Angela Merkel évite tout triomphalisme en ce qui concerne l’accord de Bruxelles. La Grèce a dû se plier à des conditions draconiennes en ce qui concerne son redressement et le remboursement de sa dette. Sans un nouvel apport de 81 milliards d’euros, ce ne serait pas possible. Un petit pays s’est incliné devant la détermination de ses créanciers. L‘ Allemagne traîne derrière elle un boulet : celui de son histoire. En particulier celle du nazisme où des millions de personnes ont été humiliées. Je prends comme exemple les « rencontres » du führer à l’Obersalzberg, où il imposait à ses vassaux étrangers des conditions de « coopération » inhumaines. Il n’est pas étonnant que des grecs se souviennent de cette époque et essaient de comparer leur situation à celle d’alors. C’est évidemment totalement injuste. Pour une majorité les faits d’antan se répètent. La chancelière n’a pour eux que du mépris, disent-ils. Elle veut leur imposer par la force des conditions avilissantes et prend un malin plaisir à le faire. Le sale boche n’a qu’une chose en tête, les fouler du pied. Que de porcelaine cassée! Pour les Allemands ce genre de diatribes sont des coups-bas qui atteignent de plein fouet leur honneur. Les générations d’après-guerre ont tout fait pour effacer les traces indélébiles des crimes de guerre et de l’extermination industrielle, avant tout celle des juifs. Et ceci en endossant la pleine responsabilité de ces actes. Aucun pays n’est allé aussi loin. Le dogme de la responsabilité collective est ancré jusqu’à ce jour dans les esprits. Même dans ceux qui n’étaient pas nés à l’époque du nazisme. Weiterlesen

Pendant que j’écris ces lignes, l’Allemagne, la France et la Grèce ont élaboré un compromis qu’ils soumettront à leur collèges de l’Eurogroupe. Il fera grincer des dents au plus récalcitrants, comme la Finlande par exemple, qui refuse toute aide à Athènes. Malgré le va-et-vient insupportable que nous avons vécu ces derniers jours, il est certain que sans un accord l’Europe comme l’ont imaginé ses créateurs serait caduque. Même plus, je pourrais m’imaginer qu’elle s’effondre et qu’elle place à des nationalismes dignes du 19ème siècle. La crise a démontré qu’il faut à tout prix mettre en place un système politique à l’échelle de l’UE qui serait le même pour tous. Cela va de l’harmonisation de certaines lois qui entrent en jeu en ce qui concerne les finances et l’économie. Une chose est sûre, l’Europe sociale fait cruellement défaut. Ces événements seraient l’occasion de faire des pas essentiels pour l’avenir. Si nous ne voulons pas être submergés par les populismes de tous bords, il faut montrer du courage et de la détermination. Il n’en va pas seulement de l’économie mais aussi d’une certaine éthique. L’aspect humain et culturel est une pierre d’achoppement qui a été trop longtemps laissée de côté. Non, je ne veux pas l’Europe de l’argent. Il doit avant tout nous servir, non nous étouffer. Il n’en va pas seulement des sous ! Weiterlesen

Il y a rien de pire en politique qu’une crise de confiance. Elle paralyse tout. C’est ce qui se passe ce matin à Bruxelles. Le voyage en montagne russe que nous a fait subir Alexis Tzipras, a créé un état de suspicion qui rend tout accord aléatoire. Revenir tout simplement à la case de départ est dans une telle situation utopique, sinon impossible. Et pourtant il faudrait garder la tête froide. Il n’en va pas simplement de l’avenir des grecs, mais aussi du nôtre. Je comprends parfaitement le ras-le-bol des partenaires européens. Mais ils devraient en faire abstraction. Il faut regarder en avant et dans un tel cas de figure, que nous reste-t-il d’autre à faire que de s’entendre d’une manière ou d’une autre. Ce n’est de loin pas seulement un problème économique. Il en va des lendemains politiques de l’UE. Il est évident que nous ne pouvons pas faire végéter tout un peuple qui fait partie de notre union. La solidarité, même s’il y a de quoi jurer, ne peut pas être laissée de côté. Il est inutile dans le contexte actuel de se lancer des injures à la tête ou d’accuser les autres de vilenie. Cela ne fait qu’envenimer une situation tendue au maximum. Dans un tel contexte il vaut mieux se taire. Les sorties de Wolfgang Schäuble sont aussi destructives que celles de certains membre du gouvernement grec. Je peux très bien comprendre que le ministre des finances de l’Allemagne se sente profondément blessé. Les caricatures éditées par l’organe officiel du Syriza à son encontre, sont infâmes. N’y revenons pas ! Mais il est du devoir d’un homme responsable de mettre au second plan son amertume personnelle. J’attends cela d’un politicien. Weiterlesen

François Hollande est très actif en ce qui concerne la crise grecque. Il a entamé un chassé-croisé entre Athènes et Berlin afin de retrouver un terrain d’entente à Bruxelles. Il a conseillé Alexis Tsipras pour l’élaboration de son nouveau plan d’austérité. Malgré le non massif de son peuple, il est obligé d’exiger de lui encore plus de sacrifices. Une démarche qui fait sûrement grincer des dents, mais qui est inévitable. Il s’agit tout simplement de la survie de la Grèce. Sans un accord on court à la catastrophe. Ceci également pour la zone euro et l’Europe toute entière. Aujourd’hui les 18 ministres des finances diront s’ils acceptent ou non les mesures prises par le premier ministre grec. D’après le Président Hollande, il y a des progrès substantiels même par rapport au papier Juncker. On ne peut qu’espérer que ses collègues soient du même avis. Il sait que sans un apport actif de Madame Merkel, il ne peut y avoir d’accords. Le point d’achoppement reste le remboursement de la dette. La chancelière doit rester dure, car autrement elle aurait des ennuis parlementaires. Il ne serait pas certain que son parti approuve un compromis, qui à ses yeux ne peut qu’être bancal. Les intérêts directs des électeurs pèsent plus lourds que l’aspect stratégique de la Grèce. À long terme toute séparation coûterait bien plus cher qu’une solution à l’amiable. C’est là que veut en arriver François Hollande. Pas une mince affaire auprès des chef d’États, qui ont été blessés par les critiques acerbes venant d’Athènes. Il sera nécessaire de recoller la porcelaine cassée. Weiterlesen

N’avons-nous pas un même Dieu ? Les mêmes racines théologiques ? Et malgré cela il existe plus de haine que jamais entre le judaïsme, le christianisme et l’islam. De la haine à tous les niveaux malgré ce qui est dit dans les écritures. Le prosélytisme étouffe les bases mêmes des religions : l’humanisme, la tolérance, l’amour du prochain. On en est plus loin que jamais. Le résultat : des morts et des morts. De quoi être dégoûté. Lorsque Dalil Boubakeur, le recteur de la grande mosquée de Paris, a lancé l’idée que des églises désaffectée puissent servir d’accueil aux communautés musulmanes, il y eu une levée de boucliers. Il était question de la déchéance de la culture occidentale, de nos valeurs judéo-chrétiennes et de notre ordre moral. Il a fallu qu’il fasse marche-arrière, ce que je trouve parfaitement désolant, dans une époque où les extrémismes prennent de plus en plus de place. Les gens ne font pas la différence entre le salafisme et les autres tendances de l’Islam. Il faut dire que de son côté le fondamentalisme a provoqué un retour en arrière qui n’est pas compatible avec notre manière de vivre. Avant tout les rapports avec les femmes ne favorisent pas le dialogue. Ce que leurs maris ou pères leur imposent est à l’opposé de l’émancipation. Dans une société comme la nôtre, une source de tensions. Weiterlesen

La maison d’édition Springer et la compagnie de télévision ProsiebenSat1 envisagent de fusionner. Pour la liberté de la presse une mauvaise nouvelle. Bien que politiquement ces deux maisons soient au diapason, les journalistes seront soumis encore plus que maintenant à se conformer aux directives des patrons. Leur couleur politique est la droite avec Bild comme figure de proue. Un journal à grand tirage mêlant les cancans au diatribes vindicatives de tous ceux qui fréquentent habituellement les cafés du commerce. Du populisme à la pelle ! Mais ce n’est pas le propos de mes réflexions. Bien plus le fait que le monde des finances tente de rassembler sous un même parasol des organes de presse de toutes tendances. Le supermarché. Lorsque l’argent se mêle, on aboutit automatiquement à une mainmise intellectuelle, tout le contraire de la liberté d’expressions. Un journaliste grillé ne pourra plus simplement prendre sa valise et aller ailleurs. Il a des chances de retrouver un peu partout les mêmes décideurs et sera mis ainsi au rencard. Une situation qui le rendra plus que prudent. S’il a charge d’âmes, il fera tout pour éviter la descente aux enfers. Au lieu d’écrire des articles d’investigation, il se complaira dans la banalité et ceci pour préserver son gagne-pain. Ne surtout pas provoquer, rester bien tranquillement dans son alcôve. Weiterlesen

Les 28 chefs d’États de l’UE se réuniront dimanche pour prendre une décision définitive en ce qui concerne la Grèce. Cette réunion devrait servir de point de départ à une réflexion de base concernant les institutions .La crise que nous connaissons actuellement provient en grande partie des disparités économiques, financières et fiscales des différents pays. Tant qu’il n’y aura pas de cohérence entre les systèmes, il y aura toujours des déséquilibres. En faisant partie de l’Union, chaque nation perd une partie de sa souveraineté. Il ne peut pas en être autrement lorsqu’on fait cause commune. Faire cavalier seul, comme certains le préconisent, est une utopie dans la mondialisation. Il faut s’armer pour pouvoir résister contre les coups de boutoirs venant d’ailleurs. Pas d’illusions, nous sommes en pleine loi de la jungle et il faut en venir à bout. C’est la raison pour laquelle je veux plus d’Europe. Weiterlesen

Seit 05.07.2015 ist es amtlich: die Mehrheit der Griechen hat in der Volksbefragung der Spardoktrin der Geldgeber eine Absage erteilt. Ab heute wird nicht mehr gespart, man will Geld ausgeben! Eigentlich ein Erfolg von Ministerpräsident Tsipras und seinem Finanzminister Varoufakis. Ein fadenscheiniger Erfolg! Abstimmungen des Volkes über finanzpolitische Themen sieht die Verfassung Griechenlands nicht vor. Das Referendum ist somit verfassungswidrig und nicht das Papier wert, auf dem es steht. „Nein“ heißt aber auch nicht nur Geld ausgeben können … Man muss es auch haben. Und das ist das faktische Problem: Man kann nichts ausgeben, was man nicht hat! Tsipras kann nicht ernstlich davon ausgehen, dass die Europäische Zentralbank nach dem Referendum die griechischen Banken munter weiter mit Euromünzen und -scheinen versorgt ohne gewisse Sicherheiten zu haben. Und schlussendlich: die griechischen Bürger und Bürgerinnen stimmten über einen Vorschlag der Geldgeber ab, welcher am 30.06.2015 auslief, also gar nicht mehr am 05.07.2015 aktuell war. Also: was soll das Ganze?! Man hat mit der Faust auf den Tisch gehauen, es dem Rest Europas mal so richtig gezeigt. Geldgeber und Verhandlungspartner wurden als „Terroristen“ bezeichnet, Kanzlerin Merkel und Finanzminister Schäuble, welche sich stets für den Verbleib Griechenlands im Euro stark machten beleidigt, indem man sie mit Naziverbrechern verglich. Das ist jenseits jeglicher staatspolitischer Kinderstube! Undankbare Griechen? Jein! Politischer Anstand muss gewahrt werden, da ist man sich einig. Aber wir haben hier ein kennzeichnendes Beispiel von Demagogie erlebt, welches in der Moderne seinesgleichen sucht. Das Referendum wurde auf die Schnelle zusammengepfuscht, mit Allgemeinplätzchen belegt. Niemand nahm sich die Zeit, das Volk aufzuklären, wie die Abstimmung konkret abläuft und was die Konsequenzen der Abstimmung mit „Ja“ oder „Nein“ sind. Man arbeitete auf der Gefühlsebene. Man gehe unter, aber jetzt gehe man „mit Würde“ unter. Toller Spruch, für welchen sich eine arbeitslose Mutter ohne Krankenversicherung aber nichts kaufen kann. Bei einer Gesamtarbeitslosenquote im März diesen Jahres von 25,6 Prozent und einer Jugendarbeitslosigkeit im Mai von rund 50 Prozent sollte man sich solche Sprüche sparen und der Bevölkerung, insbesondere der Jugend, eine Perspektive geben. Die Syriza hätte gut daran getan, Investitionen zu tätigen, das von EZB und IWF überlassene Geld zur Schaffung von Arbeitsplätzen zu nutzen. Das hätte in dem halben Jahr Regierungszeit zwar noch keinen durchschlagenden Erfolg gebracht, wäre aber ein wichtiger Schritt in die richtige Richtung gewesen. Jahrzehntelange Vetternwirtschaft und Korruption lässt sich nicht von heute auf morgen beseitigen, aber man hätte den Geldgebern beweisen können, dass man das Geld richtig „angelegt“ hat. Überzeugte Gläubiger hätten mehr Geduld bewiesen. Flankiert mit dem Abbau von Bürokratie und unnötigen Beamtenjobs wäre durchaus ein tragfähiges Sanierungsprogramm zustande gekommen.

Herr Varoufakis hat seinen Rücktritt erklärt. Der Ökonomieprofessor – ja, das ist das Paradoxe an der Geschichte – zieht die Konsequenzen. Angeblich hätten die Vertreter der restlichen 18 Mitglieder der Eurozone ihm nahegelegt, es sei besser, er sei bei den nächsten Verhandlungen nicht mehr anwesend und sein Ministerpräsident dies für förderlich gehalten. In Wirklichkeit dürfte Herr Varoufakis wohl erkannt haben, dass ein Staatsbankrott unter der Ägide der Syriza stattfand. Dies hat die Öffentlichkeit bis heute noch nicht so richtig realisiert. Man wird Schuldige suchen und auch finden. Das ist zum einen ein Ministerpräsident, zum anderen dessen Finanzminister. Beide werden sagen, dass sie sich die Zustimmung des Volkes geholt haben. Man habe es so gewollt, also sein das Volk auch schuld. So ist es in der Vergangenheit immer gelaufen: die Regierung pfuscht, das Volk leidet. Und die Konsequenz ist die staatliche Insolvenz Griechenlands. Ob mit oder ohne Würde spielt keine Rolle.

© Thomas Dietsch