Depuis 47 ans que je suis en Allemagne, mes employeurs successifs ont prélevé à la source mes impôts concernant mes revenus salariaux. Cela a été un grand soulagement pour moi, car je savais qu’une grande partie de mes taxes avaient été déjà perçues. Donc je devais mettre bien moins d’argent de côté pour subvenir à mes obligations. Je n’étais pas tenté de dépenser le pécule mis de côté pour « des urgences ». Tout au moins pour cette partie des revenus, je n’étais plus obligé de faire des économies. Par contre j’ai, comme tout le monde, dû déclarer moi-même les autres revenus. Ma femme, comme indépendante, devait tous les trois mois, acquitter des tiers provisionnels. C’est dire qu’au sein de notre famille, nous avons connu les deux formes de fiscalité. De ce fait j’ai de la peine à comprendre cette levée de boucliers. Lorsque Valérie Pécresse, la présidente du conseil régional de l’Île de France, déclare que le prélèvement des impôts à la source est un entrave à la liberté, j’ai du mal à la suivre. L’argument de dire, que c’est pour le patron le meilleur moyen de savoir, qu’elle est la hauteur des charges fiscales d’un ménage, me paraît erroné. Il n’en connaît qu’une partie, celles correspondant aux salaires. Revenons en Allemagne. Afin d’arriver au sein d’une famille à un équilibre, les conjoints sont classifiés dans des catégories fiscales, qui en fin de compte ont comme pour but d’amener de l’équité. Celui qui gagne le plus, jouit d’un barème moins élevé que celui appliqué aux activités, dites d’appoint. La classification définie par le fisc avec les intéressés, devra figurer sur les logiciels des services comptables des entreprises. Dans ce cas bien précis, il y a une levée du secret fiscal, mais comme aucune somme concernant le partenaire conjugal est nommée – il ne s’agit que du pourcentage du barème à appliquer je pense que les propos de Madame Pécresse sont exagérés. Weiterlesen

Comme chaque année le chef de la diplomatie française réuni les ambassadeurs à la rentrée. Jean-Yves Le Drian a averti la communauté internationale dans un discours tenu devant eux, que la France n’était pas prête à soutenir financièrement les populistes, que je nomme les néofascistes, car je ne vois pas de raisons de les décrire autrement. Des gens qui bafouent des lois fondamentales comme la liberté de la justice et de la presse en Pologne et et en Hongrie. Comme le ministre, je n’ai pas l’intention de passer par quatre chemins. J’éprouve du dégoût de devoir soutenir par l’entremise de mes impôts des régimes que je rejette. Hier soir j’ai rencontré à Berlin un ami, qui se sent comme beaucoup de citoyens corrects menacé. Il m’a dit qu’il avait peur, qu’il ne se sentait plus à l’aise dans sa peau, car la situation semblait lui échapper. Au cours de la conversation je compris, que les diatribes « contre la vermine que sont les migrants » en Allemagne ont pour but de déstabiliser toute la société. Le propre de gouvernements à tendances fascistes est de rassembler les « biens pensants » sous leur bannière, en invoquant qu’ils sont adeptes du Kärcher, du coup de balai radical. Sous leur égide il n’y aurait plus de criminels étrangers, qui n’ont qu’une chose en tête, celle de poignarder des citoyens vertueux, comme cela s’est passé à Chemnitz en Saxe. Mais c’est tout autre chose qui se passe. C’est la propagation de la haine afin d’obtenir de plus en plus de pouvoir et d’imposer aux gens une dictature injuste et impitoyable. Jean-Yves Le Drian aurait pu ajouter au palmarès l’Italie. Un pays qui est devenu à mes yeux félon. La terre d’origine du fascisme a retrouvé ses racines, ce qui me cause du mal au ventre. Et ceci par la bêtise du peuple, des ignorants qui ne voient pas qu’ils sont destinés à devenir de la chaire à canon. Weiterlesen

On ne peut pas être à la fois au gouvernement et dans l’opposition. Un pari qu’a perdu Nicolas Hulot et qui donne du fil à retordre à Emmanuel Macron. Avoir des membres alibis dans une équipe dirigeante est légitime, mais dans un cas pareil, il faut jouer le jeu jusqu’au bout et donner à un esprit frondeur comme celui de l’ex-ministre de la transition écologique et solidaire, des atouts en sa faveur. Il était évident que dès le début les conditions de réussite étaient limitées. Que ce soient le président ou le premier ministre, ces deux hommes ont des rapports privilégiés avec les lobbys de l’industrie énergétique. La sortie successive du nucléaire, comme l’aurait souhaité Nicolas Hulot, ne pouvait pas se dérouler dans des conditions propres à lui donner de la crédibilité. Des réacteurs qu’il faudrait mettre en veilleuses, marchent encore et ceci malgré le danger qu’ils représentent à cause de leur vétusté. L’influence de l’EDF, qui est presque un État dans un État, ne pouvait pas plaire à ce frondeur qu’est Nicolas Hulot. Mais il le savait avant même d’avoir endossé le costume d’un ministre. Peut-être a-t-il surestimé l’influence qu’il pouvait avoir. Un ministre de l’environnement ne peut que se profiler dans la radicalité des ses opinions. Le compromis, comme nous l’avons vécu sous son égide, est du poison. Si on a la volonté de sauver notre planète de son réchauffement, on ne peut pas y aller par quatre chemin. Il faut édicter de nouvelles normes qui ne font pas le bonheur de l’industrie automobile. Elles auront forcément des incidences sur notre mobilité. On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. Toutes décisions un temps soit peu raisonnable, fait et fera mal. Et c’est justement là que le bât-blesse. Weiterlesen

Je pourrais écrire que je suis outré par les événements de Chemnitz, la troisième ville de la Saxe, où des néonazis et des membres du Pegida se sont livrés une chasse à l’homme après qu’un Allemand ait été poignardé dans une rixe opposant des migrants à des « germains purs et durs ». Les deux meurtriers sont originaires de Syrie et de l’Irak. Ils sont âgés d’environ 22 ans. Je le suis, mais considère que mon devoir consiste à éclairer l’origine de cette haine. J’ai tourné en février 1990 à Karl-Marx-Stadt, c’était le nom de Chemnitz pendant la RDA. Soit à peine deux mois et demi après la chute du mur de Berlin. Mon thème était déjà l’extrême-droite et ses marionnettistes. Ceux qui dans l’arrière-plan tiraient les fils. Déjà au temps du régime socialiste, la xénophobie était de mise. Le gouvernement faisait certes venir des ressortissants du Vietnam, du Mozambique, de l’Angola et d’ailleurs, « dans l’esprit solidaire d’un pays-frère », qui se devait de soutenir tous ceux qui luttaient contre le capitalisme. Mais la réalité était bien moins reluisante. Ces « frères et sœurs » étaient traités comme des esclaves, devaient travailler pour un salaire de misère et étaient parqués « comme des cochons », dans des zones qui leurs étaient réservées. Ils devaient passer les nuits dans ces ghettos et respecter une sorte de couvre-feu. Toutes relations un tant soit peu plus intimes, étaient assorties à l’expulsion immédiate de Roméo ou de Juliette. Ce pays, où l’égalité et la justice régnaient, perpétuait ainsi la tradition instaurée par les nazis, tout en se déclarant anti-fasciste. Le tout était orchestré par le Stasi, qui soutenait indirectement les groupuscules néonazis, qui ont existé tout au long des années Ulbricht et Honecker, des dirigeants démocrates tous crins, Les voyous, qui encore hier soir ont occupé les rues de Chemnitz, sont aussi les descendants des chemises brunes dont je viens de parler. Weiterlesen

On est jamais mieux servi que par soi-même ! C’est ce que se disent les masturbateurs. Mais pas qu’eux ! Nous nous trouvons dans une société pour qui la solidarité à quelque chose de suspect. Au lieu de faire l’amour, certains préfèrent la veuve-poignet. Au moins c’est du solide et ne déclenche pas des questions interminables. Du boulot bien fait et après « la branlette », on peut se remettre à gamberger à autre chose. Que d’ennuis évités ! Pour les femmes, il pourrait en être de même, après l’emploi du godemichet. Mais c’est ne pas tenir compte de sa sensibilité mentale, qui contrairement aux hommes, ne se laisse par mettre au rencard après une bonne masturbation. Si un journal sérieux comme « Le Monde » se demande, si elle ne va pas un jour remplacer la sexualité à deux, je ne verrais pas de raisons de me passer de ce plaisir ! Non, n’ayez crainte je ne me caresse pas actuellement, je veux seulement parler de la nécessité pour moi aussi d’évoquer un problème essentiel de la pratique de la vie. Je ne verrais pas pourquoi, pour des raisons de bienséance, je me passerais de mettre mon grain de sel dans la soupe. Ce déni du couple, de l’échange entre deux êtres humains, explique bien à mon avis le désarroi dans lequel se trouve la société. Weiterlesen

Il y a des situations morales et politiques, où il faut nager à contre-courant. Cela a été le cas du sénateur John McCain qui vient de mourir et à qui je rends hommage. Un homme intègre, dont je ne partageais pas forcément les opinions, mais qui avait eu le courage de mettre l’intérêt de son pays en première place et non pas des considérations partisanes. C’est lui qui fit échouer la volonté de Donald Trump d’éliminer le Obama-care. Des millions de démunis peuvent lui en être reconnaissants. Le Pape François se trouve dans une situation similaire en ce qui concerne la pérennité de l’Église. Avec les dernières révélations de violences sexuelles en Pennsylvanie, où 300 prêtres sont impliqués, le Pape a en prélude à son voyage en Irlande exprimé la honte qu’il éprouvait face à l’échec de l’Église. Une déclaration qui pourrait avoir des implications vitales pour le catholicisme dans son ensemble. Elle remet en question l’infaillibilité d’une hiérarchie qui a profité de son pouvoir pour salir ce qu’il y a de plus précieux dans la nature humaine, celle de l’intégrité de l’individu peu importe son âge et sa position dans la société. Elle a profité sans l’ombre d’un scrupule de sa vulnérabilité. Elle n’est évidement pas la seule. Aussi des pasteurs protestants sont impliqués dans ce déni complet de l’Évangile. Le pape François se rend parfaitement compte que ce qui se passe en ce moment est plus qu’un délit de droit commun. Lors de son voyage en Irlande qui prend son terme ce dimanche, il a dû se rendre compte que plus rien ne sera comme avant. Il ne s’agit pas pour lui de faire acte de résistance, mais de remettre en question, comme le Président Gorbatchev, le fondement politique, de l’éliminer le cas échéant. Weiterlesen

Vue de Berlin, l’agonie du PS à l’université d’été de La Rochelle, prend l’allure d’une partie de poker-menteur. Olivier Faure, le premier secrétaire, essaie de gagner du temps en montrant une soi-disant quiétude, que je qualifierais plutôt mal à propos. Marie-Noëlle Lienemann, la sénatrice de l’aile gauche du parti, soutient son ami Emmanuel Maurel, qui brille par son absence. N’a-t-il pas l’ambition de rassembler toute la gauche pour les élections européennes ? Jean-Luc Mélenchon et les autres leaders de « La France insoumise » n’attendent-ils pas cela pour se redonner du punch ? Un peu comme si les fossoyeurs étaient devenus des chefs scouts. Que de ruines… que d’espérances perdues ! Parfois je me demande, si Olivier Faure ne ferait pas mieux de mettre la clef sous le paillasson ! Mais que dirait Jean Jaurès ? Il serait triste, profondément tourmenté, lui qui a sacrifié sa vie pour une cause, qui à mes yeux, est encore aujourd’hui des plus nobles, celle de la solidarité envers les démunis, celle de l’empathie pour le peuple. N’est-ce plus que du pipeau ? Bien qu’ayant quitté le PS, parce que je trouvais inepte de soutenir un parti, où les carrières personnelles comptent plus que le contenu d’une politique de gauche, qui devrait dépasser de loin de tels clivages, j’éprouve un profond malaise en voyant ce champ de ruines. Je ne pense pas qu’un rebond soit possible dans de telles conditions. Il est évident que dans une telle ambiance j’essaie de faire des comparaisons avec ce qui se passe actuellement avec le SPD en Allemagne. Weiterlesen

Le scénario catastrophe du Brexit en cas de non-accord, me poursuit. J’ai déjà à quelques reprises essayé de définir ce qui pouvait pousser les hommes dans le malheur. Ce n’est pas seulement la fatalité, mais aussi une certaines volonté de s’autodétruire. C’est ce qui se passe actuellement en Grande-Bretagne, où tout être sensé a du mal à comprendre ce qui peut incité un peuple à agir ainsi. Si je décelais chez les Anglais un certain enthousiasme a vouloir retourner aux sources, celles d’un empire sûr de lui, un peu arrogant sur les bords avec tous ses flonflons, je pourrais à la rigueur encore comprendre. Mais ce n’est pas le cas. Les perspectives sont à un tel point catastrophiques, qu’il serait peut-être mieux de revenir en arrière et de refaire voter le Brexit. Tout ce qui transparaît jusqu’à ce jour tient d’un roman de sciences-fictions, où tout va de travers, cas les apprentis-sorciers n’étaient pas à la hauteur. Des gens, qui comme les Anglais aiment tant parier. devraient savoir, qu’il faut dans le jeu toujours tirer la couverture à soi. Et au moindre doute, mieux y renoncer. Il n’est pas possible que d’un point de vue logique on arrive à une réponse. La vie politique, économie et sociale du Royaume-Uni est à un tel point construite sur le modèle européen, qu’il sera pour ainsi dire impossible de tout effacer d’un coup de gomme. Il est déjà établi qu’il sera nécessaire de reprendre les normes qui ont été édictées par Bruxelles. Alors à quoi bon vouloir sortir de l’UE s’il en va ainsi ? Weiterlesen