inégalité entre les noirs et les blancs est encore flagrante. Ce n’est pas avec le verdict de Charleston en Caroline du Sud, que la situation se détendra. La condamnation à mort du jeune homme qui avait massacré des croyants au cours d’un office pour des raisons raciales, ne changera pas grand chose. Weiterlesen

Anne Hildago, la maire de Paris, veut bannir de plus en plus les autos de Paris. Les pics de pollution sont de plus en plus fréquents, les embouteillages étouffants. Il est clair qu’elle ne se fait pas que des amis en prenant de telles mesures. Mais elles s’avèrent comme étant nécessaires pour redonner à la capitale un peu plus d’oxygène, que ce soit dans l’air ou l’impression de pouvoir se mouvoir plus librement comme piéton. Il est évident que l’assaut des villes par l’automobile a atteint son point culminant. Mais il est difficile comme adepte de la voiture de changer ses habitudes. Prendre tout simplement d’autres moyens de locomotion implique des efforts supplémentaires. Prendre le RER ou le métro est lié avec la promiscuité ce qui n’est pas la tasse de thé pour tout le monde. Puis comme Paris le démontre, il y a les effets collatéraux. La circulation en banlieue s’intensifie. Les bouchons sont quotidiens. Que faudrait-il faire afin de rendre plus supportable une initiative tout à fait sensée ? Tout d’abord aménager de nouveaux parkings. Pour beaucoup de pendulaires la voiture est indispensable pour le trajet entre chez eux et les gares de RER. Dans certains cas il faudra construire de nouvelles lignes de raccordement. Comme on le voit il faudra développer encore plus l’infrastructure dans la grande couronne. Certains se demandent s’il n’aurait pas été plus opportun de régler ces problèmes avant de désengorger Paris ? Mais soyons honnêtes : sans ce coup de semonce rien ne se passerait. Vu sous cet angle, la décision de l’Hôtel de ville est parfaitement sensée. Mais Paris n’est pas une exception. Weiterlesen

Lorsque Bachar Al-Assad déclare que toutes les guerres sont mauvaises et qu’elles ne sont pas en mesure de régler les problèmes politiques, je crois rêver. Dans une entretien avec trois médias français il semble s’être retourné dans de la farine pour essayer de justifier ses actes. Même si des conflits sont déclenchés pour de bonnes raisons, pour sauver la nation contre le terrorisme, ce n’est pas une solution. Dans la même interview il prétend qu’il ne pouvait pas agir autrement afin de sauver les otages des extrémistes, que ses attaques contre ces dissidents étaient le prix à payer, même s’il impliquait des morts parmi la population civile. Ce qu’il veut faire passer pour du pragmatisme est en fait du cynisme. Faire passer des crimes de guerre pour de l’humanitaire, il faut le faire. De tels débats n’apportent rien, s’ils se déroulent d’une telle façon. Ils sont plutôt contre-productifs car le but recherché est la disculpation d’une personne qui par ses actes s’est disqualifiée. Bachar Al-Assad a tout d’abord voulu défendre sa propre dynastie, qui était en proie à des assauts de plus en plus violents de ses adversaires. Il n’a reculé devant aucuns moyens pour anéantir ses ennemis. Le sort de la ville martyre d’Alep en est la démonstration. Un génocide afin de garder le pouvoir ! Mais essayons d’être objectif. Il est clair qu’au sein de la rébellion il y a des fanatiques religieux, comme ceux de l’EI, qui n’hésitent pas à employer la terreur pour mener la populations des territoires qu’ils occupent à la baguette. Nous n’avons pas affaire à des agneaux, au contraire. Weiterlesen

Lorsque Marine Le Pen déclare qu’elle ne laissera aucun français à côté du chemin, elle exprime une vérité à la Palisse. Je pense que c’est le but de tous les candidats d’éradiquer la précarité et les disparités. Discours obligatoire de politiciens ayant la volonté d’accéder au pouvoir. La présidente du FN s’est roulée dans de la farine et dit tout ce qu’on attend d’elle. Creusons un peu cette déclaration. Pour financer une couverture sociale plus dense il faut trouver les sous. Et c’est justement là que le bât blesse. Cela reviendrait à dire que l’économie boom et que de ce fait, il aurait plus de ressources fiscales. Là aussi il est permis de rêver. Mais on peut aussi dépenser moins d’argent dans d’autres domaines. Madame Le Pen n’a pas indiqué exactement où il y aurait de quoi le faire. Comme nous pouvons le constater, c’est du vent. Dans un interview dans le Parisien, elle déclare encore que la France retrouve son autonomie nationale. Qu’elle se détache de l’UE. C’est bien joli, mais le dommage occasionné nous précipiterait dans plus de pauvreté. Je ne peux que mettre en garde de donner toute sa confiance à une femme qui tient de tels propos. Elle est assez intelligente pour savoir que ce qu’elle dit, est plus ou moins utopique. Qu’elle le veuille ou non, la France sera encore plus dépendante en aillant perdu son principal soutien qu’est l’UE. Weiterlesen

Deux tendances du catholicisme s’affrontent en France. Celle plutôt traditionnelle prétendant avoir ses sources dans l’identité nationale, remontant au temps de la monarchie. L’autre ouverte au monde actuel, celle du Pape François, l’apôtre d’une église non conquérante qui se trouve proche des plus déshérités et pour qui l’accueil de réfugiés est le fondement même de l’amour du prochain. Lorsqu’on observe ce qui se passe, on s’aperçoit rapidement qu’il y a des années lumières entre ces deux expressions de la foi. Le Pape est tout le contraire d’un nationaliste. Il prône la solidarité entre les hommes de toutes couleurs, de toutes origines, de toutes religions. Il va au devant des femmes et des hommes sans avoir d’à priori. Il considère que la charité est le fondement même de l’Évangile, la raison pour laquelle il ne peut pas envisager une autre interprétation du catholicisme. C’est la raison pour laquelle tant de gens d’horizons divers lui marquent un grand respect. Les traditionalistes, quant à eux, ont une lecture plus historique de la religion. Elle fait partie pour eux de l’identité de la France. Ils se battent afin que ces valeurs du passé restent encore actuelles. Ce sont aussi des personnes pour qui la hiérarchie joue un grand rôle. Tout ce qui pourrait être perçu comme une ouverture est considéré comme faisant partie des idées socialistes. Il est évident que certains d’entre-eux n’ont pas encore digéré la Révolution. Ils considèrent la laïcité comme étant un péché. Mais attention je ne voudrais pas en faire un cliché. Il est par contre certain qu’on ressent un certain mal-être. Depuis des décennies ils se sont regroupés dans une diaspora, qui aujourd’hui prend de plus en plus de poids. Le populisme de droite leur donne du vent, ce qui pourrait aboutir à une grande désillusion. Weiterlesen

D’après l’économiste Thomas Piketty, la disparité en ce qui concerne la productivité entre l’Allemagne et la France n’est pas si différente. Les deux pays se trouvent en tête du peloton mondial dans ce domaine bien précis. Cela voudrait dire qu’une coopération plus étroite entre les deux économies ne se ferait pas au dépend de la France. Je serais d’avis qu’il faut tisser de nouveaux liens afin de donner une nouvelle dynamique à l’Europe. Justement à quelques mois des élections, que ce soit ici ou au-delà du Rhin, il faudrait thématiser une telle option. Il y aurait certes une certaine différence en ce qui concerne le chômage ou l’effectivité d’un outil industriel, mais il n’y a pas d’autres solutions que de s’entendre. Je veux essayer de diffuser un message d’espoir et dire haut et fort que tout n’est pas forcément morose. Mais il ne peut y avoir réussite que si l’imagination reprenne le dessus au détriment d’une politique trop restrictive face à l’avenir. Dans bien des domaines il s’agira de se renouveler. Je pense en particulier à l’automobile, où pour des raisons de défense de l’environnement, il sera indispensable de créer de nouveaux types de véhicules. Pour l’instant les voitures à moteur électrique ne trouvent pas en Allemagne le succès escompté. Il faudra de beaucoup augmenter leur autonomie. Peut-être y aura-t-il encore d’autres solutions ? Pour y arriver des coopérations entre les chercheurs seront inévitables.Cela coûte très cher et ne pourra être réalisé que dans un tel contexte. Mais il y a aussi les PME. Elles sont souvent les parents pauvres en ce qui concerne des projets communs. Lorsqu’on sait l’importance qu’elles ont dans l’économie des deux pays, il faudrait tout faire pour les soutenir. Weiterlesen

L’agence russe d’assurance des dépôts bancaires (ASV) réclame au Front National le remboursement immédiat d’un crédit qu’il avait obtenu d’une banque. La First Czech-Russian Bank, 126 établissement dans la hiérarchie des banques, a dû mettre la clef sous le paillasson car elle a fait faillite. C’est l’institution de contrôle de l’État qui est chargée de renflouer l’argent, d’où la mise en demeure du FN. Le trésorier de ce parti, Wallerand de Saint Just, est évidemment embarrassé. Il a demandé de l’aide aux autorités financières de la Russie, qui elles dépendent évidemment du pouvoir. Le deal a pu se faire car Marine Le Pen avait à l’époque rien eu à redire en ce concerne l’annexion de la Crimée. Une fois de plus Vladimir Poutine se trouve au centre d’une prise d’influence sur un vote qui aura lieu à l’étranger. Il ne semble pas hésiter de donner son aide à l’extrême-droite européenne afin de déstabiliser nos démocraties. Cette attitude devrait être condamnée d’une manière catégorique. On ne peut que s’étonner que cela n’ait pas été le cas. Il est un fait objectif : Le FN n’a obtenu d’aucune banque de France et de ses voisins les fonds nécessaires pour mener campagne. Il a dû de ce fait avoir recours à cette solution, qui venait à point pour le Kremlin. Cette nouvelle ne peut qu’indisposer ce parti, qui a lancé pas plus tard que ces jours derniers, un nouvel appel de fonds afin de financer ses activités pour la présidentielle et les législatives. Marine Le Pen a demandé à son père de lui avancer 6 millions d’Euros. Cela ne lui suffit pas. Il est question d’une somme de 27 millions afin de couvrir les frais de fonctionnement. Pour arriver à s’en sortir, le taux d’intérêt ne devrait pas excéder 6%, ce qui lui avait été accordé pas les Russes. Weiterlesen

François Fillon déclare qu’il est à la fois gaulliste et chrétien. C’est son droit le plus absolu, même si cela peut me paraître problématique. En soi je suis aussi dans un mouvement de pensée proche de ces deux notions, mais suis de gauche. Le catholicisme comme il le conçoit n’est pas ma tasse de thé. Je n’appartiendrai jamais aux légions des fondamentalistes de la foi. Je soutiens de ce fait l’action du Pape François, mais en aucune manière celle des intégristes. De ce fait je me sens un peu floué. C’est ici qu’il est dangereux de vouloir tout mettre dans un seul sac. Ce sont souvent les nuances qui comptent. Parfois plus qu’un aspect général. Et lorsque la politique s’en mêle, cela devient délicat. Inutile de préciser encore une fois que je suis pour la séparation de l’État et de l’Église. En se situant ainsi, François Fillon a un devoir de perfection, ce qui est impossible a réaliser comme simple mortel. Il devrait réconcilier les uns et les autres, se modérer. Vaporiser de l’eau bénite n’est pas une méthode miracle. Personne ne peut garantir qu’il gagnera ainsi les élections. Je doute que le modèle qu’il présente puisse enthousiasmer les foules. N’est ce pas du Le Pen édulcoré ? Je ne le pense pas totalement lorsque je prends l’UE comme exemple. Il ne recourra pas à des solutions coups de poing, au contraire. Dans une ambiance feutrée, il essaiera de faire revivre un conservatisme édulcoré, emprunt de complaisance à première vue. Mais dans le fond c’est autre chose qui se trame et risque de perturber le climat politique en France. Nous avons vu où le piétisme américain nous a mené. À Donald Trump, un opportuniste qui est très loin des vues de l’Évangile. C’est une porte ouverte vers la droite extrémiste, qui montre des valeurs morales que lorsque elles pourraient lui être bénéfiques. Weiterlesen